S'expatrier au Pérou, le referiez-vous ?

Bonjour à toutes et à tous,

Si vous deviez faire un bilan de votre expatriation au Pérou, quel regard porteriez-vous sur votre expérience ?

De la préparation du départ à aujourd'hui, quels sont les points et étapes que vous avez particulièrement appréciés ?

Au contraire, que referiez-vous différemment et pourquoi ?

Que vous a apporté jusqu'à présent votre expérience au Pérou ?

Merci d'avance pour votre participation,

Christine

Il existe peu d'expériences d'expatriation sans risque. C'est clair, l'herbe n'est pas obligatoirement plus verte ailleurs. Vivre dans son pays natal peut-être magnifique, riche, passionnant et contenir tous les ingrédients d'une vie remplie sans les risques liés à l'inconnu de l'expatriation, au choc culturel, à la poursuite vaine (et très chère) de chimères. Mais, d'un autre côté combien sont celles et ceux qui pour ne pas prendre ces risques en ont pris un autre qui n'est pas moins dramatique de s'astreindre à ce qui leur est parfois apparu comme une vie sans saveur (même si pas sans valeur), médiocre où ils ont du étouffer l'essentiel de leurs rêves. Amenant pour partie d'entre eux à un bilan en demi teinte où le terme de "malgré tout" voudra résonner comme une compensation qui veut éviter de blesser ou d'attrister. Valorisant la sécurité de la "cage dorée" (même si en réalité, en plastique coloré) où l'on s'enferme volontairement acceptant la pression sociale, familiale et celle de ses propres faiblesses. L'actualité démontrant d'ailleurs que le malheur peut frapper à votre porte n'importe où même "chez soi" en Europe ou ailleurs. Les drames des attentats, des migrations massives l'ont encore montré cruellement et les soubresauts parfois violents de la nature en différents points du globe aussi.
L'expatriation est une passion ou une révélation (bonne ou mauvaise) extra-"ordinaire".
Pour ma part après plus de trente ans, d'une vie d'expatrié fabuleuse où je remercie le destin chaque jour d'avoir eu le peu de courage suffisant pour franchir le pas, puis la détermination et enfin la passion de vivre plusieurs vies géniales en une et la sage paresse de me donner le temps de les savourer.
Combien de temps cela va-t-il encore durer? Serais-je un jour obliger de tout quitter sur-le-champs en raison de catastrophe naturelle, sanitaire, économique, politique, guerre ou autre ? Aucune idée. Mais est-ce que jusque là le bilan est positif ? Bien plus que cela !
N'y a-t-il jamais eu de déception, d'échecs, de douleurs, d'avancées et de reculades?
Bien entendu. Ai-je tout osé? Bien sûr, que non. Tout refusé? Non plus!
Quelle est ma nationalité ? BELGE! Est-ce que je pense changer de nationalité? Pas le moins du monde! Je le suis avec fierté, détermination et en suis le défenseur à mon humble niveau, le représentant un brin chauvin et Royaliste. Je referais probablement la même chose mais avancerais peut-être plus fort en attendant encore moins, en profitant plus de chaque opportunité et en les débusquant plus. Les lois changent, deviennent parfois plus restrictives, s'ouvrent parfois peu de temps. Je ne gagne pas des fortunes, mais ai celle de faire des choses super enrichissantes d'autres points de vue. Je partage avec qui le sollicite mon expérience, ma connaissance du pays, de son histoire, de ses lieux à découvrir, de ce que l'on peut y goûter, y déguster y vivre: c'est mon métier. J'aide à la compréhension des systèmes locaux, pour une installation, une construction d'entreprise, un projet de vie, c'est ma fonction.
J'y propose le développement de projets qui me portent c'est mon ambition.

A l'image du pays où je réside (le Pérou) ma vie est faite de quelques contrastes et de diversité.
Mon expérience au Pérou est constituée aussi de rencontres dont j'ai appris que pour mieux les vivre  il faut  juste apprendre à mieux les apprécier, à se protéger, se ménager des aires, et à relativiser. 
On ne tombe de haut que si l'on monte, mais c'est de là haut qu'on a une des plus belles vues.
Si l'on veut aller haut, il ne faut pas viser trop bas.
Regarder ce que l'on a tout près peut être sublime.
Monter ensemble aussi.
L'important c'est notre qualité de vie.
Sa durée à l'échelle de l'Univers n'est même pas perceptible tant elle est infinitésimale. A moins que l'on ne se fonde en lui.

