Vivre autrement

Je ne suis ni fonctionnaire ni entrepreneur, donc ne disposant d'aucune des garanties que peuvent avoir ces deux catégories socio-professionnelles qui semblent être les plus nombreuses sur Expat-Blog. Par contre, je me doute qu'il doit exister des gens comme moi qui ont envie de retourner vivre (ou, veulent y aller pour la première fois) en Guyane, avec d'autres et ce, en vue d'expérimenter des modes de vies dits alternatifs (entretenir de meilleurs rapports entre individus, respecter et préserver l'environnement, réduire sa dépendance à l'industrie et le stress qui va avec, imaginer et nourrir un ou plusieurs projets anti-matérialistes etc...) parce qu'ils ne partagent pas les valeurs de l'actuel système ; comme ils recherchent des partenaires pour plus de soutien moral, pour plus de réussite quant à leurs nouvelles aspirations. Je suis, de ceux-là et je souhaite donc entretenir ici, discussions et échanges avec toute personne voulant aller dans ce sens.

Cordialement !

Bonjour à toi...

Je suis fonctionnaire, et j'ai choisi de demander ma mutation pour la Guyane pour les raisons que tu évoques, la qualité de vie, la préservation de l'environnement, les liens entre individus... Les 2 peuvent aller ensemble ! :)
Alors, échangeons ! ;)

D'accord pour l'échange !
Mais en message privé si tu n'y vois pas d'inconvénient.

Bonjour,

Elle est plutôt rare cette initiative.
Peux-tu m'en dire +

Lucie

Plus de détails en message privé s'il te plaît. Sinon, je suis à la recherche de personnes qui voient dans la construction (et veulent y participer) d'un mode de vie dit alternatif (soit la modération de l'exploitation des ressources humaines, naturelles et environnementales) une perspective d'avenir plus sûr que le modèle économique et social actuel.

Passerelle75 a écrit:

Bonjour à toi...

Je suis fonctionnaire, et j'ai choisi de demander ma mutation pour la Guyane pour les raisons que tu évoques, la qualité de vie, la préservation de l'environnement, les liens entre individus... Les 2 peuvent aller ensemble ! :)
Alors, échangeons ! ;)


Au risque de passer pour quelqu'un de négatif, la préservation de l'environnement ici : bof... Entre les orpailleurs (mercure) et les hmongs (pesticides)... Pour ce qui est des lien entre individus : les communautés cohabitent mais ne se mélangent pas. Petite note d'optimisme quand même : je constate dans mon lycée que les ados ont moins de préjugés que leurs parents et je vois des chinois, des métros, des créoles et des brésiliens nouer des liens, ce qui se voit beaucoup moins dans la vie de tous les jours.

