Vivre au Zimbabwe : le guide de l'expatrié
Toutes les infos pour vous installer et vivre au Zimbabwe.
Le Zimbabwe, avec ses 16,9 millions d'habitants (2025), reste une destination d'expatriation encore confidentielle. Malgré une émigration nette de 97 380 personnes en 2023, le pays attire progressivement des expatriés séduits par ses atouts naturels exceptionnels et son coût de la vie compétitif. La capitale Harare compte 1,6 million d'habitants, tandis que 37,9 % de la population vit en zone urbaine. Le pays fonctionne avec deux monnaies officielles : le Zimbabwe Gold (ZiG), introduit en 2024 et adossé à l'or, ainsi que le dollar américain. L'anglais, le shona et le ndebele figurent parmi les 16 langues officielles reconnues.
5 bonnes raisons de s'expatrier au Zimbabwe
- Victoria Falls, l'une des sept merveilles naturelles du monde, accessible depuis le territoire zimbabwéen
- Une biodiversité exceptionnelle avec les parcs nationaux de Hwange et Mana Pools
- Un coût de la vie inférieur de 48,4 % par rapport aux États-Unis
- Un climat agréable avec des saisons distinctes et des températures modérées
- Des opportunités professionnelles dans les secteurs minier, agricole et touristique en pleine reprise
Voici quelques chiffres clés pour mieux appréhender le pays :
Indicateur | Valeur |
Population totale | 16 950 795 habitants (2025) |
Superficie | 390 760 km² |
Capitale | Harare (1 633 020 habitants) |
Taux d'urbanisation | 37,93 % |
Langues officielles | Anglais, Shona, Ndebele + 13 autres |
Monnaies | Zimbabwe Gold (ZiG), Dollar américain (USD) |
Sources : Worldometers, World Population Review
Travailler et entreprendre au Zimbabwe : opportunités et réalités du marché
Le marché de l'emploi zimbabwéen présente des contrastes importants. Avec un taux de chômage officiel de 8,55 % en 2024, les statistiques masquent une réalité plus complexe : le taux de chômage élargi atteint 21,8 % au troisième trimestre 2024 selon Zimstat, et 80 % des emplois relèvent du secteur informel. Malgré ces défis, certains secteurs offrent des opportunités intéressantes pour les expatriés qualifiés.
Salaires et rémunérations : comprendre les échelles
Le salaire moyen s'établit à 253 USD par mois en 2025, avec un salaire médian de 247 USD. Le salaire minimum fixé à 150 USD mensuels (ou équivalent en ZiG) depuis 2024 ne s'applique pas aux travailleurs agricoles et domestiques. Les travailleurs peu qualifiés gagnent en moyenne 231 USD mensuels, tandis que les cadres dirigeants peuvent percevoir jusqu'à 5 500 USD par mois.
Dans le secteur agricole, les salaires varient considérablement selon les grades : le grade C2 touche 52 USD, tandis que le grade A1 perçoit 26 USD. Le secteur minier, en revanche, offre des rémunérations plus attractives avec une augmentation de 5 % négociée dans l'accord NEC 2025. Cette disparité reflète l'importance stratégique des mines pour l'économie nationale.
Secteurs porteurs pour les expatriés
Plusieurs secteurs se distinguent par leur dynamisme et leurs besoins en compétences spécialisées. Le secteur minier demeure l'un des piliers de l'économie, avec des salaires supérieurs à la moyenne et des opportunités pour les ingénieurs et techniciens qualifiés. Les technologies de l'information connaissent une forte demande de professionnels IT, reflétant la transformation numérique du pays.
La finance et la banque offrent des salaires compétitifs aux professionnels expérimentés, tandis que les télécommunications proposent également des rémunérations au-dessus de la moyenne nationale. Le tourisme connaît une reprise encourageante avec 1,6 million d'arrivées internationales en 2024 et 1,2 milliard USD de revenus, créant des opportunités dans l'hôtellerie et les services touristiques.
Le chômage des jeunes, bien qu'élevé à 14,3 % en 2023, montre une tendance à la baisse depuis les 16,8 % de 2022, signe d'une amélioration progressive du marché de l'emploi pour les nouvelles générations.
Créer son entreprise : structures et procédures
Le Zimbabwe propose plusieurs structures juridiques adaptées aux différents projets entrepreneuriaux. La Private Limited Company (PLC) représente la forme la plus courante, nécessitant au minimum 2 directeurs et 1 actionnaire avec une responsabilité limitée. La Private Business Corporation (PBC) convient mieux aux petites entreprises et entrepreneurs individuels grâce à sa structure simplifiée. Les grandes entreprises cotées optent pour la Public Limited Company, tandis que les organisations à but non lucratif se tournent vers le statut de NGO.
Étapes de création et coûts associés
La création d'une entreprise au Zimbabwe suit un processus structuré en plusieurs étapes. Vous commencez par la réservation du nom via le formulaire CR21 auprès du Registrar of Companies, une démarche qui prend 3 à 5 jours ouvrables pour 5 à 10 USD. Vous préparez ensuite le Memorandum and Articles of Association, puis remplissez les formulaires CR6 (adresse du siège social) et CR14 (directeurs et secrétaires).
La soumission des documents au Registrar of Companies s'accompagne du paiement des frais d'enregistrement. Pour une PLC, comptez entre 100 et 180 USD, tandis qu'une PBC démarre à partir de 100 USD. L'obtention du Certificate of Incorporation intervient 7 à 10 jours ouvrables après la soumission. Le processus complet d'enregistrement prend généralement 7 à 14 jours ouvrables.
