L'intégration des enfants du conjoint dans le couple franco-thaï

Bonjour à tous,

Je suis à la pêche aux infos en ce qui concerne les familles recomposées dans les couples thaï-farang.
J'ai l'impression qu'on reste discret sur cette question. Signe qu'elle ne pose aucun problème ? Ou le contraire...

J'ai trouvé sur expat un fil intéressant sur un thème différent, mais connexe : avoir un enfant avec une thaïe https://www.expat.com/forum/viewtopic.php?id=403273
Curieusement, plusieurs des intervenants (dont l'initiateur du fil) ne semblent plus avoir de compte sur expat. Premier post il y a 4 ans, fil reparti en 2018 après 3 ans d'interruption.

Mais bon, ma question est différente. Je me demande quelle est la pression exercée sur le farang pour qu'il prenne en charge les enfants d'une première union - des enfants qui ne sont pas de lui.
Paye-t-il les études des enfants par exemple ? Les enfants lui sont-ils "imposés" ?
Quelles sont les relations avec le père biologique ?
Comment ça se passe s'il y a de nouveaux enfants - cette fois franco-thaï ?

J'ai une deuxième question : si un farang a déjà un enfant de mère thaïe, est-ce facile pour lui de le faire accepter à une seconde conjointe ?

J'ai commencé à mettre mes impressions sur mon blog ici, pour ceux que ça intéresserait.

Merci de vos interventions éclairantes... et bonne journée.

Bonjour,
Dans le domaine de l'arrivée inopiné d'un enfant au foyer, je peux citer l'exemple d'une personne mariée avec une thaïe. Celle-ci a eu au préalable deux enfants et le fils vient lui même d'avoir un fils.
Ce dernier, simple petit-fils par alliance, sans le moindre lien de parenté, devrait sous peu arriver au domicile de ce français, et ce contre son gré.
Et il est donc quasi certain que ce sera d'assumer tout ou partie des dépenses liées à l'entretien de l'enfant.

Si vous décidiez de marier en France une française ayant déjà des enfants, est ce que vous poseriez les mêmes questions?

Si la femme thaïe ne s'occupe actuellement pas de ses enfants, ce n'est pas qu'elle ne s'y intéresse pas, mais parce qu'elle n'a pas les moyens de le faire.
Bien sûre que vous serez obligé de prendre en charge les enfants!

Et si vous arriviez avec le vôtre, ça sera probablement aussi difficile (ou simple) qu'en France.

fauyail a écrit:

Si vous décidiez de marier en France une française ayant déjà des enfants, est ce que vous poseriez les mêmes questions?


En admettant que je sois thaï vivant en France, ou bien français ?
Si j'étais thaï, oui, je me poserais les mêmes questions. Assez rapidement, j'apprendrais qu'il existe une implication très forte de l'État français pour sécuriser l'attribution des ressources dévolues à l'enfant par le père. Ce qui n'est pas le cas en Thaïlande. Je m'étonnerais sans doute en lisant tous ces articles de vulgarisation sociologique sur l'évolution des familles en familles recomposées. Je constaterais que l'école publique gratuite est souvent de très bonne qualité. Etc.

Si la femme thaïe ne s'occupe actuellement pas de ses enfants, ce n'est pas qu'elle ne s'y intéresse pas, mais parce qu'elle n'a pas les moyens de le faire.


Oui, c'est à peu près ce que je dis, en précisant qu'il ne me semble pas y avoir cette mystique de la mère et l'enfant en Thaïlande, dont les racines en France sont culturelles. J'aimerais en savoir plus sur la manière dont ce lien est perçu ici à travers la culture locale.

Bien sûre que vous serez obligé de prendre en charge les enfants!


Ce qui se passe avec mon ami Jack dont je décris le cas laisse penser le contraire. De même, le fait que tant de femmes inscrites sur des sites de rencontre, prennent apparemment soin d'indiquer que l'enfant ne sera PAS à la charge de celui qu'elles veulent rencontrer, D'après ce que vous dites, on pourrait penser qu'elles essayent d'illusionner ceux qu'elles tentent de rencontrer. Ce que je ne veux pas croire a priori.

