S'effacer du monde pour mieux le retrouver.

Bonjour à tous,
il y a 15 ans, j'ai acheté un terrain sur une île sur la côte Est de Madagascar.
Cette île se trouve sur le lac Rasoabe, entourée par le Canal des Pangalanes.
J'y ai vécu en Robinson Crusoé de 2005 à 2013. Des amis venant du monde entier en quête de nature y sont passés. Ils ont été logés dans mes cabanes dans les arbres.
Ils m'ont demandé pourquoi je ne monte pas un projet pour y recevoir des gens en burn-out , ou qui veulent s'effacer du monde pour mieux le retrouver.
Le projet a germé dans ma tête,  mais j'ai dû revenir en France en 2013 à cause des événements politiques de 2009.
J'ai rencontré récemment une jeune française qui veut aller sur mon île pour monter le projet.
J'éprouve quelques appréhensions à l'envoyer toute seule.
Je cherche donc quelqu'un pour l'épauler dans son projet de créer un lieu pour fuir l'absurdité de nos vies trop connectées au virtuel et déconnectées du réel. De nos existences saturées d'artificiel, donc  en quête de l'essentiel.
Des études sérieuses et récentes montrent que beaucoup de gens s'accordent la possibilité  de faire ce " pas de côté ", de s'échapper momentanément du quotidien, de s'offrir un temps de rupture. Cette échappée belle leur donne la possibilité, disent-ils, de revenir à leur vie en étant plus présents, plus conscients. De retrouver une densité, une épaisseur d'être, qu'ils avaient perdue. Dans le silence et dans la solitude, ils opèrent une mue salvatrice qui les débarrasse du superflu.
Ceci est possible sur mon île vierge de toutes pollutions sonores, visuelles, publicitaires.
Quelqu'un est-il intéressé pour épauler cette jeune fille qui voudrait réaliser son rêve à Madagascar ?

Bonjour et bienvenu sur le forum Ronhexamer.
J'ai vécu le projet de m'isoler dans la brousse sur la côte-Est non loin du canal des Pangalanes à Mahanoro.
Mais nous avons été conditionné et formaté avec des concepts "modernes" et il est très difficile d'échapper à l'indispensable qui est inutile pour ceux qui n'ont pas connu notre vie en France.
Il faut être capable de se réinventer de se remettre en question quand ce n'est pas aussi de se priver de ce qui nous paraissait vital et là commence le problème pour trancher le noeud géorgien.
J'ai réussi à recréer mon petit monde à moi mais on me rapprochant de la ville car il était devenu évident que l'effort d'adaptation était bien trop lourds pour mes épaules fragiles d'autant que lorsqu'on a femme et enfant, il vaut mieux pour leur bien se rapprocher de la "civilisation" quoique...
Peut-être pourriez vous nous en dire un peu plus sur le lieu enchanteur de la côte Est?
En ce qui consiste à rentabiliser un site si enchanteur soit-il, il faut être capable d'attirer des "clients" car on ne vit pas uniquement avec de l'air pur et de l'eau claire.
Comme je l'ai déjà noté plusieurs fois, voici mon cheminement pour venir m'installer à Madagascar sur la côte-Est:

http://madagascar.tourisme.over-blog.co … i-relatait

Bonjour
Qu'entendez vous par "épauler"... ?
En dehors du fait qu'effectivement, une jeune femme toute seule dans une île perdue dans les Pangalanes, n'ayant aucune connaissance de Madagascar (sauf la votre) a intérêt, malgré sa bonne volonté et son courage, à ne pas monter ce projet et le faire vivre seule... le proposer à des personnes souffrant de "burn out" me paraît risqué !!!

Ceux qui ont vécu des vies de folie en Europe ont tous plus ou moins connu cette maladie terrible qu'est le "burn out"... j'entends le vrai !
Cela demande une prise en charge médicale parfois lourde, un accompagnement psychologie et parfois même un accompagnement pour les gestes de tous les jours (manger, se laver...) car ces personnes ne savent même plus le faire !

Proposer à des gens las de leur vie de tous les jours, des vacances "hors du temps", un vrai retour à la nature, du temps pour soi... dans un cadre merveilleux... cela peut être préventif à un "burn out"... et intéresser pas mal de monde... mais çà demande, surtout sur un site très isolé, une grosse organisation... parce que l'enfer en général se trouve placé tout à côté du rêve...
Recevoir des amis et des "clients, ce n'est pas la même chose !
Il y en a  qui proposent des séjours type "kolentha" à des prix fous... où les gens sont ravis de dormir à la dure, sans feu et en cherchant de quoi manger toute la sainte journée.... retour sur investissement immédiat... çà ne coûte pas grand chose à l'organisateur !

Pourquoi donc ne l'accompagnez vous pas vous-même ?
Vous êtes tout de même le mieux placé pour l'initier à votre île,  la mettre en contact avec des populations que vous avez côtoyé des années et peut être des relais qui existent encore !!!

Lys trouve tjrs les mots justes dans ce qui semble une jungle inextricable et pleine de fausses pistes ; j'en suis tout esbaudi !!!

Pour ma part gérér des personnes  cramées par leur propre vie ne me dit rien du tout ; tout juste ai-je réussi à traverser mon propre lac de merde sans masque ni tuba, j'ai pris depuis des douches et en tant que sympathisant bouddhiste je ne puis que dire " faites vos jeux avec vos règles si vous le pouvez " et démerdez vous avec le reste du monde si vous tenez à revenir dans l'orchestre ...

Yann Jean louis nous dit;
Pour ma part gérer des personnes  cramées par leur propre vie ne me dit rien du tout ; tout juste ai-je réussi à traverser mon propre lac de merde sans masque ni tuba,

Pour traduire en français je pense que notre Yann Jean Louis voulait dire que sa résilience après un coup, dur s'est effectué non sans peine.
pour ma part, ne sachant pas où se trouvait le lac Rasoabe, j"ai fait une petite recherche sur Google et voici un image que j'ai trouvé. Cela correspondrait-il aux cabanes dans les arbres?
Je connaissait un vazaha qui habitait non loin de là à Ambila leMaitso qui avait également un restaurant mais qui est parti en France aux dernières nouvelles à cause d'un braquage qui a mal tournée.
Serait-ce cette image qui correspondrait à l'Eden pour les "burnouters"?
https://i.ibb.co/fM0pfKy/Sans-titre-1.jpg

Bonjour à tous et toutes !

