Vivre en Ouzbékistan : le guide de l'expatrié
Toutes les infos pour vous installer et vivre en Ouzbékistan.
Avec ses 37,9 millions d'habitants au cœur de la Route de la Soie, l'Ouzbékistan s'affirme comme une destination d'expatriation en plein essor. Le pays connaît une croissance démographique soutenue de 2% par an, témoignant de son dynamisme économique et de son attractivité croissante. Sa capitale Tashkent concentre les opportunités professionnelles, tandis que Samarcande, Boukhara et Khiva offrent un cadre de vie exceptionnel inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO. La population expatriée provient principalement de Russie (36,5%), du Kazakhstan (24,2%) et du Tadjikistan (10,8%), mais le pays attire désormais des profils internationaux variés grâce à ses récentes réformes économiques et l'introduction du Golden Visa en juin 2025.
5 bonnes raisons de s'expatrier en Ouzbékistan
- Un coût de la vie très abordable : 60,8% moins cher qu'aux États-Unis, l'Ouzbékistan permet un pouvoir d'achat élevé avec des loyers, des courses et des services à des tarifs particulièrement attractifs.
- Un patrimoine culturel d'exception : Trois villes classées UNESCO (Samarcande, Boukhara, Khiva) offrent un cadre de vie unique au carrefour des civilisations, avec une architecture préservée datant de l'époque de Tamerlan.
- Des opportunités d'investissement dynamiques : L'économie en développement rapide ouvre des perspectives dans les secteurs de la tech, de l'énergie, du textile et du tourisme, soutenus par des réformes pro-business.
- Une fiscalité attractive et simplifiée : Taux d'imposition fixes de 15% pour les sociétés et 12% pour les revenus personnels, avec un système fiscal en cours de modernisation pour attirer les investisseurs étrangers.
- Un environnement sécurisé : Tashkent figure parmi les capitales d'Asie centrale les plus sûres, avec un taux de criminalité faible et une stabilité politique renforcée depuis 2016.
L'Ouzbékistan en quelques chiffres permet de mieux appréhender les réalités du pays pour tout projet d'expatriation. Ces données démographiques et économiques actualisées donnent un aperçu concret de la dynamique du pays.
Indicateur | Valeur |
Population totale | 37,9 millions (juillet 2025) |
Croissance démographique | +2% par an |
Densité | 80 habitants/km² |
Monnaie | Som ouzbek (UZS) - 12 900 UZS = 1 USD |
Langues | Ouzbek (officielle), Russe, Tadjik |
Coût de la vie vs USA | -60,8% |
Taux de chômage | 5,1% (H1 2025) |
Sources : Kun.uz, Numbeo, Statistiques nationales
Visas et formalités : tout ce qu'il faut savoir pour s'installer
L'Ouzbékistan a considérablement simplifié ses procédures d'immigration depuis 2018, offrant désormais plusieurs options adaptées aux profils d'expatriés. Que vous veniez pour le tourisme, le travail ou l'investissement, le pays propose des solutions flexibles avec notamment l'introduction récente du Golden Visa. L'exemption de visa pour de nombreuses nationalités facilite également une première découverte du pays avant un projet d'installation plus long.
Le e-visa, la solution rapide pour les courts séjours
Le E-Visa s'impose comme l'option la plus simple pour entrer en Ouzbékistan. Disponible pour plus de 90 pays incluant les États-Unis, l'Union européenne, l'Inde et les Émirats arabes unis, il permet un séjour de 30 jours maximum avec possibilité d'entrée simple ou multiple. Le coût est fixé à 20 USD et la demande se fait entièrement en ligne sur le portail officiel, avec un délai de traitement d'au moins 3 jours avant le départ. Cette formule convient parfaitement aux expatriés souhaitant prospecter le marché du travail ou explorer les opportunités d'investissement avant de s'engager plus durablement.
Exemptions de visa : qui peut entrer sans formalités ?
Les citoyens de l'Union européenne, du Royaume-Uni, de Turquie, du Japon, de Corée du Sud, de Malaisie, de Singapour, d'Israël et d'Indonésie bénéficient d'une exemption de visa pour des séjours touristiques de 30 jours maximum. Les Américains de plus de 55 ans voyageant pour le tourisme profitent également de cette facilité pour 30 jours. En juin 2025, un accord d'exemption de visa est entré en vigueur avec la Chine, et des discussions sont en cours pour étendre ces facilités à la Jordanie, au Koweït, à Oman, au Bahreïn, à l'Inde, au Pakistan, à l'Égypte et à l'Iran. Ces exemptions permettent une première immersion sans contrainte administrative.
Visa de travail : la procédure pour les professionnels
Pour exercer une activité professionnelle, le E Visa (visa de travail) reste obligatoire et nécessite l'obtention préalable d'un permis de travail. L'employeur doit d'abord disposer d'une Corporate Work License, puis initier la demande auprès des autorités. La durée initiale peut atteindre 1 an, avec possibilité de renouvellement annuel. Le délai de traitement complet s'étend sur 2 à 3 mois, ce qui impose d'anticiper largement tout projet professionnel. Les secteurs recrutant activement des talents étrangers incluent l'informatique, l'ingénierie, l'enseignement des langues et le conseil aux entreprises.
Visa d'affaires et visa investissement
Le Business Visa (B-2) s'adresse aux représentants d'entreprises étrangères en mission commerciale. Il exige une invitation formelle d'une société locale enregistrée. Pour les investisseurs, le Visa Investissement nécessite une preuve d'achat d'actions ou de création d'entreprise, accompagnée d'un certificat de la State Services Agency. Ces visas permettent d'établir une présence commerciale légale tout en structurant progressivement son activité sur le territoire ouzbek.