Le tableau suivant récapitule les secteurs d'emploi et leurs niveaux de rémunération moyens au Zimbabwe :
Secteur | Salaire moyen mensuel | Remarques |
Mines | Au-dessus de la moyenne | Augmentation 5% en 2025 |
Technologies IT | 300-1 500 USD | Forte demande |
Finance et banque | 350-2 000 USD | Selon expérience |
Télécommunications | 300-1 200 USD | Au-dessus moyenne |
Agriculture | 26-52 USD | Minimum non applicable |
Cadres dirigeants | Jusqu'à 5 500 USD | Postes de direction |
Sources : Remote People, Trading Economics
Après l'enregistrement : démarches obligatoires
Une fois votre entreprise enregistrée, plusieurs obligations administratives vous attendent. L'enregistrement fiscal auprès de ZIMRA (Zimbabwe Revenue Authority) devient obligatoire pour obtenir le Tax Clearance Certificate ITF263. Vous devez également ouvrir un compte bancaire d'entreprise pour vos opérations commerciales.
Point important : les entreprises enregistrées avant l'introduction du système électronique doivent effectuer un re-registration obligatoire avant le 20 avril 2026, conformément au Statutory Instrument 108 de 2025. Cette démarche concerne toutes les sociétés créées sous l'ancien système papier. Si vous acquérez une société existante, vérifiez impérativement son statut de re-registration pour éviter toute complication administrative.
Fiscalité au Zimbabwe : comprendre le système fiscal en transition
Le système fiscal zimbabwéen traverse actuellement une phase de modernisation importante avec l'introduction du Zimbabwe Gold (ZiG) comme monnaie nationale en avril 2024. Cette transition impacte directement les calculs d'imposition et les obligations déclaratives. La Zimbabwe Revenue Authority (ZIMRA) gère l'ensemble de la collecte fiscale et bénéficie du soutien de la Banque africaine de développement pour moderniser ses systèmes, avec un projet de 15 millions USD approuvé en septembre 2025.
Impôt sur le revenu des personnes physiques
Le Pay As You Earn (PAYE) s'applique aux salaires selon un barème progressif. Pour 2025, le taux marginal maximum atteint 40 % pour les revenus mensuels dépassant 200 000 ZWL (environ 1 460 USD au taux de conversion de 137 ZWL pour 1 USD). Les tranches d'imposition s'établissent progressivement : les premiers 6 000 ZWL mensuels sont exonérés, puis le taux augmente graduellement de 20 % à 25 %, 30 %, 35 % et enfin 40 % pour les revenus les plus élevés.
Les résidents fiscaux zimbabwéens sont imposés sur leurs revenus mondiaux, tandis que les non-résidents ne paient l'impôt que sur les revenus de source zimbabwéenne. Le statut de résident fiscal s'acquiert après 183 jours de présence dans le pays au cours d'une année fiscale.
Taxe sur la valeur ajoutée
La Value Added Tax (VAT) standard s'établit à 15 % depuis janvier 2025, applicable à la plupart des biens et services. Certains produits essentiels bénéficient d'un taux réduit ou d'une exonération totale. Les entreprises dont le chiffre d'affaires dépasse le seuil d'enregistrement doivent s'immatriculer auprès de ZIMRA et facturer la TVA sur leurs ventes.
La déclaration et le paiement de la TVA s'effectuent mensuellement ou trimestriellement selon le volume d'activité. Les entreprises peuvent récupérer la TVA payée sur leurs achats professionnels, créant ainsi un système de crédits et débits fiscaux.
Impôt sur les sociétés et autres taxes professionnelles
Le taux d'impôt sur les sociétés varie selon le secteur d'activité et le statut de l'entreprise. Le taux standard atteint 24,72 % pour les sociétés ordinaires en 2025. Les entreprises minières sont soumises à un régime fiscal spécifique incluant des royalties variables selon les minerais extraits : 10 % pour le platine, 5 % pour l'or et le diamant, et 3 % pour les autres minerais.
Le secteur minier a connu des modifications fiscales importantes en décembre 2024, avec des ajustements des taux de royalties et l'introduction de nouvelles obligations déclaratives. Les sociétés cotées en bourse bénéficient d'un taux réduit de 20 %, tandis que certains secteurs stratégiques peuvent obtenir des incitations fiscales temporaires.
Les entreprises doivent également s'acquitter d'une taxe sur les salaires (AIDS levy) de 3 % calculée sur la masse salariale totale. Cette contribution finance les programmes de santé publique liés au VIH/SIDA.
Retenues à la source et dividendes
Les dividendes versés aux résidents sont soumis à une retenue à la source de 10 %, tandis que les dividendes versés aux non-résidents subissent une retenue de 15 %. Les intérêts payés font l'objet d'une retenue de 15 % pour les résidents et 20 % pour les non-résidents, sauf conventions fiscales internationales prévoyant des taux différents.
Les redevances et frais techniques versés à des non-résidents sont imposés à 15 %, tandis que les paiements pour services de gestion supportent une retenue de 20 %. Ces retenues constituent des paiements définitifs pour les non-résidents, mais peuvent être créditées contre l'impôt final pour les résidents.