Je me présente, je m'appelle Vanessa et je suis la personne dont parle Romuald concernant le projet. Ravie de découvrir vos messages, et de pouvoir échanger ensemble sur notre idée de créer un "Eden" ou le principe serait de vivre en totale harmonie et connexion avec la nature, mais aussi avec soi même.  Notre objectif est de créer un lieu totalement écologique et autonome, également d'offrir une possibilité de se reconnecter à une vie basée sur ce qui est uniquement "essentiel", une sorte de "retour aux sources". La photo que tu as mis Madagascon se rapproche complètement des habitations que nous envisageons  sur le lieu.De plus des activités concernant le bien-être (yoga, relaxation soins),  artistique ( danse, chant, musique) et pédagogiques ( initiation à la permaculture, plante médicinales,...). Et comme tu l'as écrit Lys, l'idée également d'organiser des séjours Kolentha a traversée notre esprit pour apprendre aux personnes a avoir une expérience dans la nature, apprendre à devenir autonome. Voila au plaisir d'échanger avec vous :) !
A bientôt !
Vanessa.

Bonjour Vanessa et bienvenue sur notre forum !
Loin de moi l'idée de casser ton rêve... crois le... mais je crois qu'il va te falloir, avant d'évoluer dans une harmonie totale vouée au bien être, à la re-connaissance de soi... prendre pied dans certaines réalités... de Madagascar tout d'abord... et de la vie en isolat ensuite !
Je ne connais pas la vie et le quotidien de Romuald sur son île... il y a vécu des années, il a reçu des amis chez lui... je ne sais pas ce qu'il avait comme équipements, ses relations avec les populations du coin... comment et où il s'approvisionnait... et ce qu'il en est des événements qui l'ont tout fait quitter !
Un forum n'est pas un confessional... il nous en dira plus ou pas... mais je pense que s'il y a eu à un moment un événement dramatique, il faudra que tu le saches... s'il a juste connu des difficultés il faudra aussi que tu le saches... les rancunes sont tenaces ici...

En dehors de çà, et pour avoir un site isolé moi même... sans route praticable à l'année et à 3/4 h de bateau de la ville... je peux te dire que vivre isolé est loin de "la vie sans rien"...
Vivre loin de tout demande une organisation pointue... tout prévoir, le meilleur et le pire pour des jours, voire des semaines...

Au milieu d'un lac il faut un ou des moyens de transport... auras tu un ou plusieurs bateaux ? Dans quel état ? Qui les entretiendra sur place ? La pirogue malgache devient épuisante à terme... surtout en cas de pluie... et je crois que du coté des Pangalanes, la pluie est assez courante !
En cas d'accident ou de situation à risque, tu vas devoir te déplacer rapidement... donc un bateau avec un moteur... est à mon avis indispensable...

L'eau ensuite... y a t'il un puits sur l'île ? Car être au milieu d'un lac ne veut pas dire avoir de l'eau douce accessible forcément... et en tous cas, avoir les moyens de la traiter sur place...
Je ne connais pas du tout la région que tu vises... Le lac est un lac d'eau salée ou pas ?
Donc déjà l'eau, buvable et par tes futurs visiteurs... car à 2 bouteilles minimum par jour et par personne tu vas t'user à son transport... sans compter son coût à terme !
Peut être te faudra til un désalinisateur... ou une machine à électrolyse... une station de purification de l'eau...

Cela veut dire aussi être autonome en énergie... solaire bien entendu... mais on ne peut pas compter sur une source unique d'énergie.. groupe électrogène en appui... il te faut de quoi conserver la nourriture... congélateur, frigidaire solaire... de la lumière le soir...

Approvisionnement ensuite... avant d'avoir ton potager... si tu arrives à en faire un qui t'assure l'indépendance... mais il faudra du temps... peut être des années... et compléter ensuite... planter des fruitiers... y 'a t'il des habitants du coin qui cultivent, qui pêchent... où iras tu faire tes courses, à quelle fréquence... ?

Ensuite... vivre en isolat est quelque chose d'extrêmement difficile...
As tu déjà fait cette expérience ? Il faut beaucoup de résistance intérieure et de résistance tout court, physique, morale... car isolat veut souvent dire pénurie... il manque toujours quelque chose.... même en calculant tout... et l'isolement mine à terme...

Et si en plus tu as des employés avec toi... et en plus des touristes... crois bien que la "pénurie" sème bien plus la zizanie qu'autre chose... surtout quand on vit en vase clos... les situations peuvent dégénérer très vite...

J'ai fini personnellement à renoncer à ma vie en isolat... finalement il était trop tard pour moi.... si j'avais monté mon projet à 30 ans... peut être aurait il abouti...
Mais je garde ma crique isolée... qui sait... pour mes descendants...

Je pense que dans un premier temps tu devrais venir à Madagascar, découvrir l'île... mais ce projet tu ne pourras pas le faire seule... et le faire avec d'autres... c'est aussi accepter de le perdre un peu...

Bien à toi
Lys

Bonjour à tous,
J'au vécu 10 ans sur mon île et même si j'ai écrit que j'ai vécu comme Robinson Crusoé, j'avais ce qu'il fallait pour vivre confortablement. Et pour recevoir les amis, et les amis des amis, et  les amis envoyés par des amis inconnus  !
- groupe électrogène
- puits d'eau douce sur mon terrain ( on creusé 2métres et on a eu l'eau filtré du Lac Rasoabe qui est un lac d'eau douce )
- bateau, 4x4,
Le Canal des Pangalanes  sépare mon terrain d'un village de pêcheurs.
Les poissons sortent de l'Océan Indien à 10 heures et à 11h 30 ils sont grillés !
Aucune empreinte carbone, ni intermédiaire, et 1 euro le kg à l'époque !
J'ai travaillé en collaboration avec les villageois .
Lors de mon arrivée, l'EPP était fermée depuis 2 ans ravagée par un cyclone, et les enfants du village n'Y allaient plus.
J'ai payé avec mes économies la reconstruction de l'école et aussi le recrutement d'une institutrice FRAM .
Ce n'était pas pour bien me faire voir, mais pour moi, l'éducation est la base pour sortir ce pays de la ....
C'est ma conviction et je fais tout pour aider mes compatriotes pour çà.
Ceci pour dire, que lorsque vous arrivez quelque part, non en nouvel colonisateur donneur de leçon et conseils moralisateurs,  mais en s'intégrant et en travaillant avec les autochtones, vous serez bien accueilli et respecté.
Çà été mon cas.
J'y ai vécu les 10 plus belles années de ma vie après 30 ans d'existence de futilité en tant que cadre sup en France.
Malheureusement , je ne vais pas vous apprendre qu'il y a eu un coup d'état à Madagascar en 2009.
Cet événement a rompu les digues.
Les douaniers de Tamatave étaient infects.
Les forets ont été abattues et la piste qui menait chez était devenue impraticable à cause des souches et des arbres par terre
Madagascar a été classé zone rouge et plus personne ne venait.
Les emmerdes volent toujours en escadrille !
j'ai eu des problèmes de santé et je suis revenu en France pour me faire soigner et reprendre l'uniforme des bagnards: le costume-cravate.
Voilà un bref résumé de mon aventure à Mada !
Nostalgie, nostalgie !

