Trousse de secours : L'EMPLOI

Presque tout sur l'emploi :

- Les diplômes et les équivalences (Et là, surprise !)
- Les différents sites
- À quelle sera-vous mangé en arrivant ?
- Le rêve pour certain(e)s... et les autres...
- Les visas
- Et le  détail important pour certains internautes :

NOUS NE SOMMES PAS UNE AGENCE DE PLACEMENT !

Donc inutile de nous demander de vous trouver du travail.

Vous aurez nos expériences, des pistes, après à vous de jouer !

Je sais qu'il est difficile de faire équivalence c pourquoi je refais une formation locale pour justifier d une mise à jour québécoise et faire preuve de bon sens j espère ensuite que couplée à mon expérience ça sera un bon combo
Merci de Vos infos

Bonjour Virginy,

Tout d'abord très bon réflexe ! Coûteux mais incontournable !
Faire-faire une équivalence est en effet un casse-tête : Primaire, secondaire, CEGEP, AEC, DEC... Pas facile de s'y retrouver !

Exemple : le Baccalauréat français n'est pas reconnu. Pourquoi ? Parce qu'au Canada, un baccalauréat s'obtient après 3 années réussies  en université (soit 3 x 30 crédits). le Bac québécois, qui peut être passé en une fois ou par cumul, est donc plus ou moins l'équivalent de la Licence française, et souvent ne pas avoir le bac est un frein à la carrière.

Couplé à l'expérience c'est bien, avec des lettres de références, c'est mieux, et souvent indispensables : on ne vous connait pas, votre précédent poste peut avoir un titre assez flou. Elles peuvent venir de patrons, collègues d'anciens boulots, associations, etc et décrire concrètement le détail des activités et vos qualités. Vous pouvez aussi citer des références dans le CV mais attention, il y a de fortes chances qu'elles soient contactées, donc pas de bluff.

Bonjour
J ai mes bacs !! Lol le bac de France et le bac du Québec car j ai une licence en langues.
J ai fait faire équivalence par Wes au cas où (très complexe)
Est ce que les lettres de référence de France peuvent être utiles ?
Sinon on essaiera de convaincre par la motivation !

Bonjour,

Des lettres de références françaises, c'est bien, ça aidera l'employeur à mieux connaitre votre passé à l'étranger. Si en plus vous disposez de lettres québécoises, là c'est encore mieux.
Très bon pour l'équivalence, ça sera plus parlant.

La motivation, c'est bien, mais seule c'est aléatoire : Ne perdez jamais de vue que pour un emploi, ça sera vous contre tous(tes) les étudiant(e)s sortant de l'UdeM, de McGill, de l'UQAM, de Concordia avec des diplômes locaux plus récents, peut-être plus élevés (genre Maitrise ou PhD), et surtout des attentes salariales probablement moins élevées.

Mais vous semblez avoir l'équipement nécessaire.

Bon courage ! :)

Quelques sites pouvant être utiles :

http://www.emploiquebec.gouv.qc.ca (mais bon, bof, enfin je vous l'indique quand-même)
- http://www.jobboom.com/fr : Il permet de faire une recherche par thème, par lieu, par type de contrat,etc. et permet de laisser un cv en ligne. Ce site qui existe aussi en version application smartphone.
- Indeed.com: agrégateur d'annonces en ligne
- Isarta
- Les agences de placement : Manpower, Adecco, Randstad (plutôt pour les cadres), Drakkar ( travaux généraux mais surtout administratifs), Selekktus, Talentcor.

Toutes les agences de placement soumettent les candidats à des tests :
Pack Office et anglais avec évaluation de la vitesse de frappe, de la fluidité de l'anglais.

Voilà en gros les principales références pour la recherche d'emploi

Le bac français est reconnu ça donne un dec pré universitaire ! Faut arrêter de dire n'importe quoi.

PigKiller,

D'abord concernant "Faut arrêter de dire n'importe quoi": Que je sache je ne t'ai rien fait, et un peu de mesure et d'amabilité seraient les bienvenus.

Concernant le bac français : Un dec pré universitaire n'est donc pas un bac québécois, merci d'appuyer mes propos.

