Race de volaille française à madagascar

Dixit Lys:
"le soucis c'est qu'il arrive à se choper une copine... et c'est pas gagné !!! Ahahah "

Donc il n'a rien à voir avec un coq français à la retraite? :lol:

J'avais élevé des poulets de chair à Tamatave et je produisais mes poussins. Certains coqs blancs reproducteurs 'je ne me souviens plus de la race) pesaient 6 kg. Lorsque j'ai arrêté, cet élevage n'étant pas trop "ma tasse thé", j'ai vendu les reproducteurs vifs au marché. Notre acheteur habituel était dubitatif en voyant la taille des coqs, il a fait un essais avec un coq...et est revenu le lendemain pour tout acheter...tellement cela s'était bien vendu! Ces coqs étaient dociles, pas du tout agressifs et peu "agiles" pour cocher leurs compagnes. Je ne peux pas vous parler de la qualité de leur chair car je n'aurais jamais pu en goûter un seul.
Mais, autre sujet, je suis surpris de constater que les animaux de compagnie (à part quelques chiens, surtout de garde) soient absent de Mada. Il en est de même pour les animaux de bassecour et il y a donc obligation d'importer si on veut s'en procurer. Mais les démarches pour obtenir le feu vert de la Direction des Services Vétérinaires sont conséquentes et finalement décourageantes. Je pense ici à la perruche ondulée qui est un oiseau présent pratiquement partout dans le monde, mais pas à Mada. Aucune race de lapin, de poule, de pigeon...Et mon rêver (car je crois encore qu'on peut rêver) serait que plusieurs amateurs se regroupent pour ensuite importer des bébêtes variées, les démarches pourraient en être simplifiées et, surtout, les frais exorbitants divisés par le nombre de "fous" qui tenteraient l'aventure.

Dixit fogo:
"serait que plusieurs amateurs se regroupent pour ensuite importer des bébêtes variées, les démarches pourraient en être simplifiées et, surtout, les frais exorbitants divisés par le nombre de "fous" qui tenteraient l'aventure."

Effectivement, ayant des méninges plissées, j'aurai l'excuse d'être assez fou pour participer à ce genre d'expérience car il vaut mieux être fou avec tous que sage tout seul? ou pas. :huh:
Je possède actuellement une centaine de lapins qui refusent de prendre du poids et arrêtent de grossir quand ils atteignent un peu plus d'un kg.
Il faut préciser qu'ils sont exclusivement phytophages. Je ne sais pas si c'est une race pure mais j'ai des lapins tous blancs avec des yeux rouges et d'autres qui ont la couleur café mais je n'ai jamais eu la curiosité de les regarder dans les yeux... :lol:

Il faudrait alors faire de la pub car, à deux, c'est le double qu'à un, d'accord, mais ce n'est toujours que pas grand chose. J'en connais un troisième, il est Indo Pakistanais, pour lui son rêve est d'avoir des Grands Alexandres, c'est une espèce de perruche asiatique et non russe comme on pourrait le croire.
J'avais aussi de ces lapins au beau regard qui, eux aussi, ne mangeaient que des salades variées, un/des chien(s) errant(s) leur avaient montré que le végétalisme n'était pas la seule discipline dans ce bas monde.
Alors, y aurait-il d'autres candidats aux opérations "peuplement en pets de Madagascar"? On pourrais alors passer à la phase 2, échanges d'idées non ou peu saugrenues pour en développer..Euh!!...son développement. Milles excuses, le vocabulaire me manque parfois.

