le palu, c'est quoi ???
Dernière activité 03 Juin 2016 par hind2k16
1019 Vues
5 réponses
Abonnez-vous a cette discussion
Nouvelle discussion
Bonjour, j'arrive pas à importer cet article depuis mon ordi !!!
Suis certainement un idiot !
Je voulais le mettre dans le guide...
Bonne lecture !
Le paludisme c'est quoi ?
Ou le paludisme pour les nuls !!!
Quelques définitions :
Plasmodium : genre de protozoaire vecteur du paludisme.
fièvre tierce : Fièvre qui revient tous les 2 jours.
fièvre quarte : Fièvre qui revient tous les 3 jours.
Préambule :
Le Paludisme également connu sous le nom de Malaria, est la maladie parasitaire faisant actuellement le plus de victimes au monde.
Le vecteur de la maladie (la bestiole qui contamine…) est un protozoaire du genre plasmodium, transmis à l'homme par la femelle anophèle (un moustique).
Ce moustique a besoin de sang pour nourrir ses œufs, et donc lorsque vous écrasez ce méchant moustique qui vous emm……
en fait, vous écrasez… une mère de famille !
Il y a des sortes de paludisme animaux, et humains.
Chez l'homme donc, selon les dernières connaissances de nos têtes sinon pensantes, du-moins diplômées, il y a 5 sortes de plasmodiums :
Le plasmodium Falciparum : qui cause la forme la plus sévère du paludisme (celle qui peut tuer!) caractérisée par des fièvres malignes tierces.
Si vous avez la chance de faire ce qu'on appelle un accès pernicieux (rien que le terme fout la touille!) ou neuro-palu (le plasmodium se ballade au niveau de l'encéphale!) vous verrez, c'est vachement sympa…
vous mettez le cerveau dans une marmite, et vous faite mitonner (doucement, doucement…). Quand vous voyez un grand tunnel avec votre arrière grand-père qui vous tend la main entouré de lumière blanche...euh, là faut quant même faire quelque chose !!!
Le plasmodium Malariae : qui a donné le nom Malaria (la fièvre des marais) caractérisé par des fièvres quartes.
Le plasmodium Vivax : caractérisé par des fièvres tierces.
Le plasmodium Ovalé : caractérisé par des fièvres tierces. Ce plasmodium particulier ne se retrouve qu'en Afrique inter-tropicale (comme au Gabon par exemple).
Le plasmodium Knowlesi : c'est le ‟ ptit dernier ”. Découvert dernièrement en Malaisie.
Ça s'attrape comment ?
Bon, si vous vous posez la question, c'est que vous n'avez pas suivi…
La piqûre de l'anophèle femelle vous inoculera peut-être un plasmodium.
Toutes les piqûres ne sont en effet pas forcément contaminantes.
L'anophèle n'est pas porteuse naturellement du plasmodium, si elle vous l'a refilé par l'intermédiaire d'une piqûre, elle l'a forcément pris quelque part…
Chez un autre Humain...
Donc à la prochaine ‟ crise ”, dites-vous bien que vous la devez à…
un de vos voisins !
Bon, n'allez quant même pas lui foutre un coup de fusil.
Moi suis pas responsable oh !!!
Les moyens de s'en prémunir
On parle également de prophylaxie.
Terme particulièrement apprécié au Gabon, où on aime bien les mots un peu compliqués !
Je lui préfère quant à moi le terme de...prévention !
Oui, tout simplement !
L'anophèle pond ses œufs dans les marigots, les caniveaux…
En fait, partout ou il y a de l'eau stagnante.
Donc, pas d'eau stagnante, pas d’œufs, pas de piqûres, pas de palu !
Bon, c'est pas gagné au Gabon, et notamment à Libreville ou si vous ne savez pas que les caniveaux et autres nids à moustiques ne sont à peu près jamais pris en compte, c'est que vous n'y habitez pas ou que vous êtes aveugle.
Ça, c'est de la responsabilités des ‟ pouvoirs collectifs ”.
Mais chacun à son niveau peu faire quelque chose.
Contrairement à la croyance populaire, les moustiques ne sont pas strictement nocturnes.
Vous avez des moustiques tout au long de la journée.
L’anophèle par contre, est strictement nocturne, avec une recrudescence entre 24h00 et 5h00.
Donc, dès la nuit tombée, il est judicieux soit de s'enfermer chez soi entouré de caméléons avec une bombe insecticide dans chaque main, ou alors si vous êtes du genre aventurier, vous pouvez aussi sortir en portant des vêtements longs !
Le but étant d'avoir le moins de surface de peau possible exposée à une piqûre éventuelle.
Mais ça ne vous empêche pas bien sur de sortir avec votre caméléon préféré juché sur votre épaule.
On ne sait jamais !!!
Je suis sur que vous connaissait aussi les sprays répulsifs ‟ insect écran ” qui sont pour la plupart des produits à base de citronnelle.