Golden Visa : le nouveau sésame pour les investisseurs
Introduit le 1er juin 2025, le Golden Visa révolutionne l'accès à la résidence permanente en Ouzbékistan. Moyennant un investissement de 250 000 USD pour le demandeur principal, ce permis de résidence d'une durée de 5 ans offre une stabilité inédite. Les membres de la famille (conjoint, enfants, parents) peuvent être inclus pour 150 000 USD supplémentaires chacun. Les règles de renouvellement restent à préciser, mais cette option séduit déjà les entrepreneurs et les retraités fortunés souhaitant s'établir durablement dans la région. Cette formule s'inscrit dans la stratégie gouvernementale visant à attirer les capitaux étrangers et diversifier l'économie nationale.
Visa étudiant et autres catégories
Le A-1 Visa (visa étudiant) concerne les étudiants et stagiaires inscrits dans un établissement reconnu. Il nécessite une attestation d'inscription et un justificatif de ressources financières. Les visas touristiques physiques, délivrés par les ambassades ouzbèkes, restent disponibles pour certaines catégories de voyageurs ne bénéficiant pas du e-visa. Les coûts varient selon la durée : 40 à 50 USD pour une entrée simple, 50 à 70 USD pour des entrées multiples, et jusqu'à 160 USD pour un visa annuel. Chaque entrée supplémentaire ajoute 10 USD aux frais.
Enregistrement obligatoire : une formalité cruciale
Tous les étrangers doivent impérativement s'enregistrer dans les 3 jours suivant leur arrivée en Ouzbékistan, et maintenir cet enregistrement sans interruption durant tout leur séjour. Les hôtels effectuent généralement cette démarche automatiquement, mais en cas de location privée, il revient au locataire ou au propriétaire d'accomplir cette formalité. Le non-respect entraîne des pénalités pouvant compliquer les déplacements futurs et les démarches administratives. Cette obligation s'applique même lors de déplacements internes entre différentes villes du pays.
Contacts utiles pour vos démarches
Pour toute question relative aux visas et formalités d'entrée, le Ministère des Affaires étrangères dispose d'une hotline accessible au +998 71-200-00-88. Les demandes spécifiques concernant les visas peuvent être adressées au +998 71-236-27-07. Ces services fonctionnent en ouzbek, russe et anglais. Les ambassades et consulats ouzbeks à l'étranger constituent également des ressources précieuses pour préparer son expatriation, notamment pour obtenir des lettres d'invitation ou valider l'authenticité de documents administratifs.

Ambassade de France à Tachkent, Ouzbékistan
Ambassade de France à Tachkent
Marché du travail et opportunités professionnelles
L'économie ouzbèke connaît une transformation profonde avec une formalisation croissante de son marché du travail et une diversification de ses secteurs porteurs. Le taux de chômage en baisse constante et la montée en puissance des services créent des opportunités pour les talents internationaux, notamment dans les domaines technologiques et l'enseignement. La hausse régulière du salaire minimum témoigne de la volonté gouvernementale d'améliorer les conditions de travail et d'attirer des compétences qualifiées.
Un marché en pleine restructuration
Au premier semestre 2025, le taux de chômage s'établit à 5,1%, en baisse par rapport aux 5,8% de 2024. Cette amélioration s'explique par la formalisation accélérée de l'emploi : le secteur formel représente désormais 8 millions de travailleurs (55% des actifs), en hausse de 19% sur un an, tandis que l'emploi informel recule à 4,8 millions (33%), en baisse de 13,6%. Sur une population active de 15,4 millions de personnes, 14,6 millions sont employées, laissant 781 600 demandeurs d'emploi. Cette dynamique s'accompagne d'une montée en compétences via des programmes de formation professionnelle ciblés, notamment dans l'IT et l'ingénierie.
Les secteurs qui recrutent
L'informatique et la tech concentrent la demande la plus forte en profils qualifiés internationaux. Le gouvernement investit massivement dans la digitalisation et la création de technoparks à Tashkent, Samarcande et Boukhara. Les développeurs, data scientists et experts en cybersécurité trouvent facilement des postes avec des rémunérations compétitives. L'enseignement des langues, notamment l'anglais et le français, offre également des débouchés stables dans les écoles internationales et les centres de formation. Le secteur du textile, pilier économique historique, recherche des experts en gestion de production et en contrôle qualité pour moderniser ses processus. Le tourisme, en pleine expansion avec 7,5 millions de visiteurs en 2024, génère des opportunités dans l'hôtellerie, la restauration et la gestion d'agences. Enfin, l'énergie, particulièrement les renouvelables, et la construction bénéficient d'investissements étrangers massifs.
Salaires et rémunérations
Les niveaux de salaire varient considérablement selon le secteur et le niveau de qualification. Le tableau ci-dessous présente les salaires moyens mensuels par profession, permettant d'évaluer le pouvoir d'achat et de négocier efficacement une rémunération.
Secteur/Poste | Salaire mensuel moyen | En EUR (approx.) |
Développeur logiciel | 13 000 000 UZS | 950 EUR |
Data Scientist | 10 900 000 UZS | 795 EUR |
Ingénieur (général) | 8 500 000 UZS | 620 EUR |
Enseignant | 5 800 000 UZS | 425 EUR |
Comptable | 4 200 000 UZS | 305 EUR |
Médecin | 7 300 000 UZS | 530 EUR |
Salaire minimum légal | 1 271 000 UZS | 93 EUR |
Sources : Golden Pages, Remote People, WageIndicator
Le salaire minimum est fixé à 1 271 000 UZS par mois depuis le 1er août 2025, soit environ 93 EUR. Il sert de base de calcul pour de nombreuses prestations sociales et pénalités administratives. Les expatriés qualifiés négocient généralement des rémunérations bien supérieures, souvent complétées par des avantages en nature (logement, véhicule, assurance santé privée).
