Expat un jour, expat toujours

Привет  :cool:
Je viens de lire un article intitulé comme ci-dessus sur le site expat justement. Voir: https://www.expat.com/fr/expat-mag/2714 … r8201.html
C'est très vrai ce qu'elle dit. On ne revient plus jamais vraiment dans son pays d'origine où on se sent étranger et où on vous fait sentir que vous ne collez plus. Je suis partie de France à 19 ans, en 1963, l'époque où des ados comme moi de par le monde s'en allaient en Israël aider les rescapés du génocide à construire un pays. sans être juif ou juive, juste pour donner un coup de main. comme j'aime faire les choses à fond, j'ai appris la langue et j'ai vécu un an dans un kibbutz (ferme collective). j'ai un tempérament de pionnière et cette vie me plaisait à fond. mais... n'étant pas juive, je n'étais pas chez moi. j'y suis revenue pourtant et j'ai ainsi passé 2 ans en Israël dans les années 60. Et puis j'ai vécu à Londres et finalement à Canberra, la capitale fédérale d'Australie. j'ai donc cesser de parler ma langue maternelle à 19 ans et j'ai été "contaminée" par toutes sortes d'habitudes culturelles autres que les miennes. De fil en aiguille, revenant en France même pour quelque temps, je suis arrivée à me sentir étrangère dans mon pays d'origine. Toujours sur le départ, toujours la tête ailleurs, toujours besoin d'être avec d'autres comme moi qui sont "trans-culturels" !!! et c'est pourquoi me voilà atterrie sur ce site génial ! Et vous ?

"Toujours sur le départ, toujours la tête ailleurs, toujours besoin d'être avec d'autres comme moi "
Pareil, dès que j'arrive dans une grande ville , comme St Pétersbourg, Novossibirsk....
Je ne suis pas sûre de m'expatrier dans un autre pays, mais expartier d'une grande ville au village ou un ville touristique avec une vie paisible et calme, ce sera déjà super, même en Russie.

On fait le business en Crimée? :-)
Je suis partant pour le Crimée, Aucun obstacle, j'ai pas besoin de visa:-))

Bonjour, je ne découvre qu'en juin 2020  le commentaire de "GuestPoster89347" dans lequel je me retrouve mot pour mot. J'ai quitté la Bretagne à 19 ans et suis parti en stop en Israël pour travailler dans un Moshav en Cisjordanie. De là je suis allé rendre  visite à des volontaires rencontrés au Moshav, en Norvège et en Allemagne, où je suis resté 13 ans. La France m'a souvent attiré par certains aspects (amis, famille, paysages, culture, gastronomie) mais repoussé bien davantage par la mentalité, la politique, le côté plaintif-revendicatif, bref c'est comme une histoire d'amour impossible, où comme le chanta Jeanne Moreau : "On s'est connu, on s'est reconnu, on s'est perdu de vue, on s'est retrouvé, on s'est séparé". Après plus de 40 déménagements, des expériences de travail et de vie en Asie, Afrique, Europe, mes racines Bretonnes ont pris des ailes que le vent d'ouest porte toujours plus à l'est. D'ailleurs j'ai commencé à apprendre le russe, qui sait !
Au delà de l'impression d'être un Expat étranger en France ou un déraciné, je me sens très proche de la famille des oiseaux migrateurs, dont la nature  profonde est liée à la liberté de mouvement, eux qui peuvent voyager sans papier, sans contrôle douanier. Les racines des Expats ne plongent-elles pas très profond pour découvrir les résurgences d'une liberté oubliée ?

Top expérience!