prof973,

Tu as évidemment raison en tenant ces propos. Toutefois, ne te trompe pas toi-même. Sauf, réflexion, méditation, perspicacité et courage également, ces ados dont tu parles et qui te rassurent deviendront - quand ils seront plus âgés, travaillant pour certains et s'installant sous la pression du quotidien dont toi-même peux témoigner - assez malléables et dociles face au système pour reproduire exactement les mêmes bêtises que leurs parents.
Et un simple exemple le démontre; encore que lorsqu'on vit en Guyane où le nombre d'habitant au mètre carré est 37 fois moins élevé qu'en France métropolitaine, on jouit de cette circonstance atténuante qui fait qu'on est pas toujours conscient des idioties a ne pas reproduire sur son sol à savoir : des jeunes adultes, quittant ou terminant leurs études qui font des gosses qui à leur tout, plus vieux et plus grands, en feront aussi et ainsi de suite et ce, en dépit des pressions (économiques, politiques, sociales, environnementales etc...) de plus en plus fortes et, juste parce que le modèle ancestral qui a toujours été est encore celui-là soit : je viens au monde, je vais à l'école, j'apprends un métier, je m'achète une voiture, je consomme et me dote de toutes sortes de choses, je me marie, j'enfante, je vieillis, je deviens papy ou maie et je suis content ou contente puis enfin, je crève ou, plutôt, on me fait crever. Avouons qu'il y a de quoi faire des thèses longues comme plusieurs fois l'aller/retour la terre à la planète Mars sur le thème de la force de conviction du système mais aussi, sur l'absence évident d'un manque d'intelligence chez nous autres qui devrions plutôt nous dire : ''Je refuse de reproduire des usages qui sont un danger potentiel pour notre espèce !''.
Non, tous disent, qu'il y a trop de gens, qu'il y a trop de voitures, qu'il n'y a pas assez d'espaces verts et toujours trop d'immeubles, qu'il y a trop de monde dans les magasins et surtout, trop à en faire sur le plan professionnel pour satisfaire toujours plus de services envers des populations qui grossissent, grossissent, grossissent à n'en plus finir. Il n'empêche, ils font des gosses et empilent plusieurs générations qui finissent pas ne plus supporter la promiscuité, ni se supporter tout court. Pire, elles (ces générations) accentuent et accélèrent ce sentiment de concurrence entre individus si bien que ce qui est urgent comme préserver la planète ne l'est plus (ils polluent la terre et les cours d'eau en cherchant de l'or, en cultivant le sol par exemple). Plus impensable, elles contribuent elles-mêmes à leur propre empoisonnement, à leur propre assassinat, incapables de raisonner et ne possédant la plus petite once d'esprit de sacrifice pour sauver leur monde, pour épargner leur espèce.

Incroyable mais vrai !

A 100% d'accord avec toi Turlu.
Par contre, qu'est ce que tu veux dire par " esprit de sacrifice" ?

Pour faire court, l'esprit de sacrifice c'est renoncer à quelque chose alors qu'on en a très envie parce que, entre autres raisons, on y est habitué.

PTDR !

La mine n'est toujours pas épuisée...

Bonjour Turlu

Cette semaine j'ai eu une conversation avec ma belle-soeur (la compagne de mon grand frère) autour de l'esprit de sacrifice que j'avais déjà abordé avec elle avant que tu n'en parles. Pour elle mais aussi pour mon frère, rentre dans ce cas de figure le choix délibéré de ne pas avoir d'enfant; choix qu'ils ont fait. Selon eux, c'est pure folie voire de l'irresponsabilité de faire venir au monde un être de chair de sang quand on sait toute la violence de ce monde; et ils semble d'accord avec toi qui dit qu'il faut sacrifier des choses qu'on aime pour savoir lutter contre celles qu'on déteste.

Pour toit, est-ce que l'esprit de sacrifice c'est aussi cela : ne pas avoir d'enfant ? Et en as-tu (des enfants) ?

Pas d'enfants = génocide par substitution.
On est déjà au-delà de la notion de "sacrifice".

Non, je n'ai pas d'enfant et ne souhaite pas en avoir.
Oui, c'est exact, pour moi, choisir de ne pas avoir d'enfant dans ce monde qui est en effet violent fait partie de ces démarches rentrant dans le cadre de ce que j'appelle ou qu'on appelle : l'esprit de sacrifice.

En ce qui me concerne, je n'ai pas l'impression de participer à un génocide par substitution quand je choisis de ne pas avoir d'enfant. Et je m'étonne que, curieusement, toujours, celles et ceux - qui y ont a gagner forcément et qui essayent encore de trouver une justification dans le traitement fait au humains dans ce monde impitoyable et inique - n'accusent pas le système d'être lui-même une machine à décimer les populations ou encore, que des hommes, des femmes, bref des ''couples'' irresponsables et inconscients ; d'être eux-mêmes des complices de cette tuerie planétaire.

Entre moi qui évite quelque souffrance à un être parce que je ne le fais pas venir sur cette terre et d'autres qui, ni ne méditent ni même ne réfléchissent semble t-il, je suis certains de ne pas être l'assassin qui s'ignore.