Qu'a signifié de manière plus spécifique l'expatriation au Pérou sur place ?
Outre de devoir se plier aux exigences et parfois d'autres logiques des administrations, une circulation un rien chaotique, une vision différente de la ponctualité, du sens des responsabilités, etc
Le pays possède des panoramas somptueux entre océan Pacifique, une côte désertique ponctuées d'oasis où se développe de bourgades à la capitale, une belle palette gastronomique, une richesse historique, archéologique fabuleuse avec des sites incroyables appartenant à différentes cultures et ethnies précolombiennes (Inca, Ishmay, Chimu, Chachapoya, Wari, Paracas, Nasca, Chiribaya, Churajon, Mochica, Coya, Tiahuanaku, Huanca, Chancay, Chincha, Chavin, etc), mais aussi avec un patrimoine architectural, artistique, colonial, de la vice royauté, de la république, avec des éléments s'inspirant clairement de différentes sources (précolombiennes, "Art Nouveau", Art Déco, Baroque, Rococo dans ses bâtisses religieuses, (églises, couvents, etc), anthropologique, de biodiversité avec des produits naturels dont certains constituèrent des piliers de notre gastronomie internationale ou même belge (les pommes de terre bien entendu, mais aussi le cacao, la quinua, la kiwicha, camu camu,le bacon, le tarwi, des cacahuètes, des anones,  de très nombreuses sortes de poissons d'océan ou d'eau douce, des fruits de mer, du gibier, des volatiles, des camélidés, des piments, etc), de possibilités culturelles multiples et variées. Un pays où les possibilités de développement, de création, sont vastes même si, il faut d'abord et surtout y compter sur soi-même, beaucoup vérifier. Un véritable "hub" point de convergence de la côte ouest de l'Amérique du Sud.

tres joliment exprimé belgeGOV , :top:


ca fait 4 ans que je suis au Perou , j y ai ma maison que j ai fait construire .
Grace a ma compagne qui est peruvienne , j ai pu doucement apprendre a vivre au Perou .
Je parlais tres peu l español , j ai appris sur place ...pas le choix de toute facon ...faut bien un jour savoir dire a la combi de s arreter ...sinon on fait le tour de la ville .

donc si il y a une chose que je referais , c est d apprendre l espanol latino avant de venir , ca facilite la vie quand meme  :proud

Alors si vous venez ici , oubliez votre montre et ne soyez pas exigeant au niveau de la ponctualité , sinon , vous serez malheureux .

Il y a quelques pieges a eviter aussi (faux taxi , faux policier, argent faux ) ...des coins a eviter aussi , pas besoin de se jeter dans la gueule du loup .
Il faut apprendre a marchander quand on peut et ne pas le faire a d autres moments , il faut connaitre les prix .

personnellement , je ne pense pas rentrer un jour en Belgique , je me suis dailleurs radié pour eviter toutes amendes liées au vote ect...(ils ont quand meme l art de vous pomper du fric ,T'sé ....)

j adore le Perou , chez moi il fait beau tout le temps , l ocean est chaud , la nature est belle .

J aimerais beaucoup aller en Amazonie pour rencontrer et vivre un peu avec une tribu indigene , le contraste doit etre enorme et l enseignement de cette rencontre doit etre memorable .

Lá , j essaie d avoir mon carnet d estranjeria , c est courrir a droite , a gauche ... je suis tjs visa touriste ...et bon ca commence a bien faire  :whistle:

s expatrier , c est s ouvrir aux autres , on est comme un enfant , qui goute , voit, perçoit pour la premiere fois ... c est genial

Puis ca m a permis de regarder la belgique avec un regard nouveau(et c est pas flatteur)

Ici , pas vraiment de racisme .... et pour un peu qu on habite dans un village tout le monde vous connait ....et votre surnom , ne tarde pas .

bref , il faut toujours etre attentif  (aware comme dirait JC)  mais la qualité de vie est bien meilleure ici .définitivement

Par contre , je n irai jamais vivre a Lima trop grand,trop pollué , bruyant , ocean sale et dangereux (pardon aux limeños)


Je projete un petit de faire un petit resto en bas de chez moi

Bref ,bilan positif jusqu a present .... pouvu que ca dure  :up:

Bonjour, quelle âge avez vous et de quoi vivez vous au Pérou, rentes, travail etc.....
Je vous explique un peu mon histoire, j'ai 57 ans actuellement je me suis rendu 2 fois au Pérou, la première fois en 2010 pour rencontré une femme et la deuxième fois en 2011 pour me marier avec elle. Ensuite je l'ai fait venir en Belgique mais après une quinzaine de jours elle pleurais tout les jours pour sa fille de 15 ans qui étais resté au Pérou avec son père ( son ex mari ) j'ai aussi eut la trouille de la suivre pour m'installer avec elle au Pérou. Depuis le début de cette année j'ai fait la bêtise de divorcer avec elle car maintenant je crois que j'aurais le courage de tout quitté ici et de venir vivre au Pérou car vous le savez certainement ici en Belgique l'état ne vous laisse plus rien pour vivre convenablement. Pour l'instant je discute tout les jours avec elle pour voir si elle serais prête a se remarier avec moi, mais je ne lui est encore rien dit au sujet de mes intentions de venir vivre au Pérou. Pour l'instant ma maison est en vente et c'est avec cette argent que j'aurais l'intention de venir vivre au Pérou. Et peu essayer d'y ouvrir un petit gîte pour touriste. Si vous avez quelques conseil a me donner. Merci d'avance.
JLD