Quelqu'un peut-il m'expliquer comment on télécharge des images sur ce site ?
Je voudrais publier des photos de mon Eden  :)
Je n'arrive pas à faire avec l'URL.
D'avance merci

Je suis resté dans un lodge primitif, Jungle Village à Madagascar, qu'il appellerait aujourd'hui un éco-lodge, à Nosy Be, appelé Jungle Village, à l'entrée de la réserve de LOKOBE en 2002
pendant 6 jours,. Les propriétaires étaient Roger et Marie-Ange et s'ils sont toujours là ou à l'hôtel, je ne sais pas. J'ai trouvé 25 rapports et critiques d'il y a onze ans, si vous souhaitez lire ce que d'autres personnes ont dit à propos de cet éco-lodge living
https://www.routard.com/forum_message/1 … osy_be.htm

Je viens de lire les commentaires laissés il y a 11 ans sur l'éco lodge à l'entrée de Lokobe et le moins que je puisse dire c'est que je suis satisfaite d'avoir choisi de m'investir dans une pépinière et du reboisement plutôt que dans l'hôtellerie !!!

Voilà des touristes qui choisissent de s'éloigner de la vie "moderne" en choisissant une structure en "isolat"... et qui se plaignent:
-  du manque d'eau chaude
- de l'électricité qui coupe à 22h
- de l'absence de ventilateurs
- de l'absence de pain frais et croustillant au petit déjeuner
- des bestioles qui sont inévitables en brousse
- des marées qui obligent à marcher dans la boue de mangrove si on attend pas la marée haute... j'imagine qu'un ponton bétonné les aurait ravis...
- du manque de diversité des repas
- du coût de tout
- de la longueur des voyages en pirogue...

Bref... de tout ce qui fait un éco lodge en isolat !
Et de parler de l'Heure Bleue...
L'Heure bleue est un hôtel 4 étoiles avec piscine en fond de baie de Madirokely... à 5 minutes en touc touc d'ambatoloaka...  il y a la Jirama... je ne vois pas comment on peut faire une comparaison entre les deux structures !!!

En plus, les clients se plaignent que les propriétaires gagnent leur vie... parce que pour le touriste lambda, faire vivre un éco-lodge çà ne doit rien coûter et que les proprios devraient faire quasi du bénévolat, tout à leur bonheur de vivre en pleine nature...
Essayez d'expliquer à ces touristes que la brousse n'est pas le jardin d'Eden qu'il croit... qu'il ne suffit pas de s'y promener pour ramener des régimes de bananes mûres à point, des mangues quand c'est la hors saison... qu'avec l'humidité, le pain devient mou et que si on ne le fabrique pas sur place, il faudrait attendre un aller retour en ville pour en avoir du jour (ce qui ne voudrait pas dire qu'il ne serait pas aussi mou d'ailleurs !)...  que le menu du jour dépend du bon vouloir ou pouvoir des pêcheurs du coin... et qu'il y a des jours sans....

C'est ce que je disais dans mon autre post... la pénurie c'est ce qu'il y a de plus difficile à endurer... et à faire comprendre à ceux qui veulent partager votre isolat !!!
Recevoir des amis, des amis d'amis ce n'est pas la même chose que de recevoir des clients lambda, qui veulent vivre "au naturel" mais à condition de ne manquer de rien de ce qui fait leur quotidien !!!
Après çà, c'est vrai... il y a une toute petite frange de personnes qui seront prêtes à jouer le jeu... mais vous ne serez jamais sûr qu'il n'y a pas deux gros tas dans le groupe pour vous pourrir et votre vie et celle des autres !!!

Yann jean louis a écrit:

Lys trouve tjrs les mots justes dans ce qui semble une jungle inextricable et pleine de fausses pistes ; j'en suis tout esbaudi !!!


Est ce à dire que tu viendrais en périple avec moi en jungle amazonienne ?
Ou t'échouer sur une île déserte ? :D

Tu ne sais pas à quel point je suis une personne ressource !!! hahaha !
Je sais faire du feu, je sais faire des outils avec des galets de plage, faire des harpons et pêcher avec... constuire un abris avec des palmes tressées, dépouiller une noix de coco en 2 minutes.. reconnaître quantité de plantes comestibles en zone tropicale, obtenir de l'eau douce avec de l'eau salée... et en plus j'ai l'appétit d'un petit oiseau !!!
J'étais faite pour Koh Lanta... seul le côté "compétition sportive" ne m'intéressait pas !!! :/

Franchement je suis faite pour vivre en isolat... !!!
Mais un peu vieille pour çà désormais !!! C'est un grand regret !!! Faudrait avoir plusieurs vies !!! :sosad:

Faudrait avoir plusieurs vies !!! nous dit Lys...
En fait, pourquoi ne pas faire comme moi et signer un pacte avec le diable car tant qu'à faire l'ange et ne rien obtenir de plus qu'une vague promesse, autant profiter au maximum et le plus longtemps possible de cette vie qui est la nôtre.
Pour en revenir à vivre en autarcie, c'est vrai que c'est très difficile et qu'il faut être capable de se priver non pas seulement du nécessaire mais parfois aussi de ce qui est vital.
En effet pour faire pousser des carottes on pense que c'est facile mais souvent ça loupe car il n'y a pas assez d'eau ou trop d'eau ou pas assez de substance organiques dans la composition du sol etc.
Ainsi, J'ai fais venir des graines de betteraves de France pour changer le régime de mes lapins car je me souviens que ma grand-mère qui avait deux vaches à l'étable leur donnait tous les jours des betteraves et du foin en hiver.
J'ai donc semé ces graines de betteraves et j'étais déjà heureux car les jeunes plants avaiet presque cinq cm de haut quand une averse a tout plaqué contre la terre et a anéanti tous les jeunes plants. J'ai resemé une seconde fois mais malgré mes attentions aucune graine n'a germé.
Quand j'étais jeune, je rêvais également de vivre sur une île avec une forêt vierge mais j'ai compris que rien n'est aisé quand on n'a pas des moyens financiers réguliers qui permettent de se faire son café du matin sans être obligé de se faire une ampoule dans la main en faisant tourner une baguette pour créer l'étincelle.
Bien sûr c'est tellement romantique de vivre au cœur de la nature mais je peux vous dire que si vous passez comme j'ai été obligé de le faire à vingt ans un stage commando sur le terrain en hiver alors que le bois est mouillé et que vous n'avez pour toute nourriture que quelques biscuit datant de la guerre d'Algérie ainsi que des rations de guerre qu'aucun chien n'aurai avalé et que vous dormez dans vos vêtements trempés et que toutes les dix minutes vous vous réveillez car vous avez froid, on est vacciné pour le restant de sa vie et on est bien content de pouvoir compter sur sa retraite à la fin du mois et s'il est idyllique de pouvoir vivre loin du bruit, des tracas des pays "civilisés", il vaut mieux comme c'est le cas pour l'île de Romuald de pouvoir s'approvisionner à Brickaville qui n'est pas très loin.

https://www.flickr.com/photos/164747310@N04/46503228125/in/dateposted-public/

Remonter l'amazone en bateau me plairait, la jungle pourquoi pas ? Et je te crois en grande capacité d'en remontrer aux visages pâles de Koh-Lanta.
Encore en méditerranée, j'avais eu le projet de remonter le Nil mais j'ai du renoncer ; trop sauvage pour faire risette aux barbus !

Oui je suis assez bien fait pour l'isolat même si présentement je m'essaie avec un succès relatif à la famille élargie ...

L'avantage d'être voileux c'est qu'on est forcément multiservice devant les aléas multisévices ( avitailleur pointu sur les réserves de bouffe et leur conservation donc cuisto dans des conditions difficiles aussi, mécano, couture, électricité, charpentier, etc sans oublier les calculs de nav et de dérive et faire face au manque de sommeil et infirmier aussi voire psy quand y'a des passagers ).
En fait on est comme un guerrier tjrs dans l'anticipation, et comme St Ex faut veiller aux racines de baobabs, ce qui n'est qu'un souci mineur ajouté à un autre peut se muer rapidement en cata si on fait un peu trop babacool.
J'aime bien la formule de Romuald " les emmerdes volent le plus souvent en escadrille " !
J'ai vu que tu avais ouvert un fil sur les grands projets ; pour l'heure étant sur la RN 2 je n'y vois que du positif pour ma pomme : à chaque fois que je vais au DAB de la BNI en bord de route je me prends des tonnes de particules pas fines du tout dans les naseaux, donc vive l'autoroute chinoise ( comment vont faire tous ceux qui vivent de la route à Moramanga ?). La semaine passée j'ai fait mon A-R annuel à Tana: le grand progrès c'est qu'on a plus été arrêtés/raketté par les képis ; quand j'ai dit que ça faisait partie du projet du nouveau président mon épouse définitivement revèche à cet élu du peuple m'a jeté un regard noir m'affirmant qu'il s'agissait d'un " hasard "!

Je vais peut-être ouvrir un fil sur les petits projets puisqu'actiellement je peine à trouver 1,5 tonnes de plomb ou de la fonte pour la quille de mon bateau en chantier, à moins que je ne retourne sur " et si on parlait bateaux " .

A tout bientôt
, on m'appelle pour la soupe

https://www.cjoint.com/doc/19_03/ICtkmskRLVs_Plage-de-Dolce-Lodge.JPG

https://www.cjoint.com/doc/19_03/ICtkrZ0A3js_DSC-0063.JPG

Bonjour

Pour planter mon tipi de remarques sur le sujet, je trouve que ça a de la gueule et je vous encourage à le réaliser.

Néanmoins, en tant que préventionniste, voici ce qui risque de poser problème si votre projet n'est pas assez mûr :

- Le burn out est un syndrome d'épuisement à divers degrés. En terme physiologique, cela signifie que le corps de la personne en souffrance est déficient, ces protections naturelles ne répondent pas de la même façon qu'une personne en bonne santé. Que va t-il se passer en cas de tourista, de fièvre ou de malaise ?

- Toujours sur le burn out, plusieurs études montrent un lien avec le penchant suicidaire. Si un de vos clients se suicide, avez vous prévu tout ce que cela peut engendrer ? Pire encore, si un de vos client tente de se suicider mais n'y arrive pas, à votre avis, combien de temps vous faudra t-il pour l'amener en milieu médical ?

- Dans un post j'ai lu qu'il y a eu une attaque non loin de votre ile. Comment comptez vous réduire cette menace avec un projet comptant ramener plein d'Européen faible psychologique ?

- Admettons que je sois un de vos client, à votre avis, vais je apprécier le voyage dans mon état de faiblesse ?

- En terme d'activité sur place, pourriez vous adapter votre concept à toutes les personnes que vous allez accueillir ? Certaines aurons besoin d'utiliser leur main pour être en contact avec la nature, d'autres de parler, d'autres d'être totalement isolé, d'autres encore auront besoin de se défouler, etc... Comment allez vous faire le bon diagnostique ? Mon expérience m'a montré que chaque individu a besoin d'un accompagnement qui n'est pas forcément le même pour tous.


Je sais bien que mon approche n'est pas très encourageante mais elle va vous permette de mieux cerner vos besoins de votre projet.

Vous avez les ressources de première nécessité, c'est déjà pas mal. Ensuite, il faut assurer la sécurisation de votre site. La meilleure façon de faire à Madagascar, c'est de construire un village pour les locaux autour de votre projet. Ce village assurera votre protection si vous le construisez avec les mêmes avantages que ceux de vos clients, les habitants feront partis de vos employés et la vie se construira avec la philosophie que vous instaurerez. Le meilleur exemple est celui de l'Eden ecolodge au sud de Tuléar ( http://www.hoteltulearanakao.com/ ).