Donc, si vous ne sortez pas avec un scaphandre (autre solution efficace !) vous pouvez vous en servir pour les morceaux de peau découverts (attention aux yeux, ça pique !).
Au niveau de l'habitation, il est certain que si vous disposez d'une demeure avec fenêtres et volets (au Gabon, tout ça est très cher…), inutile de vous dire que c'est un plus non négligeable.
Sachez que certaines plantes, comme la citronnelle chinoise (la plus courante), sont un répulsif naturel contre les moustiques (et même les serpents…).
À planter donc abondamment autour de chez vous. C'est pas très joli, mais bien efficace, et en plus c'est très bon en tisane (radical pour les petits désagréments gastriques !).
Si vous le pouvez, une désinsectisation bi-annuelle (tous les six mois) de votre habitation est recommandée, via une entreprise spécialisée qui traitera autant l'extérieur que l'intérieur de la maison (avec du DDT).
Mais le meilleur moyen de prévention, c'est quant même le bons sens !
Si vous avez autour de chez vous une multitude d'endroits ou l'eau peu rester (et donc les œufs de moustiques) genre vieux pneus, boites de conserve, assiettes, des trous d'eau (eh oui…), la désinsectisation ne sert pas à grand-chose !
Sinon dans la chambre, lieu ou vous êtes le plus susceptible de vous faire piquer, il faut bien sur bombarder d'insecticide, mais pas tout de suite avant de vous coucher, une heure avant c'est mieux.
Et pour ceux qui supporte la moustiquaire (imprégnée, sinon ça sert à rien), est-il utile de dire qu'il faut la mettre ?
Moi, je peux pas. J'ai l'impression d'être en prison…
J'aime pas du tout !
Bon, mais je n'ai pas la prétention d'être un exemple !
La prophylaxie chimique
Ben oui quoi…
Les médocs !
L'Organisation Mondiale de la Santé a classé le monde en 3 groupes différents au niveau de la résistance à la chloroquine, qui était le traitement de référence conte le plasmodium Falciparum…
Il y a vingt ans !
Groupe 1: aucune résistance (à la chloroquine…)
Groupe 2 : zone de chloroquinorésistance
Groupe 3 : zone de prévalence élevée et multirésistances.
Devinez quoi !
Le Gabon est classée en zone 3.
Cela veut dire que le Plasmodium Falciparum (celui qui est potentiellement mortel, suivez un peu quoi !) est particulièrement présent, et qu'en plus il résiste à diverses molécules qui dans d'autres zones sont efficaces !
Pas de pot dis !
Bon, il faut tout de même relativiser les choses.
On parle de résistances à la chloroquine (nivaquine, paludrine pour ceux qui ont connus !), mais depuis, on a quant même fait quelques progrès !
Avant toute chose, il n'est pas question pour moi de faire de la promotion pour tel ou tel produit ou tel ou tel laboratoire.
Personne ne me donne une quelconque somme d'argent…
Je ne parle que de mon expérience.
À titre indicatif, au Gabon j'ai fait un Chikungunya et 4 palu, dont un qui a failli me coûter plus cher que le prix d'une boite de médoc (vous savez, l'arrière grand-père…).
La méfloquine (Lariam) : bonne prophylaxie en curatif comme en préventif.
Dans ce dernier cas, il suffit de prendre un comprimé par semaine.
Il y a cependant des effets secondaires éventuels non-annodins, notamment au niveau neurologique. Si vous êtes sujet à l'anxiété ou à la dépression…
Passez votre chemin !
Le mono-hydrate de doxycycline (Doxy-palu au Gabon) : en fait, c'est un antibiotique qui a la particularité d'agir sur le Plasmodium Falciparum.
On l'utilise plutôt en cas de résistance avérée aux autres molécules, notamment en Asie du sud-est.
Artequin : celui-là, c'est mon préféré, d'une part parce que très efficace (artésunate et méfloquine) et d'autre part car c'est à ma connaissance le moins cher ! (± 5 000 Cfa pour soigner un accès paludique!). Fonctionne en curatif comme en préventif.
Bon, il y en a bien d'autres, je pense notamment à l'atovaquone (atovaquone/proguanil) qui est un médicament efficace, mais qui à l'instar des deux premiers est cher !
De toute façon, est-il utile de préciser qu'une prophylaxie médicamenteuse anti paludique ne se fait que sur avis médical ?
Les symptômes :
Bon, c'est bien beau tout ça, mais on fait comment pour savoir si on a le palu ?
Ben tiens...on va voir un toubib pardi !!!
Oh, mon ami, tas pas l'argent pour le toubib ?
Allez, on sait ce que c'est !
Les premiers symptômes apparaissent en général une dizaine de jours après la piqûre infectante.
