Selon une enquête, les migrants ont parfois de la difficulté à s'adapter aux structures familiales et sociétales en Allemagne. Dans le rapport à l'homosexualité, les migrants en Allemagne voient souvent des différences culturelles avec leur pays d'origine. Cela vaut aussi sur la manière dont les personnes âgées sont traitées et prises en charge ici. C'est ce qu'il ressort d'une enquête réalisée auprès de 369 demandeurs d'asile originaires de onze pays différents, enquête présentée le 19 septembre par le comité d'experts des fondations allemandes pour l'intégration et les migrations (SVR) et la Fondation Robert Bosch à Berlin. Ces deux sujets devraient être abordés pendant les cours d'intégration, recommandent les auteurs de l'étude.
Ainsi, neuf personnes interrogées sur dix pensent qu'il est « assez important » ou « très important » pour les Allemands que les personnes homosexuelles et hétérosexuelles aient les mêmes droits. Cela n'est important qu'à quelque 30 % de la population dans leur pays d'origine. Près de 40 % des personnes interrogées qui constatent des différences estiment qu'il est « assez difficile » ou « très difficile » de s'y adapter. C'est le chiffre le plus élevé parmi les sujets abordés dans l'enquête.
Plus d'un tiers a aussi de la difficulté avec le fait que, selon leur ressenti, les Allemands respectent moins les membres âgés de la famille que dans leur pays d'origine et s'en occupent moins. Du point de vue des personnes interrogées, on obtient des chiffres similaires à propos de l'importance moindre accordée à la famille en Allemagne. Malgré les différences perçues à propos de l'égalité des habitants devant la loi ou de l'égalité des droits entre hommes et femmes, la plupart des personnes interrogées (respectivement près de 80 % et plus de 70 %) estiment qu'elles n'ont pas de problème à l'accepter.
L'échantillon n'est pas représentatif de tous les réfugiés en Allemagne mais, selon les auteurs de l'enquête, reflète les pays d'origine les plus importants et, ainsi, le gros des réfugiés arrivés depuis 2014.
Source : dpa, traduction : deutschland.de
jean luc