Ensuite, au vu des besoins de vos clients et de la population locale, un dispensaire avec une équipe médicale est juste obligatoire en terme d'assurance et la protection individuelle.

Puis, il est peut être envisageable également de trouver un système de correspondance aérienne (avion de 6 places comme dans l'Okavango). Cela assurera un trajet plus court, plus fiable, un approvisionnement régulier, et un possible EVAN SAN au cas où...

Concernant la vie sur place, il faut savoir que le corps d'un européen fraichement arrivé ne répond pas de la même façon qu'un malgache. Il va falloir penser à un système de traitement des eaux usées. Il va falloir traiter les eaux stagnantes pour éviter les petites bébêtes (bilharzie par exemple). De même pour votre potager, tous les fruits et légumes reposant à même le sol peuvent contenir des parasites (les vers intestinaux et tenia par exemple). Pour la petite histoire, Alexandre Poussin a été contaminé par des vers intestinaux ; toussant de façon anarchique inhabituelle, un médecin lui a dit que des vers lui chatouiller les boyaux ce qui engendrait ce phénomène, une fois diagnostiqué cela a pris 2 semaines pour régler le problème...


Malheureusement, pour arriver à un tel niveau de sécurité sanitaire et physique, il faudra passer beaucoup de temps sur place sans avoir aucune rentrée d'argent.

Je n'ai qu'une seule question au final à vous poser : avez vous les reins assez solide pour réussir ?

https://flic.kr/p/2dRkczg j'espère avoir le bon lien ; galère ce système pour charger les photos de son PC

https://www.flickr.com/photos/164747310@N04/46503228125/in/dateposted-public/

Remonter l'amazone en bateau me plairait, la jungle pourquoi pas ? Et je te crois en grande capacité d'en remontrer aux visages pâles de Koh-Lanta.
Encore en méditerranée, j'avais eu le projet de remonter le Nil mais j'ai du renoncer ; trop sauvage pour faire risette aux barbus !

Oui je suis assez bien fait pour l'isolat même si présentement je m'essaie avec un succès relatif à la famille élargie ...

L'avantage d'être voileux c'est qu'on est forcément multiservice devant les aléas multisévices ( avitailleur pointu sur les réserves de bouffe et leur conservation donc cuisto dans des conditions difficiles aussi, mécano, couture, électricité, charpentier, etc sans oublier les calculs de nav et de dérive et faire face au manque de sommeil et infirmier aussi voire psy quand y'a des passagers ).
En fait on est comme un guerrier tjrs dans l'anticipation, et comme St Ex faut veiller aux racines de baobabs, ce qui n'est qu'un souci mineur ajouté à un autre peut se muer rapidement en cata si on fait un peu trop babacool.
J'aime bien la formule de Romuald " les emmerdes volent le plus souvent en escadrille " !
J'ai vu que tu avais ouvert un fil sur les grands projets ; pour l'heure étant sur la RN 2 je n'y vois que du positif pour ma pomme : à chaque fois que je vais au DAB de la BNI en bord de route je me prends des tonnes de particules pas fines du tout dans les naseaux, donc vive l'autoroute chinoise ( comment vont faire tous ceux qui vivent de la route à Moramanga ?). La semaine passée j'ai fait mon A-R annuel à Tana: le grand progrès c'est qu'on a plus été arrêtés/raketté par les képis ; quand j'ai dit que ça faisait partie du projet du nouveau président mon épouse définitivement revèche à cet élu du peuple m'a jeté un regard noir m'affirmant qu'il s'agissait d'un " hasard "!

Je vais peut-être ouvrir un fil sur les petits projets puisqu'actiellement je peine à trouver 1,5 tonnes de plomb ou de la fonte pour la quille de mon bateau en chantier, à moins que je ne retourne sur " et si on parlait bateaux " .

A tout bientôt
, on m'appelle pour la soupe
https://flic.kr/p/2dRkczg

j'espère avoir trouvé le lien/photo correct cette fois ci

Julien, Priscilla, Bhavna, sachez que c'est VERITABLEMENT une galère pour un malvoyant comme moi de joindre une photo de mon PC sur votre site ; faudrait simplifier le process !!!

expériences avec la vie primitive.
https://www.youtube.com/channel/UC5Gg0n … BCt_TKoUQQ

Bonjour,
quand mes premiers hôtes, revenus en France, m'ont demandé si je pouvais recevoir des gens chez moi, je leur répondais : est-ce que ce sont des gens qui ont la mentalité voyageur ou la mentalité touriste ?

Si ce sont des touristes, je n'en veux pas.
Un touriste, c'est un pur consommateur, un emmerdeur, un colonisateur nouveau genre.
Il a payé pour traverser le monde, mitraillé avec son appareil photo les autochtones, fait des comparaisons déplacées par rapport à son pays d'origine, critique et râle à tout va.
Il limite ses contacts avec les populations locales à la satisfaction de ses besoins primaires, nourriture et sommeil.

Moi, je préfère le voyageur.
Le voyageur est autonome, respectueux des populations locales, désireux de savourer la rencontre et capable de s'imprégner du lieu visité.
Peut-être que vous allez trouver l'opposition caricaturale, mais ayant beaucoup voyagé et rencontré des touristes, je les trouve infects dès que çà ne correspond pas à leur attente, comme si le monde entier devait être à leur service parce que môssieur a payé !
Savez-vous comment on appelle les touristes français au Maghreb ?
- les zoulalà ! parce qu'ils disent à longueur de journée : ouh, la, la !

Le voyageur a un tout autre profil.
Il est toujours, un peu, ou plus écolo. Toujours en empathie. Curieux de tout dans le bon sens du terme.
Bienvenu au voyageur fatigué qui cherche un refuge et de la chaleur humaine,  :top:
et tant pis pour ces petits merdeux de touristes qui trouvent toujours à critiquer pour donner un peu d'importance à leur petite personne dans un pays étranger !  :lol:
Je ne veux pas de leur fric et de leur empreinte carbone  !

https://www.cjoint.com/doc/19_03/ICtkG5ehkrs_La-cabane-du-paradis.JPG

Bien en réponse à votre définition du touriste  je dirais qu'il y a un bon gros paquet d'expat touristes à Mada  :lol:

Ronhexamer a écrit:

Bonjour,
quand mes premiers hôtes, revenus en France, m'ont demandé si je pouvais recevoir des gens chez moi, je leur répondais : est-ce que ce sont des gens qui ont la mentalité voyageur ou la mentalité touriste ?
Si ce sont des touristes, je n'en veux pas.
Moi, je préfère le voyageur.