Hyperthermie (fièvres, tierce ou quarte selon le plasmodium en question). Dans le cas d'une atteinte à Plasmodium Falciparum, le température peut atteindre 41°, voire 42°...
céphalées (maux de tête),
frissons, vomissements,
asthénie (fatigue générale),
Myalgie (douleurs musculaires)
les cas d'une atteinte à Plasmodium Ovalé, Vivax, et Malariae ont la particularité de pouvoir être reminiscent (on peut faire ‟ des rechutes ”). C'est à dire que l'on peu avoir une ‟ crise ” de palu, plusieurs semaines, voire plusieurs mois après une piqûre infectante.
Cela est dû à ce que le plasmodium en question s'installe à l'intérieur du foi de son hôte (oui, il est bien là au chaud et tout et tout !!!).
Lorsqu'il en sort, c'est la fameuse crise !
Suivant les constitutions et si c'est une primo-invasion ou non (premier palu?), on peut avoir tous les symptômes à la fois ou quelques uns !
Bon, le mieux c'est quant même de voir un toubib qui vous fera une prise de sang pour être sûr (un QBC).
Dans certains dispensaires aussi, on pourra vous faire le test de la goutte épaisse !
Et l'immunité dans tous ça ???
Ah yen a qui suivent, c'est bien !
Peut-on être naturellement (c'est à dire sans vaccin!) immunisé contre le palu ?
Ben oui…
Et non !
L'accès à Plasmodium Falciparum peut être mortel (suivez un peu quoi !!!).
Mais, à fore d'être en contact avec ce plasmodium particulier, l'organisme mets en place ses propres défenses.
Une personne ‟ immunisée ” (dont le système immunitaire a eu le temps de mettre en place ses propres défenses) pourra faire un accès palustre, mais n'en mourra pas.
C'est le cas de tous les Gabonais adultes (ceux qui vivent au Gabon depuis…).
Les morts par accès palustres sont des enfants non traités qui n’ont pas eu le temps d'avoir développé leur propre immunité.
C'est la raison pour laquelle on conseille aux expatriés de ne plus prendre de prophylaxie anti-paludique après deux ans de présence en zone impaludée.
À contrario, les Gabonais qui ‟ rentrent au pays ” après plusieurs années d'absence, doivent faire particulièrement attention car ils ont perdu leur ‟ immunité ”.
Conclusion :
Ne vous faites pas piquer !
Si vous vous faites piquer, peut-être aurez-vous la chance d'avoir des voisins non-infectés.
Si vous faites un accès palustre… eh ben, soignez-vous !
Michel.
Bonjour Michel555
Merci pour ce post.
Est ce que c'est vous l'auteur de cet article? Sinon pouvez-vous poster la source?
Merci
Bonjour Christine,
Yes, j'avoue humblement être l'auteur de ce bidule !!!
Comme mon copier/coller (j'avais tapé l'article sur mon ordi !) n'a pas fonctionné, je n'ai pas pu le poster dans le guide.
Tout mon formatage c'est donc un peu fait la malle !!!
Je crois que l'essentiel (le contenu..) y est tout de même !
J'espère que l'on ne m'en tiendra pas rigueur,
Michel.
merci michel, mais je trouve que votre post est vraiment trop long.
si vous pouvez faire un résumé de quelques lignes
car je pense que personne ne va prendre le temps de le lire, maintenant sur internet on doit aller vite et ne pas perdre de temps il y a tellement de chose à faire
bon moi je retourne sur YouTube
mais c est une très bonne démarche qui devra être mieux utiliser sur ce site
pourquoi ne pas créer une rubrique "Dossier" ou "Fiche pratique". Des documents créés par la communautés.
ex :
- c est quoi le palu
- comment envoyer des colis
- question sur la demande de visa
- trouver un logement
- voir même trouver un emploi
car c est des questions qui reviennent souvent sur le site.
Mais ne pas autoriser de commentaire, sinon on va ce perdre
alors c est une bonne idée ou pas ?
Articles pour préparer votre expatriation au Gabon
- Les soins de santé au Gabon
La santé est une question essentielle lorsqu'il s'agit de s'expatrier. A quel système de ...
- Conduire au Gabon
Détenteurs du permis, pour plus de liberté et d’autonomie, sans doute voudrez-vous prendre le ...
- Ecoles françaises au Gabon
Adresse: BP 1531
- Créer une entreprise au Gabon
Si le Gabon vous attire et que vous souhaitez y créer votre entreprise, voici les démarches et ...
- Travailler au Gabon
Si vous avez choisi le Gabon comme destination pour travailler, voici les conditions et formalités à ...
- Moyens de transport au Gabon
S’expatrier au Gabon signifie également s’approprier les moyens de transport locaux pour un ...
- Se loger au Gabon
En allant vivre et/ou travailler au Gabon, se posera naturellement la question du logement. Que faut-il savoir et ...
- Les impôts au Gabon
Avec l’expatriation, se pose naturellement la question des impôts. À quelle fiscalité ...