La Belgique après la crise de COVID-19

Quelles sont les conditions actuelles pour voyager en Belgique ?

Après la crise COVID-19, à l'exception de personnes provenant d'une zone à très haut risque d'un nouveau variant inquiétant, la Belgique connaît un retour à la normale. Les règles en matière de visa sont toujours en application et ces dernières conditionnent les documents dont il faut être en possession pour arriver sur le sol belge.

Qu'est-ce qui a changé en matière de visas pour la Belgique ?

Après une période de crise coronavirus qui a temporairement modifié les conditions d'accès d'entrée sur le territoire belge, aujourd'hui, la Belgique a connu un retour à la normale. En effet depuis avril 2023, il n'est plus nécessaire de s'isoler à la suite d'un test positif à la Covid. L'ensemble des règles concernant l'isolement se trouve ici.

Toutefois, à quelques exceptions près, il existe une interdiction d'entrée qui s'appliquerait aux pays tiers classés à très haut risque en cas de résurgence : les personnes qui se sont trouvées sur le territoire d'un pays tiers classés à très haut risque à un moment donné au cours des 14 derniers jours ne peuvent pas se déplacer, directement ou indirectement, vers le territoire belge.

À noter également, qu'en cas d'arrivée en Belgique, en fonction de votre provenance et/ou de votre nationalité et de l'objet de votre séjour, une demande de visa devra éventuellement être réalisée.

Est-il facile de trouver un emploi en Belgique depuis la crise ?

L'épidémie de COVID-19 a profondément secoué la planète, avec des mesures telles que les confinements, les fermetures temporaires et les restrictions sur les déplacements internationaux qui ont entraîné une nette diminution de l'emploi dans certaines branches de l'économie. Les répercussions de cette crise sanitaire ont touché pratiquement tous les domaines que l' Office Nationale de Sécurité Sociale (ONSS) analyse pour établir ses statistiques.

Entre 2019 et mi-2022, bien que le recours au chômage temporaire ait offert aux employeurs la possibilité de maintenir leurs effectifs sans que les travailleurs aient à exercer leurs activités habituelles, l'emploi a connu une augmentation.En effet, la quantité de travail s'est ajustée de manière raisonnable en réponse aux différentes phases de la crise de la COVID-19 et aux mesures économiques, tandis que le nombre de postes de travail est resté globalement constant.

La pandémie de COVID-19, et plus spécifiquement les mesures de santé mises en place pour minimiser les risques pour la santé publique, ont affecté différemment les différents secteurs économiques. À différents moments, par exemple, des secteurs tels que la vente au détail et la restauration ont dû fermer temporairement, et les déplacements ont été restreints. Dans d'autres domaines, comme l'industrie, la construction et les services de nettoyage, des ajustements ont été nécessaires sur les lieux de travail pour assurer un environnement de travail aussi sécurisé que possible.

Comment le système de santé belge a-t-il réagi face à la crise ?

Avec plus d'un millier de décès liés à la COVID-19, la Belgique est l'un des pays d'Europe les plus sévèrement touchés par la crise. Il n'empêche que la Belgique possède un système de santé très développé, sans compter l'appui de l'organisme Médecins Sans Frontières dans ce combat. D'autre part, l'Institut national d'assurance maladie-invalidité a pris soin de réajuster quelques-unes de ses réglementations afin que tous les citoyens du pays puissent bénéficier de soins de santé adéquats dans un cadre sécurisé. Autre fait notable : l'hôpital universitaire d'Anvers s'est appuyé sur l'aide d'un robot pour gérer le coronavirus ! En effet, ce robot qui parle une trentaine de langues, est capable de détecter les hausses de température au niveau du corps humain et de signaler les personnes qui ne portent pas de masque. L'objectif était non seulement de garantir la sécurité des patients de cet hôpital mais aussi de réduire les files d'attente. Ce robot est d'ailleurs disponible à la location, à 1 000 euros par mois.

La population belge bénéficie d'une santé robuste et d'une longévité élevée, en partie grâce à la facilité d'accès à de nombreux services de santé de qualité. Cependant, des défis subsistent, notamment l'utilisation inappropriée de certaines catégories de médicaments (comme une utilisation excessive des antibiotiques et des psychotropes), la limitation de l'accès aux soins de santé mental et dentaire (en raison d'une part importante supportée par le patient), les disparités socio-économiques en matière de santé, et la nécessité de renforcer les politiques de prévention. Le système de santé belge doit également continuer à évoluer pour faire face au vieillissement de la population, à la croissance des maladies chroniques et à l'essor des nouvelles technologies.

Le gouvernement belge a effectué des investissements historiques dans les soins de santé en réponse à la crise de la COVID-19. En 2022, un montant total de 6,1 milliards d'euros supplémentaires a été investi dans le secteur de la santé par rapport à 2019, ce qui représente une augmentation de 23,1 % en termes nominaux et de plus de 7 % en termes réels, compte tenu de l'inflation. Cette augmentation a été réalisée en augmentant la norme de croissance annuelle des dépenses de santé fédérales de 1,5 % à 2,5 %.