Je vous comprends bien... moi aussi parfois je vois partir des arbres que j'ai fait pousser avec amour durant 6  ans avec des clients  qui vont réussir à les faire mourir en quelques semaines et qui ne veulent surtout aucun conseil  parce qu'au pire, ils en achèteront un autre !!!

A part ceux qui louent leurs chambres à l'heure, je n'ai jamais connu un seul hôtelier qui préférait avoir des clients de merde à des gens de bonne volonté, curieux et tolérants... le soucis c'est que lorsque vous êtes dans un soucis de rentabilité... ou même juste faire survivre la structure que vous avez construite, dans laquelle vous avez investi le fruit des années de travail et d'économies... vous ne pouvez pas vous permettre, comme vous le faites dans votre maison, de sélectionner à ce point vos futurs clients !
Et comment le pourriez vous ?
En mettant un avertissement en bandeau sur votre site internet type "les cons ne sont pas admis ici"... ou un questionnaire pointu avant réservation type "êtes vous un voyageur aventurier ou un touriste beauf de croisière Costa", "vous évanouissez vous à la vue d'un cafard " ?

En Europe les gens ne savent même plus parfois ce qu'est la Nature... car elle est souvent très encadrée quand ils l'approchent... leur comportement de "touriste" n'est pas forcément leur nature profonde mais une réaction défensive à des sentiments d'insécurité qui s'emparent d'eux en territoire hostile... car la brousse peut être un lieu hostile avec ses insectes, ses serpents, ses bruits la nuit, la coupure de courant à 22h pour cause de fermeture du groupe...

N'est pas aventurier ou voyageur qui veut !!!


Oupsss! Loupé il ne faut pas coller directement une adresse d'image dans la zone texte mais copier "l'adresse de l'image"dans le petit rectangle comportant une montagne et un soleil au-dessus de la zone texte.
Pour ce qui est un lien avec une page web on peut coller directement le lien dans la zone réservée au texte.

Ronhexamer a écrit:

Bonjour,
quand mes premiers hôtes, revenus en France, m'ont demandé si je pouvais recevoir des gens chez moi, je leur répondais : est-ce que ce sont des gens qui ont la mentalité voyageur ou la mentalité touriste ?

Si ce sont des touristes, je n'en veux pas.
Un touriste, c'est un pur consommateur, un emmerdeur, un colonisateur nouveau genre.
Il a payé pour traverser le monde, mitraillé avec son appareil photo les autochtones, fait des comparaisons déplacées par rapport à son pays d'origine, critique et râle à tout va.
Il limite ses contacts avec les populations locales à la satisfaction de ses besoins primaires, nourriture et sommeil.

Moi, je préfère le voyageur.
Le voyageur est autonome, respectueux des populations locales, désireux de savourer la rencontre et capable de s'imprégner du lieu visité.
Peut-être que vous allez trouver l'opposition caricaturale, mais ayant beaucoup voyagé et rencontré des touristes, je les trouve infects dès que çà ne correspond pas à leur attente, comme si le monde entier devait être à leur service parce que môssieur a payé !
Savez-vous comment on appelle les touristes français au Maghreb ?
- les zoulalà ! parce qu'ils disent à longueur de journée : ouh, la, la !

Le voyageur a un tout autre profil.
Il est toujours, un peu, ou plus écolo. Toujours en empathie. Curieux de tout dans le bon sens du terme.
Bienvenu au voyageur fatigué qui cherche un refuge et de la chaleur humaine,  :top:
et tant pis pour ces petits merdeux de touristes qui trouvent toujours à critiquer pour donner un peu d'importance à leur petite personne dans un pays étranger !  :lol:
Je ne veux pas de leur fric et de leur empreinte carbone  !


C'est un projet qui peut aboutir s'il y a une véritable  étude de marché plus précisément sur la faisabilité de votre projet et ce qui va vous différencier de vos concurrents.
Car oui, ce type de projet existe déjà en France. Il y en a également en Espagne et en Porturgal à moindre prix mais de très bonne qualité. Donc qu'est-ce qui inciterait une personne à aller à Madagascar en payant un billet d'avion cher?
Vous allez peut-être me répondre que c'est l'exotisme, la nature sauvage etc. Donc qu'est-ce qui va différencier votre projet à ceux  qui sont déjà proposés quelques parts au Zanzibar (une île pas loin de Mada), à Tibet, au Népal? Je cite les deux derniers pays car votre associée Vaness33 parlait de [ activités concernant le bien-être (yoga, relaxation soins),  artistique ( danse, chant, musique) et pédagogiques ( initiation à la permaculture, plante médicinales,...)].

Vous avez annoncé au début de ce fil de discussion que vous ciblez les gens qui ont le "burn-out". Je rejoins Nook 369 par rapport à la faiblesse psychologique et la tendance suicidaire de ces gens. Et je suis de même avis que lui en ce qui concerne le fait d'avoir un médecin  et la possibilité d'effectuer une évacuation sanitaire rapide.
Finalement  dans votre dernier post, vous insistez sur le fait que vous cherchez un voyageur "autonome" et non pas un touriste. Du coup  quelqu'un qui est atteint du burn-out aura t-il toute sa tête pour être un "voyageur" autonome ? Je ne crois pas!

Ce qu'il faut savoir c'est que du moment où vous proposez un service en échange de l'argent, la personne avec qui vous avez fait la transaction est considéré / va se considérer comme un "client" (et non pas votre pote) et dans le monde des affaires le client est roi. Il a payé donc il a le droit de se plaindre s'il trouve que ce qu'on lui a proposé n'est pas à la hauteur de ce que vous lui avez décrits (ou qu'il a imaginé) et qu'il a déboursé . Oui il y a des critiques négatives non constructives mais si vous voulez travailler dans ce type d'affaire, il faut  vous attendre à ce qu'il y a des gens qui vont parler mal de votre "Eden".  Je rejoins donc Lys de Nosy Be lorsqu'elle vous demande comment vous allez afficher " on cherche un voyageur sympa et non un merdeux de touriste".

