Phoenician Drive est sans doute l’une des formations psychédéliques bruxelloises les plus excitantes du moment. Fondé en 2015, ce jeune sextet vous embourbe dans des cycles de trance articulés autour de motifs à la fois orientaux, nord-africains et venus de l’Europe de l’Est, le tout sous-tendu par une rythmique jazzy, voire groovy. Ajoutez à cela des riffs psychédéliques/post-rock et de sporadiques renforcements en fonction de leurs concerts (flûtes ethniques, clarinette turque ou saxophone joués par des invités) et vous tenez votre passeport pour un voyage musical et spirituel, au cours duquel conversent la derbuka, le oud, le banjo et les autres instruments conventionnels du rock.
Un métissage admirablement réussi qui constitue un authentique manifeste d’ouverture aux cultures extra-occidentales, opérant un pont entre le krautrock allemand (Can, Faust, Neu !), le rock psychédélique turc d’Erkin Koray et les envolées balkaniques de l’Orient Express. Oui, rien que ça.