Donc respire, on se respecte, et merci pour ce développement d'information.

avec un dec il faut faire environ 1 an à l'université pour avoir un bac

Bonjour Alaintier,

Donc apparemment, et heureusement, les choses ont beaucoup changé.
Quand j'ai repris mes études, j'ai eu juste la possibilité de payer pour reprendre mes études, en l'occurrence un certificat en marketing.

Merci de m'avoir tendu la perche, prochaines étapes : les universités et les variantes de diplômes.

Je n'ai jamais dis qu'un bac français est un bac quebecois... Je te réponds au fait que tu dis qu'un bac français n'est pas reconnu! Il est reconnu comme un dec preuniversitaire ou de general.

Forcément qu'un bac français n'est pas un bac québécois...

Comme dit Pigkiller, même si ce le terme baccalauréat est le même, il n'a pas du tout la même valeur au Canada et en France.

Au Canada, pour mieux comprendre, il faut penser à sa traduction anglaise : "bachelor's degree", soit un diplôme universitaire.

En France, le baccalauréat est un diplôme qui sanctionne les études secondaires pour rentrer en université, soit un diplôme d'études collégiales (qui d'ailleurs est le même terme "DEC" au Quebec).

Et ne pensez pas que c'est partout pareil au Canada : le Quebec a son propre système qui est encore différent des autres provinces.

En tant que diplôme pré-universitaire, le baccalauréat  français aurait ainsi un équivalent DEC au Quebec et un équivalent au Grade 12 dans les autres provinces.

En images :

http://www.consulfrance-quebec.org/local/cache-vignettes/L945xH564/a2838fe014262a2d-cba3f.png

http://i0.wp.com/www.cheznoscousins.com/wp-content/uploads/2014/03/tableau-systeme-scolaire.png

Merci Torontois pour ce complément d'information.

Merci et bravo Torontois, c'est très clair maintenant!!!

À QUELLE SAUCE SEREZ-VOUS MANGÉ(E) EN ARRIVANT ?

Je me suis souvent fait dire : " T'es Français pour toi c'est facile."

Erreur ! D'accord le titre est exagéré, mais quelques petites choses - drôles ou franchement exaspérantes - sont bonnes à savoir.

- Les courses quotidiennes : En faisant vos courses, vous découvrirez peut-être une différence entre le prix indiqué sur l'étiquette et le montant demandé à la caisse. votre ticket indiquera 6 lettres mystérieuses : TPS et TVQ. Eh non le montant sur l'étiquette n'indique ni la taxe québécoise (TVQ) ni la taxe provinciale (TPS). 1 exception : Les fruits et légumes.
Donc rajoutez approximativement 15 % au montant d'origine.

- Les diplômes : On en a parlé plus haut, cf le très bon graphique de Toronto

- Les mesures : Un des nombreux paradoxes du Québec est celui des mesures. Années 70 : Un certain René Lévesque (si ce nom vous est totalement inconnu, allez vite sur Wikipedia) fait adopter la mesure métrique. 2016 : "Ça fait combien en pied et en pouce ?" Le pied et le pouce sont des mesures impériales, utilisées dans les pays du Commonwealth.
Il existe des convertisseurs sur Internet, mais attention : il existe le pied français et le pied anglais, qui ne correspondent pas à la même taille.
Si je me souviens bien, 1 pied = 35 cm
6 pieds 3 pouces = 1m80
attention bien sur au aux demis  et 1/4 de pouces
Autre variante " Ça fait combien en livres ?" à la place des grammes et kilogrammes. De mémoire, 1 livre (lb) = 650g et non 500 comme en France.

Pas évident. pour les systèmes métriques, je conseille fortement l'achat d'un mètre ayant la conversion automatique.

Je vous laisse digérer l'info, prochaine étape : l'argent, et en plus insolite la faune montréalaise.

À QUELLE SAUCE 2 : L'ARGENT

Outre les taxes, le rapport à l'argent est différent :
En France, avoir des dettes est très mal vu des banquiers, c'est une preuve de mauvaise gestion. Au Canada, c'est le contraire. Un bon gestionnaire doit être endetté et sa capacité à rembourser rapidement lui donnera droit à une carte de crédit avec une marge variable et un délais de remboursement d'environ 21 jours, donc attention à ceux et celles qui se lâchent trop ! Les pénalités de retard sont très élevées (et gérées non pas par la banque mais par Mastercard ou Visa).