Créer son entreprise en Ouzbékistan
L'entrepreneuriat étranger est encouragé par des réformes successives simplifiant les démarches administratives. Pour créer une société, il faut enregistrer l'entreprise auprès du State Services Agency, obtenir un numéro d'identification fiscale (TIN), ouvrir un compte bancaire local et s'inscrire auprès des caisses sociales. Les formes juridiques disponibles incluent la Limited Liability Company (LLC), privilégiée pour sa flexibilité, et la Joint Stock Company (JSC) pour les projets d'envergure. Le capital minimum varie selon le secteur d'activité. Les zones économiques spéciales offrent des incitations fiscales attractives, avec des exonérations d'impôt sur les sociétés pouvant atteindre 10 ans. Les procédures sont désormais largement digitalisées via le portail my.gov.uz, réduisant les délais à quelques semaines.
Conditions de travail et protection sociale
La semaine de travail légale est fixée à 40 heures, réparties généralement sur 5 jours. Les salariés bénéficient d'un congé annuel minimum de 15 jours ouvrables, étendu à 18 jours pour certains secteurs et jusqu'à 30 jours pour les enseignants et le personnel médical. Les 13 jours fériés annuels sont chômés et payés. Les cotisations sociales obligatoires représentent 25% du salaire brut (12% employé, 13% employeur), finançant la retraite, l'assurance maladie et le chômage. Le congé maternité s'étend sur 126 jours avec maintien du salaire. Les contrats de travail doivent être rédigés en ouzbek, avec possibilité d'une traduction certifiée. Le préavis de démission ou licenciement est généralement de 1 mois, extensible à 3 mois pour les cadres supérieurs.
Fiscalité : comprendre le système d'imposition ouzbek
Le système fiscal ouzbek a connu d'importantes réformes en 2025, visant à simplifier les procédures et à harmoniser les taux d'imposition. Pour les expatriés et les entreprises étrangères, comprendre ces règles permet d'optimiser sa situation fiscale tout en respectant les obligations légales. L'Ouzbékistan adopte une approche relativement favorable aux investisseurs, avec des taux fixes et des procédures progressivement digitalisées.
Impôt sur le revenu des personnes physiques
L'Individual Income Tax (IIT) s'applique à un taux unique de 12% sur l'ensemble des revenus professionnels, qu'ils proviennent d'un emploi salarié ou d'une activité indépendante. Les résidents fiscaux (présents plus de 183 jours par an) sont imposés sur leurs revenus mondiaux, tandis que les non-résidents ne paient l'impôt que sur leurs revenus de source ouzbèke. Un abattement forfaitaire mensuel de 1 minimum wage (1 271 000 UZS en 2025) s'applique automatiquement, réduisant la base imposable. Les dividendes et intérêts perçus sont soumis à une retenue à la source de 5%, tandis que les revenus locatifs supportent un taux de 12%. Les plus-values sur cessions d'actions et de biens immobiliers détenus moins de 3 ans sont imposées à 12%, avec exonération au-delà. L'année fiscale suit l'année civile (1er janvier au 31 décembre) et les déclarations doivent être déposées avant le 1er avril de l'année suivante.
Impôt sur les sociétés
Le Corporate Income Tax (CIT) est fixé à 15% des bénéfices nets pour la plupart des entreprises, avec un taux réduit à 7,5% pour certaines activités dans les zones économiques franches et les secteurs prioritaires. Les entreprises de microfinance et les opérateurs télécoms restent soumis à un taux majoré de 20%. Les dividendes versés à des actionnaires non-résidents subissent une retenue à la source de 10%, réduite selon les conventions fiscales bilatérales. Les intérêts, royalties et services techniques payés à l'étranger supportent également une retenue de 10%. Les pertes fiscales peuvent être reportées sur 5 ans, permettant d'amortir les déficits des premières années d'activité. Les déclarations trimestrielles provisoires sont obligatoires, suivies d'une déclaration annuelle définitive.
Taxe sur la valeur ajoutée
La Value Added Tax (VAT) reste stable à 12% depuis janvier 2025, s'appliquant à la plupart des biens et services. Certaines catégories bénéficient d'un taux réduit de 0% : exportations de biens et services, transport international, médicaments essentiels et équipements médicaux. L'enregistrement à la TVA devient obligatoire pour toute entreprise dépassant un chiffre d'affaires annuel de 1 milliard UZS (environ 73 000 EUR). Les déclarations sont mensuelles, avec paiement dans les 20 jours suivant la fin du mois. Le système de factures électroniques, généralisé en 2024, facilite le suivi et le contrôle, réduisant les risques de contentieux. Le remboursement des crédits de TVA s'effectue sous 60 jours pour les exportateurs enregistrés.
Cotisations sociales obligatoires
Le Unified Social Payment (USP) unifie depuis 2023 l'ensemble des cotisations de sécurité sociale. Le taux global s'élève à 25% du salaire brut, réparti entre l'employé (12%) et l'employeur (13%). Ce prélèvement finance le système de retraite, l'assurance maladie de base et les allocations chômage. L'assiette est plafonnée à 12 fois le salaire minimum mensuel, soit 15 252 000 UZS en 2025. Au-delà, aucune cotisation supplémentaire n'est due. Les travailleurs indépendants versent l'intégralité des 25% sur leurs revenus déclarés. Le paiement s'effectue mensuellement, au plus tard le 15 du mois suivant. Les retards entraînent des pénalités de 0,1% par jour de retard.
Taxes foncières et immobilières
La Property Tax concerne les propriétaires de biens immobiliers bâtis et non bâtis. Pour les particuliers, les taux varient de 0,6% à 3% de la valeur cadastrale selon la localisation et le type de bien. Les entreprises acquittent entre 0,3% et 3% selon la zone géographique et l'usage du bien. Les terrains agricoles sont soumis à une Land Tax distincte, calculée en fonction de la surface et de la qualité des sols. Les biens résidentiels dont la superficie n'excède pas 50 m² bénéficient d'une exonération totale. Les déclarations et paiements s'effectuent annuellement avant le 1er octobre.
