Vie quotidienne au Paraguay

Bonsoir,
merci pour toutes vos infos, j'ai lu beaucoup de choses écrites par JC et Derrick. Je vais sans doute vous demander des choses déjà discutées ici, mais avec ma petite de 14 mois je ne peux tout lire d'un coup.
Tout d'abord comment sont les appartements dans la capitale? Est-ce-que ce sont des résidences sécurisées avec gardien et parfois barbelés, réservées aux étrangers et locaux fortunés ou bien immeubles normaux? Je vous le demande car c'était comme ça au Venezuela mais vu que vous dites que le Paraguay est assez tranquille la situation est peut-être différente. Si j'ai bien compris il faut chercher les appart sur place. Nous à Margarita après être passés par un compatriote italien (de mon mari donc vu que je suis française) et qui nous faisait payer beaucoup plus cher, on s'est arrangés en parlant avec les gardiens d'immeuble et on a trouvé mieux et moins cher. Je confirme que là-bas aussi les compatriotes ne pensent qu'à vous arnaquer, les italiens tous ceux que l'on a connu pratiquement. Avec les français je n'ai pas testé directement, ils sont beaucoup moins nombreux que les italiens là-bas mais d'autres français m'ont dit que c'était la même chose. Par contre vous dites que les paraguayens ne sont pas fiables et voleurs, ils sont d'après vous pire que les autres Sud américains? Je suis restée perplexe car les vénézuéliens nous ont transmis une grande gentillesse et honnêteté qui en Europe n'existe plus et nous n'avons jamais été volés ou embêtés. Alors que si on écoute les médias chez nous on parle d'un pays super dangereux plein de fous furieux! Les plus pauvres surtout n'ont jamais cherché à nous soutirer de l'argent et c'est bien rare pour être souligné, ils ont une grande fierté  et sont toujours très polis et soignés. Bref, que du positif qui nous a donné envie de connaître d'autres pays Sud américains.
Dans la capitale est-il possible de se promener? Y'a t- il des trottoirs qui traversent toute la ville? Des parcs? Des rues piétonnes? Cette question doit vous sembler stupide mais je sais que les villes sont souvent des successions de quartiers non connectés et que les locaux ne sont pas habitués comme nous à se promener. C'était pour moi le plus dur au Venezuela, j'avais besoin de marcher et pas seulement d'aller d'un point À à un point B en taxi ou bus.
C'est tout pour l'instant, je vais continuer à vous lire pour en savoir plus.
À bientôt.

Excuse moi si j'ai tardé un peu à répondre,

Nuvola 2017 a écrit:

j'ai lu beaucoup de choses écrites par JC et Derrick.


C'est Terrik, à ne pas confondre avec le soporifique inspecteur Derrik du feuilleton allemand :D

Nuvola 2017 a écrit:

Tout d'abord comment sont les appartements dans la capitale? Est-ce-que ce sont des résidences sécurisées avec gardien et parfois barbelés, réservées aux étrangers et locaux fortunés ou bien immeubles normaux?


Il y a de tout, pour tous les gouts, gardés pour ceux qui ont peur, non gardés pour ceux qui n'ont pas peur et qui ne sont pas inconscients pour autant, comme dans toutes les villes !

Nuvola 2017 a écrit:

Je vous le demande car c'était comme ça au Venezuela, mais vu que vous dites que le Paraguay est assez tranquille


Il faut faire la différence entre le danger sur la personne et le vol. Le Paraguay est plutôt tranquille comparé à d'autres pays lorsqu'on parle du risque d'agression physique. Par contre le vol est culturel, il faut le savoir.   

Nuvola 2017 a écrit:

Si j'ai bien compris il faut chercher les appart sur place..


Impérativement, car il y a des quartiers biens et moins biens comme partout, mais au Paraguay le choix du quartier est plus important, surtout si tu veux te balader le soir.

Nuvola 2017 a écrit:

Nous, à Margarita ....


Margarita est une ile paradisiaque avec une mentalité insulaire. Il est difficile de dire qu'au Vénézuéla c'est « comme ceci ou comme cela » car la vie à Margarita, quand on la compare avec Caracas, est aussi différente que celle de l'ile de Ré avec Marseille.
Pour moi, il est difficile de dire à un étranger « nous en France » quand on habité l'ile de Ré... tu es d'accord ?

