Votre expérience du choc culturel au Bénin

Bonjour à tous,

Vivre dans un autre pays implique de découvrir les différents éléments de sa culture. La maîtrise de tous les codes culturels est parfois le fruit d'un long apprentissage.

Comment cela s'est passé pour vous? Racontez-nous vos expériences du choc culturel au Bénin, vos anecdotes, que vous ayez vécu un moment drôle ou embarrassant.

Quels sont vos conseils pour vivre en douceur cette transition?

Merci d'avance pour vos témoignages,

Christine

oublié ce qu'on connait de notre pays d'origine et ne pas vouloir changer les béninois. c'est pas à eux de s'adapter à vous mais le contraire.

- oui nous ne sommes pas habitué à leur lenteur surtout dans le travail et l'exécution des taches mais on est en Afrique et qui dit bouger beaucoup dit aussi transpirer beaucoup. Alors laissez les faire. Je sais ça énerve au début mais c'est pas en se fâchant sur eux que ça changera votre travail sera fait plus vite mais mal fait.

- apprendre des béninois, s'ils font quelque chose, même bizarre, c'est qu'il y a une raison. ils ne savent pas faire des oeufs sur le plat parce que le risque de salmonellose est plus grand que chez nous, l'oeuf doit toujours être bien cuit. ils ne mangent pas les pépins de tomates car parfois les tomates locales sont déjà entrain de germer. ils mangent très épicé car c'est un déparasitant merveilleux. (j'ai pas dit qu'on pouvait s'habituer à tout, lol)

j'ai pas eu de choc de culture, je me suis toujours senti bien ici. Pour moi, il n'y a aucune différence avec ce que je vivais avant de vivre au Bénin. peut-être je suis folle...

Je ne peux pas dire mieux ! Notre culture n'est pas universelle, c'est ce qui fait la richesse des rencontres, ce qui nous apprend la tolérance, l'humilité et le partage.

Non Locooben tu n'es pas folle lol!
Il y a selon moi 4 types d'expatriés :

1. ceux qui pour des raisons sentimentales (partenaire béninois etc) viennent y vivre ;
2. ceux qui sont envoyés par leur entreprise soit pour monter une filiale au Bénin, soit pour rejoindre  une équipe déjà en place ;
3. les fonctionnaires des agences internationales ou des services diplomatiques ;
4. les aventuriers.

Les premiers ont des raisons de cœur de faire du Bénin leur seconde patrie. Avec leur partenaire ils ont déjà appris à comprendre et aimer la différence de culture ou de coutumes. Ils prendront le temps qu'il faut pour peaufiner leur connaissance du pays et en apprécier son charme et sa différence, le " choc " vient en douceur.

Ceux du groupe 2 par contre n'ont en général pas le temps de s'adapter. On attend d'eux la performance et ils ont tendance à vouloir appliquer les méthodes de travail qui leurs sont familières avec toutes les embuches que cela peut entrainer. Ce sont ceux qui souvent s'adaptent le moins bien. S'ils s'expatrient seuls, leur famille souvent leur manque, s'ils s'expatrient avec partenaire et enfants ils ont la double mission de réussir leur expatriation professionnelle de même que celle de leur famille. Il en dépend beaucoup du partenaire et du désir de vouloir faire d'une autre culture la sienne, même si ce n'est que pour un petit nombre d'années.

Ceux du troisième groupe font partie des expatriés de métier. En général habitués à faire d'autres cultures la leur, en extraire l'essence essentielle à l'accomplissement de leur mission. De manière surprenante il auront une bonne connaissance du pays et de ses habitants, de ses dirigeants et des entreprises qui ont pignon sur rue, souvent même à ce que leur connaissance des Béninois se limitera au personnel de leur organisation ou à ceux qui font partie de leur entourage direct. Ils vivent souvent dans leur bulle. Ici également on observe que ce sont les partenaires de ces fonctionnaires qui connaissent un peu mieux les us et coutumes du pays d'accueil, mais tout cela reste souvent très superficiel. Malheureusement.

Quant au quatrième groupe. Les aventuriers ils sont drôles parfois car savent tout mieux que quiconque, vont changer la planète entière. Sont en général charmants par leur enthousiasme mais ont souvent tendance à disparaitre aussi vite qu'ils sont arrivés.

Cette courte analyse n'engage que moi mais je suis persuadé que seuls les membres du groupe 1 sont à même de réaliser pleinement leur expatriation car la motivation vient du cœur.

Il me reste à mentionner un dernier groupe qui s'expatrie en suivant l'adage philosophique de la pensée de Pascal qui veut que " le cœur a des raisons que la raison ne connait point " et qui se référait à l'origine à la manière d'appréhender Dieu. Leur motivations sont selon moi en dehors du spectre de cette discussion.

Quant à mon expatriation elle remonte à plus de 30 ans en Afrique principalement et c'est en paraphrasant Rabelais que je l'ai faite. « C'est qu'il faut découvrir le pays et soigneusement peser ce qui s'y passe. [...] Puis, par curieuse leçon et méditation fréquente, rompre l'os, et sucer la substantifique moelle, [...]. ».  L'expatrié qui veut réussir son expatriation doit avant tout être caméléon. Garder sa personnalité tout en absorbant celle des autres. Bon vent à tous et à toutes. John

je crois que je suis entièrement d'accord avec toi. seulement le groupe 1 est petit.

je crois que ton analyse selon mon avis est parfaite. j'aurais pas dit mieux.