Et si vous arriviez avec le vôtre, ça sera probablement aussi difficile (ou simple) qu'en France.


Il y a forcément un facteur personnel. Cela dit, ayant vécu aux Antilles et en Ukraine avant d'habiter en Thaïlande, j'ai aussi eu l'occasion de voir que le problème était géré de manière très différente selon les cultures. S'il y a bien un domaine où on observe des variations culturelles importantes, c'est bien la structure familiale (Levi-Strauss, Mead, Malinovski etc). Par exemple dans la famille traditionnelle antillaise, c'est l'oncle qui pourvoit aux besoins des enfants.

Je me demande si vous êtes si catégorique du fait de votre situation personnelle. Pouvez-vous m'éclairer - j'ai fait état de la mienne ?

Merci - et bonne journée à tous.

Bonjour,

Je ne parlerai que de ce que je constate autour de moi. Encore une fois, je crois que cela dépend fort de la catégorie sociale des personnes et que l'on peut rencontrer toutes les situations.

Certains ne connaissent pas leur père qui est parti avant la naissance, c'est donc la mère et grand parent qui se sont chargé de tout.

Dans certain cas, les parents se sont séparés quand le ou les enfants étaient en bas âge. Parfois, le père est intervenu financièrement, parfois non. Et les enfants devenus adultes continuent  à avoir des contacts ou non avec le père.

Dans beaucoup de cas, c'est la mère qui a viré (et parfois, s'est sauvée. le père pour diverses raisons, alcoolisme, violence, jeux,maitresse(s), etc.

Dans beaucoup de cas, presque  tous, ce sont les grand parents qui ont élevé les enfants. 

Plus surprenant, (2 cas). Une femme célibataire et sans enfant, élève de A à Z un des enfants de sa sœur qui en a plusieurs et où le père est présent ( 2ème pilier de la pension ?).

Les enfants de mon épouse  ayant plus de 30 ans et un métier, je n'interviens en rien. La fille s'est mariée au mois d'avril et tous les frais ont été pris en charge par son mari et un peu par le père. A l'occasion d'une cérémonie pour le fils, les frais ont été pris en charge par le père. Dans les deux cas, on ne m'a pas demandé 1 B.

Avant son mariage, la fille habitait chez nous et il va de soi que je n'ai pas fait payer de loyer ou de nourriture, etc.

La fille est enceinte et va accoucher à Khon Kaen. (des jumeaux). Pour le moment, il est prévu que les enfants soient élevés chez nous les deux premières années. Les parents habitent à 500 km. Tous les frais étant pris en charge par le mari.

Je trouve surprenant, que même dans le cas où les parents ont les moyens, ce soit chez la grand mère que les enfants soient élevés. Motif invoqué : l'air est plus pur à Khon Kaen que dans la région de Pattaya où il y a beaucoup d'entreprises

Je pense que c'est comme chez nous, tous les cas peuvent se rencontrer,

Après 6 ans de mariage avec mon épouse, c'est hier que le père m'a adressé pour la première fois la parole. On est presque devenu copain.

Il était venu au mariage de sa fille mais avait fait semblant de ne pas me voir et lors d'évènement précédent, il avait délégué son frère.

Salut Thiof et merci de ton post très marrant et intéressant.
Je suis comme toi étonné que même dans le cas où les parents ont les moyens, ce soit chez la grand mère que les enfants soient élevés et je suis content de voir renforcée mon impression (cas de la nouvelle petite amie de Jack).

Le fait d'ignorer les gens (je pense à ton beau-frère) n'a pas la valeur forte de les snober qu'elle a en France. Ce qui est à la limite surprenant, c'est qu'il ait fini par prendre contact, non ?

Ce que tu dis de la femme qui élève un enfant de sa soeur renforce mon impression que le lien mère-enfant est quand même très différent du lien "magique" et parfois gnangan qu'il y a en France.