***
Et voilà  mon coq de compet... avec sa maîtresse castratrice !!!  :D

et en compagnie de son improbable fiancée !!!
https://i11.servimg.com/u/f11/19/04/08/13/20170913.jpg

***

Modéré par Bhavna il y a 6 ans
Raison : Enlevés à la demande de son initiateur

Belle bête... il a la même robe blanche que mes lapines aux yeux rouges.
Avec sa couronne rouge il arbore fièrement son rand de chef de la basse cour.
Cela me rappelle ce qu'a dit un certain Dutronc Jacques:
"Il ne faut pas croire... en Corse les coqs chantent aussi tous les jours... vers seize heures". :lol:

madagaston a écrit:

Belle bête... il a la même robe blanche que mes lapines aux yeux rouges.
Avec sa couronne rouge il arbore fièrement son rand de chef de la basse cour.
Cela me rappelle ce qu'a dit un certain Dutronc Jacques:
"Il ne faut pas croire... en Corse les coqs chantent aussi tous les jours... vers seize heures". :lol:


Et comment dis moi pourrais je le manger ?
Il est tellement doux et amical... et comme il ne vit pas dans le stress et n'est pas maltraité... il se laisse attraper autant qu'on veut !!!
Çà peut vivre jusqu'à quel âge un coq au fait !!!

Selon Monsieur Google les poules et les coqs peuvent vivre entre 10 et 15 ans... mais s'ils sont trop gros  ils risquent de voir leurs artères se boucher... ou pas? :/

Mes coqs de 6 kg étaient pareils, je pense donc qu'il s'agit d'une race pour la chair qui aura échappé à une tuerie. La Hutte Canadienne, Avitech je crois vendent des jeunes poulets, c'est avec cela que j'avais créé mes reproducteurs à Tamatave. Mais pauvre cocotte si elle était consentante, cela pourrait être assimilé  à de mauvais traitement et digne du tribunal des animaux.
Alors Lys, qu'en dis-tu? Ne voudrais-tu pas participer à une groupe "de diffusion des animaux de bassecour et de cage et de volières à Madagascar?" Il faut bien dire que j'insiste un peu lourdement...mais je suis parfois têtu...comme un âne de compagnie. Si je dérange, il faut me le dire, j'accepte encore les critiques si celles-ci ne sont pas injurieuses .

fogo a écrit:

Mes coqs de 6 kg étaient pareils, je pense donc qu'il s'agit d'une race pour la chair qui aura échappé à une tuerie. La Hutte Canadienne, Avitech je crois vendent des jeunes poulets, c'est avec cela que j'avais créé mes reproducteurs à Tamatave. Mais pauvre cocotte si elle était consentante, cela pourrait être assimilé  à de mauvais traitement et digne du tribunal des animaux.
.


Concernant le coq de Lys, il est difficile (voire impossible) de dire de quelle race il s'agit (du moins en ce qui me concerne).  Mais ce n'est certainement pas un Brahma (rien que la crête et les tarses sont très différents). Métissage? Possible, mais les coloris des poules et coqs gasy sont tellement diversifiés, qu'en cas de croisement, il est quasiment impossible d'avoir des coqs blancs à chaque génération......

A Tana, il y a plusieurs sociétés qui commercialisent des poussins, mais en général ce sont des races (industrielles) à croissance rapide (45 jours). On peut aussi trouver des cous-nus présentés comme des poulets de qualité alors que c'est une des races les plus utilisée dans les "élevages en batterie" en France.... (race originaire des pays de l'Est, je crois). En race française, il existe aussi une race de cou-nu mais ils sont blancs...

Concernant la vente de poussins ou plutôt jeunes poulets (en raison du transport), si vous ne trouvez rien d'autre on peut en discuter en MP. Je ne suis pas totalement contre, mais si j'ai insisté sur le fait que les caractéristiques ne sont pas fixées, c'est parce que je ne peux pas vous garantir que les poussins que vous aurez auront les mêmes caractéristiques que leurs parents.....

fogo a écrit:

Alors Lys, qu'en dis-tu? Ne voudrais-tu pas participer à une groupe "de diffusion des animaux de bassecour et de cage et de volières à Madagascar?" Il faut bien dire que j'insiste un peu lourdement...mais je suis parfois têtu...comme un âne de compagnie. Si je dérange, il faut me le dire, j'accepte encore les critiques si celles-ci ne sont pas injurieuses .