Concernant l'emploi, le passage par la case "expérience locale donc job généralement mal payé avec des horaires pourris" ramènera rapidement sur Terre les immigrants "Baba-cool carte postale".
Concrètement, le salaire minimum est - au moment où j'écris - de 10.50 $ de l'heure et devrait passer - Alleluiah ! - à 10.75 $ de l'heure.
Brut bien sur.
Par ailleurs, il est fréquent de se voir proposer du temps partiel. Vous apprendrez vite à cuisiner le riz et les spaghettis.

Il se peut, surtout dans le domaine de la vente, qu'on vous propose un travail fixe + %, ou que %. Travailleur autonome a un avantage : Presque toutes les factures sont déductibles des impôts. Inconvénient :

- Vous alternerez les périodes fastes et les périodes creuses. Donc profitez des périodes fastes pour économiser. Le patron ne prend aucun risque.
- Vous n'avez aucun droit : Pas d'assurance-emploi, pas de retraite (vous devrez créer votre plan d'épargne), la possibilité de vous faire renvoyer sans indemnité si vous ne rencontrez pas les objectifs du contrat.

Donc - à moins que vous n'ayez le sens du business - réfléchissez-y à 2 fois avant d'accepter.

Quelques réflexions venant d'amis et collègues québécois (plus facile à dire qu'à faire) :
" Avoir 1 travail c'est bien, 2 c'est normal, 3 y a un problème"
"En-dessous de 2000 $ par mois tu ne peux rien faire, 2000 c'est bien,
2 500 là ça devient intéressant"

Entre 1200 et 2000, vous payez les factures, c'est tout

Belle conclusion très réaliste ! Cependant un petit bémol, lorsque tu dis "si vous aimez le business c'est bien" ???
Vois tu des témoignage sur les forums de personnes venues se lancer en affaires et venter leur réussite au Québec ???
Alors je peux te confirmer que le business ici est absolument à éviter, beaucoup ont essayé, et j'en connais certains qui ont réussi ... mais seulement à garder leur chemise !!! Tu me diras c'est utile avec les températures ;)

À QUELLE SAUCE 2 bis : LE CHÈQUE

Se faire payer par chèque expose au moins au début à un inattendu exaspérant : le gel... Le gel de chèque.

Concrètement, il va s'écouler une période (généralement 5 jours ouvrables) durant laquelle la somme apparaitra sur le relevé de compte, sans exister pour autant, d'où une différence très importantes entre 2 mentions : " solde au compte" (après dépôt du chèque) et "solde disponible" (somme qui existe réellement).
Le temps pour la banque de vérifier que le compte-émetteur du chèque est suffisamment approvisionné.
Avec le temps, la banque (en particulier la succursale où votre compte est domicilié) pourra vous dégeler une partie du chèque, voire si l'employeur est fiable, la totalité.
Attention : Si le chèque de l'employeur rebondit ( = fonds insuffisants), il se peut que vous ayez à payer des frais.
Le seul chèque immédiatement dégelé est celui de l'aide sociale québécoise.
Une grosse enseigne aura donc au moins l'avantage de vous faire des virements automatiques.

Sur la route ... a écrit:

Belle conclusion très réaliste ! Cependant un petit bémol, lorsque tu dis "si vous aimez le business c'est bien" ???
Vois tu des témoignage sur les forums de personnes venues se lancer en affaires et venter leur réussite au Québec ???
Alors je peux te confirmer que le business ici est absolument à éviter, beaucoup ont essayé, et j'en connais certains qui ont réussi ... mais seulement à garder leur chemise !!! Tu me diras c'est utile avec les températures ;)


Merci pour la belle conclusion, que je peux malheureusement confirmer.
Petite précision : Quand je dis "si vous aimez le business c'est bien", je veux dire que pour certains immigrants accros de la vente, qui ont la vocation, alors c'est avantageux : Beaucoup de risques, beaucoup de travail, beaucoup de $. Ça ne veut pas dire que tout le monde est fait pour ça.

Concernant l'entrepreneuriat, certains réussissent, d'autres pas, tout dépend du secteur d'activité et du profil. J'ai essayé et tout ce que j'ai gagné c'est de me faire voler  mes idées.
Un qui a bien réussi dans l'édition (ce qui est incroyable aujourd'hui) a su créer, faire monter la valeur de sa boite avant de la revendre à un gros groupe. Aujourd'hui, il est DG, payé par la grosse boite, travaille beaucoup mais est beaucoup plus serein.