Autres taxes et redevances
La Resource Extraction Tax s'applique aux activités minières et d'extraction, avec des taux variant de 5% à 55% selon la ressource exploitée. L'Excise Tax frappe les produits alcoolisés, le tabac, les carburants et les véhicules de luxe, avec des barèmes spécifiques actualisés annuellement. Les entreprises de télécommunications versent une Telecom Fee additionnelle de 8% du chiffre d'affaires. Enfin, la Road User Fee, calculée selon la puissance et l'âge du véhicule, finance l'entretien du réseau routier. Son montant varie de 200 000 UZS pour une petite voiture à 2 500 000 UZS pour un véhicule utilitaire lourd.
Conventions fiscales et optimisation
L'Ouzbékistan a signé plus de 60 conventions fiscales bilatérales évitant la double imposition, notamment avec la France, la Belgique, la Suisse, la Russie et les Émirats arabes unis. Ces accords réduisent généralement les retenues à la source sur dividendes, intérêts et royalties. Les expatriés doivent vérifier leur statut de résidence fiscale dans leur pays d'origine pour optimiser leur situation. Le recours à un conseiller fiscal local, familier des spécificités du système ouzbek et des réformes fréquentes, s'avère souvent indispensable pour structurer efficacement son patrimoine et éviter tout risque de redressement.
Santé et couverture médicale : bien s'assurer sur place
Le système de santé ouzbek repose sur un réseau public étendu mais inégalement équipé, complété par un secteur privé en pleine expansion, notamment à Tashkent. Pour les expatriés, souscrire une assurance santé internationale reste vivement recommandé afin de garantir l'accès aux meilleurs établissements et de couvrir d'éventuelles évacuations médicales. La qualité des soins varie fortement entre la capitale et les régions, nécessitant une préparation adaptée selon le lieu de résidence.
Le système de santé public
Le système public offre théoriquement une couverture universelle gratuite financée par les cotisations sociales, mais dans la pratique, les infrastructures souffrent de sous-équipement chronique, particulièrement en zone rurale. Les hôpitaux publics manquent souvent de médicaments modernes et de matériel médical à jour. Les délais d'attente peuvent être longs pour les consultations spécialisées. Les médecins généralistes pratiquent des consultations à 200 000 UZS (environ 15 EUR) en moyenne, tandis que les spécialistes facturent entre 300 000 et 500 000 UZS (22 à 37 EUR). Les interventions chirurgicales lourdes nécessitent fréquemment un transfert vers Tashkent ou une évacuation internationale, d'où l'importance d'une couverture adaptée.
Cliniques et hôpitaux privés
Le secteur privé connaît un essor rapide, porté par une classe moyenne urbaine exigeante et une communauté expatriée croissante. À Tashkent, plusieurs établissements offrent des standards internationaux : la Tashkent International Medical Clinic, la Swiss Clinic et l'American Medical Center disposent de personnels anglophones, d'équipements modernes et de protocoles conformes aux normes européennes ou américaines. Une consultation généraliste y coûte entre 700 000 et 1 000 000 UZS (50 à 75 EUR), et une consultation spécialisée entre 1 000 000 et 1 500 000 UZS (75 à 110 EUR). Ces cliniques acceptent généralement les assurances internationales en tiers-payant, simplifiant les démarches administratives.
Assurances santé internationales
Souscrire une assurance santé internationale s'impose comme un passage obligé pour tout expatrié prévoyant un séjour prolongé. Les formules standards couvrent les consultations, hospitalisations, médicaments et analyses, tandis que les formules premium incluent l'évacuation médicale d'urgence vers Dubaï, Istanbul ou Moscou. Les principales compagnies proposant des contrats adaptés à l'Ouzbékistan incluent Cigna Global, Allianz Care, Bupa Global et April International. Le coût annuel varie de 1 500 EUR pour un célibataire jeune avec franchise élevée, à 8 000 EUR pour une famille avec couverture complète et sans franchise. Il convient de vérifier la liste des établissements conventionnés et les plafonds de remboursement, en privilégiant les contrats incluant le rapatriement sanitaire.
Pharmacies et médicaments
Les pharmacies sont nombreuses dans les grandes villes, avec des enseignes comme Dori-Darmon et Farmiya bien approvisionnées. De nombreux médicaments courants sont disponibles sans ordonnance, mais la qualité et la provenance peuvent varier. Les médicaments importés d'Europe ou des États-Unis coûtent 30 à 50% plus cher que les génériques locaux ou russes. Pour les traitements chroniques, il est prudent d'apporter une réserve suffisante depuis son pays d'origine, accompagnée d'une ordonnance traduite et certifiée. Les vaccins recommandés (hépatite A et B, typhoïde, rage pour certaines zones rurales) sont disponibles dans les cliniques privées internationales.
Urgences et numéros utiles
En cas d'urgence médicale, composer le 03 pour joindre les services d'ambulance. Cependant, les ambulances publiques sont souvent lentes et mal équipées. Les cliniques privées disposent de leurs propres services d'urgence, généralement plus réactifs et mieux dotés. La Tashkent International Medical Clinic propose une hotline 24h/24 au +998 71 291-00-90. Pour les situations graves, l'ambassade de son pays peut faciliter l'organisation d'une évacuation médicale. Il est essentiel de toujours avoir sur soi ses documents d'assurance, une pièce d'identité et une liste de ses allergies ou traitements en cours, idéalement traduite en russe ou en anglais.
Éducation et scolarité : options pour les familles expatriées
L'Ouzbékistan propose un système éducatif structuré avec un enseignement obligatoire de 11 ans, mais les familles expatriées privilégient généralement les écoles internationales offrant des curriculums reconnus mondialement. Ces établissements, concentrés à Tashkent, garantissent une continuité pédagogique et facilitent les transitions en cas de mobilité ultérieure. Les frais de scolarité constituent un poste budgétaire conséquent, souvent pris en charge par les employeurs dans les packages d'expatriation.
