Sécurité en Argentine

Bonjour à toutes et à tous,

Nous souhaitons aborder un sujet sensible mais important lors d'une expatriation : vous sentez-vous en sécurité en Argentine?

Comment définiriez-vous le niveau de sécurité dans le pays ?

Peut-on sortir seul(e), de jour comme de nuit, sans avoir peur d'avoir des problèmes ?

Pensez-vous que le taux de criminalité est élevé, qu'il y a des problèmes sociaux majeurs, des tensions au sein de la population ?

Partagez avec nous votre vision de la sécurité en Argentine et dans la ville où vous vivez.

Merci d'avance,

Christine

Bonjour,
Pour ma part je me sents en securite a Buenos Aires capital, autant voire plus qu'en France  la nuit car il y a beaucoup d'activite et de patrouilles. Je n'ai pas d'idee du taux de criminalite (j'imagine qu'il est plus eleve qu'en France) mais je ne donne pas beaucoup de credit a cet indice car a mon sens il ne reflette pas l'insecurite en tant que telle mais la violence globale de la societe (reseaux mafieux, violences familiales..). Buenos Aires n'est pas a qualifier de dangereuse selon moi.

Bonjour,

Même réponse, je vis dans la capitale depuis 3 mois et n'ai rien vu d'anormal. Il y a énormément de gardes, police civile etc., ce n'est pas pour rien a mon avis, mais du coup c'est calme. Buenos Aires ne dort jamais, il y a toujours de l'activité et on ne se retrouve jamais seul dans la rue. Néanmoins, les argentins me déconseillent de prendre le train pour sortir de Buenos Aires la nuit par exemple, ou me déconseillent certains quartiers la nuit, donc je pense qu'il vaut mieux toujours demander a un autochtone si jamais il y a doute. C'est partout pareil dans les grandes villes, Buenos Aires pas plus qu'une autre.

je suis en argentine depuis 3 ans et j y fais des allez retours depuis 8 ans. Je n'ai jamais eu aucun problème. Les Argentins n'ont pas trop les moyens de voyager et ceux qui ont eu la chance d'aller à Paris sont souvent choqués par le niveaux de violence et de pression qui y règne. J ai souvent eux des soucis à Paris lors de mes études et quelques frictions dans mon quartier. Mais habitant sur les champs élysées, les parisiens le savent, c'est loin d'être l'endroits le plus représentatif.
J'ai habité Baracas, San telmos, Palermo soho et San miguel en banlieue. Jamais je n'ai eu peur et je n'ai jamais eu de problème.
J'ai même oublié une valise sur le trottoir avec mes coordonnées dessus. Une semaine après j'ai reçu un coup de fil pour la recupérer contre 1000 dolars. Il y avait plus de 8000 dolars de materiel photo dedans. Mes amis argentin était terrorisé disant que j'allais me faire tuer. J ai recupéré la valise contre la sommes accordé et l'ai remercier de l'avoir rendu. Cette personne avait vraiment besoin d'argent et moi de ma valise. J'ai trouvé ca parfait.
Une jeune porteña en venant chez moi m 'a dit qu'elle venait de se faire voler son téléphone. J'ai été très surpris. J'ai demandé si elle allait bien comment ça s'était passé ??
Elle m'a dit qu'un garçon lui a demandé de lui donner. Elle et sa copine qui l'accompagnait ont pris peur et l'on gentiment donner sans autre menace qu'une simple demande....
Il faut comprendre qu'il y a de la drogue des armes mais surtout un niveau de communication particulièrement alarmiste et des argentins plus que paranos.
Moi je dis que ce pays n'est pas dangereux. Je n'ai pas de statistique a montrer et evidement chacun attire les problèmes si il focalise dessus.

Le niveau de sécurité en Argentine n'a rien a voir avec celui d'un pays européen !
L'insécurité sans être celle du Brésil par exemple y est très forte !
Les vols avec violence sont nombreux et peuvent tourner au drame rapidement....
Il convient réellement de dépasser la trompeuse impression de sécurité que l'on peut avoir de Buenos-Aires en raison de sa ressemblance avec les grandes ville européenne. L'on reste en Amérique Latine.