Le monde a toujours été violent. Si tous avaient pensé comme vous...

Bref, c'est votre choix personnel et il doit être respecté. De là à parler de sacrifice... En ce qui me concerne je crois que le niveau actuel de la population mondiale est trop élevé.

Je dois vous avouer qu'une première lecture m'avait fait penser à ces baba cool qui débarquent en Guyane porteurs d'idées farfelues et qui une fois plumés jusqu'à l'os, repartent en piteux état. La pensée de remplacer "sacrifice" par "saine décision" ou "action salvatrice" m'avait même effleuré, précédée par un ouf de soulagement. C'est de l'humour...

Ravi de savoir, LACSANSLOI, qu'on est sur la même longueur d'onde concernant le niveau des populations; à ce détail près : qu'elles (ces populations) sont un problème d'après le modèle d'exploitation des sociétés humaines et ressources naturelles dont fait usage (au profit d'une poignée de gens plus ou moins riches et sans vergogne ni moralité aucune) le système.

Je m'explique.

Il est vrai qu'on ne peut pas permettre à des humains - de plus en plus nombreux et pas forcément avertis quant à leur impact sur l'environnement - de s'installer là où ça leur semble bon; par exemple à la campagne, chacun délimitant un pré carré autour de sa petite case pour être tranquille. L'insouciance (ne pas trop réfléchir ou ne pas se poser des questions) qui est l'un des traits de caractère propres à l'homme pourrait très vite transformer chaque individu, surtout dans les pays occidentaux où les gens s'entourent de toute sorte de gadget soi-disant pour faciliter leur existence, en bombe dévastatrice contre La Terre. Donc, si l'on me pose la question à savoir : ''Les Etats ont-il raison de  ''contrôler'' à ce point l'existence de l'homme ? '', je réponds oui mais de ce point de vue-là uniquement.
Par contre, où cette omniprésence des Etats dans la vie de chaque citoyen est un problème est quand ils (les Etats), curieusement, ne prennent aucune disposition pour conjuguer harmonieusement : bien-être social, maîtrise raisonnable de la natalité et préservation de l'environnement. En gros et en plus bref : les natalités se multipliant et se cumulant sur plusieurs générations - faits qui à terme deviennent un vrai problème sociétal et environnemental - comment se fait-il que nos têtes bien pleines des palais ne votent aucune mesure pour juguler un tel danger potentiel ? Réponse. 1°/ L'esprit démoniaque de l'argent et la corruption institutionnalisés gouvernent le monde, 2°/ Cela arrange les décideurs qui ont perdu toute notion de bien et de mal, ont peur des représailles voire eux-mêmes, sont corrompus. Et enfin 3°/ Quoiqu'on pense le contraire, ils (nos décideurs) maîtrisent la démographie mais dans un chaos bien dissimulé et à leurs façons soit en nous empoisonnant qui par ce que nous mangeons, buvons, prenons pour nous soigner etc... Donc, à elles seules, ces 1°/, 2°/ et 3°/ ci-dessus suffisent largement à ma ''saine décision'' ou ''action salvatrice'' de ne pas faire d'enfant; d'après mon bon sens. Car tout le monde ne pense pas comme moi. Et je me garde d'ajouter ''et heureusement'' puisque ces gens qui ne pensent pas comme sont, je crois, un grand danger pour le monde et pour eux-mêmes.

Est-ce que la pression organisée par le système sur les humains (en tout cas sur les plus faibles) implique que ces plus faibles devraient tous - plus ou moins - être plus intelligents, solidaires et affirmer ensemble leur refus de faire des enfants ne serait-ce pour épargner des souffrances à des êtres à défaut de pouvoir contraindre le système de prendre soin des sans fortunes ou sans relations ? Je réponds à nouveau oui.

