Emploi en NC : un témoignage

Bonjour,

En NC depuis quelques mois, je suis à la recherche un emploi à temps complet, de préférence dans mon secteur professionnel. J'ai donc postulé à toutes les offres d'emploi de mon secteur qui ont pu se présenter au cours des derniers mois, sans succès.

J'ai compris progressivement que ma candidature présente deux inconvénients majeurs : je ne suis pas titulaire d'un concours qui a été organisé l'année dernière (priorité est accordée aux candidats l'ayant réussi), et priorité est donnée à l'emploi local (à compétences égales ?).

Tout récemment, il m'a été rétorqué, dans le cadre d'un rare recrutement, que j'étais « trop qualifié »...

Avant de postuler à une offre, les candidats lisent le descriptif du poste, et postulent donc en connaissance de cause. S'ils se portent candidats, c'est que le poste les intéresse. Je ne remets pas en cause le fait de ne pas avoir eu le poste, mais le simple fait de ne pas avoir été convoqué à un entretien, sous le prétexte que je suis « trop » qualifié. S'entendre dire qu'on est « trop » qualifié, alors que le poste nous intéresse, que l'on est compétent et que les opportunités d'emploi sont rares voire inexistantes, est très difficile à avaler.

Cela fait donc un paramètre de plus à prendre en compte dans une recherche d'emploi, et un handicap supplémentaire pour moi.

Cette situation me rappelle un peu certaines situations absurdes rencontrées en métropole.

Faudra-t-il désormais mentir pour espérer décrocher un poste ?


Simple témoignage d'un « Métro » découragé et amer.

Tu n'es pas le seul dans cette situation, malheureusement c'est un état de fait ici...Dans quel secteur recherches-tu?
Il ne faut pas avoir un cv trop complet, il faut donc l'ajuster en fonction des offres, quitte en effet à ne pas trop s'étendre sur son expérience ou ses compétences, à moins que évidemment, le profil soit particulièrement rare et recherché.
Il est courant que l'on occupe un poste bien moins qualifié qu'en métropole, avec moins de responsabilités donc moins d'intérêts... il faut en accepter l'idée car ça ne peut durer qu'un temps. Dès l'instant que tu commences à bosser et à te faire connaître, d'autres offres peuvent se présenter par le bouche à oreille, bref, il ne faut pas désespérer et surtout s'armer de patienceS...
Quand à l'emploi local, on sait bien que le "à compétences égales" est une belle fumisterie...ailleurs, cela pourrait s'apparenter à de la discrimination à l'embauche, mais voilà, on doit faire avec, c'est ainsi, ça fait parti du jeu...

Bref, je comprends ton amertume et si tu a envie de discuter, n'hésite pas à te joindre à l'apero organisé demain soir au bdm, d'autres, dans ton cas, ont trouvé du boulot et pourront donc échanger avec toi quelques infos et conseils! (il y a un post épinglé au sujet des apéros rencontres qui ont lieu une fois par mois)

Si tu es surqualifié pour un poste, aussi intéressant soit-il, ton employeur présume que tu partiras dès que tu auras une opportunité plus à la hauteur de tes compétences (et la paye plus attrayante qui va avec te convaincra quoi qu'il en soit!). C'est, entre autre, pour cela qu'il ne prendra pas le risque de te recruter. C'est peut être injuste à tes yeux, mais cela arrive beaucoup plus souvent que tu ne le penses. Donc plutôt que de devoir organiser un nouveau recrutement dans 3 ou 4 mois, il préfèrera mettre ta candidature de côté.
Et puis mets-toi à la place d'une personne qui a "juste" les compétences requises pour ce poste: si on embauche des surqualifiés à chaque annonce qui l'intéresse, elle ne trouvera jamais rien à son niveau.

Ma réponse ne te remontera sûrement pas le moral, désolé...

Dans quel domaine travailles-tu? Quel diplôme as-tu? Le bouche à oreille étant l'une des meilleures manière de trouver un job ici, dis-nous en un peu plus... on ne sait jamais.

GSL

Bonjour,
Il est difficile de te répondre car ton profil est nul. Il n'a rien qui puisse nous guider : diplômes, expérience,...
Souvent des candidats postulent pour un poste et ont un entretien d'embauche. Leurs diplômes sont supérieur au DRH ou à l'employeur qui se dit : ce type va me prendre ma place dans un an ou deux...

Donc, comme le dit si bien Champagne, ajuste ton CV.

Bonjour ! une petite question a propos d'emploie , en arrivant de métropole et en remplissant toutes les condition bien évidement les droits aux assedic sont-il ouvert ??