Nuvola 2017 a écrit:

Je confirme que là-bas aussi les compatriotes ne pensent qu'à vous arnaquer, les italiens tous ceux que l'on a connu pratiquement. .


Tranquillise toi, c'est comme ça partout, et ce n'est ni mieux ni pire ici !

Nuvola 2017 a écrit:

Avec les français je n'ai pas testé directement, mais d'autres français m'ont dit que c'était la même chose..


Les seuls qui ont essayé de m'arnaquer ici sont des Français qui se sont plantés, mais on ne peut pas généraliser en disant que tous les Français installés au Paraguay sont des bandits, tout simplement parce que ceux qui sont bien (normaux) n'avaient aucune raison de me contacter. Ici, c'est comme partout : si un Européen essaie de te contacter pour te proposer de t'aider, dans 99% des cas il y a une embrouille à la clé.

Nuvola 2017 a écrit:

Par contre vous dites que les paraguayens ne sont pas fiables et voleurs,.


Je dis ce que Saro Véra dit, ni plus ni moins. Tu es nouvelle donc tu ne sais pas qui c'est : Saro Vera est Guarani et Paraguayen de pure souche, c'est une personnalité à Asuncion et il adore son pays, docteur en théologie mais ça ne l'empêche pas de voir ses compatriotes comme ils sont. Je te livre un très court extrait de son bouquin (Le Paraguayen, un homme en dehors de son monde) qui figure sur le Portal Guarani du Web:
Page 54 : Les mensonges conventionnels : Grâce à eux, nous les hommes soi-disant civilisés, vivons dans un déguisement permanent en faisant fi de tous nos sentiments intimes. L'égoïsme, le mensonge, la tricherie, l'affabulation se sont développés à un point tel que l'harmonisation des intérêts individuels et collectifs est rendue impossible.
Page 55 : Le Paraguayen est à double personnalité : un comportement « national », et un autre, complètement différent, lorsqu'il quitte le territoire pour passer à l'étranger. Là, il se transforme, une véritable mutation. Car d'ordinaire et dans notre pays, nous, Paraguayens, sommes par nature irresponsables, désordonnés, informels, irrespectueux, impolis voire grossiers, et beaucoup d'autres choses très négatives comme celui de s'approprier les biens d'autrui.
Nota : tu remarqueras l'élégance que prend le verbe « voler » dans la bouche de Saro Vera « s'approprier les bien d'autrui » c'est bien dit, et bien élégant non ?

Nuvola 2017 a écrit:

ils sont d'après vous pire que les autres Sud américains?.


Pour le mensonge, je ne pense pas, j'ai un frère de coeur, colombien, qui a travaillé avec moi 20 ans en France et qui m'a dit que les pays d'Amérique du Sud sont en compétition permanente pour savoir quel est le pays le plus menteur. Quant au vol, je pense que c'est partout pareil, sauf qu'il y a plus de chapardages que de vols purs et durs. Si ça te choque, moi pas tellement, car lorsqu'un gamin chaparde une pomme à un étalage, chez moi ça n'a pas la même valeur qu'un malfrat qui rentre chez les gens pour voler tout ce qui a de la valeur. Pourtant, dans les 2 cas, il s'agit bien d'un vol, puisqu'on s'approprie les biens d'autrui :D

Nuvola 2017 a écrit:

Je suis restée perplexe car les vénézuéliens nous ont transmis une grande gentillesse et honnêteté qui en Europe n'existe plus et nous n'avons jamais été volés ou embêtés. Les plus pauvres surtout n'ont jamais cherché à nous soutirer de l'argent et c'est bien rare pour être souligné, ils ont une grande fierté  et sont toujours très polis et soignés. Bref, que du positif qui nous a donné envie de connaître d'autres pays sud-américains..


