Le coût de la vie post COVID-19 en hausse dans le monde

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Publié le 2020-07-13 à 14:30 par Veedushi
Alors que la crise sanitaire et la crise économique qui a suivi ont provoqué une flambée des prix à travers le monde, les autorités à Abou Dabi ont, elles, décidé de baisser le coût de la vie, afin d'attirer des compétences étrangères. Pas loin de là, la taxe en Arabie Saoudite passe elle de 5% à 15%. De l'autre côté, les prix en Suède et aux Pays-Bas ont été les moins affectés à cause de la crise.

Baisse du coût de la vie aux EAU

Pour rebooster son économie après la crise, c'est sur les talents étrangers que va compter Abu Dhabi. Rappelons que les pays du Moyen-Orient souffrent aujourd'hui de l'exode des expatriés, ce qui a eu un impact direct sur son économie. Et pour être attractif à ces professionnels, les autorités du pays ont décidé de miser sur un coût de la vie abordable. Les autorités étudient, en ce moment, les prix de l'éducation, du logement et du divertissement. En sus de cela, les autorités comptent injecter des fonds dans la recherche et l'innovation dans l'agro-industrie. 100 millions de dollars ont déjà été investi dans des compagnies du secteur qui cherchent à construire des fermes verticales.

Déjà, il est intéressant de noter que des villes généralement réputées pour leur cherté, comme Dubaï et Abou Dabi chutent aux 23e et 39e places respectivement dans le classement réalisé par le cabinet Mercer.

Les destinations les plus chères en 2020 : Hong-Kong en tête

Selon la dernière étude réalisée par le cabinet Mercer, Hong Kong serait aujourd'hui la ville la plus chère au monde pour les expatriés. Cette année, on retrouve Achgabat, la capitale du Turkménistan, en 2e position, suivie des légendaires Tokyo, Zurich, Singapour, New York, ainsi que Shanghai, Berne, Genève et Beijing. A savoir que ce classement prend en compte les prix de plus de 200 produits et services, y compris le loyer, le transport, les loisirs et l'alimentation, dans 400 villes autour du monde. Parmi les villes les moins chères, en revanche, on retrouve Tachkent, Bichkek, ainsi que Windhoek et Tunis.

En revanche le Caire, à la 126e place, reste moins chère que Tel Aviv, par exemple. Du côté de l'Afrique, c'est la ville de N'Djamena, capitale du Tchad, qui retient l'attention, tandis que la capitale tunisienne devient la ville la moins chère au monde pour les expatriés, selon le rapport.

La situation semble plus favorable pour les expatriés en Europe, principalement du côté de l'Italie et de la France en raison de la crise à laquelle la zone euro fait face depuis la fin de 2019. Ainsi, Paris et Milan deviennent plus abordables, de même que la ville de Francfort, en Allemagne. Le Royaume-Uni préserve, pour sa part, son statut de ville chère avec Londres à la 19 place en dépit de sa sortie de l'Union européenne.

En ce qui concerne les Amériques, New York reste la ville la plus chère, suivie de San Francisco et Los Angeles. Ottawa, Toronto et Vancouver sont devenues plus abordables au cours de l'année écoulée, de même que San Juan, San José et Montevideo en Amérique du Sud.

Changements de prix post-COVID-19 : la Suède et les Pays Bas les moins affectés

Un sondage réalisé par le cabinet Ipsos révèle que les prix des produits et services, et des aliments, a subi une hausse significative dans une vingtaine de pays durant la crise de COVID-19. Selon les résultats, c'est en Argentine, en Afrique du Sud, au Mexique, en Turquie, au Chili et en Belgique que les hausses les plus importantes ont été notées. Globalement, plus de la moitié des répondants estiment que les prix de la nourriture, des épiceries et des fournitures ménagers ont augmenté ces derniers mois.

La majorité des répondants en Turquie, au Chili et en Malaisie indiquent que les prix des factures, y compris l'eau, l'électricité, le chauffage, la climatisation et les services de télécommunication, sont montés en flèche durant la crise de COVID-19. Dans ces mêmes pays, on note également la hausse des prix des produits et services d'hygiène, des soins de santé et des loisirs. En revanche, un quart de ceux qui se trouvaient en Hongrie et en Corée du Sud estiment que les prix ont baissé depuis le début de la crise. Ce sentiment est partagé par de nombreuses personnes au Japon et en Russie.

En même temps, la moitié des personnes sondées en Suède et aux Pays-Bas diront que les prix sont restés plus ou moins les mêmes, ce qui porte à croire que l'impact de la crise sur leurs marchés respectifs a su être maîtrisé.

Facteurs qui contribuent à la hausse des prix : la TVA à 15% en Arabie Saoudite

La hausse des prix dans de nombreux pays pendant la crise est associé à différents facteurs. Pour la plupart, ils ont étés contraints à acheter des produits plus chers en raison d'une pénurie des produits plus abordables auxquels ils sont habitués. Ajoutez à cela les frais de livraison appliqués pendant la crise compte tenu de la fermeture des commerces pendant le confinement. Il est également intéressant de noter que l'isolement, ainsi que le travail à distance ces derniers mois a résulté en une hausse des factures d'électricité en particulier.

En Arabie saoudite, la hausse de la taxe à valeur ajoutée (TVA) a été reçue comme un coup de massue par la population. En effet, celle-ci passe désormais de 5% à 15% sur tous les produits et services.

A quoi s'attendre après la crise ?

Il est évident que la crise de COVID-19 a eu un impact à long terme sur le marché immobilier mondial. Compte tenu de la fermeture des frontières de la plupart des pays et de la baisse record au niveau du marché de la mobilité internationale, les prix de l'immobilier sont en chute libre dans pas mal de pays comme l'Australie, le Royaume-Uni, ou encore, les Émirats Arabes Unis. Aujourd'hui, l'offre semble largement supérieure à la demande, si bien que les gouvernements sont en train de mettre en place des stratégies visant à encourager l'investissement immobilier. Parmi ces mesures, des prêts bancaires à un faible taux d'intérêt, ainsi que des remises sur les frais administratifs, entre autres. Le Royaume-Uni a, pour sa part, choisi de réduire le taux de la taxe immobilière afin de donner leur chance aux plus jeunes de pénétrer le marché immobilier britannique. Il n'empêche que la réouverture progressive des frontières pourrait changer la donne rapidement. D'ailleurs, les marchés immobiliers de nombreux pays commencent à reprendre des couleurs.

Les Pays-Bas semblent être le seul pays dont le marché immobilier ne souffre d'aucune séquelle de la crise de COVID-19. En effet, une hausse des prix de l'ordre de 8,8% a même été notée durant les quelques derniers mois. Rappelons que les Pays-Bas possèdent l'un des marchés immobilier le plus saturé d'Europe, mais qui est aussi en grande demande. D'ailleurs, en 2019, le gouvernement néerlandais avait mis en place des mesures visant à augmenter le nombre de chantiers de construction dans les grandes villes afin de répondre à la demande croissante. Actuellement, le prix moyen d'un logement aux Pays-Bas tourne autour des 380 000 $. Même son de cloche en France où les prix des logements neufs dans les grandes villes comme Paris, Marseille, Lyon et Toulouse, n'ont pas baissé pendant la crise. En effet, le prix moyen d'un logement neuf à Paris pendant la crise allait de 361 400 euros pour un studio à 785 600 euros pour un 3-pièces.