Obligations déclaratives et paiement
L'année fiscale au Zimbabwe court du 1er janvier au 31 décembre pour les personnes physiques. Les entreprises peuvent choisir une année fiscale différente selon leurs besoins. Les déclarations d'impôt sur le revenu doivent être déposées avant le 30 juin de l'année suivante pour les personnes physiques.
Le système de paiement provisoire (provisional tax) impose aux contribuables ayant des revenus non salariaux de verser des acomptes trimestriels. Ces paiements s'effectuent en mars, juin, septembre et décembre, représentant 25 % de l'impôt estimé pour l'année. La modernisation des systèmes de ZIMRA facilite désormais les déclarations et paiements en ligne via le portable e-services.
Les pénalités pour retard de déclaration ou de paiement peuvent être substantielles, incluant des intérêts de retard et des amendes administratives. Il est donc essentiel de respecter scrupuleusement les échéances fiscales et de tenir une comptabilité rigoureuse de toutes les transactions en USD et en ZiG.
Système de santé : défis structurels et solutions pour expatriés
Le système de santé zimbabwéen traverse une crise structurelle profonde depuis plusieurs années. Les infrastructures publiques souffrent de sous-financement chronique, de pénuries de médicaments et d'équipements, ainsi que d'une fuite importante de personnel médical qualifié vers l'étranger. Pour les expatriés, souscrire une assurance santé internationale devient indispensable pour accéder à des soins de qualité.
Système de santé public : une situation critique
Le système public zimbabwéen fait face à des défis majeurs qui affectent directement la qualité des soins. Les hôpitaux publics manquent régulièrement de médicaments essentiels, de matériel médical fonctionnel et même d'équipements de base comme des gants ou des seringues. Les coupures d'électricité fréquentes perturbent le fonctionnement des services d'urgence et des blocs opératoires.
Les délais d'attente dans les établissements publics peuvent s'étendre sur plusieurs semaines, voire plusieurs mois pour les interventions non urgentes. Le personnel médical, confronté à des salaires faibles et des conditions de travail difficiles, participe régulièrement à des grèves qui paralysent les services. Environ 3 000 médecins ont quitté le pays entre 2020 et 2024, aggravant la pénurie de praticiens qualifiés.
Cliniques et hôpitaux privés : l'alternative nécessaire
Le secteur privé offre des standards de soins nettement supérieurs, mais à des coûts élevés pour la population locale. Les cliniques privées de Harare et Bulawayo disposent d'équipements modernes et de médecins qualifiés, dont beaucoup ont été formés à l'étranger ou localement dans les bonnes périodes du système universitaire.
Une consultation chez un médecin généraliste en clinique privée coûte entre 30 et 80 USD, tandis qu'une consultation spécialisée atteint 80 à 150 USD. Les hospitalisations peuvent rapidement représenter plusieurs milliers de dollars selon la durée et la complexité des soins. Ces tarifs excluent de facto la majorité de la population zimbabwéenne, mais restent accessibles pour les expatriés disposant d'une assurance appropriée.
Assurances santé internationales : une protection indispensable
Pour les expatriés, souscrire une assurance santé internationale avant le départ constitue une nécessité absolue. Ces assurances offrent une couverture complète incluant les consultations, hospitalisations, médicaments et, élément crucial, les évacuations médicales d'urgence vers l'Afrique du Sud ou l'Europe en cas de problème médical grave.
Les principales compagnies d'assurance internationale proposent des formules adaptées au Zimbabwe, avec des options de couverture mondiale ou régionale. Les primes varient selon l'âge, l'état de santé et l'étendue de la couverture, oscillant généralement entre 100 et 400 USD par mois pour un adulte. Les familles peuvent négocier des tarifs de groupe avantageux.
Certaines assurances locales existent également, mais leur fiabilité et leur réseau de soins restent limités. Les compagnies internationales comme Allianz, Cigna ou April International offrent généralement un meilleur service et une assistance 24h/24 en cas d'urgence.
Médicaments et pharmacies
Les pharmacies privées de Harare et des grandes villes proposent un stock correct de médicaments courants et de produits de santé. Cependant, les ruptures de stock surviennent régulièrement, notamment pour les traitements spécialisés ou les médicaments onéreux. Les prix peuvent être 2 à 3 fois supérieurs aux tarifs européens pour certains produits importés.
Il est recommandé de constituer une pharmacie personnelle avec vos médicaments habituels pour au moins trois mois, en particulier pour les traitements chroniques. Apportez également vos ordonnances médicales traduites en anglais et les boîtes d'origine pour éviter tout problème douanier. Certains expatriés organisent des envois réguliers depuis leur pays d'origine ou profitent de voyages en Afrique du Sud pour se réapprovisionner.
Prévention et vaccinations recommandées
Avant votre départ pour le Zimbabwe, assurez-vous d'être à jour dans vos vaccinations essentielles : fièvre jaune (obligatoire si vous transitez par certains pays), hépatite A et B, typhoïde et rage (recommandée si vous comptez passer du temps en zones rurales). Un traitement antipaludique préventif est conseillé pour les régions à risque, notamment les basses terres et les zones frontalières.
Le paludisme reste endémique dans certaines régions, particulièrement durant la saison des pluies. Utilisez des moustiquaires imprégnées, des répulsifs efficaces et portez des vêtements longs en soirée. Le VIH/SIDA affecte environ 12 % de la population adulte, rendant la prudence indispensable dans toute relation intime.