La bienveillance et la bonne humeur n'existent plus en Europe car l'Europe est victime du syndrome européen : Tu vas dire qu'a défaut de voir des nains partout, je vois des syndromes partout, mais dans l'ensemble je trouve les européens tristes, fatigués, moral dans les chaussettes, passant leur temps à préserver leurs acquis en se regardant le nombril, avec en tête des râleurs, je te laisse deviner qui. Petit à petit je vois les européens se transformer en esclaves modernes, entrant eux-mêmes et résignés dans les fourches caudines des empires de la finance (débat hautement philosophique qui n'a pas place ici)
Le Paraguayen moyen, lui, sans béret ni baguette sous le bras, mais avec son thermos de téréré à la main, est un type généralement paisible, adorable et toujours de bonne humeur. Mais il a ses coutumes, sa culture, et il faut les respecter même si parfois ce n'est pas facile pour nous qui en avons d'autres, très différentes. Mais c'est la recette, non pas de l'intégration qui ne se fera jamais, mais du bonheur pour peu que celui-ci existe vraiment. (2e autre débat hautement philosophique qui n'a pas place ici)

Nuvola 2017 a écrit:

Alors que si on écoute les médias, chez nous on parle d'un pays super dangereux plein de fous furieux! .


Rien ne t'oblige à écouter les médias qui sont le cancer du moral de l'Europe. Ils surfent sur tout ce qui va mal, ça fait de l'audimat, donc de la vente de pub ! Et si tu vas voir sur le site du gouvernement du Canada ce qui se dit sur Paris, tu vas être horrifiée.   

Nuvola 2017 a écrit:

Dans la capitale est-il possible de se promener? .


Bien sûr, mais il y a des quartiers à privilégier comme dans toutes les villes

Nuvola 2017 a écrit:

Y'a t- il des trottoirs qui traversent toute la ville?.


Il y a des trottoirs comme dans toutes les villes, larges dans les grandes artères et souvent réduits dans les rues de la vieille ville. Je ne sais pas ou tu habitais à l'ile Margarita, mais s'il est possible de traverser Porlamar qui doit faire à peu près 3 km dans sa grande longueur pour moins de 100.000 habitants, traverser Asuncion (600.000 habitants sans la banlieue) qui est beaucoup plus étendue, crois-moi que c'est une autre affaire, tu en auras vite plein les pattes. Du Rio Paraguay à l'entrée de la ville, il y a à vue de nez 10 à 12 kms et rien que pour traverser le jardin botanique tu devras marcher 2km.
Et puis, ce n'est pas Paris où tu peux traverser la ville sur les trottoirs en patins à roulettes, c'est sur !

Nuvola 2017 a écrit:

Cette question doit vous sembler stupide, mais je sais que les villes sont souvent des successions de quartiers non connectés et que les locaux ne sont pas habitués comme nous à se promener. C'était pour moi le plus dur au Venezuela, j'avais besoin de marcher .


Qu'est-ce que tu entends par quartiers non connectés ? Non connectés par les trottoirs ? Dans ce cas c'est pareil partout, et je pense dans toute l'Amérique du Sud excepté les grandes capitales (Santiago, Buenos Aires, Rio, etc)

Bonjour "Terrick" et "Nuvola 2017",

Vos commentaires m'apportent beaucoup.
Actuellement mon mari, notre fille et moi vivons en Europe en Espagne aux Baleares (à Majorque plus exactement). Ici on trouve encore cette douceur de vivre que vous avez décrits. Nous sommes dans un endroit privilégié, où les paysages sont plus beaux les uns que les autres et où la gentillesse des autochtones est encore bel et bien présente.
Mon mari qui est paraguayen, vit à l'étranger depuis maintenant 20 ans et il est par conséquent déconnecté des réalités de la vie du Paraguay, de son quotidien et des changements qui se sont réalisés pendant ses 20 ans d'absence. (Bien que nous y ayons voyagé 5 ou 6 fois)
Mais aujourd'hui bien que content de vivre où nous sommes, un besoin de retours aux sources devient important pour lui.
Nous projetons donc de nous y installer très prochainement dans la zone de San Bern, où nous pourrions être logés dans un premier temps.

Mes questions sont  :
- comment est-ce aujourd'hui san Bernardino ?
- y-a-t-il de la vie toute l'année ?
- j'ai entendu que les maisons étaient victimes de nombreux vols. Est-ce vrai ?
- et pour l'école ? Je crois qu'il faut une école privée, n'est-ce pas ? Quel est le coût des écoles ? Y-a-t-il une bonne école à San Bernardino ?
- et pour la santé ?
- pensez-vous qu'il faut un budget initial très important, pour l'installation dans le pays ?