Bonjour,

Merci de votre message. j'ai 2 ans de plus que vous. Je vis au Pérou depuis environ 30 ans.
J'y suis Président de la Chambre de Commerce et de Culture de Belgique et du Luxembourg au Pérou, mais aussi agent de voyage entre autres choses.
Vous pouvez m'écrire en une forme plus privée et aisée à l'adresse [email protected]
Skype est aussi envisageable.
Bien à vous
Guy O. V

Bonjour, quelle âge avez vous et de quoi vivez vous au Pérou, rentes, travail etc.....
Je vous explique un peu mon histoire, j'ai 57 ans actuellement je me suis rendu 2 fois au Pérou, la première fois en 2010 pour rencontré une femme et la deuxième fois en 2011 pour me marier avec elle. Ensuite je l'ai fait venir en Belgique mais après une quinzaine de jours elle pleurais tout les jours pour sa fille de 15 ans qui étais resté au Pérou avec son père ( son ex mari ) j'ai aussi eut la trouille de la suivre pour m'installer avec elle au Pérou. Depuis le début de cette année j'ai fait la bêtise de divorcer avec elle car maintenant je crois que j'aurais le courage de tout quitté ici et de venir vivre au Pérou car vous le savez certainement ici en Belgique l'état ne vous laisse plus rien pour vivre convenablement. Pour l'instant je discute tout les jours avec elle pour voir si elle serais prête a se remarier avec moi, mais je ne lui est encore rien dit au sujet de mes intentions de venir vivre au Pérou. Pour l'instant ma maison est en vente et c'est avec cette argent que j'aurais l'intention de venir vivre au Pérou. Et peu essayer d'y ouvrir un petit gîte pour touriste. Si vous avez quelques conseil a me donner. Merci d'avance.

Bonjour, j'aime bien votre façon de présenter les choses BelgGOV.

Je pense que le cas de la Belgique et de la France est un peu similaire quand on le met en opposition au Pérou.

En effet pour voir le parcours de mes amis restés en France pour la plupart ils ont un bon job et une vie rangée (par rapport à la plupart de mes amis Péruviens) mais surtout une zone de confort qui pour certains est parfaite, alors que pour d'autres la routine devient dure à supporter.

Il faut avoir vécu au Pérou de manière permanente pour comprendre la vraie réalité ici et se rendre compte qu'en France (ou en Belgique je suppose) on a quand même de gros filets de sécurité étatiques (ici le filet c'est la famille). Ici à partir du moment ou on joue le jeu de se débrouiller avec de l'argent gagné ici (et pas en vivant sur des réserves) les choses sont compliquées, mais à la fois le potentiel est important et le coût pour tester des idées faible.

Bref si vous êtes un entrepreneur dans l'âme et que vous vous avez conscience que de toutes façons à un moment ou un autre vous allez prendre des coups, bienvenue au Pérou! si vous aimez votre confort et une vie rangée (ce qui n'est pas du tout mal) restez en France (à moins de pouvoir venir bosser dans un cadre d'un contrat expat dans ce cas c'est plutôt facile). Dans tous les cas il me semble important d'avoir de la gratitude pour ce qu'on a sans perdre de vue nos objectifs.

Le Pérou c'est un package tout compris, il faut accepter les contraintes et saisir les opportunités. A chacun de vivre en "mode réel" pour voir s'il se sent  bien ici.

Belle plume.

Bonjour Alexis (b422),

Je souscris de façon assez large à vos propos. Sauf peut-être pour le confort voire la vie rangée, car je pense que c'est aussi possible au Pérou bien que vous semblez situer la chose au tout début de la relation avec le pays et des projets à y développer.
Evidemment le moment de la tentative d'installation peut souvent s'apparenter à un parcours du combattant. Pour la gratitude et la concentration sur ses objectifs je vous suis à 200%.
Vous pouvez prendre contact avec moi à Lima si cela vous agrée via e-mail: [email protected]

Bonsoir BelgeGOV. Je ne dis pas qu'il est impossible d'avoir une vie rangée au Pérou mais cela me semble plus compliqué car l'incertitude est plus présente qu'en Europe, que ce soit au niveau politique, économique, sécuritaire (agressions, accident de transit...). Peut être que mon témoignage est biaisé car j'ai vécu auparavant dans la campagne française dans une bulle de tranquillité. Aussi je ne suis ici que depuis 2 ans de manière stable mais cela en fera bientôt 10 que je vadrouille entre les 2 pays et j'ai pu observer à mon échelle des avancées, en particulier au niveau des infrastructures mais aussi à une augmentation notable de la violence et la baisse de moral des gens. Quand je vois le "taux de sourire" des péruviens c'est incroyable comme cela s'est dégradé, en tous cas dans les quartiers que je connais.

Avec plaisir je vais vous envoyer un email.