Enfin j'ai aussi la même impression que toi, les femmes virent beaucoup leurs maris. Plus qu'en France, je n'en sais rien, mais ça surprend un peu dans cette société où les hommes semblent quand même avoir la part belle. Il y a manifestement des lignes jaunes - je mets en premier la maîtresse et en second l'alcool.

Bonne journée

Je ne considère pas que c'est me snober qu'il faisait mais plutôt un mélange de timidité, de comment j'allais réagir, est ce que j'accepterai que son ancien mari vienne, etc.

Avant de venir, il a téléphoné à sa fille pour qu'elle me demande s'il pouvait venir; si pas, il lui donnait rendez vous en ville.

N'ayant pas de litige avec ce monsieur, ni avec sa fille, je ne vois pas pourquoi j'aurai refusé. Nous sommes allés manger ensuite et ne pouvant pas m'empêcher de faire des commentaires sur tout et n'importe quoi, surtout n'importe quoi; il a souri et puis rit . Nous avons entrechoqué nos verres quelques fois et la glace était rompue.

neutrinou a écrit:

Il y a forcément un facteur personnel. Cela dit, ayant vécu aux Antilles et en Ukraine avant d'habiter en Thaïlande, j'ai aussi eu l'occasion de voir que le problème était géré de manière très différente selon les cultures. S'il y a bien un domaine où on observe des variations culturelles importantes, c'est bien la structure familiale (Levi-Strauss, Mead, Malinovski etc). Par exemple dans la famille traditionnelle antillaise, c'est l'oncle qui pourvoit aux besoins des enfants.

Je me demande si vous êtes si catégorique du fait de votre situation personnelle. Pouvez-vous m'éclairer - j'ai fait état de la mienne ?

Merci - et bonne journée à tous.


Ayant une éducation européenne, j'assume mes responsabilités d'un Mari / Père /chef de famille ("chef" financièrement). Je l'avais fait en Europe et je le fais pareille en Thailande.

En tant que veuf avec 1 enfant je me mariais avec une Thaie, veuve et mère de 2 enfants vivant au village chez des grand parents.
Nous vivions en France avec mon fils, et ça se passait étonnement bien (des 2 côtés). Je supportais les 2 enfants thai avec environ 100€/mois. C'était dans les 5000 baht à l'époque et ça permettait de satisfaire les besoins de tout le monde (enfants, cousins, Gand parents).
Comme je voyais mon épouse de perdre sa joie de vivre au bout de qq mois en France, nous décidions de faire venir le plus jeune enfant (une fille) qu'avait 11 ans. L'ainé était déjà à l'école supérieur (Matayom) et souhaitait rester en Thailande.
La jeune fille est passé par une classe d'adaption avant d'intégrer la cinquième du Collège. Elle est rapidement passé parmis les meilleurs élèves de sa classe et ceci jusqu'à l'épreuve du brevet.
C'était le moment de mon expatriation vers la Thailande.
Le fils ainé avait entretemps entamé ses études universitaires à Ubon Ratchathani et la fille avait encore 3 ans de matayom à faire avant d'aller à l'université elle même.
Aujourd'hui le fils a son Master et enseigne dans une université privé, la fille a son Bachelor en Graphiques et Multimédia et travaille depuis plusieurs années. Les 2 vivent toujours chez nous sur le terrain, mais sont financièrement autonome.

Tout ceci m'a procuré beaucoup de satisfaction, de fierté, d'affection et de respect (de toute la famille de mon épouse, des enfants bien sûre et de nos voisins thai).

Mon épouse est devenu entre temps la Mamie de mes grands enfants français et ça se passe toujours à la merveille.

Il faut dire que c'était ma part du contrat (verbal) avant de se marier. Avoir fait ce que j'aurai fait avec une épouse européenne, m'a procuré une vie heureuse  et sans conflit depuis 20 ans.

Mon commentaire à votre post est donc basé sur cette expérience.

Le fait d'ignorer les gens (je pense à ton beau-frère)


C'est du premier mari de mon épouse que je parlais. Avec le beau fils (mari de la fille de mon épouse) on s'entends très bien.