Je vais prendre le temps de te répondre Fogo... mais là suis crèèè occupée dans mes cartons !!! Donc à plus tard !!! :mad::sosad::sick

C'est étonnant de voir combien le comportement des êtres humains est semblable à celui des animaux. Et inversement.

fogo a écrit:

Alors Lys, qu'en dis-tu? Ne voudrais-tu pas participer à une groupe "de diffusion des animaux de bassecour et de cage et de volières à Madagascar?" Il faut bien dire que j'insiste un peu lourdement...mais je suis parfois têtu...comme un âne de compagnie. Si je dérange, il faut me le dire, j'accepte encore les critiques si celles-ci ne sont pas injurieuses .


A la lecture de tes posts on voit ta passion et ton désir de la développer autour de toi... et ce n'est pas gagné à mon avis...
En effet, la législation de Madagascar interdit dans le texte....( dans les faits il en est parfois autrement) et avec raison, l'introduction d'espèces étrangères...  afin de préserver la singularité de la faune (et de la flore aussi d'ailleurs) de l'île... les espèces autochtones ou endémiques sont bien plus fragiles que les autres...

De petits exemples...
Après les avoir vu arriver et proliférer à Tahiti, on voit de plus en plus régulièrement à Diégo, des merles des Molluques... C'est une espèce très agressive pour un milieu... elle s'installe sur toutes les niches et finit par chasser les espèces locales... tout comme les pigeons des villes qu'on ne voyait pas, en tous cas libres ici et qui sont à présent partout (il y en a même chez moi à 12 kilomètres de Diégo) !
Autre exemple concernant la flore cette fois ci... les miconias qui sont contenus dans leur milieu original (la forêt amazonienne) ont trouvé à Tahiti un milieu idéal... et sont aujourd'hui en passe de recouvrir toutes les îles hautes en désagrégeant la forêt primaire...
Rien pour l'instant ne permet de contenir cette peste végétale...

Je pense donc... et je suis un peu directe... que ton idée est une mauvaise idée... parce que rien ne peut empêcher des oiseaux de s'envoler et que les répercussions pourraient être terrible à terme pour Madagascar qui n'a, à mon avis, pas besoin de çà !
Par contre, il n'existe rien pour recueillir les oiseaux endémiques arrachés à la forêt ou à la brousse par des gens peu scrupuleux pour en faire de misérables prisonniers dont ils ne sont pas à même de s'occuper...
Au bazar, mon coeur se serre à la vue de ces minuscules perruches à moitié mortes, empêtrées dans les cadavres de leurs copines...  sous un soleil de plomb et sans même un peu d'eau... quand ce ne sont pas des perroquets noirs... ou encore des petits pigeons verts, arrachés à leur nid et destiné à la consommation !!!
Et je n'évoque même pas les pauvres lémuriens !!!

Il serait plus utile donc, au lieu d'amener d'autres espèces étrangères pour le plaisir du regard ou de la compilation, de préserver l'existant qui est en train de disparaître... définitivement...
Diégo et ses environs sont quasi sans oiseaux désormais... on en voit de moins en moins...

Je ne suis guère portée sur les animaux en cage... et peu aussi sur les oiseaux... que j'aime voir voler dans la brousse ou la forêt et pas contenus dans une volière, si grande soit elle !
L'arrivée de mes coqs a été accidentelle... et je l'ai très mal vécue... j'ai du construire un poulailler exprès pour eux...
L'arrivée d'un volatile chez moi déclenche des angoisses sans nom... je suis d'une sensiblerie que je n'arrive pas à dominer... et qui reste incompréhensible pour les humains qui m'entourent !!!
Tu connais beaucoup de gens toi capables de garder un coq handicapé dans son dressing tous les soirs... durant plus d'un an ? Moi même, en l'évoquant, j'arrive à douter que je l'ai réellement fait !!!