Scolarité et éducation : options pour les familles expatriées
Le système éducatif zimbabwéen a longtemps été considéré comme l'un des meilleurs d'Afrique, mais il souffre aujourd'hui de défis importants dans le secteur public. Pour les familles expatriées, les écoles internationales représentent généralement le choix privilégié, offrant des programmes reconnus mondialement et un enseignement en anglais de qualité.
Écoles internationales : l'option privilégiée
La Harare International School (HIS) constitue l'établissement de référence pour les expatriés dans la capitale. Accréditée par le Council of International Schools et la Middle States Association, elle propose un cursus américain de la maternelle à la terminale. Les frais de scolarité 2024-2025 s'échelonnent de 5 340 USD pour la maternelle (Pre-K) à 26 640 USD pour les classes de lycée (grades 9-12).
L'école compte environ 500 élèves de plus de 40 nationalités différentes et dispose d'installations modernes incluant des laboratoires scientifiques, une bibliothèque, des terrains de sport et une piscine. HIS suit le calendrier scolaire américain d'août à juin et prépare les élèves aux examens Advanced Placement (AP) et au SAT. Le département d'État américain recommande cet établissement pour les familles américaines, mais il accueille des élèves de toutes nationalités.
D'autres écoles internationales opèrent également à Harare, proposant différents programmes (britannique, français via le CNED, ou Baccalauréat International). Les frais varient selon l'établissement et le niveau, mais restent généralement dans une fourchette de 8 000 à 20 000 USD par an.
Écoles privées locales : une alternative accessible
Pour les familles souhaitant intégrer leurs enfants dans un environnement local tout en bénéficiant d'un enseignement de qualité, plusieurs écoles privées zimbabwéennes offrent un bon compromis. La Direct Contact School à Harare propose des frais nettement plus accessibles : environ 1 020 USD par trimestre pour le secondaire (Form 1-4) et le A-Level.
Ces établissements suivent le curriculum zimbabwéen basé sur le système britannique, avec des examens O-Level et A-Level reconnus internationalement. L'anglais est la langue d'enseignement, facilitant l'intégration des enfants expatriés. La qualité pédagogique varie d'une école à l'autre, il est donc recommandé de visiter plusieurs établissements avant de faire votre choix.
Système éducatif local public
Le système public zimbabwéen s'organise en plusieurs cycles : Primary School (7 ans), Secondary School (4 ans menant au O-Level), et Advanced Level (2 ans). Bien que théoriquement gratuit, l'enseignement public nécessite en réalité diverses contributions financières des familles pour les uniformes, les manuels et l'entretien des locaux.
Les écoles publiques font face à de nombreux défis : classes surchargées pouvant compter plus de 50 élèves, manque de matériel pédagogique, infrastructure vétuste et grèves récurrentes des enseignants protestant contre leurs faibles salaires. Ces conditions rendent l'enseignement public peu adapté aux enfants expatriés habitués à des standards différents.
Enseignement supérieur et formations techniques
Pour les jeunes adultes poursuivant des études supérieures, le Zimbabwe dispose de plusieurs universités reconnues. L'University of Zimbabwe (UZ) à Harare reste l'établissement le plus prestigieux, proposant des programmes dans diverses disciplines. La National University of Science and Technology (NUST) à Bulawayo se spécialise dans les formations scientifiques et techniques.
Le Harare Institute of Technology (HIT) offre des formations techniques et professionnelles avec des frais approuvés pour 2025 nettement inférieurs aux universités occidentales. Les étudiants internationaux doivent obtenir un Student Visa et s'acquitter de frais généralement plus élevés que les étudiants locaux, mais qui restent compétitifs comparés aux tarifs européens ou nord-américains.
La qualité de l'enseignement supérieur varie considérablement selon l'institution et le programme. Les grèves estudiantines et professorales perturbent régulièrement les années académiques. De nombreux Zimbabwéens privilégient désormais les études en Afrique du Sud, au Botswana ou à l'étranger pour éviter ces perturbations.
Adaptation et intégration scolaire
L'inscription dans une école internationale facilite grandement l'adaptation des enfants expatriés grâce à un environnement multiculturel et un programme familier. Les écoles proposent généralement des programmes d'accompagnement pour les nouveaux arrivants, incluant du soutien linguistique si nécessaire et des activités d'intégration.
Les activités extrascolaires jouent un rôle important dans l'expérience scolaire : sports (rugby, cricket, athlétisme), clubs artistiques, musique et théâtre permettent aux enfants de se faire des amis et de s'épanouir. La plupart des écoles internationales disposent d'installations sportives de qualité et organisent des compétitions inter-écoles régulières.
Pour les familles arrivant en cours d'année scolaire, certaines écoles maintiennent des listes d'attente. Il est donc recommandé d'entamer les démarches d'inscription plusieurs mois avant votre arrivée, en contactant directement les établissements pour connaître leurs disponibilités et procédures d'admission.
Se loger au Zimbabwe : marché immobilier et quartiers prisés
Le marché immobilier zimbabwéen s'est stabilisé ces dernières années après des décennies de volatilité. Les expatriés trouvent généralement à se loger dans des quartiers résidentiels sécurisés de Harare, Bulawayo ou Victoria Falls, avec des loyers variables selon le standing et l'emplacement. La plupart des baux se signent en dollars américains, offrant une certaine prévisibilité budgétaire.
Types de logements disponibles
Les maisons individuelles (detached houses) dominent le paysage résidentiel zimbabwéen, particulièrement dans les quartiers aisés. Ces propriétés disposent généralement d'un jardin, d'un mur d'enceinte, d'un portail sécurisé et parfois d'un logement pour le personnel domestique. Les surfaces varient de 150 à 400 m² selon le quartier et le budget.