Se lancer en affaire c'est possible mais dans des secteurs très précis ou en travailleur autonome, et comme me le disait élégamment une amie entrepreneur " Les premières fois tu te fais fourrer".

Mes chèques de paie ne sont pas gelés, mes chèques de congés payés non plus, en fait je n'ai aucun gel de fonds par chèque... faut arrêter les généralités !

En passant un travailleur autonome à droit au chômage... a condition d'y cotiser.

Tant mieux pour toi Pigkiller si tes chèques n'ont jamais été gelés, moi ce fut systématiquement le cas, et je ne pense malheureusement pas être le seul sur ce forum à qui c'est arrivé.
Concernant la cotisation pour les travailleurs autonomes, et comme tu le précises bien, s'ils ne font pas les démarches (encore faut-il savoir comment (oui je sais de la documentation existe, mais dans le rush on n'a pas toujours le temps) ce statut n'est pas toujours évident, le travailleur étant à la fois employé et patron, et je ne parle pas du travailleur semi autonome, payé au pourcentage mais ne pouvant travailler que pour une entreprise. Eh oui, ça existe !) alors ils n'ont rien.

Tu ne peux être semi autonome... soit tu es autonome soit tu ne l'es pas... Quand tu es autonome tu ne peux pas travailler uniquement pour une seule entreprise (depuis peu les amendes et contrôlent se multiplient) car c'est un emploi déguisé pour que l'employeur ne paye pas d'avantages sociaux et autres cotisations...

Le statut d'autonome évolue très vite depuis quelques années justement pour contrer la fraude et les ''faux emplois''

De plus tu ne peux être payé uniquement à la commission... c'est contre les normes du travail, tu as forcément le salaire minimum plus ta commission.

pigkiller a écrit:

De plus tu ne peux être payé uniquement à la commission... c'est contre les normes du travail, tu as forcément le salaire minimum plus ta commission.


D'accord, tu diras cela à BSP Concept, TSN Concept, toutes les boites qui prétendent faire du marketing parce qu'il y a "marketing" dans le nom. Elles se trouvent toutes sur le site d'Emploi Québec ( Mon Dieu quelle ironie !).
Semi autonome ça n'existe pas ? J'ai longtemps cru cela parce qu'effectivement comme toi je pensais qu'on était l'un ou l'autre et que les deux en même temps, c'était juste ridicule et comme tu le dis frauduleux.

Mais n'ais crainte, j'ai déclaré mes revenus avec l'aide d'une comptable, parce qu'un statut comme cela demande une tête froide et objective, et cette tête, je ne l'avais plus.

Je t'invite donc à informer les internautes sur leurs droits et leurs devoirs, c'est toute l'utilité d'un forum.

Quand tu es travailleur autonome tu n'as pas de salaire tu fais de la facturation, donc évidemment il n'y a pas de salaire minimum...

Tu mettras le lien officiel du travailleur semi autonome pour montrer que cela existe... Rien ne t'oblige en tant que travailleur autonome à être exclusif pour une seule entreprise (d'autant plus qu'a présent c'est considéré comme un emploi déguisé. ) Si tu es employé tu ne peux être payé uniquement à la commission et soit tu es employé soit tu es travailleur autonome il n'y a pas d'entre deux.

Ce n'est nullement René Lévesque, ancien Premier ministre du Québec, qui a fait adopter la conversion du système impérial britannique au système métrique. C'est une initiative du gouvernement fédéral de l'époque. Ce processus, qui s'est échelonné progressivement de 1970 au début des années 1980, a été rendu difficile par des interférences politiques et la résistance du public. Malgré cette conversion, de nombreux Canadiens expriment encore certaines mesures en unités impériales, notamment pour les hauteurs (pieds et pouces) et les mesures de poids (onces et livres). Il n'en est pas ainsi pour les degrés du temps qu'il fait. Les degrés Celsius ont remplacé depuis belle lurette les degrés Fahrenheit.

