Cartographie des zones à risque
Port-Louis, au cœur du risque
Les récentes inondations à Port-Louis mettent en lumière les défis significatifs de gestion des eaux pluviales auxquels la capitale doit faire face. À Tranquebar, l'effondrement tragique d'une maison durant les inondations du 21 avril a mis en alerte sur la nécessité urgente de renforcer la résilience des infrastructures. Les quartiers tels que Ruisseau Créole et Rue la Poudrière restent des points de préoccupation majeurs, nécessitant une action rapide pour prévenir de futures catastrophes.
Malgré les recommandations précédentes visant la démolition des infrastructures obsolètes, les projets d'atténuation des inondations pour ces zones sont encore en phase de conception, laissant les habitants face à l'incertitude des menaces persistantes des eaux montantes.
De manière similaire, les localités situées au sud de Port-Louis et autour des autoroutes ont été sévèrement touchées par les inondations au cours des dix dernières années, sans qu'aucun projet de système d'évacuation des eaux ne soit programmé par le gouvernement. Les résidents de Canal Dayot ont été confrontés à des inondations catastrophiques en 2013, et le 15 janvier dernier, les inondations à Pailles ont causé un décès. La situation à Pointe-aux-Sables est également préoccupante, les quartiers de la Résidence Débarcadère et de la Résidence Richelieu étant classés au niveau 5 de vulnérabilité.
Malheureusement, à Maurice, lorsqu'on pense aux inondations, on pense à la Place d'Armes et au Caudan. Depuis la tragédie de mars 2013, où 11 personnes ont perdu la vie dans les eaux tumultueuses, peu de progrès tangibles ont été réalisés pour renforcer la résilience de cette zone. Au nord de la ville, la Vallée-des-Prêtres doit relever des défis similaires, voire plus graves, avec un classement de 5 sur l'échelle de vulnérabilité.
L'Ouest, le Centre et le Sud ne sont pas en reste
Outre le district de Port-Louis, d'autres régions de l'île sont vulnérables aux montées des eaux, subissant des inondations régulières depuis plusieurs années. Albion, par exemple, est confronté à des accumulations d'eau significatives pendant la saison des pluies, une situation exacerbée par le développement de nouveaux lotissements résidentiels. Le village est inscrit parmi les 968 projets de construction de drains envisagés par la National Development Unit (NDU), mais les travaux n'ont pas encore commencé. De même pour Petite-Rivière : malgré un système d'évacuation provisoire des eaux lors des fortes pluies, le village est classé au niveau 3 de vulnérabilité. Deux complexes résidentiels ont été inondés l'année dernière, et en avril, l'accumulation d'eau dans les rues a inondé de nombreuses maisons.
Concernant le centre, bien que la région de Quatre-Bornes ne figure pas sur la liste des zones inondables à très haut risque, ces deux dernières années ont vu l'inondation de la route bordant le cimetière de St-Jean. On se rappelle notamment de l'incident de novembre dernier, durant lequel un pan du mur du cimetière s'est effondré, inondant et détruisant des tombes. Le sud ne fait pas exception. À chaque épisode de fortes pluies, le sud du pays subit de plein fouet les inondations, les localités de Souillac et de Chemin-Grenier étant régulièrement touchées. La route du Batelage à Souillac devient alors impraticable, submergée par les eaux.
Conseils pratiques pour les résidents et expatriés
Pour ceux qui vivent ou envisagent de s'installer dans les zones à risque, il est crucial de :
- S'informer sur les plans d'évacuation et les centres de secours locaux.
- Installer des dispositifs anti-inondation dans les maisons, tels que des barrières de porte et des pompes submersibles.
- Souscrire à une assurance adéquate couvrant les dommages liés aux inondations.
Renforcer la résilience face aux intempéries
La récurrence des inondations à Maurice nécessite une action concertée pour améliorer la préparation et la réponse aux catastrophes naturelles. En renforçant l'infrastructure et en mettant en œuvre des politiques proactives, Maurice peut mieux protéger ses communautés contre les impacts dévastateurs des inondations.