Je suis consciente que beaucoup de questions se bousculent et que vous n'aurez peut-être pas de reponse pour toutes, mais j'ai quelques inquiétudes surtout concernant l'insécurité et la santé.

Pour le reste je sais que c'est un pays formidable et passionnant.

Je vous remercie chaleureusement pour les réponses que vous apporterez à mes questions.

Merci et excellente journée à vous.

Eleonore07 a écrit:

des changements qui se sont réalisés à San Bernardino pendant ses 20 ans d'absence.
Nous projetons donc de nous y installer très prochainement
Mes questions sont  :
- comment est-ce aujourd'hui san Bernardino ?
- y-a-t-il de la vie toute l'année ?
- j'ai entendu que les maisons étaient victimes de nombreux vols. Est-ce vrai ?
- et pour l'école ? Je crois qu'il faut une école privée, n'est-ce pas ? Quel est le coût des écoles ? Y-a-t-il une bonne école à San Bernardino ?
- et pour la santé ?
- pensez-vous qu'il faut un budget initial très important, pour l'installation dans le pays ?
Pour le reste je sais que c'est un pays formidable et passionnant.


Bonsoir Eleonore

Le Paraguay a changé en 20 ans, mais ce sont des changements normaux, qui existent partout. Si tu pars des Baléares 20 ans et que tu y reviens, tu trouveras forcément des changements  : cout de la vie, des constructions partout, les infrastructures, commerces, produits, etc., un peu comme moi quand je suis rentré en France après 8 ans d'absence, on y passe tous !

Cela dit, les changements que ton mari rencontrera à son retour ne seront pas ceux qu'il imagine, car la mentalité fondamentale, elle, n'a pas évolué un pouce ! En 20 ans, ton mari s'est habitué à la mentalité espagnole, insulaire de surcroit pour les Baléares. Le grand changement pour lui se fera sur le regard nouveau qu'il portera sur ses compatriotes, avec ses yeux de nouveau citoyen du monde éduqué. Même s'il adore son pays, il sera déçu, donc très dur avec son Paraguay natal, car beaucoup de choses qui lui paraissaient normales avant, vont profondément le choquer, particulièrement sur l'éducation et le respect d'autrui.

Surtout, ne pense pas que je sois en train de délirer, je ne me pose ni en juge ni en psychologue, seulement sur mon vécu et les témoignages qui m'ont été apportés.
J'ai 4 couples de copains (franco-paraguayens et franco-allemands) qui vivent majoritairement ici, et un peu dans l'autre pays. Egalement,  2 autres couples qui font l'inverse.  Sache aussi que j'ai beaucoup fréquenté la communauté paraguayenne d'Alicante (mon pied-à-terre Europe). Ils ne sont pas très nombreux, mais ça suffit pour avoir des témoignages, surtout quand tout le monde tient le même discours. De tout ce que je te raconte ci-dessus, rien ne vient de mes impressions personnelles qui sont totalement absentes de mes propos, ce sont leurs propres déclarations, ce qu'ils me disent lorsqu'on en parle entre nous.

Je pense que ton mari n'a pas oublié le guarani ? Si tu as besoin  je te donnerai par message privé les téléphones des 2 qui vivent en France, ils pourront parler entre Guaranis, et en guarani, il aura le vrai son de cloche !

Par contre, pour tes questions je suis obligé de te donner des impressions personnelles. Et tout le monde peut participer !

- comment est-ce aujourd'hui San Bernardino ?  Comme avant, avec un tas de constructions dans tous les coins et des prix qui deviennent footballistiques ! Personnellement je n'aime pas du tout. Je trouve la ville impersonnelle, sans aucun charme (au contraire d'Aregua) et c'est devenu hyper snob. J'ai vu là-bas une Ferrari, rouge évidemment, je me suis demandé comment le propriétaire avait fait pour arriver jusqu'à San'ber sans rayer le parquet. qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour épater la galerie ? Enfin, comme dit le proverbe, si tu n'aimes pas, n'en dégoute pas les autres, donc je me tais !