Sur la route ... a écrit:

Belle conclusion très réaliste ! Cependant un petit bémol, lorsque tu dis "si vous aimez le business c'est bien" ???
Vois tu des témoignage sur les forums de personnes venues se lancer en affaires et venter leur réussite au Québec ???
Alors je peux te confirmer que le business ici est absolument à éviter, beaucoup ont essayé, et j'en connais certains qui ont réussi ... mais seulement à garder leur chemise !!! Tu me diras c'est utile avec les températures ;)


Et voilà qui nous amène à une partie un peu plus amère mais réaliste de la vie québécoise : LA RÉUSSITE DES UNS...ET LES AUTRES...

Il y a quelques années, quartier St Léonard : je viens acheter mon 1er (et unique) poste de TV chez un immigrant permanent du Proche-Orient. De retour en voiture, je sens qu'une question lui brule les lèvres mais qu'il n'ose pas me la poser.
- Je peux vous poser une question indiscrète ?
- Posez là, si elle est trop indiscrète, je ne répondrai pas
- Est-ce que parfois...Vous vous posez des questions...Vous vous demandez pourquoi vous êtes ici, et quel futur ?
La question à 1000 $. Certain(e)s réussissent et tant mieux, d'autres galèrent, de petits jobs en petits jobs. Notez que ce ne sont pas que les immigrants, les Québécois aussi, parfois pendant une dizaine d'années avant d'avoir un emploi stable, épanouissant et/ou lucratif, qui permet de voir loin et sereinement.

Voilà un lien pour mieux éclairer la raison de cette section : http://www.24hmontreal.canoe.ca/24hmont … 80721.html

Là, je vais plutôt faire appel à vous pour des témoignages positifs, modérés MAIS CONSTRUCTIFS.

Je ne pensais pas à nouveau parler de moi, mais voilà donc mon témoignage : Je suis arrivé au Québec en juillet 2007, un peu par hasard : j'avais démarché la Suisse, la Belgique, l'Afrique francophone afin de voir si mon secteur d'activité ( le reportage radio) était pratiqué de la même façon qu'en France.
À 23h, j'écris à une radio montréalaise, sans avoir conscience du décalage horaire et 5 minutes après ils étaient prêts à m'accueillir. Je débarque à l'arrache, sans mode d'emploi, avec quelques clichés et illusions qui sont vite partis.
Je ne pensais pas rester longtemps. Sur place, je rencontre une fille.
En rentrant en France, message sur ma boite courriel " Je ne veux pas passer l'hiver toute seule. " Billet, passeport, et PVT en poche je pars.
Sauf qu'entre temps, Harper (ancien 1er ministre du Canada, Parti Conservateur) et Sarkozy rentrent en conflit sur l'immigration et Harper...Coupe les PVT. J'arrive en définitive avec un visa touristique, le temps que ça s'arrange.

Finalement PVT validé, mais accueil tiède des employeurs, pour qui PVT = Baba cool pas fiable..
Le PVT est transformé en visa d'étude, direction l'UdeM pour un certificat en marketing, puis permis de travail sur le campus, permis de travail post-diplôme, résidence permanente, et depuis 1 an citoyenneté.

Entre temps petits boulots : Baby-sitter, caissier, fromager-traiteur (vite fini: passer de +30 à -11 (chambre froide) tous les jours, forcément je tombe malade), installateur de stand pour le salon du livre, chargeur et déchargeur de camion... Quand on écrit que la case "boulot pourri" est inévitable, c'est pas une illusion.

Est-ce que je regrette tous ces boulots ? Sur le coup, c'est la grosse frustration, mais avec le recule, j'ai appris la flexibilité, j'ai développé mon anglais, j'ai fait des métiers que j'aurais jamais penser faire en France.

Côté tissu social, je me suis initié à l'improvisation théâtrale, j'ai assisté à des conférences scientifiques... Côté social et pro, j'ai interviewé des personnalités politiques,je suis devenu incollable sur le surf de rivière, je me suis penché sur la problématique politique et sociale amérindienne, j'ai interviewé un sans abri j'ai interviewé Amir Khadir dans le métro de Montréal : politique 101 en 15 minutes, Je me suis promené au Saguenay, à Rivière-du Loup, à Tadoussac, New-York où j'ai découvert via d'anciens combattants l'après guerre du Vietnam, etc. Pas mal quand même !

Autre avantage : En tentant ma chance, j'envoie un cv en France en précisant ma double citoyenneté et je décroche un entretien d'embauche !

Donc oui c'est dur, mais les regrets sont inutiles.

Et maintenant parlez moi, ou plutôt parlez-nous, de vous.