Les appartements (flats) se concentrent principalement dans les centres-villes et les complexes résidentiels modernes avec sécurité 24h/24. Ils conviennent aux célibataires ou couples sans enfants recherchant un logement plus compact et facile à entretenir. Les townhouses représentent un compromis intéressant : maisons mitoyennes en résidence sécurisée avec services communs (piscine, gardiennage, entretien des espaces verts).
Quartiers recherchés à Harare
Borrowdale figure parmi les quartiers les plus prisés des expatriés. Situé au nord de Harare, il offre un cadre verdoyant avec de grandes propriétés, des centres commerciaux modernes et un accès facile aux écoles internationales. Les loyers mensuels oscillent entre 1 500 et 3 500 USD selon la taille et le standing de la maison.
Mount Pleasant attire également de nombreux expatriés grâce à sa proximité avec les ambassades, les écoles et les commerces. Ce quartier résidentiel établi propose un bon équilibre entre sécurité, commodités et accessibilité, avec des loyers compris entre 1 200 et 2 800 USD par mois.
Highlands et Avondale sont d'autres options populaires, offrant des maisons spacieuses dans des environnements calmes et sécurisés. Gunhill et Chisipite, plus exclusifs, attirent les cadres supérieurs et diplomates avec des propriétés haut de gamme dépassant souvent 4 000 USD mensuels.
Loyers et charges à prévoir
Les loyers à Harare pour un logement adapté à une famille expatriée démarrent généralement autour de 1 200 USD par mois pour une maison de 3 chambres dans un quartier correct. Une maison de 4-5 chambres dans un quartier prisé coûte entre 2 000 et 4 000 USD mensuels. Les appartements en centre-ville se louent entre 600 et 1 500 USD selon la taille et les équipements.
Les charges s'ajoutent au loyer et peuvent représenter un poste de dépense significatif. L'électricité coûte environ 100 à 200 USD par mois selon la consommation et la taille du logement. L'eau facturée par la municipalité reste relativement bon marché (20-50 USD), mais de nombreux résidents investissent dans un forage privé (borehole) pour pallier les coupures d'eau régulières.
La sécurité constitue un poste incompressible : gardiennage, alarme et frais de résidence sécurisée peuvent atteindre 150 à 300 USD mensuels. L'internet haut débit coûte 50 à 100 USD par mois pour une connexion stable et suffisante pour le télétravail.
Procédure de location et contrats
La location immobilière au Zimbabwe nécessite généralement le versement d'un dépôt de garantie équivalent à 2-3 mois de loyer, remboursable en fin de bail si le logement est en bon état. Certains propriétaires demandent également un ou deux mois de loyer d'avance, portant le budget initial à 4-5 mois de loyer.
Les baux se signent habituellement pour une durée minimale de 12 mois, renouvelable par tacite reconduction ou négociation. Le contrat précise clairement les responsabilités du locataire et du propriétaire concernant l'entretien, les réparations et les charges. Lisez attentivement les clauses relatives aux résiliations anticipées, qui peuvent prévoir des pénalités.
Les paiements s'effectuent presque exclusivement en dollars américains par virement bancaire ou parfois en espèces. Exigez systématiquement un reçu pour chaque paiement effectué. Certains propriétaires acceptent les paiements en ZiG, mais le dollar reste la norme pour les locations destinées aux expatriés.
État des lieux et équipements
Effectuez un état des lieux minutieux avant d'emménager, en photographiant tous les équipements et en notant les défauts existants. Vérifiez le fonctionnement de la plomberie, de l'électricité, des portes, des fenêtres et des systèmes de sécurité. Testez la pression d'eau et demandez si un forage privé existe sur la propriété.
La plupart des locations meublées incluent les meubles de base : lits, armoires, table à manger, canapés. La cuisine est généralement équipée d'une cuisinière (souvent au gaz pour éviter les coupures d'électricité), d'un réfrigérateur et parfois d'un four. Les locations non meublées permettent d'aménager selon vos goûts, mais nécessitent un investissement initial important.
Vérifiez la présence d'un système de secours électrique : générateur ou installation solaire. Les coupures d'électricité (load shedding) surviennent quotidiennement pendant certaines périodes, rendant un système de backup indispensable pour le confort et la sécurité. De nombreuses propriétés haut de gamme disposent déjà de panneaux solaires et de batteries.
Achat immobilier pour les étrangers
Les étrangers peuvent acheter des biens immobiliers au Zimbabwe, mais la législation impose certaines restrictions selon les zones. Dans les zones urbaines, l'achat est généralement possible avec l'accord du Minister of Local Government. Les prix d'achat varient considérablement : de 80 000 USD pour une maison modeste à plusieurs centaines de milliers de dollars pour des propriétés de standing.
Le processus d'achat implique un avocat spécialisé (conveyancer) qui vérifie les titres de propriété et gère les formalités administratives. Les frais de notaire et de transfert représentent environ 5-8 % du prix d'achat. Compte tenu de l'instabilité économique historique, de nombreux expatriés préfèrent louer plutôt qu'acheter, conservant ainsi leur flexibilité.
Organiser son déménagement : checklist complète pour une installation réussie
Préparer son déménagement vers le Zimbabwe demande une organisation minutieuse, particulièrement pour les aspects douaniers et logistiques. Anticiper les démarches administratives et bien choisir ses effets personnels facilite grandement l'installation dans votre nouveau pays. Voici un guide pratique pour ne rien oublier.