Vous parlez souvent "les amis de mes amis  ont ...". J'ai plus l'impression que vous souhaitez  développer votre activité par l'intermédiaire du bouche -à-oreille? Peut-être que vous ne cherchez pas de profit  ou  à rentabiliser votre investissement. A moins que  vous faites partie de ces personnes qui ont beaucoup de followers sur Instagram et Twitter et qui utilisent brillamment  le réseautage pour avoir des clients. Si ce n'est pas le cas, vous avez donc besoin de référencer votre cabane donc  vous aurez à accueillir n'importe quel profil  (le voyageur que vous aimez tant, le touriste que vous trouvez répugnant, l'aventurier dans l'âme, les non-satisfaits éternels...).

Je crois que tout est dit dans ce dernier post, car faire près de 10 000 km juste pour se ressourcer ou entreprendre une résilience face à une vie trop stressante en France c'est difficile de trouver preneur.
Mais effectivement si on possède des milliers d'amis sous Face book on peut espérer trouver l'âme en peine qui veuille se ressourcer...
Par contre si vous êtes en mesure de mettre en place un site Internet avec beaucoup de promotions et faire le genre "l'amour est dans le bungalow" vous aurez avec garanti une clientèle de choix qui ne regardera pas à la dépense pourvu qu'elle puisse se détendre  à l'abri des regards indiscrets...
Non je plaisante !...quoique... allez donc savoir ce qu'il se passe dans la tête de certains hommes qui ont leurs neurones placés sous la ceinture.

Peut-être faut-il se rendre faussement " inaccessible " ( style " vente privée " pas destinée soi-disant à n'importe qui ) afin que le péllerin/voyageur/client choisi aie au moins l'impression d'avoir trouvé par lui même son eden d'exception ?

Telle une quète comme dans le film de Peter Brook  " rencontres avec des hommes remarquables " avec au final la découverte d'un langage corporel unicervel un peu magico/derviche tourneur/tellurique ?

Attention au gens trop burn outés et aux fadabracs border line bobos qui croieront que le bouricot qui les a emmené jusque là leur permettra aussi d'entrer dans le temple !

Bon vent ...

Ah Ah oui il faut de tout pour faire un monde ! Mais l'idée de privatiser le séjour est intéressant ! dDe toute façon l'expérience permettra d'ajuster et cibler plus justement entre offre et demande :)

En fait je pense qu'il faut plutôt organiser des "séjours à thème"... tels que par exemple ce que tu citais : des activités concernant le bien-être (yoga, relaxation soins),  artistique ( danse, chant, musique) et pédagogiques ( initiation à la permaculture, plante médicinales,...)... mais aussi de l'initiation par exemple aux massages malgaches et à l'aromathérapie; l'art-thérapie...par exemple...avec des intervenants spécifiques et des sessions par petits groupes dans le temps... et diffuser ton information dans les milieux concernés...
Ajouter à çà un milieu naturel, préservé, où en plus d'apprendre des techniques il y a une ambiance particulièrement saine et propice à une redécouverte de soi... et çà peut faire des feux d'artifices !

Il y a un public qui recherche beaucoup ce type de séjour et sont prêts à y mettre le prix... et n'ont pas peur de faire des kilomètres...
Le soucis c'est de s'introduire dans ces mieux un peu "new age"...
C'est de France qu'il faut que tu fasses tes recherches et une étude de marché potentiel..

Sur mon site isolé j'avais pensé un moment organiser des sessions de formation en plongée sous marine afin de recevoir des petits groupes logés, nourris et formés sur place...
Ce n'est pas vraiment de l'hôtellerie classique et on reçoit une clientèle très ciblée pour un service connu et organisé à l'avance... et pour une durée déterminée... et pour un nombre de sessions limité... ce qui évite le touriste lambda et d'être là à attendre le chaland...

Bonjour Vanessa

Je suis depuis un bon moment le fil d actualité d expatriés sur Madagascar .
Je souhaite depuis pas mal d années venir visite cette magique.
Et je viens de tomber sur votre projet qui me séduit.
Je vie moi même  quand  je le peut,loin du système et cela depuis puis de 35 ans.
J ai toujours essayer de vivre au contact de la nature et y vie toujours actuellement .
Je pourrais peut être apporter de l eau à votre moulin.
J ai toujours voulu monter ce genre de lieu .
Notre monde à besoin de ce genre de lieu,et surtout en cette période très troublé mondialement...
Donc je crois à votre projet .
J ai passé une grande partit de ma vie a voyager ou en voilier sur différentes mer et océan ou en vol sec pour découvrir et m'imprégné du pays .
Je sais a peut près tout faire de mes mains et dans différentes domaines .
Voilà ! Je ne suis pas quelqu'un d argent .
Je souhaite juste faire comprendre et transmettre qu' il existe une autre façon de vivre en harmonie avec notre planete.
Je ne suis pas très riche appart dans mon coeur, mais peut apporter une petite aide financière .
Ci mon message vous interpelle voici mes coordonnées:
[email protected]
Joie et bonheur à vous et votre projet.
Cordialement

Bonjour et bienvenu avec votre apport sur le forum Eric.
Et effectivement il y a de plus en plus de personnes qui se rendent compte que les systèmes de globalisation et de surconsommation à obsolescence programmées ne sont pas adaptés à une harmonisation d'une vie sans problèmes car gagner plus pour dépenser toujours plus ne peut que mener à la paupérisation de notre planète dont les richesses ne sont pas éternelles et ce n'est pas le brassage tout azimut qui nous apportera la solution qui consiste à vivre plus intelligemment.
La vie n'est pas apparu sur terre pour qu'on la détruise à petit feu.
Mais il ne faut pas croire tout ce que raconte l'animateur de Madagascar qui est comme tout le monde et tire la couverture à lui pour une satisfaction égoïste.

https://i.skyrock.net/3299/64633299/pics/3213540647_1_2_AlbnKAM6.jpg

Bonjour,
Tout d'abord, je reconnais que je n'ai pas lu tous les commentaires.
Je suis installé au dessus du lac Rasoabe, j'ai un bungalow qui résisterait à une attaque nucléaire et j'y vis quelque mois mois par an (6 à 9).
Mon objectif  est de gagner un peut d'argent pour vivre et faire une ferme bio.
Je suis en train de faire dès bungalow en semi dur et plus tard en dur.
Voilà si je peux appuyer aider ou faire un partenariat, ce serait intéressant.
Renaud