Merci pour vos messages.

Champagne !  & O2la : Je suis bien conscient de ne pas être le seul à me retrouver dans cette situation. Mon intervention sur le forum relevait d'un brusque mouvement de découragement (et de colère, oui) de ma part. Je pense que, comme cela est fait régulièrement sur ce forum, il est bon de rappeler aux candidats à l'expatriation que tout n'est pas rose non plus en Nouvelle-Calédonie. J'étais l'autre jour en contact sur un autre forum de discussion avec un jeune voulant quitter la métropole, et qui était complètement à côté de la plaque. Les clichés ont la vie dure. Personnellement, j'étais bien conscient de la situation avant de venir ici. Je sais qu'il faut être patient, mais il y a aussi des moments où on perd sa patience et sa motivation, tout particulièrement dans ce genre de situations. S'entendre dire qu'on est "trop qualifié" pour un type de poste (auquel j'ai eu l'occasion de bosser plusieurs fois en métropole) après des mois passés à chercher, à guetter tous les jours les nouvelles offres d'emploi, à pister les très rares offres de son secteur professionnel, à démarcher, à faire des missions d'intérim merdiques, à envoyer des candidatures tous azimuts auxquelles le plus souvent personne ne se donne la peine de répondre (un autre trait calédonien ?), ça passe mal (sans parler de la pratique assez répandue ici dans certains secteurs qui consiste tout simplement à ne pas aller au boulot ou à se faire porter malade - vu en métropole aussi - "parce qu'on n'a pas envie d'y aller" ; j'ai constaté la chose aussi chez certains intérimaires, qui refusent des missions parce qu'ils préfèrent aller à la plage... ; chômeur ou non, je pense que cela devrait choquer tout le monde, même si ça peut éventuellement faire sourire rapidement au début ; le côté "folklorique" ou "culturel" de la chose, ça va deux secondes). Mais bon, je n'apprends rien à personne, je suppose, hélas. La situation est la même partout, je sais bien. J'avais rencontré parfois ce "problème" de « surqualification » en métropole, où la situation de l'emploi devient de plus en plus surréaliste, mais je ne pensais pas le retrouver ici. Il va donc falloir adapter ses candidatures au cas par cas et devenir maître en l'art du mensonge et de la dissimulation... Triste d'en arriver là, mais qu'y faire (le problème étant quand même que tous les employeurs n'ont pas la même vision des choses, certains peuvent recruter sans problème des surqualifiés, et d'autres non...). Et pour ce qui est du « à compétences égales » pour la priorité à l'emploi local, je sais à quoi m'en tenir. La question de la qualification des employés et des salariés fait pourtant partie des sujets récurrents en Nouvelle-Calédonie...

Graz et Steph : La situation de l'emploi étant tellement tendue (dans certains secteurs du moins, et en tout cas dans le mien) en Nouvelle-Calédonie, moi cela ne me choquerait pas qu'une boîte embauche quelqu'un de surqualifié plutôt qu'un autre moins qualifié (dans le cas présent, cela m'aurait arrangé, en plus...:-)...). Ou alors dans ce cas  il faudrait interdire à beaucoup de candidats l'accès aux concours... (la surqualification des candidats aux concours est bien connue). Il y a déjà beaucoup trop de BAC +4, 5, 6,... au chômage, en métropole et ailleurs. Le monde du travail est cruel, et, c'est malheureux à dire, mais la logique c'est bien souvent : chacun pour soi, chacun ses problèmes. Le fait d'être affecté à un poste plus « basique » que ceux auxquels j'ai pu travailler par le passé ne me dérange pas dans l'absolu (c'est ce que j'ai tenté d'expliquer à la personne chargée du recrutement), et encore moins dans la mesure où il n'y a pas d'autres postes disponibles (pas de risque de partir en cours de contrat, non plus, donc, ni non plus de piquer le boulot de son supérieur hiérarchique dans mon cas). Arrivé à un certain point, on est prêt à accepter ce qui passe.

Bon, j'arrête de pleurnicher et je me ressaisis.

allez, tu t'accroches visiblement, mince alors, ta persévérance va tout de même finir par payer!
Viens au bdm ce soir, on va te remonter le moral!

salut cocotier,

comme te l'a dit champagne, beaucoup d'expat ont connu ta situation...Les moments de découragement sont inévitables.
Le meilleur conseil que j'ai entendu sur ce pb, et il s'est avéré très vrai, c 'est en effet de prendre son mal en patience.  Une opportunité finira bien par se présenter et le jeu en vaut la chandelle!