Le personnel soignant a été particulièrement touché par la charge de travail due à la crise de la COVID-19, ce qui a rendu la profession moins attrayante et a incité certains prestataires de soins à quitter la profession. Pour remédier à cette situation, le gouvernement a investi dans le renforcement du personnel hospitalier, la formation et la reconversion de travailleurs issus d'autres secteurs. De plus, un accord social d'un montant total de 600 millions d'euros a été finalisé, comprenant des augmentations de salaires structurelles, des primes de fin d'année et d'attractivité, ainsi que des congés pour raisons impérieuses.

L'accord social a également abordé la question des infirmiers spécialisés en mettant en place un complément de spécialisation pour les infirmiers ayant une qualification professionnelle particulière agréée, à partir de 2023, pour valoriser leurs compétences spécialisées.

Un « Agenda de l'avenir pour le personnel soignant » a été annoncé dès juin 2022, visant à relever les défis futurs du secteur de la santé, notamment l'augmentation de la demande de soins, les nouvelles technologies, l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée, et l'adaptation des fonctions et tâches de soins en fonction des compétences et de la motivation. Une réunion avec les partenaires sociaux est prévue pour élaborer des solutions concrètes aux défis à long terme du personnel soignant.

Qu'est-ce qui a changé au niveau de la scolarité en Belgique ?

Après avoir connu une réglementation spécifique en matière de distanciation sociale, au lendemain de la crise COVID-19, pour son paysage pédagogique, la Belgique connaît un retour à la normale.

Pendant la crise, les établissements se sont adaptés en fonction de leurs moyens et de l'aide mise en place par la Communauté pour opérer à la bonne tenue des cours que ce soit de manière présentielle ou en ligne.
Bien que dans la majorité des cas, les cours sont toujours donnés en présentiel, la Belgique connaît une légère augmentation des cours en ligne et/ou hybrides sans pour autant que cela constitue une norme à ce jour.

Quel a été l'impact de la crise sur le marché immobilier belge ?

Au premier trimestre 2023, le marché immobilier en Belgique a enregistré une baisse de 7,1% du nombre de transactions par rapport au même trimestre en 2022. Cependant, il y a eu plus de transactions qu'avant la pandémie de COVID-19. Les prix des maisons et des appartements en Belgique ont globalement stagné par rapport à 2022, avec des augmentations de 1,1% pour les maisons et de 1,5% pour les appartements, hors inflation.

La proportion de jeunes acheteurs a diminué au cours des trois premiers mois de 2023 par rapport à l'ensemble de l'année 2022, avec une moyenne d'âge des acheteurs de 40 ans. En Wallonie, 26,8% des acheteurs avaient moins de 30 ans, tandis que Bruxelles affichait un pourcentage de 20,8% pour cette tranche d'âge.

L'activité immobilière a connu un recul significatif en janvier et février 2023, mais une progression de 7,3% a été observée au niveau national par rapport au premier trimestre 2019, indiquant un marché plus équilibré où les acheteurs ont plus de temps pour prendre des décisions et négocier.

En ce qui concerne les prix moyens des maisons, ils ont continué à augmenter, avec la région de Bruxelles-Capitale affichant les prix les plus élevés, tandis que la Flandre a enregistré une hausse de 3% des prix des maisons.

Pour les appartements, les prix moyens ont également augmenté dans toutes les provinces wallonnes, à l'exception du Hainaut. Le Brabant wallon a enregistré la plus forte hausse, atteignant un prix moyen de 287 216 €.

Globalement, malgré une baisse ponctuelle de l'activité, le marché immobilier belge continue de montrer des signes de stabilité et de croissance des prix.

Le coût de la vie en Belgique a-t-il changé ?

En 2022, malgré une forte hausse des prix de l'énergie et des matières premières, la zone euro a réussi à éviter une récession grâce à des mesures de soutien pour atténuer l'impact sur les ménages et les entreprises. La croissance économique belge a légèrement augmenté au deuxième trimestre de 2023, mais elle devrait diminuer au second semestre. Les signaux de confiance indiquent que la contraction de l'industrie n'est plus compensée par le secteur des services, et les exportations sont entravées par la faible croissance du commerce mondial des biens.

En 2023, la consommation des particuliers a légèrement diminué en raison de l'inflation élevée, bien que les indexations des salaires aient soutenu le pouvoir d'achat. En 2024, la croissance du PIB devrait légèrement s'accélérer, mais des incertitudes subsistent, notamment en ce qui concerne l'inflation élevée et la situation en Chine.

En Belgique, la croissance économique en 2023 repose sur la demande intérieure, avec une légère contraction des exportations en raison du ralentissement du commerce mondial. Cependant, en 2024, la reprise du commerce mondial devrait soutenir les exportations. L'inflation diminue en 2023 mais reste élevée, tandis que la croissance de l'emploi ralentit après le boom post-Covid.

L'emploi intérieur a connu une forte augmentation en 2022, mais la croissance devrait ralentir en 2023 et 2024. Le chômage a baissé en 2022, mais il devrait augmenter en 2023 et légèrement reculer en 2024. L'arrivée de réfugiés ukrainiens a eu un impact sur la population active.


Article écrit par expat.com
Dernière mise à jour le 01 Octobre 2023 11:15:46
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