Donc, il s'agit bien d'un sacrifice et voici quel est mon état d'esprit.
Je veux vivre autrement et contribuer à faire un autre monde. Mais je ne peux le faire seul.
Toi (x personne), tu veux vivre autrement et contribuer à faire un autre monde. Mais tu ne peux y arriver seul.
Pourquoi ne pas échanger tous les deux, essayer de nous entendre et voir comme le faire ensemble dans ce cas ? Sauf si bien sûr tu considères que plus rien ne peut être fait, qu'il est trop tard et qu'il est préférable de laisser des escrocs continuer, tout en profitant eux, de détruire l'humanité. Dans ce dernier cas de figure, nous n'avons plus rien nous dire car c'est ton choix et il n'y a rien dans tes occupations ou préoccupations qui m'intéresse. Vis ta vie !

La planète peut sans trop souffrir tolérer 250 millions d'humains vivant comme les Américains (quelle référence !).
Nous sommes 7 milliards et la notion de sacrifice que vous évoquez est dans ces conditions totalement dérisoire...
On fait quoi ?
Guerre nucléaire, pandémies, limitation des naissances, stérilisation de masse ?
La France paye les gens pour se reproduire, mais est néanmoins submergée de "migrants". Il y a là à la fois une anomalie éthique et une faute politique.
Tout parent s'est légitimement inquiété du futur de ses enfants. Je ne suis pas pour votre notion de sacrifice, car je considère que c'est une forme de reddition. Par contre, je fais confiance à la nature qui saura réguler tout ça. Mais cela ne se passera pas sans douleur.

Tout homme et toute femme qui - conscient de la sauvagerie de ce monde - refuse d'avoir un enfant et ce, alors qu'il ou elle en a envie consent à un sacrifice et non à une reddition.

Est reddition l'acte par lequel un couple, accepte d'amener un esclave de plus dans ce fichu monde (la génération qui les remplacera) à cause de pression voire de corruptions perpétrées pas le système en dépit du trait de caractère criminel de nos civilisations modernes.
Par exemple, quand le maire d'un village au Portugal propose 5000 euros à tout couple acceptant de faire un enfant, il s'agit d'une forme de corruption et son acceptation par le couple en question est effectivement une reddition. Oui, le couple a conscience de la souffrance qui attend l'être qu'il va mettre au monde mais comme il a besoin d'argent et a envie d'un enfant, il plie, il flanche, il craque et accepte la proposition, il fait reddition.
http://www.ouest-france.fr/portugal-alc … ce-3472303
Personnellement, la seule réponse qu'obtiendrait de moi le maire de ce village à cette proposition c'est une enveloppe dans laquelle il y aurait la photo d'un doigt d'honneur.

Il en va tout autrement lorsque à la fois, ayant envie d'un enfant et ayant besoins d'argent en même temps, un autre couple envoie paître le maire du dit village et sa proposition. Là c'est faire preuve d'intelligence, de courage et d'esprit de sacrifice.

Donc ne pas tout confondre !

Dans un cas, l'instinct animal prédomine et le premier couple qui ne voit que la satisfaction de ses désirs (avoir l'enfant et avoir les 5000 euros) réagit sans se poser de questions ni réfléchir. On dit qu'il est primaire.
Dans l'autre cas, le bon sens gouverne à savoir : refus catégorique d'esclave au système et pas d'assujettissement à l'argent. Ce couple-là est dit mentalement, moralement, spirituellement plus évolué que le premier.

Quant à la nature pour réguler la bêtise humaine, si réellement elle avait un pouvoir en la matière, ça se saurait et on n'en serait pas là d'après moi. Cela dit, je peux me tromper !

Là, je dois dire que je bois du petit lait. On dirait un débat entre experts.
Je suis plus pour Turlu.

;)

Le manque de courage est évident. Les seuls combats perdus d'avance sont ceux que l'on refuse de livrer.
Ce n'est plus du sacrifice, ni de la reddition, mais de la désertion.