Checklist avant le départ
- Passeports et visas : Vérifiez la validité de vos passeports (minimum 6 mois) et lancez les démarches de visa approprié au moins 2 mois avant le départ
- Vaccinations : Mettez à jour vos vaccins obligatoires et recommandés (fièvre jaune, hépatite A et B, typhoïde) auprès d'un centre de vaccination internationale
- Assurance santé internationale : Souscrivez une couverture complète incluant l'évacuation médicale, au moins 2 mois avant le départ pour bénéficier d'une couverture immédiate
- Documents administratifs : Rassemblez copies certifiées conformes de vos actes de naissance, mariage, diplômes, permis de conduire international et dossiers médicaux
- Banque et finances : Prévenez votre banque de votre expatriation, ouvrez un compte multi-devises et prévoyez des dollars américains en espèces pour les premières semaines
- Logement : Réservez un hébergement temporaire pour au moins 2 semaines, le temps de trouver votre location définitive sur place
- Scolarité des enfants : Contactez les écoles internationales 3-6 mois à l'avance pour sécuriser les inscriptions et connaître les documents nécessaires
- Permis de conduire : Obtenez un permis de conduire international avant le départ, valable 1 an au Zimbabwe
- Pharmacie personnelle : Constituez une réserve de 3-6 mois de vos médicaments habituels avec ordonnances traduites en anglais
- Électronique : Vérifiez la compatibilité de vos appareils avec le voltage zimbabwéen (220V) et prévoyez des adaptateurs pour prises britanniques (type G)
Organisation du transport de vos effets personnels
- Déménageur international : Demandez 3-4 devis à des sociétés spécialisées dans les déménagements vers l'Afrique australe, au moins 2 mois avant le départ
- Tri et inventaire : Établissez un inventaire détaillé de tous les biens expédiés avec photos, descriptions et valeurs estimées pour la douane
- Transport maritime : Privilégiez le fret maritime pour les gros volumes (délai 6-8 semaines), plus économique que l'aérien mais nécessitant de la patience
- Assurance transport : Souscrivez une assurance tous risques couvrant vol, casse et perte pendant le transport international
- Douanes : Préparez les documents douaniers avec l'aide de votre déménageur, incluant l'inventaire, copies passeports et justificatifs de résidence
- Articles interdits : Vérifiez les restrictions douanières zimbabwéennes concernant certains produits alimentaires, plantes et équipements électroniques
Premiers jours sur place
- Enregistrement police : Si votre visa le requiert, enregistrez-vous auprès des autorités locales dans les 48-72 heures suivant votre arrivée
- Compte bancaire local : Ouvrez un compte en USD dans une banque locale (Standard Chartered, Barclays, Stanbic) avec votre passeport et justificatif de résidence
- Carte SIM locale : Achetez une carte SIM (Econet, NetOne ou Telecel) pour les communications locales, disponible dans les aéroports et boutiques
- Électricité et eau : Enregistrez les compteurs à votre nom et renseignez-vous sur les horaires de coupures programmées dans votre quartier
- Supermarchés : Repérez les supermarchés acceptant les cartes internationales (OK Zimbabwe, Pick n Pay, TM Supermarkets) et stockez des produits de base
- Communauté expatriée : Rejoignez les groupes Facebook d'expatriés à Harare pour obtenir conseils pratiques et recommandations sur les services
- Permis de conduire local : Demandez votre permis de conduire zimbabwéen dans les 90 jours en présentant votre permis international et en passant éventuellement un test
- Sécurité résidentielle : Installez ou vérifiez les systèmes d'alarme et de gardiennage de votre résidence dès les premiers jours
Adaptation et intégration
- Clubs et associations : Inscrivez-vous aux clubs sportifs, culturels ou professionnels pour créer votre réseau social et professionnel
- Personnel domestique : Si vous engagez du personnel (jardinier, employé de maison), respectez les salaires minimaux et les obligations légales
- Apprentissage culturel : Familiarisez-vous avec les us et coutumes locaux, apprenez quelques mots de shona ou ndebele pour faciliter les interactions quotidiennes
- Gestion des coupures : Organisez votre quotidien en fonction des coupures d'électricité et d'eau : batteries de secours, bougies, réserves d'eau
Cette checklist constitue une base solide pour votre installation. N'hésitez pas à l'adapter selon votre situation personnelle et professionnelle. L'anticipation et l'organisation restent vos meilleurs alliés pour réussir votre expatriation zimbabwéenne.
Loisirs et découvertes : profiter des richesses naturelles du Zimbabwe
Le Zimbabwe offre une palette exceptionnelle d'activités et de sites naturels qui comptent parmi les plus spectaculaires du continent africain. Des chutes Victoria aux safaris dans les parcs nationaux, en passant par les sports nautiques sur le lac Kariba, les opportunités de loisirs ne manquent pas pour les résidents et visiteurs.
Victoria Falls : la perle du tourisme zimbabwéen
Les chutes Victoria, classées au patrimoine mondial de l'UNESCO, constituent l'attraction touristique majeure du pays. Avec leurs 1 708 mètres de largeur et 108 mètres de hauteur, elles figurent parmi les plus grandes chutes d'eau du monde. En 2025, plus de 60 000 touristes ont visité le site rien qu'au premier trimestre, témoignant de l'attrait croissant de cette merveille naturelle.
