COVID-19 : Que faire lorsque l'on est à court d'argent à l'étranger ?

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Publié le 2020-04-24 à 15:00 par Gaétan Lebrun
La Covid-19 impacte une majorité de PVTistes ou étudiants avec une économie au ralenti et donc moins d'heures de travail voire du chômage technique. Si vous êtes à court d'argent, il vous reste quelques solutions possibles pour débloquer votre situation en attendant le rétablissement de la situation. 

Demander une aide financière du pays 

Au Canada, si vous êtes actuellement résident temporaire avec un contrat de travail et que vous vous retrouvez au chômage technique à cause de la Covid-19, vous pouvez être éligible à l'Assurance Emploi du gouvernement fédéral. La principale condition est d'avoir travaillé au moins 700 heures. Son montant dépendra du taux de chômage de la région et de votre rémunération totale. La demande se fait directement sur le site du gouvernement. Mais attention, les délais risquent d'être long au vu de la situation.

La province du Québec a également mis en place une aide temporaire pour les travailleurs qui sont en quarantaine à cause de la Covid-19 et qui ne sont pas admissibles à l'Assurance-emploi. Son montant est de 573 dollars par semaine pour une période de 14 jours d'isolement et elle peut être prolongée jusqu'à maximum 28 jours. La demande se fait sur le site du gouvernement du Québec. 

De leur côté, l'Australie et la Nouvelle-Zélande ne proposent pour l'instant aucune aide pour les résidents temporaires. 

Chercher un travail dans les domaines qui recrutent

Certaines entreprises comme les supermarchés continuent à recruter pendant cette période. Au Canada, Walmart recherche actuellement 10 000 travailleurs dans ses magasins et ses centres de distribution au vu de l'augmentation de leur fréquentation pendant l'épidémie. Amazon a annoncé également un plan de recrutement. 

Un autre domaine va employer en masse prochainement et il s'agit de l'agriculture. Que ça soit en Australie ou au Canada, les travailleurs étrangers temporaires risquent de ne pas venir cet été pour récolter les fruits et légumes. La main d'œuvre va manquer et étant déjà sur place vous serez un atout pour le pays. 

Faire un HelpX

Si votre domaine d'activité ne recrute plus pendant l'épidémie de Covid-19, essayez de trouver un HelpX. Le principe est simple, vous travaillez chez l'habitant et en échange il vous offre le gîte et le couvert. Le site fonctionne grâce au système de petites annonces, il suffit d'envoyer un message en vous présentant. Précisez que vous êtes déjà au Canada depuis plusieurs semaines, les Canadiens sont méfiants en ce moment et une quarantaine de 14 jours est conseillée pour les étrangers qui viennent d'arriver. Pendant cette période, vous éviterez ainsi de dépenser toutes vos économies dans un loyer ou dans vos courses. D'autres sites de ce genre existent comme WWOOF ou Workaway. 

Revenir en France 

Pour le Canada, le Quai d'Orsay recommande de rester chez vous autant que possible. Si vous voulez rentrer vous devez vous rapprochez des consulats qui conseillent aux Français de passage de rentrer dès que possible. 

En Australie, le consulat de Sidney préconise de rentrer en France dès que possible si votre visa expire dans les 4 mois. Sauf si vous avez une bonne assurance maladie et des ressources financières suffisantes même sans travail. 

Quant à la Nouvelle-Zélande, le consulat de Wellington recommande aux Français qui sont en séjour longue durée d'éviter autant que possible les vols internationaux dans les 30 jours à venir sauf pour des raisons financières ou sanitaires.

Le cas particulier des étudiants 

Le consulat de Sydney conseille aux étudiants français en Australie de se référer aux consignes données en rapport à la Covid-19 par les universités ou les écoles de rattachement dans le cadre d'un programme d'échange.

Quant au consulat de Montréal, il conseille aux étudiants français au Canada de prendre une décision en fonction de leur situation personnelle. Il faut savoir que les étudiants au Québec sont couverts par la sécurité sociale avec l'entente franco-québécoise mais que les universités seront fermées jusqu'au 1er mai minimum. À l'université de Laval, les étudiants doivent par exemple quitter leur résidence universitaire. Quant au consulat de Vancouver, il recommande aux étudiants de revenir en France tout en précisant que « cette décision vous appartient. » 

Quant à la Nouvelle-Zélande, le consulat de Wellington n'a donné pour l'instant aucune indication aux étudiants.