Voilà pourquoi je n'entrerai pas dans ton projet...
Mais je te fais tout de même un gros gros bisousss  :kiss: parce que collectionneuse moi même (d'art africain en priorité), je comprends complètement ta passion...(et celle de Madagaston qui va, avec ses lapins, nous refaire le coup de l'Australie sous peu... ahahah  :lol:)
Bien à toi


Dixit Lys:
(et celle de Madagaston qui va, avec ses lapins, nous refaire le coup de l'Australie sous peu... ahahah  :lol:)

En fait, j'ai peur que mes lapins ne profitent jamais de la liberté des lapins d'Australie car ils sont tellement habitué à leur clapier que même ceux qui sont arrivés à s'échapper la nuit quand la porte d'un clapier était mal fermée, ils restaient autour du bâtiment qui abrite les clapiers et n'opposaient aucune difficulté à être rapatrié.  :top:
D'autant que la propriété d'un hectare qui entoure la maison est ceinte d'une clôture de gaulettes qui ne laisseraient même pas passer un rat des champs. ;)
Et même en grattant et en passant en-dessous des gaulettes, il y a très peu de chance qu'un lapins fasse de vieux os dans la brousse car plus d'une centaine de gasy passent tous les jours près de la maison pour aller chercher du bois afin d'alimenter leur fatapera et les pauvres lapins finiraient bien vite dans une marmite à défaut de mettre un peu de beurre dans les brèdes.  :cool:
En tout cas depuis que je fais l'élevage de ces léporidés, on m'en a déjà volé plus d'une trentaine en tout, ce qui prouve bien que la chair de ces mammifères est très estimée par les indigènes. :sosad:

Merci pour ton message qui m'interpelle. J'aimerais préciser ici que je suis un vieux biologiste, parmi les premiers à défendre les idées de "défense de la nature" devenues plus tard "écologie", "défense de l'environnement". Je pense donc être encore qualifié pour clarifier ce qui me pense erroné, lacunaire dans tes propos. Pour mieux le connaître tu peux visiter mon blog http://agapornis-canus.blog4ever.com .

" la législation de Madagascar interdit dans le texte...."
De quel texte s'agit-il? Selon ce que je sais, l'importation d'animaux n'est pas interdite à Madagascar mais soumise à autorisation de la part de la Direction des Services Vétérinaires (DSV). Cette direction fait donc partie des institutions étatiques, donc sujette à corruption et arbitraire…Et c'est vraiment difficile d'obtenir une autorisation sans bakchicher.   

Le Matin Triste avait été introduit par les colons français dans le but de lutter contre la prolifération des criquets… Cet oiseau est invasif, c'est vrai, car moins sélectif concernant sa nourriture que d'autres espèces endémiques ou non de Madagascar, il s'adapte donc pratiquement partout. La seule barrière naturelle à son expansion est la forêt dense. Et comme elle disparaît, des couloirs se sont créés si bien que le Martin a pu coloniser les Hauts Plateaux.  Il n'a guère de prédateur en ville, notamment. Deux couples nichent chez moi, cela n'empêche pas à deux couples de Foudis de Madagascar, trois de Manniquins (lonchura nana, oiseau de cage en occident), trois couples au moins d'Agapornis canus que j'ai réintroduits (inséparable à Tête grise). Et certainement d'autres espèces non observées. Puis bon nombre de lézards, caméléons… peuplent mon jardin, les Martins en sont pourtant friands. Je pense donc qu'il ne faut pas dramatiser, certes ce "merle", comme tu l'appelles, prend trop de place dans l'écosystème malgache et devra être limité en nombre tôt ou tard. Mais la vie des proies potentielles de ce Martin continue bel et bien. Nous avons beaucoup d'idées reçues concernant les espèces disparues ou en voie de disparition. Un exemple : le Lori des Marquises, adorable petit perroquet magnifiquement coloré, considéré comme disparu a été "redécouvert", il en est de même concernant le Lori Ultramarine. Mais il est bien clair que beaucoup d'espèces sont menacées. En cela la captivité a permis et permettra de plus en plus d'éviter la disparition de ces espèces. Le Martin de Rothschild, cousin de notre Martin Triste, a bien été sauvé de l'extinction par l'élevage en captivité. Puis le Loro Park, à Ténériffe, élève un grand nombre d'oiseaux, principalement des perroquets, menacés de disparition. Beaucoup sont ensuite relâchés dans leur milieu d'origine. Cela n'est pas toujours possible car ce milieu avait été détruit, Loro Pard essaie alors, dans la mesure du possible, de reconstituer ce milieu. Mais conviens-en, cela ne serait pas possible à Madagascar.