Le système éducatif national
Le système public ouzbek comprend 11 années d'enseignement obligatoire : 4 ans de primaire, 5 ans de collège et 2 ans de lycée. L'année scolaire s'étend de septembre à juin, calquée sur le modèle international. L'enseignement se déroule en ouzbek, avec des sections en russe dans certains établissements urbains. Les matières principales incluent mathématiques, sciences, histoire, langues étrangères (russe et anglais) et éducation physique. Bien que théoriquement gratuit, le système public souffre de classes surchargées (30 à 40 élèves), d'infrastructures vieillissantes et d'une pédagogie encore largement magistrale. Les familles expatriées y inscrivent rarement leurs enfants, sauf pour une immersion linguistique et culturelle temporaire.
Écoles internationales à Tashkent
La capitale concentre l'essentiel de l'offre scolaire internationale, avec trois établissements majeurs. La British School of Tashkent (BST), membre du réseau Nord Anglia Education, suit le National Curriculum of England de la petite section jusqu'à la Year 13, préparant aux examinations IGCSE et A-Levels. Créée en 2015, elle accueille environ 300 élèves de 45 nationalités différentes, avec un ratio professeur-élève de 1:9 garantissant un suivi personnalisé. Les frais de scolarité 2025/2026 s'échelonnent de 20 400 USD (Early Years) à 26 250 USD (Year 12-13), auxquels s'ajoutent des frais d'inscription de 1 000 USD et une caution remboursable de 2 000 USD. La CIS International School Tashkent propose le Baccalauréat International (IB) en anglais et russe, attirant une forte proportion de familles russophones. Ses tarifs varient de 8 500 USD (primaire) à 12 000 USD (secondaire) par an, la positionnant comme une alternative plus accessible. La Tashkent International School (TIS), établissement américain, enseigne selon le curriculum américain avec obtention du High School Diploma et possibilité de suivre des cours Advanced Placement (AP). Ses frais se situent dans une fourchette intermédiaire de 15 000 à 20 000 USD annuels.
Options pour les autres villes
En dehors de Tashkent, l'offre éducative internationale demeure très limitée. Samarcande et Boukhara, malgré leur statut touristique, ne disposent pas d'écoles internationales établies. Quelques initiatives privées locales proposent un enseignement bilingue ouzbek-anglais ou ouzbek-russe, mais sans accréditations internationales. Les familles s'installant dans ces villes optent généralement pour l'enseignement à distance via des plateformes reconnues comme CNED (pour les francophones), Wolsey Hall Oxford ou K12 International Academy, complétées par des cours particuliers. Cette solution exige une implication parentale forte et une discipline rigoureuse de l'enfant.
Enseignement supérieur
L'Ouzbékistan compte plusieurs universités publiques réputées, dont la National University of Uzbekistan, la Tashkent State Technical University et la Tashkent Medical Academy. L'enseignement supérieur se structure en Bachelor (4 ans), Master (2 ans) et PhD (3 ans), avec des programmes proposés en ouzbek, russe et, de plus en plus, en anglais. Les frais de scolarité pour les étudiants étrangers oscillent entre 1 500 et 3 000 USD par an selon la spécialité, rendant le pays attractif pour les études en ingénierie, médecine, économie et langues. La reconnaissance internationale des diplômes reste variable : les cursus techniques et médicaux jouissent d'une bonne réputation en Asie centrale et en Russie, tandis que les diplômes en sciences humaines nécessitent souvent une validation complémentaire pour exercer en Europe ou en Amérique du Nord. Plusieurs partenariats avec des universités occidentales permettent d'obtenir des doubles diplômes.
Activités périscolaires et soutien
Les écoles internationales proposent généralement un large éventail d'activités extrascolaires : sports (football, basketball, natation), arts (musique, théâtre, arts plastiques), clubs scientifiques et linguistiques. Ces activités, souvent incluses dans les frais de scolarité ou facturées modérément (50 à 100 USD par trimestre), favorisent l'intégration sociale des enfants expatriés. Pour le soutien scolaire individuel, de nombreux professeurs particuliers anglophones et francophones offrent leurs services à Tashkent, à des tarifs variant de 10 à 25 USD l'heure selon l'expérience et la matière. Les plateformes en ligne comme Preply ou iTalki permettent également de trouver des tuteurs spécialisés pour des cours à distance.
Se loger en Ouzbékistan : marché immobilier et quartiers
Le marché immobilier ouzbek présente des opportunités attractives avec des loyers nettement inférieurs aux standards européens ou nord-américains. Tashkent concentre l'essentiel de la demande expatriée avec une offre diversifiée, des appartements soviétiques rénovés aux résidences sécurisées modernes. La location reste privilégiée par les expatriés, tandis que l'achat se développe progressivement avec l'assouplissement de la réglementation foncière.
Types de logements disponibles
Le parc immobilier urbain se compose principalement d'appartements de l'ère soviétique (blocs de 5 à 16 étages), progressivement rénovés, et de constructions récentes offrant confort moderne et sécurité renforcée. Les surfaces varient de 50 m² pour un deux-pièces à 150 m² pour un quatre-pièces spacieux. Les maisons individuelles (cottages), situées en périphérie ou dans les quartiers résidentiels, séduisent les familles recherchant jardins et espaces. Ces propriétés de 150 à 300 m² disposent souvent de cours intérieures, garages et parfois piscines. Les résidences sécurisées (gated communities), apparues récemment à Tashkent, ciblent spécifiquement les expatriés et la classe aisée locale, avec services de conciergerie, salles de sport et aires de jeux.
