Sélection des CV sur la base du critère de résidence

Bonjour,

je souhaite vivement m'installer en Suisse, en particulier à Genève, où je cherche un travail dans la finance (gestion d'actifs et de patrimoine). Pour le moment, j'habite en région parisienne, mais mon intention est bien de m'installer en Suisse (pas d'être travailleur frontalier).

J'ai appris tout récemment qu'il y a une forme de sélection des CV sur la base des adresses : à moins d'être une star dans son métier, le fait d'avoir d'être non-résident serait rédhibitoire.

Qu'en est-il ? Ces pratiques sont-elles avérées ?

Dans ce cas, cela signifie que pour trouver un travail en Suisse, il faut d'abord s'y installer. Or, sans contrat de travail, j'imagine qu'il est difficile de louer un appartement. C'est donc le serpent qui se mord la queue...

Qui parmi vous pourrait me conseiller sur la meilleure manière de m'y prendre pour réaliser mon projet ?

Bien cordialement,
Mamat

Bonjour,

Oui, ça c'est le souci premier pour travailler en Suisse. Officiellement, rien n'interdit les entreprises suisses à embaucher les européens, mais il y a officieusement une sorte de priorité nationale et certaines entreprises (pas mal, il faut l'avouer) exigent des suisses ou des résidents, donc oui, c'est le serpent qui se mord la queue... A moins de trouver un logement de courte durée (on a le droit à trois mois sans travailler), mais ça ne donne pas non plus un permis de travail...

Pourtant, la finance n'est pas un secteur qui exige d'être Suisse ou résident... C'est bizarre...

Bonjour Mamat et Steffifi,

Je compte aller rejoindre mon copain en Suisse à la fin de l'année. Ça va être un grand pas, tout laisser pour arriver dans un pays sans riens. Sans permis et sans contrat de travail. L'expression," c'est le serpent qui se mord la queue" est celle qui mieux s'applique à ce qui se passe avec moi en ce moment.

Je serais logé, c'est vrais, mais cela reste compliqué si je ne trouve rien en 3 mois. Sans permis, sans assurance et sans contrat de travail. Si je ne peux plus continuer en suisse... Tout ça me tracasse en ce moment.

Ce forum, c'est cool, au moins je sais que je ne suis pas tout seul dans cette situation.

Amicallement, Claudia

Ce n'est pas rédhibitoire mais en gestion de fortune certains francais n'ont pas laissés une très bonne impression.

Je passe sur les détails mais effectivement dans ce secteur ne pas être résident peut poser probleme. Vous avez d'ailleurs du vous en rendre compte sur les annonces puisqu'ils n'hésitent pas à demander un permis C (résident longue durée) sur une bonne partie d'entre elles.

Ceci étant dit votre plus grosse difficulté c'est que les grosses banques sont plutôt en train de dégraisser les effectifs en gestion de fortune au profit de solutions fintech et de services compliance et legal nettement plus conséquents et fouineurs que par le passé (nouveaux standards internationaux).

N'hésitez donc pas à faire valoir une expérience technique sur certains produits si vous en avez une !

Bonjour,

merci à tous pour vos réponses, qui confirment les échos que j'ai eus par ailleurs.

A Victorfrance : je serais ouvert à la gestion de fortune, mais ce n'est pas forcément ma recherche prioritaire, plutôt la gestion d'actifs (gestion collective), dans des postes d'analyse, de stratégie ou d'anticipation. Cela n'a pas la même implication commerciale (sur laquelle certains Français ont laissé de mauvais souvenirs) et pas forcément la même concurrence par les fintechs et services de compliance... Ces tendances générales sont justes pour l'ensemble du secteur, mais pas pour tous les segments du marché - sauf erreur de ma part.

Bien cordialement,
Mamat42

A Genève, il y a depuis peu une directive sur la préférence nationale.

Tu trouveras plus d'informations sous ce lien du Temps :
https://www.letemps.ch/economie/2016/10 … ne-ne-veut

Bonjour Sunny,

Merci pour cet article intéressant sur le sujet.

Comme je l'ai indiqué, j'ai bien l'intention de m'installer en Suisse, c'est un projet de vie.

Comment pensez-vous que je puisse mettre ceci en valeur de manière à rassurer les employeurs ?

Cordialement,
Mamat42

Le souci, c'est que même si vous voulez vous installer en Suisse, ça reste l'employeur qui doit faire votre permis et c'est là que le bât blesse, si j'ose dire. On a beau dire qu'on veut habiter en Suisse, ça ne nous donne pas de permis avant de trouver un emploi...

Du coup si je comprends bien, le mieux à faire est de prendre un permis de trois mois pour chercher directement de Suisse ?

Mais il n'y a pas de permis de trois mois. Trois mois, c'est la durée durant laquelle on peut rester en Suisse sans permis de travail ;)

Et comme je l'ai dit, tous les permis sont fournis par les employeurs...

En effet, ça doit dépendre des secteurs de marché.

Je ne suis pas en banque donc je n'ai pas le détail mais dans tous les cas il faut tenter de postuler.

Sauf expérience particulière il y a de bonnes chances que votre CV passe derrière ceux de certains résidents.

Toutefois, il ne fat pas oublier que tous les RH ne sont pas dans la même optique. Certains RH français en Suisse vont même dans l'excès inverse (c'est du vécu).