- y-a-t-il de la vie toute l'année ? La population est de 25.000 personnes d'après la version officielle, la Dirección General de Estadística
Mais ce chiffre me semble complètement délirant. Dans une ville comme  Rambouillet il y aussi 25.000 personnes, et a Abbeville 18.000 personnes. Dans ces 2 villes, durant l'hiver, en semaine, tu as du monde plein les rues. Les rares fois où je suis allé à San Bernardino, je me suis demandé où les habitants se cachaient. L'hiver, c'est désert et triste, même le week-end ça manque d'animation. Entre semaines, l'hiver, je ne t'en parle même pas, l'ambiance est mortelle, enfin pour moi ...

- j'ai entendu que les maisons étaient victimes de nombreux vols. Est-ce vrai ?  Probablement car toutes les conditions sont réunies : l'hiver, personne dans les rues, des maisons de week-end pour les gens riches de la capitale, quoi demander de plus ? il y a même une blague qui circule et qui dit « si tu veux te débarrasser de ta belle-mère, au lieu de la tuer, enferme-la dans la maison d'un de tes copains à San'ber, il y aura toujours un couillon pour l'embarquer »

- et pour l'école ? Je crois qu'il faut une école privée, n'est-ce pas ? Quel est le coût des écoles ? Y-a-t-il une bonne école à San Bernardino ? Quel âge ont tes enfants ? De toute façon, je suis complètement incompétent pour répondre, si quelqu'un sait, merci à lui de se manifester.

- et pour la santé ? Comme partout, une fois sorti des villes au Paraguay. En dehors du bobo et la rhino-pharyngite, pour nous européens, tout ce qui est plus grave doit se traiter dans la capitale, le très grave nécessitant un retour en Europe.

- pensez-vous qu'il faut un budget initial très important, pour l'installation dans le pays ? J'ai un budget sous Excel en mode luxe, normal et économique. Si tu en as besoin , donne-moi ton mail par message privé.

Quant au pays formidable et passionnant, ça l'est pour un type comme moi, qui adore Aregua et qui suis très tolérant de nature et j'ai appris ici à l'être encore plus... Mais probablement pas pour tout le monde...  Un pays d'accueil, c'est comme une personne, il faut s'y attacher, et pour cela, il faut gratter un peu. Après, c'est une affaire de gout, chacun son trip.

Bonjour JC,

Mille pardons pour avoir tant tardé à répondre. (Je pensais naïvement recevoir une notification)
Et merci beaucoup pour tous ces précieux conseils.

C'est amusant que tu connaisses des paraguayens vers Alicante. Nous avons vécus dans cette région, à Altea plus précisément, plusieurs années, peut-être connaissons-nous les mêmes personnes.

Je te remercie vraiment d'avoir pris le temps de me répondre de façon assez précise. Ça nous a permis à l'un comme à l'autre de nous projeter un peu mieux et d'être un peu plus conscients des réalités auxquelles nous pourrions être confrontés.

J'aurais une dernière question, qui n'est pas des moindre, celle du travail.
Pourrais-tu m'éclairer un peu sur ce sujet ?

Je te remercie encore bien chaleureusement.

Et peut-être à bientôt, au Paraguay.

Eleonore

Salut Eleonore

Je ne réponds pas ici sur Alicante, ça sort du sujet, nous en parlerons

J'aurais une dernière question, qui n'est pas des moindres, celle du travail.
Pourrais-tu m'éclairer un peu sur ce sujet ?


Ah, c'est justement le sujet à ne pas aborder en ce moment, le Paraguay traverse un grand désert économique et d'emploi. Déjà que lorsque tout va bien, trouver un job est difficile...
Evidemment, comme dans tous les pays, quand ça va mal, c'est toujours de la faute du président.
En matière de responsabilité, un président est au pays ce que le coach est au football, c'est toujours de sa faute !  :D

L'énorme avantage d'avoir un hôtel, c'est qu'on peut parler avec les clients, et j'ai des clients plutôt aisés sachant correctement parler espagnol. J'ai donc des sons de cloches de tous les horizons, mais il semblerait que le président actuel soit particulièrement mou. En tout cas, ils le qualifient comme tel, leur président, nos amis paraguayens ! A mon avis, même s'il « durcissait » un peu au soleil, ça ne changerait pas beaucoup la situation, car le Paraguay est complètement dépendant de la santé du Brésil et de l'Argentine, qui sont ses 2 premiers clients à l'exportation, et ses 2e et 3e fournisseurs derrière la chine. Vu l'ambiance brulante au Bresil en ce moment, et l'état de l'Argentine qui vient de perdre en une seule journée 30% sur sa monnaie, l'ambiance n'est pas au champagne, vois-tu ?

