Les expatriés et la politique en Nouvelle Calédonie

Bonjour à tous,

En tant qu'expatrié en Nouvelle Calédonie, votre vie quotidienne est influencée par la prise de décisions au niveau politique dans votre pays d'accueil ainsi que votre pays d'origine. Nous souhaiterions ainsi en savoir plus sur la marche à suivre pour voter et ses implications.

Les expatriés peuvent-ils voter lors des élections qui se tiennent dans leur pays d'origine ? Pouvez-vous le faire en ligne ou par l'intermédiaire des ambassades ou consulats en Nouvelle Calédonie ?

Quelle est la procédure mise en place en Nouvelle Calédonie pour permettre aux expatriés de voter dans leur pays d'origine ?

Dans quelle mesure la vie politique en Nouvelle Calédonie devrait-elle inclure les expatriés et leurs préoccupations ? Doivent-ils être plus actifs pour faire entendre leur voix ?

Existe-t-il des mesures de précaution à adopter en période électorale dans votre pays d'accueil ? Des interdictions locales ?

Suivez-vous la politique en Nouvelle Calédonie ?

Merci de partager votre expérience,
Bhavna

La NC est encore française donc nous votons tous sur place pour les élections nationales et européennes.
Pour la politique propre au territoire, pour la plupart des expatriés, leur avis n'est pas demandé comme ça c'est réglé

Bonjour à tous,

Vaste sujet "qui fâche".
Comme le dit Kironelle, c'est la France pour les élections nationales, pour les élections locales, les référendums d'autodétermination, c'est "niet".
Je trouve assez aberrant de ne pas avoir participer à la vie politique en ayant la possibilité de voter et/ou d'être élu, alors que nous participons à la vie quotidienne du pays, ainsi que l'état français, sur un territoire où flotte le drapeau tricolore.

Eh oui, difficile de s'intéresser vraiment à la politique locale dans la mesure où nous ne pouvons donner notre avis. De plus ici, on nage dans le consensuel pour ne pas faire de vagues et il n'y a aucun journalisme d'investigation, juste une relation factuelle des conséquences (grèves, hausses des prix, financement, etc). Difficile donc de se faire un avis impartial sur le "fait politique". Les mêmes têtes jouent aux chaises musicales et se partagent le gâteau juteux des rémunérations d'élus. Quant à la base (moi, vous, nous) on ne lui parle guère de tout ça (combien gagne un président du gouvernement, de Province ou un membre du gouvernement?).
De grandes décisions sont prises sans que le public comprenne vraiment pourquoi car les tenants et les aboutissants n'ont pas été expliqués. Les travaux de l'aérogare de Lifou débutent et on parle de futur aérport international. Comment est réparti le financement? Je me souviens de l'allongement de la piste de Tiga (moins de 200 habitants!) pour qu'un ATR 42 (68 places) puisse s'y poser au lieu d'u Twin Otter (19 places). Depuis, aucun ATR n'est venu... Aucun "journaliste" n'enquête sur l'argent public et la transparence n'est pas de mise. Alors quand les agents du recensement posent la question "vous sentez vous calédonien?", on se demande vraiment à quoi va servir la réponse et ce que ça cache.

En tant que Canadien (Québécois) qui vit maintenant en NC depuis deux ans, j'avoue avoir bien du mal à comprendre la vie politique calédonienne qui est, selon moi, d'une rare complexité. J'ai vécu deux référendums au Québec et un ici. Il y a certaines similitudes; sauf que chez nous c'est un des peuples fondateurs qui a tenté de s'affranchir et non les peuples autochtones. Autre différence: chez nous tous les gens détenant la citoyenneté canadienne et pouvant fournir une preuve de résidence permanente au Québec pouvaient voter. Dans tous les cas de figure, le processus engendre les tensions sociales et le climat d'incertitude est très nocif pour l'économie en général. Au Québec, ça a pris une décennie pour se remettre du dernier (en 1995) et je peux vous assurer qu'il n'en aura pas de troisième parce que la très grande majorité des gens ne veulent même plus en entendre parler. Vive le « vivre ensemble » et l'ouverture sur le monde!