Bonjour,

Je suis assez d'accord avec OlivierDi... Les évènements peuvent vite tourner court, et même dans les villes de taille moyenne il faut faire attention. Les produits des vols sont en général revendus, il existe de nombreuses zones de non droit dans lesquelles la police (corrompue) ne va pas.
Tout le monde connaît parfaitement les voleurs qui peuvent cependant agir en toute impunité.
On vole de tout, de l'argent bien entendu, des biens domestiques, des voitures, mais aussi des animaux que l'on revend ou que l'on fait reproduire à tour de bras.

Il y a certains quartiers dans lesquels il ne faut pas aller, des heures auxquelles on évite de sortir si l'on est seul, et bien entendu on limite les signes extérieurs de richesse.

Si les fenêtres des maisons ont des barreaux casi partout, ce n'est malheureusement pas pour rien. Il en est de même de l'explosion des quartiers "privés".

Cependant si on respecte quelques règles basiques de bon sens, il ne vous arrivera rien.

TEXTE ECRIT au lendemain de mon agression du 11 juin ... J'habite à Cordoba pourtant réputée plus sûre que BA et ce dans un quartier oû il ne se passait rien jusqu'à présent ... Depuis je vis reclus et j'ai peur ...

"Chers amis,  je viens de vivre une expérience sombre !!! ... trés sombre !!! ... trés trés sombre !!!
Il était 11h du matin, journée ensolleillée. Véronica la femme de ménage qui passe une fois par semaine venait de sortir les poubelles et se trouvait au fond de la maison.
Moi j'étais assis au clavier concentré sur un photo-montage, quand j'ai senti sur mon épaule une main gantée de cuir ainsi que l'appui d'un objet dur dans mon dos et une voix  autoritaire et répétitive qui me gueulait : "Donnes-moi ton fric, où est ton fric ? ... Donnes-moi ton fric, où est ton fric ? ... Donnes-moi ton fric, où est ton fric ? ... " .
J'ai cru durant sans doute un temps minuscule mais qui me parut très long qu'un ami venait d'arriver discrètement et me faisait une blague.
Je me retournais et il y avait là devant moi, un homme ganté, vêtu d'une veste de moto en cuir, un casque de moto intégral noir sur la tête dans lequel je ne voyais que son nez et ses  yeux, et qui pointait sur moi un pistolet noir lui aussi qui devait être d'un fort calibre au vu de l'embouchure du canon d'au moins un cm.
La réalité de ce qui m'arrivait mit elle aussi du temps à se mettre en place, comme si je la refusais ou bien était en train de voir un film. Etrange sentiment où je n'avais à la fois ni peur, ni non plus la moindre énergie pour réagir. J'étais en rêve, paralysé, statufié.
Il me prit alors par le col et me traîna au milieu du salon tout en gueulant inexorablement la même phrase.
Je mis la main dans ma poche sorti mon portefeuille et en tirait les 3000 pesos que j'avais mis la veille.
Il les prit et d'un geste brusque baissa mon pantalon afin de m'empêcher de courir.
Il remarqua que j'avais aussi des billets dans la poche arrière dont il s'empara aussitôt.
Il me serra alors fortement la nuque et me poussa dans le couloir.
La porte de la salle de bain était ouverte et il m'ordonna de me mettre à genoux et sortit en claquant la porte.
Inconscient du danger je me relevais et sortit presque aussitôt dans le couloir dans lequel je vis que Véronica était à plat ventre sur le sol et qu'une femme lui appuyait sur le dos avec  son genoux (je vis qu'il s'agissait d'une femme à ses cheveux blond et long dépassant de son casque intégral et son allure plutôt chétive) .   
La femme me voyant ressortir gueula, son complice revint aussitôt vers moi et m'empoignant de nouveau par la nuque m'obligea à rentrer dans la chambre d'ami située en face de la  salle de bain. Il essaya de fermer la porte à clef mais celle-ci n'a pas de clef et repartit.
Inconscient à nouveau je ressorti quelques secondes plus tard et me dirigeait vers la porte d'entrée de la maison.
En passant près de la cuisine je vis qu'il débranchait mes ordinateurs et hélas la femme lui gueula quelque chose et lui aussi me vit ...
Il me rattrapa à la porte et cette fois ci me conduisit au fond de la maison dans la 2ème salle de bain, tout en me tapant sur la tête sans véritable violence et en me gueulant des phrases  que je ne comprenais pas... Ou plus ... Comme si mon cerveau avait brusquement oublié l'espagnol.
Même procédure, il m'ordonna de me mettre à genoux et claqua la porte.
Là je restais prostré quelques secondes, je sentis mes yeux se brouiller de larmes et remarquait que tout à coup la maison était étrangement silencieuse.
Je me sentais vide, sans énergie, sans force ... Comme une sorte d'objet à genoux sur ce carrelage froid.
Comme un zombie  je me relevais cependant, au fond du couloir prêt de la porte Véronica se relevait également en tremblant... Elle paraissait indemne et me le confirma d'un geste.
J'ouvris la porte extérieure et  les vis pendant une seconde s'enfuyant dans un nuage de poussière à quelques centaines de mètres...
Je me dirigeait vers la porte de mes voisins  (également les propriétaires de ma maison).
J'écrasais la sonnette, je me rendis alors compte que j'étais tout débraillé avec un bras en dehors de mon pull et mes pantalons relevés certes mais un peu n'importe comment.
La voisine accourût, elle m'ouvrit la porte et sans que je lui donne la moindre explication compris immédiatement ce qui venait d'arriver.
Elle me prit chaleureusement dans ses bras et là je ne pus retenir mes larmes qui se mirent à couler en cascade.
Ensuites retournant chez moi et après avoir appellé la police, elle mesura ma tension artérielle... Moi qui suit un vieil habitué du 13/8 je tournais désormais comme une Ferrari à 17/12
Dix minutes plus tard arrivèrent les policiers avec 3 voitures et sirènes hurlantes.
Il fallut tout réexpliquer et donc tout revivre. Ce détail semble sans importance mais réexpliquer c'est aussi REVIVRE et c'est la raison de ce message qui me sert à la fois à mettre noir  sur blanc cette aventure mais aussi et SURTOUT éviter de la re-raconter une fois de plus !
En effet j'ai dû recommencer le récit 3 fois à des autorités locales et je dois encore demain remettre le couvert aux services judiciaires.
Bilan de l'opération ... Ils ont pris un ordi portable, un téléphone, 3000 pesos mais c'est surtout très handicapant pour Véronica à qui ils ont volé son sac contenant non seulement tous  ses papiers mais également les papiers de ces 6 enfants ...
Bref ... suis épuisé !"