Pour schématiser et rigoler un peu (ça détend), quand le Brésil tousse, le Paraguay attrape une rhino-pharyngite, quand l'Argentine a le nez qui coule, le Paraguay attrape une bronchite, et quand le Brésil et l'Argentine sont malades en même temps, le Paraguay appelle le SAMU.  :D
En ce moment, c'est donc la période réanimation-SAMU, sur le mois d'aout, je ne vais même pas faire 40% de mon chiffre d'aout 2016, qui aura été ma dernière bonne année. Mais j'arrête là sinon tu ne vas pas venir  :D

Mais restons optimistes, le brésil est un grand pays, l'Argentine aussi, ils se relèveront, ce n'est qu'une affaire de temps !
Souhaitons simplement de ne pas mourir entretemps ? :D

Quand tu parles d'emploi, c'est pour ton mari, pour toi, ou pour les deux ? Trouver un boulot de proximité à San'ber n'y compte pas trop, quant à s'éponger le trajet tous les matins jusqu'à Asuncion, je te souhaite bien du plaisir.

Et peut-être à bientôt, au Paraguay.
Ça dépend essentiellement de toi, je suis toujours dispo et content de voir des compatriotes
Je t'envoie mes coordonnées par message privé

Bonjour JC,

C'est un vrai plaisir de correspondre avec toi.
Je te remercie beaucoup pour le temps que tu m'as dédié et aux réponses que tu as apportées à mes questions.

Pourrais-tu encore m'éclairer s'il te plait, sur un autre sujet, cette fois sur le thème de la santé.
J'ai vu que dans une autre discussion, (que je n'ai pas retrouvée) tu évoquais la santé et l'assurance santé (ou mutuelle).
J'ai cru comprendre que tu avais gardé ta sécurité sociale française et ta mutuelle ou assurance santé.
Pourrrais-tu m'éclairer un peu plus, car c'est ce à quoi j'avais un peu pensé.

S'agit-il de la CFE ? Je crois que leurs prix sont assez élevés (à moins que je me trompe).

Je te remercie encore pour toutes les réponses.

Bonne journée.

Eleonore

Salut Eleonore

J'ai répondu à toutes tes questions dans la nouvelle discussion LETTRE OUVERTE AUX FUTURS ENTREPRENEURS INDIVIDUELS qui m'a demandé beaucoup de temps, mais il fallait le faire...

Bonjour JC,

Je viens de lire ta lettre ouverte.
Je l'ai bien appréciée, elle aborde de nombreux points importants. Une vision intéressante de l'expatriation, qui est à chaque fois une nouvelle aventure, comprenant de nombreuses surprises certaines agréables et d'autres moins. Mais chaque expatriation est différente et enrichissante !
Chaque pays connais ses particularités et avant d'y vivre on ne peut prendre vraiment la mesure. Merci de nous faire part de certaines particularités paraguayennes.
Pour ma part, je serai à ma 3ème expatriation (et mon mari davantage, mais pour lui se sera un retour aux sources), mais chaque expatriation est tellement différente que c'est presque comme si c'était la première.
Beaucoup d'adrénaline, peur de se tromper, envie de vivre pleinement, angoisses absurdes... Et finalement tout se placera gentillement sans trop forcer les choses.
Néanmoins je ne connais pas l'expatriation hors union européenne. C'est pourquoi je souhaite vraiment savoir quelles sont les demarches pour conserver la sécurité sociale française hors de l'union européenne.
Car si je ne suis pas frileuse des choques culturels, je le suis d'avantage concernant la santé, ma santé et celle de mes proches, qui est mon bien le plus précieux.
J'ai vu qu'il y avait la CFE, mais je n'ai pas bien saisie en quoi consiste cette structure. C'est pourquoi je te demandais comment avais-tu fait pour conserver ta carte vitale et ta mutuelle au Paraguay.
Pourrais-tu m'éclairer à ce sujet ?
Je te remercie pour toutes les réponses que tu m'apportes. Elles sont claires et précises. Un grand merci.