Le frère de mon épouse habite près de Krabi et vient à l'occasion de Songkran  ou d'un évènement familial et on s'entends très bien aussi.

@fauyail : super expérience ! Il faut souhaiter que ça se passe de manière identique pour tous les expats. Engager un projet avec un jeune enfant thaï en France est sans doute plus stimulant que d'entretenir des enfants peu motivés en milieu thaï - j'ai eu ce genre d'écho aussi.

neutrinou a écrit:

@fauyail : super expérience ! Il faut souhaiter que ça se passe de manière identique pour tous les expats. Engager un projet avec un jeune enfant thaï en France est sans doute plus stimulant que d'entretenir des enfants peu motivés en milieu thaï - j'ai eu ce genre d'écho aussi.


C'est vrai, mais les peu ou pas motivé il y a aussi en France et quand on les récupère lors d'un mariage, alors bon courage.  Same-Same diraient les Thais.
j'ai probablement eu de la chance de tomber sur une bonne famille. C'est donc à chacun de bien faire attention avant de s'engager.
Mais encore une fois, quand je décide de me marier, je prends également des responsabilités pour mon épouse et ses enfants, même si ce n'est pas forcément simple.
Mais ce n'est pas le cas pour beaucoup de Fahrang qui ne s'engagent que sur la pointe des pieds, car leur affection n'est souvent basé que sur l'aspect sexuelle. Et c'est pour cela que c'est dés le départ voué à l'échec

Bonjour !

Je suis totalement neuf sur le site et le forum. J'habites encore en France et ce sujet m'intéresse. Je suis même un peu étonné que cela soit  un sujet  relativement discret quand j'imagine le nombre de retraités qui souhaitent partir et rencontrer  leur future femme la bas (et donc généralement les enfants )... Ce qui semble très courant sont les femmes qui vivent seules à Bangkok ( pour le travail), qui on viré leur mari alcoolique et infidèle, et qui ont laissé les enfants aux grand parents au nord ou en Isan....  Elles sont effectivement "à l'affût" du farang aisé qui pourra les sortir du pétrin. Doit on l'accepter, cela met il à mal leur honnêteté? c'est la question que je me pose

Bonsoir,
C'est impossible de répondre à cette question. Il n'y a pas chez les femmes un interrupteur intéressée on-off. Ici ou ailleurs. On trouve des prostituées rangées qui ont fait une fin et font de bonnes épouses très raisonnables. Et il y a des démons jamais sortis de leur Isan qui n'en veulent qu'à votre pognon.
A vous de faire une évaluation méticuleuse de la situation, d'amener certains sujets sur le tapis l'air de rien, de voir le comportement au jour le jour. Une femme avide fait rarement illusion plus que quelques jours quand on vit avec elle. Il me semble que le test du dîner est déterminant : si elle demande à être invitée d'emblée dans un endroit un peu chic, ce n'est pas bon signe.
Je pense que beaucoup d'intervenants sur ce site confirmeront ce que je vais dire : les femmes thaïes sont souvent économes, peu gourmandes, solidaire financièrement de leur mari.

Bonsoir et merci pour ce commentaire modéré.  Je n'attendais effectivement pas une réponse  binaire comme on le lit parfois.
Je me posais cette question parce que au fil des discussions (à distance, je rappelle en ce qui me concerne, , le dîner ou le déjeuner ce sera l'étape suivante) une histoire similaire m'a été racontée 3 fois et concernant des femmes d'environ 50 ans . Mari viré (alcoolique et ou infidèle) ,  dettes de plus de 500000 bts sur le dos (arnaquée par la sœur ou le frère) , les enfants chez mamie , mamie qui est à charge . J'ai lu effectivement que cela est courant en Thaïlande qu'une fille de la famille soit "l'élue" sacrifiée pour bosser seule à Bangkok et se prendre toute la misère du monde . Comme j'ai tendance à l'empathie et à la bienveillance, je me demandais s'il y avait des signes précurseurs à n'importe quelle rencontre. Histoire déjà de ne pas perdre mon temps sur des illusions de candide.