Bonjour Turlu,

Ces derniers temps j'ai été plutôt absente. Mais je continue de te faire un peu de pub. Je poursuis donc d'évoquer ton projet dans mon entourage, certaines questions me sont posées et je viens ici te les soumettre de temps en temps si ça ne te dérange pas trop. Par exemple, dans ta vision, comment fait-on pour ce qui est de l'argent puisqu'il en faut pour vivre ? Au sein de cette structure que tu envisages, prévois-tu la création d'une entreprise ?

Bonjour Lulu,

D'abord te dire que je n'ai plus cet esprit façonné par le système qui veut qu'on croit qu'absolument, il y a besoin le plus d'argent qu'on peut accumuler sur un compte, même modeste, pour vivre. C'est un usage dépassé qui n'a plus lieu d'être et qui risque de disparaître de toute façon. Personnellement et délibérément, pour limiter l'influence néfaste de cet outil dans ma vie, je consens à un certain nombre de sacrifices dont un en particulier que j'ai déjà évoqué dans mes commentaires précédents.
Ensuite, oui, dans le projet il est question de la création d'une coopérative. Toutefois attention aux idées reçues et erronées. Le modèle économique dominant étant désormais face à ses propres contradictions et ayant le plus grand mal à redresser la barre, la position soit de salarié, soit d'entrepreneur (lorsqu'on n'est pas fonctionnaire) qu'il propose ne m'inspire plus et me conduit à imaginer une coopérative d'un genre particulier où c'est le bon sens qui l'emporte et qui gère '' l'entreprise''. En gros, si chaque associé limite ses désires donc ses dépenses, les éventuelles inquiétudes sur la question de l'argent sont parfaitement gérables.
Exemple : au lieu d'une voiture particulière, pourquoi pas le covoiturage ou un vélo ? Au lieu d'un grand appartement pour soi tout seul, pourquoi pas la colocation ? Au lieu d'un goût développé pour la mode, pourquoi la simplicité vestimentaire ? Au lieu d'une dépendance imbécile pour les gadgets électroniques inutiles, pourquoi pas se contenter de la technologie tout juste fonctionnelle ? Au lieu de vacances à l'étranger (par avion ou par bateau même en low cost) pourquoi pas visiter sa région ? Au lieu de manger des conserves, pourquoi pas consommer frais, plus sain et préparer par soi-même ou sinon, manger dans une coopérative restaurant ? Au lieu de considérer le chaland comme un client, pourquoi pas l'inciter à s'impliquer moralement voire activement à un projet de sauvegarde de biens sociaux ?

Donc, en définitive, l'argent est une préoccupation dissuasive lorsqu'on s'interdit de penser comment faire pour qu'il ait la place qu'il doit naturellement occuper à savoir : un simple outil au service de....et pas un décideur de l'existence humaine.

Cela ressemble à s'y méprendre à de la simplicité volontaire, tel que connu par exemple au Canada.
Mais pourquoi vouloir pratiquer ce mode de vie en Guyane, zone riche et chère alors qu'il est possible de vivre une expérience similaire à moindre cout, plus facilement, au sein d'un milieu naturel plus riche et avec bien plus de convivialité ailleurs ?

Deux rasions a mon choix :
1°/ Français moi-même, l'insertion et l'intégration, surtout au plan administratif, y seront plus faciles.
2°/ Parmi tous les départements français, la Guyane est la base d'évaluation la plus appropriée pour ce type de projet qui a pour ossature :
- vivre autrement (avec des moyens plus modestes) et dans un climat doux,
- être proche de la nature, la respecter et la défendre,
- enfin, profiter de l'espace qu'on y trouve pour donner toute latitude au respect entre individus.