Le Victoria Falls National Park côté zimbabwéen offre plusieurs points de vue spectaculaires le long de sentiers aménagés. La saison des hautes eaux (mars à mai) présente les chutes dans toute leur puissance, créant une brume visible à plusieurs kilomètres. La saison sèche (septembre à décembre) révèle davantage la structure rocheuse et permet de mieux photographier les cascades individuelles.
Les activités autour des chutes sont nombreuses : survol en hélicoptère (150-170 USD pour 15 minutes), rafting sur le Zambèze en aval des chutes (125-140 USD), bungee jumping depuis le pont Victoria Falls (160 USD), ou encore croisières au coucher du soleil sur le fleuve (60-80 USD). Les plus téméraires peuvent nager dans la Devil's Pool, une piscine naturelle au bord des chutes accessible uniquement en saison sèche.
Parcs nationaux et safaris : une faune d'exception
Le Hwange National Park, plus grande réserve du Zimbabwe avec 14 650 km², abrite la plus importante population d'éléphants d'Afrique avec environ 40 000 individus. Le parc héberge également les Big Five (lion, léopard, éléphant, buffle, rhinocéros) ainsi que des lycaons, girafes et plus de 400 espèces d'oiseaux. Les safaris peuvent s'organiser en self-drive ou avec guides professionnels, avec hébergement en lodges de luxe ou campings rustiques.
Mana Pools National Park, également classé à l'UNESCO, permet des safaris à pied et en canoë sur le Zambèze, offrant une expérience plus intime avec la nature. La proximité avec les animaux, notamment les éléphants venant boire au fleuve, crée des moments inoubliables. Les safaris à pied avec des guides armés procurent des montées d'adrénaline garanties.
Les Matobo Hills près de Bulawayo combinent paysages granitiques spectaculaires, sites rupestres anciens et populations de rhinocéros noirs et blancs. Ce parc offre d'excellentes randonnées et des perspectives sur l'histoire précoloniale du Zimbabwe.
Lac Kariba : paradis des sports nautiques
Le lac Kariba, l'un des plus grands lacs artificiels au monde, s'étend sur 5 580 km² entre le Zimbabwe et la Zambie. Les rives zimbabwéennes proposent des activités variées : pêche au tigre fish, croisières en houseboat, observation de la faune (éléphants, hippopotames, crocodiles) et sports nautiques.
Les houseboats permettent de passer plusieurs jours sur le lac dans un confort relatif, avec cuisine équipée et ponts pour l'observation des animaux. La pêche sportive attire des passionnés du monde entier, le tigre fish étant réputé pour sa combativité. Des lodges le long des rives offrent hébergement et organisation d'activités nautiques.
Activités culturelles et urbaines
À Harare, la National Gallery of Zimbabwe expose des œuvres d'art contemporain africain et des sculptures shona réputées internationalement. Le Mukuvisi Woodlands en périphérie offre une escapade nature à proximité de la ville avec sentiers de randonnée et observation d'animaux.
Le Harare Gardens au cœur de la capitale accueille événements culturels, concerts et marchés artisanaux le week-end. Les Mbare Musika markets permettent de découvrir l'artisanat local et l'animation des marchés traditionnels, bien que la vigilance reste de mise concernant les pickpockets.
Bulawayo, deuxième ville du pays, possède un charme colonial avec son architecture victorienne préservée. Le Natural History Museum présente des collections zoologiques et ethnographiques intéressantes. La ville sert également de porte d'entrée vers les Matobo Hills et Hwange.
Vie nocturne et restaurants
La scène culinaire de Harare s'est considérablement développée avec l'arrivée de restaurants proposant des cuisines internationales : italiennes, indiennes, chinoises, libanaises. Les quartiers de Borrowdale et Avondale concentrent les établissements prisés des expatriés.
Plusieurs bars et pubs animent les soirées, notamment dans les zones de Borrowdale et Sam Levy's Village. Les établissements ferment généralement vers minuit-1h du matin. Des clubs de jazz et de musique live proposent des concerts réguliers, mettant en valeur la scène musicale locale.
Pour les familles, plusieurs centres commerciaux modernes (Sam Levy's Village, Borrowdale Village, Westgate) offrent cinémas, restaurants et boutiques dans un environnement sécurisé. Les complexes disposent souvent d'aires de jeux pour enfants et organisent des événements familiaux pendant les week-ends.
Vie quotidienne au Zimbabwe
Vous souhaitez avoir un avant-goût de la vie quotidienne au Zimbabwe ? Découvrir le pays, son mode de vie, conseils pour utiliser les transports publics, se connecter à Internet ou au réseau de téléphone, services essentiels, vie pratique, on vous dit tout !
Coût de la vie : budget réaliste pour s'installer au Zimbabwe
Le Zimbabwe présente un coût de la vie globalement inférieur de 48,4 % aux États-Unis selon les données de juillet 2025, mais les variations sont importantes selon les catégories de dépenses. Les loyers constituent le poste le plus coûteux pour les expatriés recherchant un logement sécurisé dans les quartiers résidentiels. Voici un aperçu détaillé des dépenses à prévoir.