Je te souhaite une bonne fin de journée.

Eleonore

Bonjour Eleonore,

La CFE, Caisse des Français de l'Étranger est une annexe de la sécurité sociale, spécialement dédiée à la couverture santé des français expatriés.

Si tu as déjà cotisé à la sécurité sociale française, tu peux y adhérer sans problème.
Comme pour la sécurité sociale française tes ayants droits et enfants sont pris en charge.
Pour le détail des cotisations et des modalités d'adhésion, je te conseille d'aller consulter leur site : cfe.fr

Cela peut paraitre cher, mais tout de même moins cher qu'une assurance santé locale, qui de plus s'arrange pour mettre une multitude de clauses de non remboursement dans ses contrats.
En gros, les assurances locales te couvrent sans problème pour une visite chez le médecin et le remboursement d'une boite d'aspirine ou d'une bouteille de sirop pour la toux. Par contre, dès qu'il s'agit de couvrir une intervention chirurgicale grave, elles font tout pour ne pas te rembourser, en tout ou partie.

Je dirai que pour la CFE, c'est l'inverse. Des taux de remboursement médiocres pour les visites chez médecins et spécialistes ainsi que pour les médicaments.
Mais pas de discussion pour les interventions lourdes.
De plus, pour une intervention lourde ou un traitement particulièrement coûteux, il est possible de rentrer en France pour s'y faire soigner, sous couvert de la sécurité sociale.
En fonction de la "qualité" des soins que l'on peut trouver au Paraguay, c'est un avantage indéniable de pouvoir se faire soigner en France. (billet d'avion à payer tout de même).

Personnellement, si un jour j'ai un pépin grave, hors urgence absolue, je rentrerai en France pour me faire soigner.

La santé au Paraguay mériterait un chapitre à part entière, tant il y a à dire sur son fonctionnement, ainsi qu'une multitude d'anecdotes bien souvent malheureuses à ce sujet.

Salut Eleonore et Terrik

Je suis abonné à Courrier International, tous les jours je reçois un mail d'info
Ce matin, en me connectant, je suis tombé là-dessus tout à fait pas hazard, je vous le mets pour info

COURRIER INTERNATIONAL - PARIS
Fiches pratiques - Bientôt une carte vitale pour les expats
Après une expérimentation menée de septembre à novembre prochain, les adhérents à la Caisse de sécurité sociale des Français de l'étranger (CFE) pourront utiliser la carte vitale lors de leur séjour en France pour leurs soins. Les conditions d'égibilité : posséder un numéro de sécurité sociale définitif (pour le contractant principal), une adresse mail valable, une adresse française (pour l'envoi de la carte vitale) et la justification d'un départ récent de France (moins de six mois). Cette mesure s'inscrit dans le cadre de la réforme de la CFE engagée en 2019 et qui prévoit notamment la possibilité de bénéficier du tiers payant (dans certains cas), de délais de paiement plus courts ou encore d'échanges sécurisés.

Bonjour Terrik, bonjour JC,

Je vous remercie tous les deux pour vos explications et toutes ces informations. Je vais me mettre en contacte avec eux pour faire le nécessaire et que l'on puisse arriver là-bas sereins.

Je vous remercie encore et à bientôt.

A+

Eleonore

Puisqu'on est dans cout de la santé, restons-y !

Dans mon coin, il y a pas mal de pochards habitués eux aussi à exploser les tensiomètres.  Mais il y en a un parmi eux qui est plus kamikaze que les autres, cumulant les cuites à l'alcool de canne à sucre, la bonne bouffe bien salée, et ne prenant pas ses antihypertenseurs pour ne pas se tromper de flacon quand il est bourré. Il a donc très logiquement fait un AVC - grave- mercredi dernier, et il a été transporté dans un hôpital appartenant à l'une des églises évangéliques du secteur, dont je tairai le nom volontairement. Admis en thérapie intensive, il a été opéré lundi.

