Fody par ci, fody par là

potambleu a écrit:

Depuis quelques jours donc je mets du riz cru sur ma terrasse (cf. La vie par procuration). Je n'ai pas remarqué d'afflux de fody, même si mon riz disparaît lentement, et ce n'est pas le fait des martins, je suis vigilant. Des couples, la plupart du temps, et un cramoisi solitaire, mais pas très costaud, et pas dominant, puisque s'envolant si d'autres arrivent.
S'il y a des fodyphiles, je leur serais reconnaissant de me donner des conseils (alimentation, ...) pour voir davantage la vie en rouge

Bonjour Potambleu,
Riz cru et salade, (voire un peu de provende démarrage pour poussins) mais aussi petit récipient d'eau pour le bain....
Personnellement j'ai commandé des distributeur de graines en France mais vous pouvez en fabriquer à partir de bouteille en plastique, et l'accrocher en hauteur....
Les mâles ne deviennent rouge qu'en période de reproduction.....

Les martins, eux sont plus intéressés par la viande ou des fruits.....

Merci, Loïc, pour ton expertise qui ne se limite pas aux poules (sans arrière-pensée). J'ai pris bonne note. 

Cher claude,
La Question est: faut-il nourrir les oiseau ou autres bestioles  sauvages?
Même les plus grands ornithologues n'arrivent pas à se mettre d'accord sur ce sujet !
En fait je pense personnellement quoique je ne sois pas un spécialiste concernant la faune aviaire ou autre.
Il est un fait évident que le nombre d'oiseaux à fortement régressé et continuera à diminuer au fur et à mesure de l'augmentation de l'espèce humaine qui a besoin de plus en plus d'espace au détriment des autres espèces vivantes. Nous pensons qu'il est normal de compenser la destruction que nous opérons en détruisant les zones sauvages en tuant les insectes par des pesticides etc.
Les oiseaux par exemple sont attirés par la nourriture que nous leur proposons et pourquoi se priver du spectacle qui se déroule sous nos yeux?
Mais d'un autre côté, les oiseaux ne risquent-ils pas de devenir dépendants et si un jour on interrompt pour toujours ce traitement de faveur les oiseaux seront-ils encore capables de se débrouiller seuls sans aide ?
Je me suis souvent demandé ce que serait devenue la population malagasy si elle n'avait pas été colonisée où en seraient-ils aujourd'hui alors que la France leur a offert des infrastructures routières ferroviaires et bien d'autres infrastructures publiques. Quand une population évolue selon ses propres concepts, il n'est pas certain qu'elle dévie d'une certaine façon qui lui est propre alors que si on la fait évoluer par la force, cela pourrait peut-être expliquer un peu le paradoxe Madagascar... et si on fait la comparaison avec les animaux aidés et une population aidée qu'on a laissé se débrouiller seule par la suite en lui offrant son indépendance il n'y a qu'un pas.
Ouf ! je viens de surchauffer un de mes deux neurones et il faut maintenant que j'aille voir si mes insectes sont toujours aussi actifs à polliniser mes fleurs... afin que les rares oiseaux puissent en profiter et se mettre à table sans que je les aide directement.
J'ai également aperçu le soir à plusieurs reprises de tout petits hérissons qui viennent fouiner dans le fumier afin de dénicher des vers, des larves et autres gastéropodes dont ils sont friands mais il ne me viendrai pas à l'idée de vouloir les nourrir car chaque être vivant possède une capacité à vivre sa vie et si on interfère dans la vie sauvage, on risque de déranger plus qu'aider mais ce n'est que mon avis personnel que je ne demande à personne de partager.

Merci, cher Gaston, de m'avoir fait prendre conscience de mon inconséquence et de mon indignité. Je ne me rendais pas compte qu'à cause de moi les oiseaux (sic) risquaient de devenir dépendants et de minorer leurs chances de survie si, dans le temps que je suis à Tamatave, j'offrais à quelques-uns quelques grains de riz (et bientôt un peu de salade). Je ne réalisais pas que moi, infime petite goutte, je contribuais à alimenter les petits ruisseaux qui font les grandes rivières qui vont de leurs flots impétueux noyer la faune avicole. 
Il me semble pourtant qu'à plus grande échelle d'aucuns, nouveaux démiurges, introduisent des plantes inconnues à Madagascar. Mais ceux-là, sans doute, sont plus éclairés qu'un pauvre simplet qui veuit seulement dans sa proximité raviver quelques touches de couleur naturelles pour mieux goûter, en quelque sorte, des sensations colorées.
Amicalement,