Expats nous sommes devenus, mais avons-nous réussi à nous intégrer parfaitement selon nos aspirations dans notre nouvelle vie?
En quoi changerait-elle de notre vie d'avant?
Avons-nous un manque par rapport à notre vie d'avant?
Avons-nous trouvé un intérêt que nous ne pouvions pas réaliser dans notre vie avant l'expatriation?
Autant de questions et bien d'autres peuvent se poser aux expatriés.
Pour ma part, J'ai trouvé une sérénité que je recherchais en vain en France. J'ai découvert un univers où il est encore possible de vivre sans être constamment sollicité par des obligations, des devoirs, des contraintes et des interdits.
Par exemple si on se réfère aux sondages effectués lors des premières manifestations en France, 7 à 8 français sur 10 soutenaient le mouvement des gilets jaunes ce qui veut dire qu'en France on n'est pas vraiment heureux même si on n'y est pas malheureux. Comme de bien entendu, il y a de multiples raisons de ne plus être satisfait de ses conditions de vie et que les débordements de ce mouvement a eu du plomb dans l'aile, dans la cuisse et même dans les yeux parait-il...
https://www.bfmtv.com/politique/sondage … 82298.html
En ce qui me concerne, je trouve mille et une raisons de ne plus revenir en France...où, il est vrai que les cancers garantis par la malbouffe sont bien mieux soignés qu'à Madagascar... mais il y aurait beaucoup à dire à ce sujet.
Ici je trouve des conditions de vie autres qu'en France et ayant dépassé l'âge où la plupart de mes potes que j'ai laissé en France sont soit décédés ou en piteux état alors que dans mon esprit je me sens plutôt dans une forme de piteux Brad.
Jugez-en plutôt:
J'ai commencé à faire un travail de répartition des essences ligneuses sur le terrain qui entoure la propriété où je réside avec ma petite famille. En effet, le soir entre chien et loup il m'arrive de me promener dans mon parc arboré où les diverses espèces d'arbres et plantes diverses se côtoient et j'éprouve une joie qui me donne une sensation d'avoir des papillons dans le ventre.
En effet, je me rend compte que c'est moi qui ai implanté la plupart de ces espèces végétales il y a sept ans à peine.
Ainsi quand je me trouve en haut de mon allée des cocotiers par exemple et que mon regard se porte sur le bout des branches qui ondulent souplement au gré du souffle léger des alizées venant de l'océan proche cela me procure une sensation de plaisir qui n'est pas comparable à la sensation de posséder toujours plus dans une société de surconsommation comme en France.
Hier soir j'ai même eu la joie de voir fleurir la première capucine dont j'ai mis des tas de plants en pleine terre il y a moins de quinze jours.
Bien sûr, il n'est pas toujours facile de faire germer des graines d'arbre et souvent il faut un coup de pouce pour réaliser de petits miracles.
Il en est par exemple ainsi avec les graines de Séquoia géant ou l'arbre de Judée entre bien d'autres graines que je stratifie parfois pendant plusieurs mois dans une glacière afin que les graines sortent de leur dormance grâce à un choc thermique.
Ce sont des plaisirs simples mais qui supposent des difficultés tout de même:
Morale de cette histoire: "il faut peu de choses pour être heureux, le tout c'est de le vouloir".
Début de mon travail de répartition des espèces ligneuses sur le terrain où je réside.