C'est le restaurant du président du fokontany

Bonjour et bienvenue Manambe,
En ce qui concerne une ferme bio, Je suppose que la terre doit être sableuse et donc très acide et peu propice à faire de la culture car si je n'avais pas une centaine de lapins qui me donnent du fumier pour faire du terreau, rien ne pousserait car mes champs ou jardins situés non loin de la mer et supportant les embruns nécessitent un choix variétal bien spécifique lié à la texture des sols, aux vents sablés et salés.
Bien entendu il y a des plantes comme les cocotiers qui adorent les bords de mer. Ou encore les Agapantes ou Agaves ainsi que les bruyères et de nombreuses autres plantes mais n'espérez pas y planter des patates, des tomates ou des salades à moins d'avoir de la bonne terre bien grasse.
Ceci n'étant pas pour vous décourager mais au préalable je vous conseillerai de faire analyser votre sol et d'y planter ce qui y est adapté car avec de la terre rapportée, la récolte sera très réduite. En fait la côte-Est n'est pas vraiment connue pour faire des récoltes mirobolantes à part peut-être le riz et le maïs dans des zones à alluvions récentes.
Le meilleur moyen de savoir si vous avez de la bonne terre c'est de faire un trou de 20 cm de profondeur sur un mètre carré et de compter le nombre de vers de terre que vous y trouverez. S'il n'y en a pas c'est que ce n'est pas de la bonne terre (parole de pecnot).
http://1.bp.blogspot.com/-uge8ChKKiCw/VNDmXFtrQqI/AAAAAAAABGs/FUjBlIpK9rw/s1600/coeur_pousse1.jpg

...Je reprends le fil coupé: Il est moralement quasiment interdit à des Vaza de venir gagner de l'argent pour leur propre bien. Employer des autochtones ne résout rien car ils sont en situation d'anciens esclaves. Ils doivent être au maximum concernés par l'opération.
Et enfin ce qu'il faut absolument c'est que cette réalisation pratique des tarifs et des moyens à la hauteur des possibilités du peuple malgache, sans quoi une fois de plus vous venez sur leur terre pour les en exclure... Croyez moi qu'ils savent le ressentir et se rattraper à la première occasion. Et ce peut être sanglant.
Non loin de votre ile il y a une belle réalisation hyper connue pour mettre le faune et la fleur malgache dans l'assiette des riches touristes étrangers. Tout y est superbe tout en restant rustique, accès uniquement par bateau, et nos gras bourgeois sont tout heureux de voir les lémuriens venir manger sur leur tête tout ça à des tarifs dignes des palaces ... Touristes bien venus, malgaches go home. Le couple franco malgache propriétaire de cette affaire vit très richement à Paris et n'a pas intérêt du tout à venir frotter leur bottes en ces lieux... Même chose dans la superbe de l'Andringitra. Certains y ont recréé des paradis colons ! ça vous fout des crampes d'estomac rien que de voir le spectacle des touristes replets riant aux dépens du malgache du coin.
Je n'ai rien d'un révolté ni d'un chiant, mais il faut en dettes terres respecter l'ordre des choses et des gens.
Je vous garantis qu'avec l'esprit que je vous préconise vous pouvez vous faire une vie superbe à Madagascar avec toute une population locale vous appréciant et vous soutenant. C'est autrement plus gratifiant que de rentrer des gros sous dans sa poche.

Bernard Raybaud a écrit:

...Je reprends le fil coupé: Il est moralement quasiment interdit à des Vaza de venir gagner de l'argent pour leur propre bien. ».


Pourquoi parlez-vous de «Vaza»? Ronhexamer, le monsieur qui a crée ce fil de discussion, peut être un malgache avec la nationalité française. Il a le droit de faire du business sur son terrain, mettre en location saisonière sa cabane.

Je ne réponds pas à Ronexhamer que je ne connais pas, mais à Vanessa qui est bien française et dont le projet est très explicite. Je pense utile de rappeler que nous sommes des vazaha en pays malgache et qu tout ne nous est pas permis moralement.

Bernard Raybaud a écrit:

Je ne réponds pas à Ronexhamer que je ne connais pas, mais à Vanessa qui est bien française et dont le projet est très explicite. Je pense utile de rappeler que nous sommes des vazaha en pays malgache et qu tout ne nous est pas permis moralement.


J'ai un peu de mal à comprendre votre point de vue !
Vos principes touristiques s'appliquent ils juste à Madagascar ou au monde entier ?
C'est à dire qu'on ne pourrait voyager en fait que dans des pays ressemblant au notre, loger uniquement dans des établissements de notre catégorie sociale personnelle... parce que rêver le temps de quelques jours ne vous semble pas permis moralement ?

Je pense pour ma part que ce n'est pas qu'à Madagascar qu'on rencontre des étrangers qui viennent pour y exposer leurs richesses et se conduire en maître des lieux.
Mais il y a, je suppose plus d'étrangers qui viennent aider ou du moins améliorer les gasy dans leur quotidien qui se résumerait sans ces étrangers à patauger tous les jours dans la vase des rizières pour essayer d'y produire un peu de nourriture qui avec l'eau et l'air sont parmi les trois choses les plus indispensable à la vie.
Nous, les étrangers ne savons plus ce que c'est que de survivre car les conditions de vie entre les pays riches et les pays pauvres ne sont pas du tout comparables et  il est souvent impossible à un étranger de s'imaginer les conditions de vie des habitants d'un pays pauvre.
Alors, si le clown qui doit faire rire, pleure, ce n'est pas pour faire pleurer les autres qu'il s'est grimé la face avec un large sourire.

Toute initiative est positive.
Malgré qu'il soit déjà difficile d'amener des touristes en bonne santé mentale et physique à Mada, je pense néanmoins que des projets du type "S'effacer du monde pour mieux le retrouver" y ont leur place.
Les exemples ne manquent pas: Espagne, Portugal, Tunisie, Maroc,... ont par exemple des solutions pour les retraités.
Certainement un axe de développement pour le pays, mais, mais,... outre ce qui est décrit sur le forum, les infrastructures -logement, hôpitaux,accès...- sont quasi inexistantes.