En clair, il ne faut pas hésiter à postuler et réfléchir après. On peut tenter tous les trucs que l'on veut, votre permis de séjour est conditionné à l'obtention d'un emploi.

Il faut quand même garder à l'esprit que le nombre d'étrangers et de frontaliers augmente tous les ans, c'est donc bien que les suisses en recrute certains.

Bref, lancez-vous, il sera toujours temps de réfléchir après ;)

@Sunny

En l'état Monsieur a très peu de chances d'être concerné par la circulaire en question puisqu'elle ne concerne que le secteur public et para-public. Ce n'est donc pas vraiment un paramètre à prendre dans son calcul.

Enfin, il faut quand même rappeler que les RH suisses n'étant pas plus bêtes que les autres, il est évident que si le niveau de qualifications est nettement supérieur à celui du local, ils prendront un étranger.

Encore une fois, malgré toutes les rumeurs et les on-dits, le nombre d'étrangers et de frontaliers continue d'augmenter chaque année (même si le rythme de l'augmentation a baissé).

Une fois sur place, il faut aussi prendre en compte le contexte local et faire la part des choses.

Si les problèmes suisses paraissent parfois dérisoires aux français, il faut se souvenir que l'on parle d'un pays qui ne savait même pas écrire le mot chômage jusqu'au milieu des années 90 (moins de 1%).
Il n'est donc pas illogique qu'une partie de la population ait fait le rapprochement avec l'explosion de l'immigration (solde migratoire plus important que la France durant plusieurs années pour un pays 8 fois plus petit).

Que cette partie de la population ait tord ou raison est un autre problème dont chacun jugera le bien fondé, mais cette situation engendre forcément quelques frictions qui sont assez vite oubliées pour peu qu'on soit résident et qu'on fasse l'effort d'aller vers les locaux.

Je n'ai pour ma part jamais eu de problème alors que je n'ai jamais caché ma nationalité. Je connais pas mal de gens qui sont venus de France en Suisse et ont été engagés sans problème.

Certains repartent car ils supportent mal le décalage culturel (à ne surtout pas sous-estimer). D'autres (la plupart) restent et sont très contents. Le projet doit donc être quand même muri. Malgré la proximité linguistique et géographique, il s'agit bel et bien d'un autre pays.

Bonjour,

merci à tous pour vos réponses et vos informations, qui complètent et précisent ma vision pour approcher le marché du travail suisse.
Ce n'était pas le sujet de cette enfilade, mais si vous voulez me donner quelques exemples de décalage culturel qui font que certains repartent, je serais intéressé... :)

Bien cordialement,
Mamat42

C'est assez difficile sans tomber dans le stéréotype. Comme partout, tous les suisses ne sont pas tous pareils.

A Genève, le nombre important de ressortissants étrangers fait qu'on est dans un véritable metling pot ce qui change encore pas mal la donne.

Néanmoins, le rapport au travail est par exemple assez différent, de même que le rapport à la hiérarchie. C'est probablement moins vrai dans la banque ou les grosses structures qui comptent souvent beaucoup de managers étrangers mais c'est assez vrai dans les PME suisses.

Le rapport à la politique n'est pas le même non plus du fait des votations et de manière générale j'ai le sentiment que les suisses ont une culture politique plus apaisée (la encore à Genève en particulier ca se discute).

Là ou ça pèche parfois c'est que par certains côtés les suisses peuvent être plus "rigides" que les français et moins enclin à tolérer un certain nombre de choses (le bruit par exemple).

Il peuvent par ailleurs apparaitre plus froid au prime abord ce qui semble compliquer la création de lien d'amitié avec des locaux pour certains expats.

A titre personnel j'ai vraiment apprécié cet état d'esprit, même si je n'en ai vu que la version "light" (Genève oblige). J'ai aujourd'hui des amis un peu partout en Suisse, mais il faut vraiment bien appréhender que l'on est ailleurs même si dès que l'on regarde de l'autre côté du lac (à Genève ou Lausanne) c'est déjà la France.

Bonjour,

merci Eve pour cette description précise et imagée, qui fait bien passer le message.

Je crois bien que cela fait précisément partie des raisons pour lesquelles je veux m'installer en Suisse... A mon avis, le degré d'individualisme (voire d'incivilité) en France est réellement excessif et explique beaucoup de ses problèmes.

Bien cordialement,
Mamat42

Hello,
Essaies Linkedin pour postuler et contact aussi les responsables des entreprises et départements qui t'intéressent  via Linkedin en leur envoyant un message "entretien d'information" comme ça tu vises les entreprises qui t'intéresses et tu crées un réseau de personnes en plus.
Pour le permis et le logement, et ben tu peux contacter l'OCP et leurs poser des question et des régies telles que Brolliet etc .  OCP : est l'office cantonal de la population et ils te diront quels formulaires remplir.
Fachtoch!!
Et au fait, en Suisse la population ne se renouvelle pas rapidement et il n'y a pas assez de jeunes sur le marché du travail pour payer les cotisations vieillesse, pourquoi? Parce que plus personnes ne fait d'enfant ou reste à 2 enfants voire 3 et au final la population stagne et nous vieillissons!!!! Nous avons besoin de gens d'après moi...