"Je pense donc... et je suis un peu directe... que ton idée est une mauvaise idée... parce que rien ne peut empêcher des oiseaux de s'envoler et que les répercussions pourraient être terrible à terme pour Madagascar qui n'a, à mon avis, pas besoin de çà !"

Ma démarche est d'élever des oiseaux dits "domestiques" et la perruche ondulée en fait partie. Cet oiseau est présent dans pratiquement tous les pays du monde mais pas à Madagascar (encore une particularité de ce pays). Puis d'en céder sous conditions, sans idée lucrative, à des personnes que je connais et qui sont capables d'élever ces oiseaux sans ouvrir la porte de leur cage. La perruche ondulée est élevée en captivité depuis longtemps et serait parfaitement incapable de survivre en liberté. Des tentatives avaient été faites dans ce sens sans succès, cela étant certainement dû au caractère erratique de l'oiseau, il aurait donc fallu en lâcher un très grand nombre pour qu'il se fixe quelque part. Et relâcher des animaux élevés en captivité dans leur ancien milieu naturel est de plus en plus controversé car souvent aléatoire.

Un but important de cet élevage serait aussi de montrer qu'on peut avoir des oiseaux de compagnie sans les prélever dans la nature. Nos élèves du collège sont sensibles à la défense de leur environnement. Ils bénéficient de cours "nature" et un "club nature" et en gestation. La mentalité malgache envers la nature en général et les animaux en particuliers n'est pas particulièrement louable et je pense que seule l'éducation de la base pourra avoir un éventuel résultat dans l'évolution de cette mentalité. Les adultes ne comprennent pas que je puisse nourrir des inséparables, ils me regardent de travers, alors que nos étudiants sont plutôt intéressés. Mais les plus jeunes comprennent bien ma démarche et je pense qu'ils n'oublieront pas totalement ce qu'ils auront appris au sujet de la protection de la nature.

"Il serait plus utile donc, au lieu d'amener d'autres espèces étrangères pour le plaisir du regard ou de la compilation, de préserver l'existant qui est en train de disparaître... définitivement..".

Et bien justement! Va visiter la page FB "perroquet de mada" et tu verras que des personnes, dont je fais partie, se préoccupent de préserver ces espèces. Mais cette démarche n'avait rencontré que peu de succès, l'indifférence étant plutôt la règle, surtout de la part des autorités. Des démarches avaient été entreprises pour interdire la vente de perroquets dans les rues de Tana, des promesses des autorités avaient été obtenues, bien naïvement d'ailleurs car aucune n'avait été tenue…Nous sommes bien à Madagascar et je comprends que les préoccupations peuvent se tourner vers d'autres sujets plus sensibles et urgents que la préservation de quelques volatiles… 

"L'arrivée d'un volatile chez moi déclenche des angoisses sans nom... je suis d'une sensiblerie que je n'arrive pas à dominer... et qui reste incompréhensible pour les humains qui m'entourent !!!"

A chacun son style dans la vie et je serai bien le dernier à blâmer ta sensibilité. J'ai, dans une cage, une petite femelle d'inséparable qui a les pattes écartées, donc parfaitement handicapée. Cela arrive parfois et ces oiseaux sont généralement euthanasiés… Pour ma part je lui ai donné un compagnon, la femelle s'est bien adaptée à son handicap et arrive même à se percher tant bien que mal…je te ferai signe lorsqu'elle aura ses premiers jeunes…

"collectionneuse moi même (d'art africain en priorité)"

Ne penses-tu pas que cela pourrait être considéré par certains comme du pillage? Lol!

Bisous aussi…

Petite pr la page FB, il s'agit de "perroquet mada"

En quelques dizaines de lignes, ce post m'en a appris plus sur l'ornithologie qu'en près d'un demi-siècle de vie.

Le sujet, certes intéressant d'un point de vue biologique, est cependant, convenez-en, nettement moins divertissant que celui des "poulettes" locales qui, à l'inverse de leurs cousines à plumes, n'ont, quant à elles, pas l'habitude de "se coucher avec les poules".