Je précise qu'aux Antilles et à la Réunion où les gens ont le sentiment d'étouffer, il existe ce même état d'esprit pour la sophistication qui s'exprime tous les jours dans l'Hexagone mais qui, heureusement, peine à prendre ses aises en Guyane; même si ça peut ne pas durer. Toutefois, aux guyanais de prendre leur destin en main si ils veulent s'épargner cela. Et pas d'hypocrisie entre nous. Si nombre de métropolitains (blancs) et pas que, des belges aussi, fuient le continent européen pour s'installer en Amérique du sud, Guyane comprise, c'est pour subir moins de stress et/ou alors, le compenser par la proximité avec la nature et un style de vie moins galopant.

Pas d'accord avec les trois lignes de votre point 2.

a) Vivre autrement en Guyane dans les conditions que vous évoquez n'est possible qu'avec un revenu fixe.
b) "Être proche de la nature, la respecter et la défendre"... La Guyane n'est pas un terrain facile, dans tous les sens du terme. Ai connu sur le terrain pas mal de tentatives du style. Toutes ont foiré. Les meilleures bonnes volontés se brisent contre le mur des réalités et des nombreuses inerties.
c)  "Enfin, profiter de l'espace qu'on y trouve pour donner toute latitude au respect entre individus". Je vous souhaite bien du plaisir !

Votre projet reste à mes yeux et pour parler franchement une pure vue de l'esprit.
Néanmoins,j'aime assez l'idée mais en d'autres lieux plus adaptés, ayant moi-même l'intention de me lancer dans une structure la plus proche possible de l'autarcie.

Mais je ne vise pas nécessairement l'autarcie même si on y trouve du bon et même si cela comporte le risque que ça déplaise à qui l'on sait au point que l'Oncle mondialement connu ait raconté qu'un certain Jim JONES, prétendu chef d'une secte, aurait soi-disant assassiné 1000 personnes autrefois.
http://www.diatala.org/pages/Jim_Jones_ … 51691.html

Ensuite, si l'on prend l'exemple des amérindiens qui vivent dans le plus simple appareil, en quoi un projet comme le mien, qui n'est pas aussi extrême, ne fonctionnerait-il pas surtout si à côté, au Brésil, cela existe ? Sans compter, d'après les retours que j'ai, que d'autres que moi sont déjà dans cette démarche en Guyane et semblent trouver oreilles attentives. 
Donc, ce qui est véritablement une vue de l'esprit c'est jurer que ça ne peut marcher là où on l'envisage sans l'avoir testé ni même cherché à s'informer. Je n'ai pas ce genre d'esprit défaitiste.

Je ne connais aucun magasin ayant des "costards d'Amérindiens" en stock.

Toute tentative de ce style effectuée sans une connaissance minimale de la forêt amazonienne est promise à un échec cuisant. On doit être absolument clair là-dessus.

Un Amérindien ou un Bushinengué vivra très bien en forêt guyanaise.

Où pensez-vous vous installer ? Question sol : série détritique de base, latérite ?
Près d'une crique ?
En zone isolée ?
Moyens de défense ?
Cultures ?
Bâtiments ?
Conservation des aliments...
Chasse, pêche, piégeage, élevage ?
Matériels indispensables ?
Partage des connaissances et expériences ?
L'aspect santé...

Lacsansloi,

Je ne suis pas certaine que l'autarcie soit le projet de Turlu qui souhaite installer une coopérative. Ce n'est pas possible en forêt. Les questions que tu poses s'adressent plutôt à toi non ?

Coopérative de quoi ?

Comment calculer un concept, monter un projet en Guyane sans y être allé, sans avoir évalué les besoins, établir un prévisionnel, lister des contacts ? J'avoue être assez dubitatif, d'autant plus que le souhait de ne pas s'intégrer dans une démarche commerciale est clairement exprimé.

Tout peut s'étudier, mais la connaissance des données locales reste un préalable incontournable.

Bonne remarque et bonne réponse Lulu.
Personnellement, je n'ai jamais parlé de vie en autarcie en pleine forêt sinon évoqué la vie extrême que mènent les amérindiens et précisé que mon projet n'est même pas ressemblant mais se situe entre cela et le modèle économique courant et n'a pas vocation non plus à s'éloigner de la civilisation.