Loyers et charges à Tashkent
À Tashkent, les loyers mensuels pour un appartement trois-pièces en centre-ville oscillent entre 11 700 000 et 19 000 000 UZS (850 à 1 400 EUR), tandis qu'en périphérie les tarifs descendent à 6 500 000 à 11 700 000 UZS (475 à 850 EUR). Un studio en centre se loue 5 800 000 à 9 100 000 UZS (425 à 665 EUR), contre 3 900 000 à 6 500 000 UZS (285 à 475 EUR) en zone moins centrale. Les charges (eau, électricité, chauffage, internet) ajoutent 400 000 à 800 000 UZS (30 à 60 EUR) mensuels selon la superficie et la saison. Les contrats de location s'établissent généralement sur 1 an, avec caution équivalant à 1 à 2 mois de loyer. Certains propriétaires exigent le paiement anticipé de plusieurs mois, pratique courante dans la région.
Quartiers prisés de la capitale
Le quartier Mirzo Ulugbek, au cœur de Tashkent, concentre ambassades, écoles internationales (notamment la British School of Tashkent) et commerces haut de gamme. Ses loyers figurent parmi les plus élevés mais garantissent proximité des services et sécurité optimale. Chilanzar, grand ensemble résidentiel planifié, offre un excellent rapport qualité-prix avec ses avenues arborées, ses marchés et ses infrastructures complètes. Plus abordable, il attire les familles de classe moyenne. Yunusabad, quartier moderne en plein développement, séduit par ses constructions neuves, ses centres commerciaux et son ambiance internationale. C'est le choix privilégié des jeunes professionnels expatriés. Shaykhantaur, secteur historique partiellement rénové, propose un compromis entre charme traditionnel et modernité, à proximité du vieux Tashkent et de ses bazars. Enfin, Tashkent City, nouveau quartier d'affaires, héberge tours de bureaux, hôtels internationaux et résidences haut standing.
Acheter un bien immobilier
L'achat immobilier par des étrangers reste soumis à certaines restrictions, bien qu'assouplies depuis 2019. Les non-résidents peuvent acquérir des appartements sans autorisation préalable, mais l'achat de terrains exige généralement la création d'une société locale. Les prix au mètre carré à Tashkent varient de 1 500 USD (périphérie, ancien) à 3 500 USD (centre, neuf de standing), soit 90 000 à 210 000 USD pour un appartement de 60 m². Les frais de notaire représentent environ 1% du prix d'achat, auxquels s'ajoutent les taxes d'enregistrement. Le financement hypothécaire demeure peu accessible aux étrangers, avec des taux prohibitifs autour de 22% sur 20 ans. La plupart des transactions s'effectuent donc au comptant, en dollars américains. Il est impératif de faire appel à un avocat local pour vérifier la légalité du titre de propriété et l'absence de contentieux.
Formalités et conseils pratiques
Pour louer, il suffit généralement de présenter son passeport et son visa en cours de validité, parfois accompagnés d'une lettre d'emploi. Le contrat de location (договор аренды) doit être enregistré auprès des autorités fiscales sous peine d'amende pour le propriétaire. Les expatriés doivent en outre obtenir un certificat d'enregistrement (прописка) dans les 3 jours suivant leur emménagement, délivré par le mahalla (comité de quartier). Cette démarche, gratuite, conditionne la légalité du séjour. Les plateformes locales comme OLX.uz et Makler.uz recensent les annonces immobilières, mais le recours à une agence immobilière locale (commission de 50% d'un mois de loyer) facilite les recherches et les négociations, surtout pour les non-russophones. Visiter plusieurs biens, vérifier l'état des installations (plomberie, chauffage, électricité) et négocier les conditions de restitution de la caution s'imposent avant toute signature.
Préparer son déménagement : la checklist essentielle
Un déménagement vers l'Ouzbékistan exige une organisation rigoureuse et une anticipation de plusieurs mois pour gérer les aspects administratifs, logistiques et personnels. Voici une checklist détaillée pour ne rien oublier et aborder sereinement cette étape cruciale de l'expatriation.
Avant le départ (3 à 6 mois)
- Obtenir son visa et son permis de travail : Lancez les démarches administratives dès la signature du contrat professionnel, car les délais peuvent atteindre 2 à 3 mois complets pour un visa de travail avec permis.
- Souscrire une assurance santé internationale : Comparez les offres de Cigna, Allianz, Bupa ou April pour obtenir une couverture incluant l'évacuation médicale, essentielle en Ouzbékistan.
- Inscrire les enfants dans une école internationale : Contactez la British School of Tashkent, CIS ou TIS dès que possible, car les places sont limitées et les admissions se font sur dossier.
- Organiser le transport des effets personnels : Faites établir plusieurs devis par des déménageurs internationaux spécialisés (délai de transport maritime de 6 à 8 semaines vers l'Asie centrale).
- Résilier ou suspendre les contrats : Électricité, gaz, internet, abonnements téléphoniques, assurances locales doivent être résiliés ou mis en pause selon votre situation.
- Mettre à jour les documents d'identité : Vérifiez la validité de votre passeport (minimum 6 mois après la date de retour prévue) et faites établir un permis de conduire international si vous comptez conduire.
- Se renseigner sur la fiscalité : Consultez un fiscaliste pour clarifier votre statut de résident fiscal et vos obligations déclaratives en France et en Ouzbékistan, notamment concernant la convention de non-double imposition.
- Faire traduire et légaliser les documents importants : Diplômes, certificats de mariage, actes de naissance, dossiers médicaux doivent être traduits en russe ou en ouzbek et certifiés conformes.
Un mois avant le départ
- Réserver le logement temporaire : Prévoyez un hôtel ou un appartement meublé pour les premières semaines, le temps de trouver un logement définitif sur place.
- Ouvrir un compte bancaire local : Renseignez-vous auprès de votre employeur sur les banques recommandées (Kapitalbank, Ipoteka Bank, Hamkorbank) et les documents nécessaires.
- Effectuer les vaccinations : Hépatite A et B, typhoïde et, selon les zones visitées, rage. Conservez les certificats internationaux de vaccination.
- Constituer une trousse médicale : Médicaments courants, traitement chronique pour 3 mois minimum, répulsifs anti-moustiques et protections solaires.
