Mal du pays

Bonjour à tous,

Je suis arrivée à Toronto il y a une semaine pour 6 mois. Je suis là en tant que demi au pair. Le matin je vais en cours et le soir je m'occupe des filles (15 et 13 ans) pour faire leurs devoirs en français.
La famille est gentille, mes cours sont pas mal. Mais j'ai le mal du pays, je suis complètement déprimée, je n'arrive pas à positiver. Je ne fais que pleurer, je ne mange rien. J'appelle ma famille tous les jours. Je n'ai pas le temps de sortir la semaine, de faire des activités donc je m'ennuie un peu.
Ma seule motivation pour le moment est que je me lasse un mois pour voir si je vais mieux et je me raccroche à l'idée que je vais rentrer en France dans un mois, c'est la seule chose qui me motive à me lever le matin. J'ai tellement envie de rentrer chez moi ...

Avez-vous déjà vécu une grosse déprime comme ça ? Est elle passée ? Etes vous rentrés ?

Vous devez bien avoir une personne référente de l'organisme avec lequel vous êtes partie. Parlez lui de vos problèmes. Je pense que c'est normale, vous n'êtes là que depuis une semaine et il faut se donner un peu sa chance. A 20 ans, je me suis retrouvée en Angleterre en ERASMUS et c'était pareil au début, sans pleurer quand même, mais le gros coup de blues. Il y avait les cours à la fac. Je me suis investie un peu trop. Vous pouvez peut-être contacter des filles qui sont passées par le même organisme et qui sont à Toronto (sans rester toujours avec elles, parfois, on peut se faire remonter le moral). Si les jeunes filles sont à l'école la journée, vous suivez des cours le matin, c'est ça? Sinon, vous pouvez peut-être vous faire un programme ou essayer de rencontrer les amies des jeunes filles également (certaines sont peut-être pas loin de votre âge). Je dirais que si la famille est gentille, essayez deux mois au moins, puis vous verrez!

Quand on débarque dans un autre pays, c'est toujours un peu difficile en arrivant. Au pair, tes journées sont relativement lourdes. Au lieu de faire connaissances avec un tas de gens, tu rentres après les cours.
Et puis en terre étrangère, tu ajoutes la solitude (initiale).
Les gens que tu fréquentes ne te comprennent pas. Ils ne sont pas dans ta situation. Ils peuvent être gentils et attentionnés, mais ils ne te comprennent pas.

Et tu t'accroches à la famille en France parce que c'est la porte de secours: la perspective du retour à la maison, qui ferait envoler tous ces problèmes!

Pas de panique: au début, c'est parfaitement normal que ce soit dur pour le moral!

Je ne peux qu'approuver les propositions d'emma1068: tu as absolument besoin de voir du monde!!

Et de préférences des gens dans une situation similaire. Je ne vais pas te faire le coup du groupe de soutien psychologique, mais c'est quelque chose que tu vois partout: plus le pays est "dépaysant", plus les étrangers cherchent à retrouver leurs compatriotes de temps en temps.
Un bon moment à plusieurs entre gens qui se comprennent, il n'y a rien de mieux pour décompresser.

Là tu vas me dire que tu es quand seule et que tu n'as pas le temps. Mais je suis sûr que vous êtes plusieurs dans le même cas ou similaire!
Tu ne les as juste pas encore trouvé(e)s. Et n'avez-vous pas les week-end disponibles?

Accroche-toi, tu vas voir, ça va passer!

bonjour ! j'espère que ça commence à aller mieux !.... oui il faut voir du monde, pas forcément des Français mais du monde... il y a plein d'événements et de choses à faire à Toronto... le soir, le week end... des musées, des expos, des groupes Meetup selon ses goûts, l'Alliance Française, des festivals divers.... être bénévole est un bon moyen de se faire des connaissances.... une en appelle une autre, c'est effet boule de neige... il y a par exemple le Festival Cinefranco qui arrive bientot et qui cherche du monde... bénévole ça peut être seulement 2 heures par semaine donc pas grave si on a pas trop de temps c'est le principe qui compte... bref, aucune raison de s'ennuyer à Toronto , et même pas besoin d'aller trainer dans les centres commerciaux qui eux, dépriment bien hahaha !

Dans les organismes au pair, il n'y a pas que des Français si l'organisme est international et puis, il n'y a pas de honte à en fréquenter certains. La mentalité, tout sauf les Français m'énerve. Des gens qui se détestent tant entre compatriotes, j'ai rarement vu cela. Quand j'étais en Angleterre, je sais que j'ai eu une amie française que j'ai toujours (+ de 25 ans après) et justement à deux, c'est plus facile d'aller s'intégrer dans les organismes locaux (pour nous, c'était les societies de l'université) que d'y aller seule.
Toronto, c'est merveilleux, si on a de l'argent... Les expos, les musées. Par contre, si on est juste financièrement...
Je sais qu'à Ottawa, certains musées sont gratuits certains jours... le jeudi soir. Je ne sais pas à Toronto, mais ça doit aussi être le cas. Vous pouvez peut-être tenter de rejoindre les cercles étudiants... J'ai joint un cercle étudiant en Scandinavie (pour de la conversation française et rien ne vous empêche également d'aller boire un café après dans la langue locale) et mon mari a fait de même aux Etats-Unis (il y a rencontré beaucoup de ses copains francophones ou américains). Après, quand vous êtes jeunes, vous pouvez rencontre facilement du monde de fil en aiguille...

emma, je ne relis nulle part qu'il ne faut pas fréquenter de compatriotes ! j'ai moi-même énormément d'ami-e-s français et c'est  bien sympa de parler de choses où on se comprend sans avoir besoin d'expliquer (la nourriture par exemple   ;)  )
oui Toronto est cher, mais si le problème du logement est résolu, si on a pas de voiture, si on ne sort pas au restaurant tous les soirs et si on ne grimpe pas la tour du CN tous les jours (presque 40$ quand même !), on peut s'en sortir...
à Toronto aussi il y a des moments gratuits dans chaque musée... et puis l'Alliance Française qui propose plein de choses gratuites (conférences, films etc...) + nous avons la chance d'avoir un réseau fabuleux de bibliothèques publiques... + des sociétés d'histoire (en anglais et en français) qui font des visites gratuites de plein de lieux dans la ville... + un waterfront de plusieurs kilomètres très variés... bref, le problème de notre amie va plutôt être de trouver le temps de participer à tout ça à ses heures de loisirs, donc entre vie étudiante et vie de jeune fille au pair...
en tous cas, bonne chance pour découvrir cette nouvelle vie, et ville !

Manonmgn a écrit:

Bonjour à tous,



Avez-vous déjà vécu une grosse déprime comme ça ? Est elle passée ? Etes vous rentrés ?


Toronto est une ville déprimante.
J'y ai vécu 2 ans et demi et je n'ai jamais pu m'y faire.
Il faut venir au Québec.