L'hôpital a présenté la facture à la famille hier : 7 jours de thérapie intensive à 7 millions de Gs par jour soit 49 millions, et l'opération 72 millions (oui, vous lisez bien) donc un montant total de 123 millions (environ 18.000€) dans un pays ou le salaire - pour ceux qui en ont un - est de 2 millions. Il faut donc travailler 5 ans pour payer l'opération, sans garantie qu'il sortira du coma. Dans cette hypothèse la famille est assurée de récupérer un handicapé à vie tant la prise en charge et l'opération ont été tardives.

L'hôpital exigeant un paiement comptant, depuis hier les membres de la famille courent partout pour essayer de trouver une solution. Mais 18.000 € au pied levé, déjà pour un Européen, ce n'est pas évident... Alors pour un Paraguayen qui gagne 300€ par mois, quelle solution peut-il bien trouver pour se procurer une telle somme ?

Comme quoi, au Paraguay qui est le pays le plus catholique de toute l'Amérique latine avec un taux exceptionnel de 89%, la charité chrétienne et l'argent sont deux choses bien différentes...
Quant au serment d'Hippocrate, n'en parlons pas, commençons donc par payer, ensuite on verra :D

Moralité : il est préférable de bien surveiller sa tension artérielle  si on vient s'installer au Paraguay, et surtout ne pas oublier son missel et sa bible ! :D

Nota : En pourcentage de catholiques, il n'y a que 3 pays devant le Paraguay : l'Italie avec 97,5%, la Pologne et le Portugal avec 96%. Le Paraguay est donc le 4e pays le plus catholique dans le monde.

Je vous informerai des suites de cette affaire

Je vous avais promis des nouvelles du type qui a fait un AVC, pour le cout des frais de santé, évidemment
Il a fallu l'opérer une 2e fois, mais c'est un succès car il est vivant. 100% légume, mais vivant.
La facture de 123 millions (environ 18.000€) est passée à 210 millions, soit presque 31.000€
Heureusement, la famille possède quelques petites maisons qui ont été hypothéquées

En espérant qu'un autre membre de la famille ne se trompera pas de flacon de médicament...

Personnellement j'aurais préféré passer l'arme a gauche, amen.
Diego au Chili

Excuse Diego, je n'avais pas vu ton ton post

paticumbio a écrit:

Personnellement j'aurais préféré passer l'arme a gauche, amen.


Oui, moi aussi ! La seule différence qu'il y a entre un légume et lui, c'est qu'il est trop gros pour rentrer dans la marmite et qu'il n'est pas consommable...  Cela dit, il pourrit la vie à toute sa famille pour laquelle la vie est devenue un véritable cauchemar car il faut qu'il y ait une personne présente toute la journée.
A priori comme personne n'a de travail (les jeunes de la campagne ne veulent pas travailler) ça ne devrait pas être un problème, mais c'est est un car ils ne peuvent pas aller boire le téréré chez leur copains...

Le phénomène décrit par JC a été prédit il y a 2 000 ans :

"Ce n'est pas en me disant : “Seigneur, Seigneur !” qu'on entrera dans le royaume des Cieux, mais c'est en faisant la volonté de mon Père qui est aux cieux.

Ce jour-là, beaucoup me diront : “Seigneur, Seigneur, n'est-ce pas en ton nom que nous avons prophétisé, en ton nom que nous avons expulsé les démons, en ton nom que nous avons fait beaucoup de miracles ?”

Alors je leur déclarerai : “Je ne vous ai jamais connus. Écartez-vous de moi, vous qui commettez le mal !”

Ainsi, celui qui entend les paroles que je dis là et les met en pratique est comparable à un homme prévoyant qui a construit sa maison sur le roc.

La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, les vents ont soufflé et se sont abattus sur cette maison ; la maison ne s'est pas écroulée, car elle était fondée sur le roc.

Et celui qui entend de moi ces paroles sans les mettre en pratique est comparable à un homme insensé qui a construit sa maison sur le sable.

La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, les vents ont soufflé, ils sont venus battre cette maison ; la maison s'est écroulée, et son écroulement a été complet. »"

C'est joliment dit Michel !
J'en profite: ou en es-tu de tes projets ?
Si tu ne veux pas répondre ici car trop personnel, tu as mon mail