Dixit Fogo:
"Le Matin Triste avait été introduit par les colons français dans le but de lutter contre la prolifération des criquets"
Oui mais en commençant à lire ce cours magistral sur les oiseaux de Madagascar, ce matin n'était pas triste pour moi mais il faut dire que ce Martin a certainement pris la niche écologique d'autres oiseaux qui, ici se font rares également sur la côte-Est.  :huh:
Ce que je regrette le plus à Madagascar c'est d'être réveillé les matins par des piaillements de centaines d'oiseaux qui dans ma Lorraine natale faisaient parti du paysage. :top:
Ici, à part les Toulous, les Drongos et parfois un couple de Guêpiers verts, il n'y a guère que le soir que les Engoulevents qui nichent entre mes buissons de gaves se font voir. Quand j'habitais au bord d'un lac en brousse il y avait également des Vintsy (Martin également mais pêcheur).  :top:
J'ai vu exceptionnellement un jour un minuscule Souimanga ressemblant à un colibri mais avec les feux de brousse et la coupe journalière de bois pour faire des gaulettes, du bois rond des planches, du bois carré et naturellement du charbon de bois quand ce n'est pas simplement pour couper des haies pour alimenter jour après jour les fatapera, il ne faut pas s'illusionner. L'endémisme de Madagascar se transforme jour après jour en une inéluctable extinction faunistique et floristique. Ce ne sont pas les protecteurs de la nature qui changeront grand'chose a cette triste réalité... Et entre nous, l'introduction des Martins tristes fait une concurrence déloyale aux milliers de gasy qui avec des bouteilles vides "d'Eau vive" profitent de l'aubaine lors des invasions de criquets pèlerins pour faire le plein de protéines animale jusque dans la capitale.
J'étais moi-même dans une autre vie secrétaire d'un Groupement de Protection de la Nature en Lorraine entre autres et je me suis décarcassé souvent pour faire des fiches ZNIEF qui se sont transformés en fiches NATURA 2000 sans compter l'impulsion que nous avons donné pour que les responsables de la Société Lorraine de Mycologie sensibilisent les doctorants à faire des thèses sur la répartition des macro-mycètes de l'Est de la France. A cette époque glorieuse je croyais encore refaire le monde. Ah! on me rappelle qu'il est temps d'aller donner à manger à mes léporidés... :cheers:

fogo a écrit:

"collectionneuse moi même (d'art africain en priorité)"
Ne penses-tu pas que cela pourrait être considéré par certains comme du pillage? Lol!


S'il est bien un secteur où la "collection" n'est pas un pillage c'est bien l'art africain... d'Afrique Noire" s'entend !
Pourquoi ?
En tout premier, et depuis des décennies, si tu veux acheter un objet africain ancien, surtout en bois, il ne proviendra pas d'Afrique... mais de collections de particuliers européens, anciens colons ou héritiers de colons... et que ce soit en boutique, en vente aux enchères (réelles ou virtuelles) ou dans les brocantes... Tout le reste est contemporain... rarement beau, mais contemporain...

J'en ai pas mal trouvé d'intéressants et à de bons prix en brocante justement où les enfants ou petits enfants se débarrassaient du masque africain "horribilis" légué par leur père ou grand père après un séjour à l'étranger et qui encombrait toutes les générations successives... (on trouve d'ailleurs souvent ces atroces femmes tronc, les seins bien en avant, destinées à tenir des rangées de livres... mon dieu... que c'est moche !!!)

Donc on trouve régulièrement des objets ayant une soixantaine d'année tout au plus... très rarement du début du siècle...et quasi jamais des objets plus anciens... à part dans des collections privées dont les propriétaires connaissent bien la valeur... et qui, s'ils doivent se vendre le seront dans des enchères célèbres...
J'ai personnellement quelques pièces dignes du Musée du Quai Branly... parce que ma famille a été présente 200 ans en Afrique, qu'elle aimait beaucoup ces objets qu'elle trouvait lors de pérégrinations en brousse très peu visitée à l'époque par des touristes... et qu'elle a su donner à son héritière le goût de cet art... goût à priori transmis à mon unique fille...