Compatissant évidement avec le drame qu'a vécu Jean Lou, je me contenterai d'aller dans la sens d'Olivier Di et de Pichona. Tout est question de quartier, d'heures, de comportement et de situation. Il n'y a pas une semaine ou des français ne se font voler leur sacs et tout ce qu'il contiennent (argent, materiel, papiers) les mettant dans une situations très compliquée. Il faut bien avouer qu'il s'agit le plus souvent de pickpockets incroyablement professionnels et organisés, et les vols se passent bien souvent sans "violence".
Parfois pourtant, il en est tout autre, avec violence donc, et même si cela arrive plus fréquemment dans certains quartiers (comme la Boca par exemple) cela peut aussi arriver à Palermo ou Recoleta.
Je parle de Buenos Aires bien sûr, où je vis depuis 3 ans, car je ne connais pas vraiment les autres grandes villes même si j'y suis passé (j'en profite pour dire que je je n'ai jamais senti de l'insécurité dans le NOA, à Iguaçu, Valdès, Calafate, Ushuaïa, enfin là ou se rendent généralement les touristes). Pour ce qui est de Buenos Aires, je serai moins affirmatif...
De toutes façon, les "méchants" ,généralement, recherchent en priorité les touristes ou les personnes fortunées. Ils sont friands d'argent, de bijoux de téléphone hightech, de gros appareils photos ou bien encore de montres de marque.
La seule solution en fait, en tout cas c'est la mienne : Pas d'appareils voyant, pas de marque, pas de luxe, pas de sacs pleins, et juste ce qu'il me faut dans les poches, au quotidien ; et bien entendu, doublez la garde la nuit venue...

