Expat de mouche

L'Expat du mois
  • Expat de mouche
Publié le 2013-09-01 à 00:00 par Expat.com team
Née à Paris, puis vivant et travaillant à Paris: une vraie parisienne! Pacsée, 2 enfants (3 et 5 ans). Cela fait maintenant un peu plus d'un an que nous sommes au Nigeria.

Née à Paris, puis vivant et travaillant à Paris, une vraie parisienne. Pacsée, 2 enfants (3 et 5 ans).

Comment t'est venue l'idée de t'installer au Nigéria?

L'idée est surtout venue de l'employeur de mon dulciné. Personnellement, j'aurai choisi une autre destination!

Depuis combien de temps es-tu partie? Est-ce la première fois que tu vis loin de chez toi?

J'ai quitté la capitale en 2007 pour suivre mon homme en Afrique. Nous avons d'abord vécu 4 ans à Douala, au Cameroun. Cela fait maintenant un peu plus d'un an que nous sommes au Nigeria.

Comment s'est passée l'installation?

L'installation a été folklorique. Nous sommes les premiers habitants de notre maison, et au fur et à mesure de notre installation, nous découvrions problèmes sur problèmes. De plus l'électricité pose un gros souci au Nigeria. Dans le centre-ville, il y a en moyenne 4h d'électricité par jour, mais dans certains villages on peut faire 1 mois sans. Il faut s'adapter, au quotidien.

Nous parlions déjà anglais, mais il a fallu s'adapter à l'accent, et cela a été plus problématique pour les enfants ne parlant pas du tout.

Les Nigérians sont-ils accueillants?

Je vis dans un « village » (de 5 à 7 millions d'habitants): les Nigérians qu'on y croise, s'ils ne sont pas derrière un volant, y sont très accueillants, et curieux. En ville c'est un peu moins marqué.

Qu'est-ce qui t'a le plus surpris à Ibadan/au Nigéria?

Récemment la mort d'un pauvre hère sur la voie publique. Il y est resté 6 jours avant que l'on s'occupe de lui et après moult appels téléphoniques.

Quelles sont les différences les plus marquantes avec la France, ton pays d'origine?

Je me souviens d'un Camerounais arrivant à Paris, qui en découvrant notre architecture s'était exclamé : « en France Dieu s'arrête à la tour Eiffel ! ».
Ce qui me semble le plus différent ce sont les rues. Ibadan est une ville marron, les toits de tôle sont rouillés, la terre est orangée, ce n'est pas une ville en hauteur, l'architecture est chaotique, certains bâtiments délabrés… C'est réellement un autre univers, un choc visuel.

Quel est ton meilleur souvenir?

Un concert qui s'est improvisé avec les collègues nigérians de mon homme. Comme de naturel, les collègues se sont vite mis à danser et à profiter de cet instant suspendu, dans une bonne humeur communicative. Un moment frais, léger et persistant dans le souvenir.

Est-ce qu'il y a des choses qui te manquent depuis que tu es installée à Ibadan?

Ce qui me manque cruellement c'est la variété dans l'alimentation ! Ici, difficile de trouver autre chose que du poisson chat si on veut manger du poisson frais. Jusqu'à l'ouverture récente d'un grand supermarché, nous n'avions que peu de choix ! Les légumes sont de piètre qualité et l'éventail limité.

A quoi ressemble ton quotidien à Ibadan?

La communauté française est extrêmement réduite ici. Quand je suis arrivée nous étions moins d'une vingtaine, enfants compris. Maintenant nous devons être moins d'une dizaine. Au quotidien nous tentons de rester assez discrets pour ne pas donner de mauvaises idées aux mauvaises personnes.

Qu'est-ce qui t'a donné envie d'écrire ce blog?

C'est au départ un blog privé, outil de communication avec nos familles et amis. Comme ceux-ci le partageaient à leur tour, j'ai fait une version « publique ».

As-tu déjà rencontré du monde grâce à ton blog?

Etant francophone dans un pays anglophone, les locaux ne visitent pas vraiment. Pas de rencontre donc, mais je suis ouverte !

Quel(s) conseil(s) donnerais-tu à celles et ceux qui souhaiteraient aller vivre à Ibadan/au Nigéria?

Un conseil ? S'armer de patience, de patience et de patience encore… et puis prendre du fromage dans ses valises !

Expat de mouche