Budget mensuel pour une personne seule
Une personne seule expatriée vivant dans un appartement d'une chambre en centre-ville de Harare doit prévoir un budget mensuel d'environ 1 200 à 1 800 USD selon son mode de vie. Le tableau suivant détaille les postes de dépenses principaux basés sur les données actualisées de Numbeo pour juillet 2025 :
Poste de dépense | Coût mensuel moyen (USD) |
Loyer appartement 1 chambre (centre-ville) | 600-900 |
Charges (électricité, eau, internet) | 150-250 |
Alimentation (courses + restaurants occasionnels) | 300-450 |
Transport (essence + entretien véhicule) | 150-250 |
Téléphone mobile | 30-50 |
Loisirs et sorties | 100-200 |
TOTAL | 1 330-2 100 |
Sources : Numbeo Zimbabwe (juillet 2025)
Budget mensuel pour une famille de quatre personnes
Une famille expatriée avec deux enfants scolarisés dans une école internationale nécessite un budget mensuel nettement plus conséquent, principalement en raison des frais de scolarité élevés et du logement spacieux requis. Prévoyez entre 4 500 et 7 000 USD mensuels selon votre mode de vie :
Poste de dépense | Coût mensuel moyen (USD) |
Loyer maison 3-4 chambres (quartier expatrié) | 1 500-3 000 |
Charges (électricité, eau, internet, gardiennage) | 300-500 |
Alimentation (courses pour 4 personnes) | 600-900 |
Scolarité (2 enfants école internationale, prorata mensuel) | 1 500-3 000 |
Transport (2 véhicules, essence, entretien) | 300-450 |
Assurance santé internationale (famille) | 400-800 |
Personnel domestique (employé de maison) | 200-350 |
Loisirs et sorties (famille) | 200-400 |
TOTAL | 5 000-9 400 |
Sources : Numbeo Zimbabwe (juillet 2025), Harare International School
Prix de l'alimentation et des produits courants
Les supermarchés de Harare proposent un assortiment correct de produits locaux et importés. Le lait coûte environ 1,20 USD le litre, le pain 1 USD, les œufs 2,50 USD la douzaine. La viande de bœuf locale revient à 6-8 USD le kilo, tandis que le poulet coûte 5-6 USD le kilo. Les fruits et légumes locaux restent bon marché : tomates 1,50 USD/kg, pommes de terre 1 USD/kg, oranges 2 USD/kg.
Les produits importés (fromages français, vins européens, produits d'épicerie fine) peuvent coûter 2 à 3 fois leur prix d'origine. Un repas dans un restaurant moyen de gamme revient à 15-25 USD par personne, tandis qu'un fast-food type burger coûte 5-8 USD. Une bière locale en bar se vend 2-3 USD, un cappuccino 2,50 USD.
Transport et véhicules
L'essence coûte environ 1,70-1,90 USD le litre en octobre 2025, un prix élevé pour la région. L'achat d'un véhicule d'occasion en bon état démarre à 8 000-10 000 USD pour une berline japonaise fiable. Les véhicules neufs importés atteignent des prix similaires ou supérieurs aux tarifs européens en raison des taxes d'importation.
L'assurance automobile obligatoire coûte 300-600 USD annuels selon le véhicule et la couverture choisie. L'entretien régulier et les réparations peuvent s'avérer coûteux en raison de la cherté des pièces détachées importées. Les taxis Uber fonctionnent à Harare avec des tarifs démarrant à 3 USD pour une courte distance.
Services et divertissements
Un abonnement mensuel dans une salle de sport correcte coûte 40-80 USD. Une place de cinéma vaut 6-8 USD, un billet pour un match de rugby ou cricket 10-15 USD. Les cours de tennis ou golf dans les clubs privés nécessitent des cotisations annuelles de 500-1 500 USD selon le standing du club.
Les services de beauté restent abordables : coupe de cheveux homme 10-15 USD, femme 20-35 USD, manucure 15-20 USD. Un massage dans un spa de qualité coûte 40-60 USD l'heure. Les vêtements et chaussures de marques internationales dans les boutiques de Harare affichent des prix similaires ou légèrement supérieurs aux tarifs européens.
En bref : le Zimbabwe, une expatriation pour aventuriers éclairés
Le Zimbabwe ne figure pas parmi les destinations d'expatriation les plus simples d'Afrique, mais offre des opportunités uniques pour ceux acceptant d'affronter ses défis. Entre les chutes Victoria spectaculaires, les safaris exceptionnels dans les parcs nationaux et un coût de la vie attractif (48,4 % inférieur aux États-Unis), le pays possède des atouts indéniables. Les secteurs minier, touristique et technologique recrutent des professionnels qualifiés avec des rémunérations compétitives pour la région.
Les infrastructures nécessitent cependant adaptation et résilience : coupures d'électricité quotidiennes, système de santé public défaillant imposant une assurance internationale, et services publics irréguliers. Les familles expatriées investissent significativement dans l'éducation internationale (5 000 à 27 000 USD annuels par enfant) et le logement sécurisé (1 500 à 4 000 USD mensuels à Harare). La communauté expatriée reste limitée mais solidaire, facilitant l'intégration et le partage d'informations pratiques.
Cette expatriation conviendra aux profils aventureux valorisant la découverte d'une nature exceptionnelle, acceptant un certain inconfort logistique et disposant d'un budget approprié pour compenser les lacunes des services publics. Rejoignez la communauté d'expatriés au Zimbabwe sur expat.com pour échanger expériences et conseils avec ceux ayant déjà franchi le pas.
Nous faisons de notre mieux pour que les informations fournies soient précises et à jour. Si vous avez toutefois relevé des inexactitudes dans le contenu ci-dessus, n'hésitez pas à nous le signaler et nous y apporterons les modifications nécessaires.