- Informer les administrations : Sécurité sociale, caisse de retraite, Pôle Emploi (radiation), services fiscaux doivent être notifiés de votre départ.
- Prévoir des liquidités : Emportez quelques centaines de dollars ou d'euros en espèces pour les premières dépenses, le change en soms ouzbeks s'effectuant facilement à Tashkent.
À l'arrivée
- S'enregistrer auprès des autorités : Dans les 3 jours, obtenez votre certificat d'enregistrement (прописка) auprès du comité de quartier (mahalla), obligatoire pour la légalité du séjour.
- S'inscrire au consulat : Le registre des Français de l'étranger facilite les démarches consulaires futures (renouvellement de passeport, actes d'état civil, élections).
- Obtenir une carte SIM locale : Les opérateurs Beeline, UMS et Ucell proposent des forfaits data généreux pour 50 000 à 100 000 UZS mensuels, essentiels pour naviguer et communiquer.
- Repérer les services essentiels : Supermarchés, pharmacies, cliniques internationales, écoles, lieux de culte, commissariats et ambassade doivent être localisés rapidement.
- Rejoindre les communautés d'expatriés : Les groupes Facebook (Expats in Tashkent, Tashkent Internationals), les événements de réseautage et les forums comme Expat.com facilitent l'intégration et l'échange de bons plans.
- Commencer l'apprentissage du russe ou de l'ouzbek : Même basique, la maîtrise de quelques phrases en russe simplifie considérablement les interactions quotidiennes, les cours particuliers coûtant 50 000 à 100 000 UZS l'heure.
Cette checklist couvre l'essentiel, mais chaque situation familiale ou professionnelle peut nécessiter des adaptations. L'anticipation, la flexibilité et l'ouverture d'esprit restent les meilleures alliées d'une expatriation réussie en Ouzbékistan.
Loisirs et culture : profiter de la vie en Ouzbékistan
L'Ouzbékistan offre un cadre de vie enrichissant pour les amateurs de culture, d'histoire et de nature. Trois de ses villes figurent au patrimoine mondial de l'UNESCO, et le pays multiplie les initiatives pour développer une offre culturelle et sportive moderne. Entre découvertes architecturales, randonnées en montagne et festivals traditionnels, les expatriés ne manquent pas d'occasions de s'immerger dans l'identité locale tout en profitant des infrastructures urbaines en constante amélioration.
Patrimoine UNESCO et sites historiques
Samarcande, joyau de la Route de la Soie, éblouit avec le Registan, ensemble de trois medersas aux façades de céramiques turquoise et or, chef-d'œuvre de l'architecture timouride. La Nécropole de Shah-i-Zinda, alignement de mausolées bleus, et l'Observatoire d'Ulugh Beg, témoignage des avancées scientifiques du XVe siècle, complètent cette visite incontournable. Boukhara, ville-musée entière, preserve plus de 140 monuments classés, dont l'Arche de Boukhara, forteresse millénaire, la Tour Kalon et le Mausolée des Samanides. Khiva, enclave fortifiée d'Itchan Kala, transporte dans un décor de conte oriental avec ses ruelles pavées, ses medersas et ses palais. Ces trois cités, distantes de quelques heures en train rapide, permettent des escapades régulières hors de Tashkent.
Activités sportives et plein air
Les montagnes du Tian Shan et du Pamir-Alaï, aux portes de Tashkent et de Samarcande, offrent des terrains de randonnée exceptionnels de mai à octobre. Le Chimgan, station de ski modeste à 80 km de la capitale, attire en hiver pour ses pistes débutantes et intermédiaires. En été, ses sentiers mènent vers des lacs d'altitude et des prairies alpines propices au camping. Le Lac Aydarkul, en plein désert du Kyzylkum, permet des séjours en yourte, des balades à chameau et du vélo dans des paysages lunaires. Les amateurs de VTT explorent les contreforts montagneux, tandis que les clubs de Tashkent (Tashkent Tennis Club, Olympic Sports Complex) proposent tennis, natation, fitness et squash. Le Parc national Ugam-Chatkal, réserve naturelle protégée, abrite une faune riche et des cascades spectaculaires accessibles en 4x4 ou à cheval.
Vie culturelle et événements
Tashkent concentre l'essentiel de la vie culturelle avec le Théâtre Navoi, salle d'opéra et de ballet de style néoclassique, programmant des classiques russes et ouzbeks. Le Musée des Arts Appliqués, installé dans une demeure traditionnelle, expose céramiques, broderies et instruments de musique anciens. Le Broadway de Tashkent, avenue piétonne, grouille d'artistes de rue, de galeries improvisées et de cafés animés. Depuis octobre 2025, l'Ouzbékistan a été reconnu Meilleure destination de tourisme culturel par le Global Tourism Forum, consécrant ses efforts de valorisation patrimoniale. Les festivals annuels comme Silk and Spices (mai) à Boukhara, célébrant artisanat et gastronomie, ou le Sharq Taronalari (août) à Samarcande, rassemblement de musiques traditionnelles d'Asie, attirent visiteurs internationaux et expatriés.
Gastronomie et vie nocturne
La cuisine ouzbèke, riche et généreuse, repose sur le plov (riz pilaf à l'agneau et aux carottes), les samsas (chaussons à la viande), les laghmans (nouilles sautées) et le pain traditionnel non cuit dans le four tandyr. Les tchaïkhanas (maisons de thé) servent des repas copieux dans une ambiance conviviale. À Tashkent, les restaurants internationaux (italien, japonais, coréen, français) se multiplient dans les quartiers Mirzo Ulugbek et Yunusabad. La vie nocturne reste modérée mais s'anime progressivement : le Sky Bar de l'hôtel Wyndham, le Irish Pub et quelques clubs comme Status attirent expatriés et jeunesse aisée locale. La consommation d'alcool est légale et des bières locales (Sarbast, Turon) ainsi que des vins de la vallée de Ferghana sont disponibles, bien que les prix demeurent élevés pour les importations européennes.