Ensuite, d'où est-ce que tu tiens, LACSANSLOI, que je ne suis jamais allé en Guyane ? Où dans mes précédents commentaires j'aurais pu laisser croire que je ne connaissais rien de ce département ? Là, on dirait que tu joues aux enquêteurs. Si tu as envie de faire partie du projet et que cette idée de vivre en harmonie avec la nature ainsi que tes semblables, le tout dans un environnement social et économique plus simple et plus juste, super ! L'écovillage, je crois en cette nouvelle façon de vivre et c'est cela mon projet. Si çà t'intéresse tu es le bienvenu !

J'aurai donc mal compris. Pour autant je situe mal le concept.
Les Amérindiens ne sont pas dans l'extrême, mais plutôt dans le traditionnel. Nous arrivons avec nos grands shorts et grosses théories et les déculturons.
Par ailleurs je me gausse de tous ces aventuriers de bananeraie qui considèrent être dans l'exploit en singeant ces modes de vie pratiqués par des milliers de gens depuis toujours et encore actuellement. Les personnes vivant sur le fleuve Maroni par exemple sont aussi dans ce mode.

Et Cayenne est la pire de toutes comme Paris est une ruche en métropole. Toutefois attention. Ce n'est pas la ville qui fait son état d'esprit mais bien ceux qui y vivent à cause de leur pratiques. En elle-même, la ville n'est pas une entité et n'a aucune forme d'intelligence. Cayenne ou toute autre ville en Guyane ou dans le monde peut parfaitement faire montre d'autres manières si et seulement si ses habitants acceptent de changer de comportement, décident de se prendre en main.
 
Je rappelle que les projets de vie alternatifs plus respectueux de l'humain et de la nature et a l'intérieur même des villes parfois sinon, à proximité, existent partout dans le monde et en France aussi; certain déjà aboutis, d'autres en cours de réalisation. Dire donc que c'est impossible n'est pas exact.
http://www.ecovillage-projet.fr/
http://www.tera.coop/wd190awp/wd190awp. … nect/tera2
http://www.passerelleco.info/
http://www.habiter-autrement.org/05.eco … 03_eco.htm

LOL...

Tout ceci fleure bon la douce utopie.

En Guyane ce genre de projet s'est manifesté en plusieurs endroits et je pourrais citer quelques noms porteurs d'optimisme. Ils se sont tous fracassés lamentablement. Le schéma est assez connu : un noyau dur se crée et en opposition totale avec les intentions d'origine vient parasiter et exploiter tout nouveau membre ayant été assez naïf pour rejoindre la "communauté".
Chargé de surveiller une zone assez vaste (Triangle Maroni, littoral route Mana, RN1), j'ai pu observer l'évolution de plusieurs projets du genre. Tous se sont achevés dans l'ubuesque, le pathétique et le "folklorique tropical". Fou rire garanti. A plusieurs reprises ça a failli se terminer dans le sang (pas seulement failli) et a minima de solides rancunes se sont installées.
Bref, tous ces gens sont partis sur le front et revenus sur le cul.

Même s'il apparaît souhaitable de modifier certains comportements, vous vous heurterez à un niveau d'inertie incroyable ainsi qu'à des frénésies bassement matérialistes et consuméristes. En Guyane plus qu'ailleurs on se soumet ou on se démet. Cela prend plus ou moins de temps en fonction des caractères, mais reste une question de temps.

'' En Guyane ce genre de projet s'est manifesté en plusieurs endroits et je pourrais citer quelques noms porteurs d'optimisme. Ils se sont tous fracassés lamentablement.''

Je signale tout de même que la Guyane est un département français donc soumis à la loi et à la justice française.
L'état de droit s'applique donc et je ne vois pas pourquoi, ce qui se fait en France métropolitaine ne pourrait se faire en Guyane.