Et pourquoi ne trouve t'on que très rarement des objets anciens en Afrique ?
Pas parce que les cases des sorciers ont été pillées mais parce que ces objets ne sont pas destinés à vieillir et qu'on se préoccupe peu, en général, de leur conservation...
Je prends souvent cette comparaison en exemple  pour expliquer ce fait :
La plupart des objets rituels africains sont fait pour des cérémonies précises... et servent, non pas à représenter des Dieux quelconques, mais à servir de réceptacle à des esprits ou ancêtres un temps donné...à l'instar de nos couronnes de fleurs ou bouquets de fleurs déposés sur les tombes de nos chers disparus... qui signifient la pensée que nous avons pour eux en ce jour de commémoration...

Personne ne va reprendre et conserver des décennies le bouquet de fleurs déposé sur la tombe de papy à la Toussaint... une fois fané le bouquet est jeté... il en va de même pour la plupart des objets africain... il est remisé ou jeté et est tranquillement (rapidement) attaqué par des insectes xylophages...
A l'instar de nous, qui redéposons un bouquet de fleurs fraîches à chaque Toussaint sur nos tombes chéries (il serait mal vu de remettre le bouquet fané de l'an passé), les ancêtres africains apprécient les réceptacles neufs et en bon état (si cela est possible)... :D

Un européen passe, repère l'objet vieilli prématurément par le manque de soins et les aléas climatiques et il tient une relique à la main... !
En Tanzanie... çà me faisait marrer de voir des sculptures à peine achevées être jetées sans ménagement dans des bains de boue afin qu'elles prennent la patine adéquate de ce que les vendeurs appelait leurs "antiquités"...
Maintenant, en passant dans un village Dogon... on peut tranquillement négocier la plupart des objets qu'on trouve... il y aura peut être même une boutique sur place... car franchement, si un fou furieux venait négocier à prix d'or le bouquet fané de la tombe de mon grand père en s'extasiant dessus des heures...je n'aurais pas le cœur à lui refuser (en gémissant de désespoir... un peu, cela va sans dire...  :D)
C'est pourquoi je ne me détourne pas de certaines pièces très récentes de créateurs africains... qui d'ailleurs ne font pas copie des anciens objets mais en créent de nouveaux mêlant une pointe de modernité très inventive...
C'est pourquoi aussi  je ne me sens pas "prédatrice" ou complice de prédateurs... mais il en serait autrement si j'étais collectionneuse d'art en provenance de moyen orient ou du sud est asiatique... d'Amérique centrale ou andine où oui, là c'est du pillage en règle (on trouve même des morceaux de temples ou de maisons... et même des momies)... et trop souvent des faux... ou plus ou moins bonnes copies...

En qui concerne les oiseaux, il faut te dire que j'ai été récemment très affectée par un événement malheureux.
Prenant un grand père et son petit fils chargé de paniers en stop, je m'aperçois que les dit paniers contiennent des pigeons verts destinés à être vendus au bazar... :sosad:
J'ai mis (ce que je ne fais généralement pas) la main à la poche et ai ramené pas moins de 15 pigeons à la maison dans le but de les relâcher plus tard à proximité de la vallée des perroquets du massif de la Montagne des Français où j'ai un chantier).
Sur les 15... 3 de morts à l'ouverture des paniers...  j'ouvre les paniers et les pauvres pigeons tombent lamentablement par terre... ils étaient encore trop jeunes pour voler  :sosad::sosad:
On ramasse les pigeons, on les met dans un des poulaillers... je pars faire des courses... j'appelle tous mes contacts, ceux qui ont de grands espaces ou se sentent concernés par la préservation de la faune et flore...  pour leur refiler les bébés pigeons...  pas de réponse...et en revenant je trouve un amoncellement de cadavres... un de mes chiens avait trouvé une entrée dans le grillage... résultat... 11 pigeons déchiquetés... un survivant...  :sosad::sosad::sosad:
Mon chef de chantier, me voyant en pleurs,  s'est chargé du dernier pigeon en lui fabriquant un abris avec une de mes caisses de transports de chiens... un jour, en le nourrissant le pigeon s'est envolé... il est resté une quinzaine de jours chez nous...
Je pense souvent à ce pigeon, me demandant s'il a pu survivre et rejoindre son lieu de vie, sachant que je ne suis pas loin (à vol d'oiseau !) de la Montagne des Français.... mais j'ai un gros doute...

