Silvana : « Bruxelles est une ville ouverte et cosmopolite »

Interviews d'expatriés
Publié le 2015-03-26 à 00:00 par Expat.com team
Silvana est originaire de Milan. Elle a suivi son mari en Belgique dans le cadre d'une opportunité professionnelle. Séduite par la capitale, elle est revenue s'installer à Bruxelles quelques années après...

Pourquoi as-tu choisi de t'installer à Bruxelles ?

Je suis venue à Bruxelles pour le travail de mon mari, et après quelques années nous avons décidé de planter racines en Belgique.

Comment s'est passée ton installation ?

Bien. Il y avait une belle offre au niveau d'appartements et les prix, en 1996, étaient démocratiques.

Quelles ont été les formalités que tu as dû accomplir pour pouvoir t'installer et vivre en Belgique ?

Honnêtement je ne me souviens plus, mais je crois que nous sommes allés au Consulat et nous avons suivi les procédures prévues.

Comment as-tu procédé pour trouver un emploi à Bruxelles ? Des conseils à partager avec les autres membres ?

Un jour je me promenais avec ma fille et j'ai vu la vitrine d'une agence intérim, j'ai noté une annonce qui correspondait à mon profil et le lendemain j'ai téléphoné.

Comment s'est passée ta recherche de logement ?

Nous avons visité plusieurs logements, dans plusieurs Communes et finalement nous avons flashé pour un appartement pas trop loin du boulot, avec de beaux volumes et une belle vue.

As-tu eu des difficultés d'adaptation (barrière de la langue, coutumes) ?

Pas vraiment. Les gens apprécient mon petit « accent exotique ». Le peuple belge est ouvert et habitué à voir des gens de nationalité différente. Bruxelles est une ville de dimensions modestes, mais vraiment ouverte et cosmopolite ! Ce que je trouve très strict, par contre, est le système scolaire. Maternelles, primaires, secondaires et surtout les universités. Ici c'est plutôt sévère et rigide, soit au niveau didactique, soit au niveau pédagogique.

Qu'est-ce qui t'as le plus surpris à Bruxelles ?

La beauté de la ville et la possibilité de découvrir constamment des endroits cachés, même après autant d'années.

Les Belges sont-ils accueillants ? Est-il facile de s'intégrer et de faire de nouvelles connaissances ?

Oui, oui ! C'est un peuple habitué à entendre plusieurs accents, et à voir plusieurs nationalités ensemble. Ils sont accueillants.

Peux-tu partager avec nous un trait caractéristique de Bruxelles qui te plaît particulièrement ainsi qu'un aspect négatif ?

Le sens de l'humour au second degré, présent dans le théâtre, le cinéma et l'art aussi. Le sens de la satire et de l'autodérision. Et la modestie qui va avec. Dans plusieurs domaines artistiques ils font de la « haute couture » avec un esprit d'artisan de haut niveau sans chercher ni gloire, ni publicité. Et puis les belles maisons modernes mais aussi des années 1800, dans certains quartiers je pourrais me promener pendant des heures juste pour regarder l'architecture des façades. Mais aussi le design des restaurants, des lofts, de certains endroits très branchés comme maintenant la partie du Canal. Et puis les bières !!!!
L'aspect négatif. Le climat... Mais bon, je suis milanaise donc du Nord de l'Italie et le temps dans ma ville natale n'est pas terrible non plus.

Qu'est-ce qui te manque le plus par rapport à l'Italie, ton pays d'origine ?

La couleur bleu de la mer. Ici à la côte, les plages sont magnifiques, mais sous-équipées et en plus la mer du Nord a une couleur différente. Mais j'aime bien y aller quand même.

A quoi ressemble ton quotidien à Bruxelles ?

Écriture, lecture, théâtre, expositions, art, musique, enseignement, mails et surtout ma famille. J'aime aussi nettoyer la maison, je suis perfectionniste, mais je déteste m'occuper du jardin ;-).

Que fais-tu pendant ton temps libre ? Quelles sont les activités les plus populaires à Bruxelles ?

Je ne suis pas une sportive mais il y a de belles opportunités ici. De mon côté je suis active au niveau intellectuel et ça me fait bouger beaucoup aussi !

As-tu adopté certaines habitudes locales depuis que tu vis en Belgique ?

Bière et cacahouètes, comme apéro, (mais je reste une adepte aussi d'un bon verre de prosecco italien) et les moules naturellement, mais je n'ai jamais été très fan des frites. Et puis j'ai adopté certaines expressions linguistiques typiques. J'adore dire « septante » et « nonante », c'est plus simple et ça ressemble fort à l'italien.

Pourquoi as-tu choisi d'écrire le livre « FF - Fucking fonctionnaire » ? Comment peut-il aider les expatriés ou futurs expatriés en Belgique ?

Il s'agit d'un roman-comédie, une satire volcanique et pétillante sur le monde des cols blancs dans une société internationale. J'ai surement été influencée par l'humour au second degré des Belges, dont je parlais. J'observe, je mélange, je réinvente et je prépare un cocktail personnel pour raconter une histoire ou tous les gens qui travaillent peuvent se reconnaître, parce que le carriérisme, la jalousie, le harcèlement... existent bel et bien dans le milieu professionnel, cela fait partie de la nature humaine. J'essaie de raconter ça à ma manière, avec des doubles sens et avec beaucoup d'humorisme. Le fait de vivre ici, dans le pays berceau du Surréalisme et de la BD, bande dessinée m'a vraiment inspirée pour mon livre.

Quels conseils peux-tu donner à ceux qui veulent s'installer à Bruxelles ?

De venir et de découvrir eux-mêmes la vie « souterraine » de cette belle ville au centre de l'Europe. Bruxelles n'aime pas se vanter de ces bijoux. Elle reste modeste mais elle vous donnera beaucoup plus de ce que vous vous attendez d'elle. Ciao et « enjoy guys ! ».

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