Communauté expatriée et réseautage
La communauté expatriée de Tashkent, bien qu'encore modeste, s'organise autour de groupes Facebook (Expats in Tashkent, Tashkent Internationals), d'événements de réseautage mensuels organisés par les ambassades et les chambres de commerce, et de clubs sportifs multinationaux. Des initiatives comme WeProject recensent 8 communautés actives facilitant l'intégration professionnelle et sociale. Le forum Expat.com Ouzbékistan permet d'échanger conseils pratiques et bons plans. Les familles se retrouvent lors de barbecues, de sorties scolaires ou de célébrations de fêtes nationales, créant une solidarité précieuse face aux défis de l'expatriation.
Vie quotidienne en Ouzbékistan
Vous souhaitez avoir un avant-goût de la vie quotidienne en Ouzbékistan ? Découvrir le pays, son mode de vie, conseils pour utiliser les transports publics, se connecter à Internet ou au réseau de téléphone, services essentiels, vie pratique, on vous dit tout !
Coût de la vie : budget mensuel et pouvoir d'achat
L'Ouzbékistan affiche un coût de la vie remarquablement abordable, 60,8% moins élevé qu'aux États-Unis et nettement inférieur aux standards européens. Cette économie permet aux expatriés de bénéficier d'un pouvoir d'achat élevé, même avec des salaires locaux. Les postes de dépenses principaux restent le logement, l'alimentation et les frais de scolarité pour les familles, tandis que les services courants (transports, restaurants, loisirs) demeurent très accessibles.
Budget pour une personne seule
Un célibataire expatrié vivant à Tashkent avec un mode de vie modéré peut gérer confortablement son quotidien. Le tableau suivant détaille les dépenses mensuelles moyennes pour un profil solo, permettant d'anticiper son budget et d'évaluer le niveau de vie accessible.
Poste de dépense | Montant mensuel (UZS) | Montant mensuel (EUR) |
Loyer studio centre-ville | 7 450 000 UZS | 545 EUR |
Charges (eau, électricité, internet) | 600 000 UZS | 44 EUR |
Alimentation et courses | 2 600 000 UZS | 190 EUR |
Transports publics | 325 000 UZS | 24 EUR |
Restaurants (5-6 fois/mois) | 975 000 UZS | 71 EUR |
Loisirs et sorties | 1 300 000 UZS | 95 EUR |
Téléphone mobile (forfait 10 GB) | 46 000 UZS | 3,36 EUR |
TOTAL | 13 296 000 UZS | 972 EUR |
Sources : Numbeo Tashkent (septembre 2025)
Budget pour une famille de 4 personnes
Une famille expatriée avec deux enfants scolarisés dans une école internationale doit anticiper des dépenses significativement plus élevées, principalement en raison des frais de scolarité. Le tableau ci-dessous présente un budget type incluant ces postes spécifiques, offrant une vision réaliste des coûts pour un foyer.
Poste de dépense | Montant mensuel (UZS) | Montant mensuel (EUR) |
Loyer 3 pièces centre-ville | 15 350 000 UZS | 1 122 EUR |
Charges (eau, électricité, internet) | 1 100 000 UZS | 80 EUR |
Alimentation et courses | 5 500 000 UZS | 402 EUR |
Scolarité 2 enfants (BST, moy.) | 60 900 000 UZS | 4 450 EUR |
Véhicule (essence, entretien) | 1 950 000 UZS | 143 EUR |
Assurance santé famille | 6 500 000 UZS | 475 EUR |
Loisirs et sorties | 2 600 000 UZS | 190 EUR |
Restaurants (8-10 fois/mois) | 2 600 000 UZS | 190 EUR |
Téléphones (2 forfaits) | 92 000 UZS | 6,72 EUR |
TOTAL | 96 592 000 UZS | 7 059 EUR |
Sources : Numbeo Tashkent (septembre 2025), BST Tuition Fees
Détail des prix courants
Au quotidien, un repas dans un restaurant économique coûte 65 000 UZS (4,75 EUR), tandis qu'un dîner pour deux dans un établissement moyen range s'élève à 585 000 UZS (43 EUR). Un cappuccino se paie 26 000 UZS (1,90 EUR), une bière locale 16 000 UZS (1,17 EUR) et une bouteille de vin milieu de gamme 97 000 UZS (7,10 EUR). Les produits frais au marché restent très bon marché : pain (500g) 3 200 UZS (0,23 EUR), lait (1L) 13 000 UZS (0,95 EUR), œufs (12) 27 000 UZS (1,97 EUR), poulet (1kg) 43 000 UZS (3,14 EUR), pommes de terre (1kg) 6 800 UZS (0,50 EUR). Les transports publics demeurent dérisoires avec un ticket de métro à 1 700 UZS (0,12 EUR) et un taxi intra-urbain autour de 32 500 UZS (2,38 EUR). Un abonnement mensuel de fitness coûte 650 000 UZS (48 EUR), et une place de cinéma 65 000 UZS (4,75 EUR). Ces tarifs permettent une qualité de vie confortable à budget maîtrisé.
En bref : l'Ouzbékistan, une aventure à saisir
L'Ouzbékistan conjugue patrimoine millénaire, dynamisme économique et coût de la vie attractif, en faisant une destination d'expatriation originale pour les profils en quête d'authenticité et d'opportunités. Que vous soyez entrepreneur, salarié qualifié ou retraité, le pays offre un cadre sécurisé, une fiscalité avantageuse et des perspectives de développement professionnel dans des secteurs porteurs comme la tech, l'éducation et l'énergie. Les trois joyaux UNESCO de Samarcande, Boukhara et Khiva enrichissent le quotidien culturel, tandis que Tashkent assure le confort d'une capitale moderne et connectée. Rejoignez la communauté expatriée grandissante et partagez vos expériences sur le forum Expat.com Ouzbékistan, où conseils et entraide facilitent chaque étape de votre installation.
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