Ensuite, oui, je serais assez intéressé que tu me cites des exemples et que tu me dises :
- qui menait ces projets et où ils s'étaient installés avant qu'ils ne se fracassent ?
- et, quels sont ceux ayant connu des démêlées avec la justice en Cours d'assise ?

L'état de droit s'applique donc et je ne vois pas pourquoi, ce qui se fait en France métropolitaine ne pourrait se faire en Guyane.  :gloria

L'état de droit... Alors là, je suis LITTÉRALEMENT MORT DE RIRE. :D Comme c'est touchant, cette idée formatée version métropole ! Vas-y faire un tour et on reparle quand tu auras compris ! Parce que s'il y a un point sur lequel tu peux avoir confiance, c'est qu'ils connaissent la méthode et vont t'expliquer !

Pour le reste et quelques-uns en vrac...
Golden Harvest... Unity... Harmony... Saut Émerillon... Cariacou... Crique Grand Laussat... Chasseurs de papillons et éleveurs de vers de terre... Et la grappe de fumaillons sévissant entre Saut Sabbat et Saut Valentin... Pour ne citer que ceux-la et sans parler des innombrables échecs individuels. Rien que des projets fumants, fumeux et de fumistes !

Mon conseil : garde de quoi te payer un vol retour.

Pour le tribunal, le cas de S. T. est connu.

Je comprends parfaitement que tu t'amuses de l'expression ''état de droit' quand on sait les niveaux de corruption qui permettent d'attribuer, il est vrai, des passe-droits à une catégorie d'individus voire, de groupes d'individus ayant à défendre des intérêts très particuliers et plutôt égoïstes; même au mépris de bien-être de la masse et ce, en Guyane comme ailleurs dans le monde. Il n'empêche, et parce que n'importe quel juge - même corrompu et complaisant envers tel politique et/ou industriel - ne peut trop s'exposer en raison qu'être discret est préférable pour s'épargner la vindicte populaire ou celle des médias, l'expression ''état de droit'' à encore du sens. J'en veux pour preuve, et grâce à toi notamment, l'intervention d'associations ayant obtenu des instances politiques (un temps souhaitant des réalisations douteuses et à risque pour l'environnement) que soient annulés certains projets industriels. Ce qui au passage me donne l'occasion de te dire que l'esprit de Golden Harvest que tu évoques n'est pas perdu, au contraire. Et que c'est grâce aux gens qui y ont participé et, à d'autres niveaux, y participent encore, que la Guyane est encore ''protégée''. 

http://www.une-saison-en-guyane.com/art … ologiques/ 

En conclusion, si il est possible qu'il existe ces dérives et déconvenues que tu évoques (et je me donne le temps d'aller examiner de près les autres éléments que tu cites), il est indéniable :
1°/ que la Guyane est une terre à protéger et que je ne suis pas le seul à le dire ni le seul à vouloir la protéger,
2°/ que l'alternative type écovillage est parfaitement adapté pour l'endroit,
3°/ qu'un tel projet ne peut que trouver de l'écho,
même si des intérêts privés peuvent se trouvés bousculés et que des pressions de différentes natures se manifester.

Enfin, le cas S.T. dont tu parles, formulé ainsi, ne me dit rien. Que veulent dire ces deux lettres ?

Désolé de dire autre chose que ce que tu veux entendre.

C'est bien ce que je dis : l'esprit du Golden Harvest n'est pas perdu. Il semblerait même que la mine soit inépuisable...

Aller, bonne chance !

Pour ma part je ne trouve pas utopique le choix d'un tel projet que je soutiens Turlu.

Merci Lulu !

A mon humble avis et sans vouloir froisser, vous raisonnez comme des lemmings, ces petits rongeurs nordiques qui vont gaiement se noyer par colonies entières.
Je persiste et signe : conserve de quoi acheter un vol retour et utilise-le avant d'être complétement plumée.