Donc voilà... !

Je sais très bien que les collections vivantes permettent de préserver certaines races et que certaines survivent encore uniquement parce qu'il existe des zoos ou des amateurs éclairés...
Ce qui manque cruellement ici, ce sont des espaces d'accueil, voire de réadaptation (quand c'est possible) pour ces espèces endémiques malgaches...
Une de mes connaissances m'a montré hier une vieille "maki de Mayotte", récupérée chez un vahaza qui a bien voulu lui céder pour des jours meilleurs... Elle vivait depuis dix ans dans un four micro ondes à la porte cassée, attachée à un bout de corde de 50 cm...
Il lui a construit une grande volière autour d'un tronc de manguier et espère pouvoir la relâcher un jour chez un ami qui a une vaste propriété pleine de makis à Nosy komba...sachant que sa réintroduction dans un groupe est quasi impossible car elle se ferait immanquablement tuer... et ne saurait trouver seule sa nourriture...
Voilà mon désespoir !!!

Donc non... je n 'entre pas dans ton projet... mais si on m'apporte quelques pigeons verts et autres perroquets... serais tu preneur ? Si tant est que je parvienne de Diégo à te les faire parvenir...
Bien à toi...

Lys de Diego a écrit:

En tout premier, et depuis des décennies, si tu veux acheter un objet africain ancien, surtout en bois, il ne proviendra pas d'Afrique... mais de collections de particuliers européens, anciens colons ou héritiers de colons... et que ce soit en boutique, en vente aux enchères (réelles ou virtuelles) ou dans les brocantes...


J'ai personnellement, pendant de nombreuses années, pensé de que l'on pouvait "dénicher" à MADAGASCAR de belles antiquités datant de la période coloniale française.

J'ai fini par me résigner, la plupart des objets m'ayant été présentés - meubles, cuivres, ..... -, étant souvent dans de piètres états de conservation.

De fait, le peu d'antiquités dont je dispose à la maison, je les ai "chinées" dans des brocantes en FRANCE puis ramenées à MADAGASCAR.

L'une des rares choses que j'ai réussi à me constituer ici est une collection de vieilles photos de la fin du 19ème siècle.

Lys de Diego a écrit:

Et pourquoi ne trouve t'on que très rarement des objets anciens en Afrique ?
Pas parce que les cases des sorciers ont été pillées mais parce que ces objets ne sont pas destinés à vieillir et qu'on se préoccupe peu, en général, de leur conservation...


Vous avez tout à fait raison.

Ici, le vieux meuble ou la vieille bassine en cuivre n'ont de valeur que par leur utilité propre et non en leur qualité potentielle d'antiquités.

D'où le peu de soin généralement apporté à leur conservation.

Lys de Diego a écrit:

J'en ai pas mal trouvé d'intéressants et à de bons prix en brocante justement où les enfants ou petits enfants se débarrassaient du masque africain "horribilis" légué par leur père ou grand père après un séjour à l'étranger et qui encombrait toutes les générations successives... (on trouve d'ailleurs souvent ces atroces femmes tronc, les seins bien en avant, destinées à tenir des rangées de livres... mon dieu... que c'est moche !!!)


À propos des "femmes tronc".

Moche peut-être - quoique certains doivent se satisfaire de "ces seins bien en avant" - mais il convient parfois de privilégier le "côté pratique" plutôt que l'esthétique.

En ce qui concerne les collections, je suis en effet un grand collectionneur de souvenirs... mais mes souvenirs propres... enfin, je veux dire les miens. J'en ai des beaux des moins bons mais ces souvenirs sont comme vivre une seconde vie avec une mémoire en conserve.
En outre, je porte également ma boutonnière les vestes que les femmes m'ont fait porter. Mais qu'importe, cela enrichi d'autant ma collection. :)