Quand au touristes (les plus vulnérables sont ceux qui viennent juste d'arriver, béats, ou bien ceux qui rentrent en France en repassant par BA après avoir été rassuré par le calme de la province,  et qui donc baissent la garde).
Je reviens d'un mois en France, Nantes et Paris, ou je me suis senti plus zen qu'ici.
Ce n'est que mon avis bien sûr, et que mon ressenti...

merci de toutes ces infos c'est une question de prudence et de chance il ne faut pas tenter le diable!

Me préparant à aller connaître ce coin du monde, je crois qu'il va falloir que j'enterre ce rêve.
Merci pour les témoignages circonstanciés....mamamia ...pourtant je suis habitué à traîner la nuit dans le Bronx N.Y et Hollywood L.À.....ce que vient de vivre notre ami ne se voit que dans les films de Paramount ou de métro golden Meyer. Du courage

Pourquoi enterrer ce reve? Je part en Argentine pour un an... Etant une fille seule (ayant des connaissances la bas) je retournes dans ce mereveilleux pays apres seulement avoir laissé Buenos Aires il y a 5 mois. La derniere fois je ne m'y etais pas senti en insécurité mais il faut biensur etre prudents et ne montrer aucun signes de richesses. Mais ceci etant dit c'est une ville à voir et revoir, par son histoires, sa beauté et ses personnes tellement accueillantes et toujours positives! Ne recule pas! Vasy! Ce serait une erreur de renoncer, vraiment! :)

Mais malheureusement c'est comme ça partout....
C'est ça qui "m'énerve" un peu quand on commence à parler de "sécurité et insécurité"...
Nous sommes ici depuis bientôt 3 ans avec nos 4 enfants, l'ainé nous a rejoint pendant un peu plus d'un an, nous sommes allés à Buenos Aires, Cordoba, région de Cordoba, La Rioja et vivons sur Mendoza.
Nous vivons le quotidien : enfants à l'école qui partent en bus à 7H du mat, magasin en centre ville, fermeture à 21h30 retour à la maison vers 22h30/23h sans voiture donc tout en bus. Sorties pour les enfants (16/15/13 et 6 ans) : anniversaires, activités extra-scolaires etc, pour nous aussi. Bref la vie quotidienne.
Je n'ai ni plus ni moins peur que quand on était en France. C'est une question de prudence, de "chance" ou "malchance". Je "harcele" mes enfants de règles de sécurité, mais en France c'était pareil.
Je me suis faite agressée dans le metro à Bruxelles quand j'avais 15 ans devant une 20 aine de personnes et PERSONNE ne m'a aidée encore moins pendant, ni après...
Nous nous sommes fait cambrioler 3 fois notre jolie petite maison dans un petit village huppé du sud de la France.
Ma soeur s'est faite agressée. Nos amis à Paris aussi.
Je me sens horriblement en insécurité dans les rues de Marseille. Bref.
Au Tholonet (Aix en Pce) il y a eu une vague de vols avec violence où les proprios se faisaient ligoter à bout de pistolet et tout voler.
Nous nous sommes fait voler 4 ou 5 fois dans le magasin (à Mendoza) sans jamais une violence : on ne s'en est même pas rendus compte de suite ! LOL
Bref.
C'est PARTOUT pareil.
Bien sur ça dépend des quartiers, de l'heure etc etc.

Je pense qu'ici les gens sont très "exagérés" : les faits divers sont diffusés en boucle, avec petite musique bien glauque, répétés, amplifiés bref.

Je ne dis pas que je me sens en totale sécurité je dis juste que en France, en Belgique, pendant nos vacances, partout j'avais ce même sentiment de "faire attention" et prendre des précautions.

Le seul endroit où réellement je me suis sentie très mal à l'aise c'était notre dernière année en France à Marseille (2012), et pourtant on connaissait bien...

Comparer le niveau d'insécurité entre la France et l'Argentine (ou un autre pays d'Amerique Latine) est à mon avis du grand n'importe quoi !

Bonjour tout le monde,

Sil vous plaît, si nous sommes sur le forum Argentine, c'est bien pour parler de l'Argentine:dumbom:
Mettons les autres pays de côté et partageons ce que nous avons vécu au niveau de la sécurité en Argentine uniquement.

Merci à tous pour votre compréhension,

Priscilla  :cheers: