Coût de la vie au Brésil

Mmmmmm R$6000 pour le couple ... on est encore dans le haut de la fourchette selon moi ...

Dans tous les cas, à vivre au Brésil, il est clair que l'on s'y retrouve sur pas mal de points (je pense notamment à l'immobilier  ce qui mine de rien représente une éééénorme partie du budget de nos compatriotes français en France, ne l'oublions pas). Par contre, ici, une vie "à l'européenne" se paye, et très cher ! Tout est une question d'arbitrage et finalement, tout cela reste trés personnel ;)

Laetitia600 a écrit:

Mmmmmm R$6000 pour le couple ... on est encore dans le haut de la fourchette selon moi ...

Dans tous les cas, à vivre au Brésil, il est clair que l'on s'y retrouve sur pas mal de points (je pense notamment à l'immobilier  ce qui mine de rien représente une éééénorme partie du budget de nos compatriotes français en France, ne l'oublions pas). Par contre, ici, une vie "à l'européenne" se paye, et très cher ! Tout est une question d'arbitrage et finalement, tout cela reste trés personnel ;)


Je connais un couple de profs en "particular" qui en gagne 5.000. (en faisant beaucoup d'heures)
Très dur de parler de l'immobilier en général au Brésil tant (comme en France d'ailleurs) ça varie d'une ville à l'autre, d'un quartier à l'autre.

D'accord pour le fait que la vie à l'européenne coûte un max. mais quand on s'expatrie avec "la mentalité", c'est pour vivre dans le pays d'accueil...

benj77 a écrit:
Laetitia600 a écrit:

Mmmmmm R$6000 pour le couple ... on est encore dans le haut de la fourchette selon moi ...

Dans tous les cas, à vivre au Brésil, il est clair que l'on s'y retrouve sur pas mal de points (je pense notamment à l'immobilier  ce qui mine de rien représente une éééénorme partie du budget de nos compatriotes français en France, ne l'oublions pas). Par contre, ici, une vie "à l'européenne" se paye, et très cher ! Tout est une question d'arbitrage et finalement, tout cela reste trés personnel ;)


Je connais un couple de profs en "particular" qui en gagne 5.000. (en faisant beaucoup d'heures)
Très dur de parler de l'immobilier en général au Brésil tant (comme en France d'ailleurs) ça varie d'une ville à l'autre, d'un quartier à l'autre.D'accord pour le fait que la vie à l'européenne coûte un max. mais quand on s'expatrie avec "la mentalité", c'est pour vivre dans le pays d'accueil...


Tout à fait d'accord avec toi sur ce point. Maintenant où que tu ailles en France, tu auras du mal á trouver une maison de 2 chambres avec jardin en quartier résidenciel à moins de 65 000 euros ou un appartement de 70m2 avec 2 chambres à 250 euros par mois ... Le tout en parlant de Rio de Janeiro, ce qui n'est pas le premier petit village venu, perdu je ne sais où ;)

C'est ce que je voulais dire quand je parlais de l'immobilier. les prix sont devenus tellement difficilement abordables chez nous que cet écart de prix (sans parler des extrêmes de standing) fait une grosse, pour ne pas dire énorme différence dans le budget ... et peut être particulièrement pour les retraités ;)

Personnellement je crois que le Brésil représente une superbe opportunité pour les retraités comme pour les autres d'ailleurs. Il est vraiment possible d'avoir une vie confortable et bien agréable ici, sans aucun doute. Maintenant, une vie d'expatrié demande des sacrifices c'est sûr et il est primordial d'être bien préparé et bien renseigné (et c'est à ça justement que l'on sert ! :D). A chacun de voir de façon personnelle si le jeu en vaut la chandelle. Vous avez raison de mettre en garde les candidats à l'expatriation, mais de façon générale, je trouve les commentaires des uns et des autres un peu éxagérés et décourageants ... pour décourager finalement. Dommage ;)

ps : ce n'est juste qu'un avis en plus, sans prétention aucune et qui ne vaut que ce qu'il vaut hein ;)

le Brésil n'est pas une opportunité pour les retraités et cela depuis 4 ans....

avec une inflation de 5% par an, et un taux de change défavorable à l'Euro, avec leur retraite Française qui stagne, le bilan est qu'ils perdent chaque année du pouvoir d'achat et ils ne s'en aperçoivent pas au quotidien.

les produits alimentaires et le reste (électricité, eau, essence, taxe IPTU, plano des saude etc...) au Brésil ont augmenté de 25% en 4 ans et cela est une réalité puisque le salaire minimum des brésilien a suivi la même courbe...
et dans le même temps, nos retraités ont vu leur pension majoré en France de seulement 3%....


Des maisons à 65 000 € tu en trouve en France en quantité industrielle, et des loyers à 250 € aussi....

n'oublie pas que beaucoup qui ont de faibles revenus bénéficient de l'aide de la CAF à hauteur de 420€ par mois pour les moins fortunés pour leur loyer donc beaucoup sont à 300€ (aide déduite) seulement de loyer...

Pour les maisons à 65 000 €, il suffit de parcourir les annonces qui concernent les biens situés dans le centre de la France, soit sur presque 50% du territoire Français pour t'apercevoir qu'il y en a...bien sur il n'y aura pas les paysages de plage, ni 8 mois d'été mais attention pour 65 000€ au Brésil tu n'a pas ni appartement ni  maison grand luxe, avec une exposition idéal dans un lieu idyllique proche de tous commerces plutôt situé dans des banlieues populaire, aujourd'hui le prix moyen pour un bien correcte tourne dans les 90 000€ que ce soit appartement ou maison dans des villes moyennes au Brésil

Effectivement, j'ai du mal à lire "idéal pour les retraités" sans sourire puisque je suis dans cette situation, et que justement je ne peux pas franchir le pas sans dommage. Et pourtant avec un peu plus de 2500 euros par mois soit 5.500 R$, je ne suis pas à plaindre (si j'avais de quoi investir pour acheter ce serait possible, mais je n'ai pas)

On va détailler. Je dois garder un contact même virtuel avec la France, sinon au bout d'un certain temps je ne touche plus ma pension. Donc je paye mes impôts en France (cela dit j'ai fait le calcul: l'équivalent de l'impôt sur le revenu brésilien est lus lourd). Il ne me reste plus que 4700 R$.
Et pour ne pas payer en plus au Brésil, en doublon, il me faut faire une "papelada" pas possible. Note que je calcule sur la base d'un aller sans retour en larguant toutes les amarres. Si je devais entretenir un point de chute en France j'aurais des charges majorées.
De ma pension, on continue de me déduire d'autorité la CSG même si je ne bénéficie plus de la Sécu française du fait que je ne réside plus là-bas. Il me faut donc prendre un plan de santé brésilien très cher en plus. A mon âge, au moins 750 R$ et encore, j'ai tous les frais de médocs à ma charge pour les pathologies que j'ai déjà avec moi. Le traitement ambulatoire chronique que je dois suivre en France (qui m'est remboursé à 100%), je devrai le payer cash au Brésil où les médocs sont beaucoup plus chers puisque je ne bénéficierai pas des plans de soutien aux catégories modestes (et c'est normal). Retire 350 R$ on en est à 4350 R$.

Je ne parlerai pas des appartements à Rio pour le prix que tu indiques... je ne connais pas. Pour ma part, après des mois de prospection, je ne trouve rien à moins de 1500 R$ qui soit un peu potable à Belém, plus le condominio (sauf à être visité une fois par mois).

J'arrive à 2700 R$ par mois qui me restent, ne serait ce que parce qu'au Brésil sauf exception on construit très peu de studios ou F2: de ce fait hors taudis, tu vis dans un truc surdimensionné quand tu es célibataire. En plus en France nous avons encore des loyers régulés, dont l'inflation est peu ou prou contrôlée (je viendrai plus loin au sujet de l'inflation).

Pour la nourriture au quotidien, là effectivement on dépense moins au Brésil qu'en France à condition de manger brésilien (ce qui en soit ne me gêne pas): viande, légumes et fruits sont incomparablement moins chers seulement dès que tu tapes dans le manufacturé ou le semi manufacturé, c'est quasiment kif kif. je compte 600 R$ de nourriture de base. Il reste 2100 R$.

Les transports. Une voiture quand il reste 2100 euros pour vivre, vu le prix qu'elle coûte, c'est inenvisageable sauf à y engloutir tout ton budget...

Pris d'achat plus élevé qu'en France (en plus la qualité n'est pas terrible, la garantie moins opérante), le prix du carburant (quasiment équivalent au prix français et l'adjonction d'alcool a pour corollaire une consommation accrue: un litre d'alcool produit moins d'énergie qu'un litre d'essence), le souci permanent de devoir la garder (les parcs privés à Belém, c'est plus chers que les parcmètres parisiens!) pour avoir une (petite) chance de la retrouver, son assurance (et quand tu tapes contre un non assuré ce qui est très fréquent, de toute façon c'est galère)

Il te reste donc la ressource des transports en commun. Seulement le bus c'est aussi cher qu'en France (puisque chez nous il y a des abonnements mensuels) et il faut voir dans quelles conditions d'inconfort et d'insécurité tu voyages! Impossible de le prendre avec des sacs un peu consistants, à cause du système "tourniquet", le prendre de nuit... ça craint vraiment, etc. Donc recours fréquent à des taxis dont le prix a considérablement augmenté. Budget transports global, sauf à rester calfeutré chez toi: de 400 à 600 R$ par mois, restent 1500 R$

Les fringues. Moins chères au Brésil pour les fringues "de classe", plus chères désormais pour les fringues ordinaires. Pas fou, le Brésil taxe les importations made in China pour sauver son industrie quand l'UE les laisse entrer à volonté (à tel point que désormais quand je vais au Brésil, je remplis ma valise de t-shirts achetés sur le marché pour les gosses d'une famille amie quand il y a vingt ans je partais là bas avec une valise vide pour la ramener pleine). Seulement n'étant pas obligé - sauf exception - de me vêtir "social", je ne gagnerai pas d'argent sur ce poste.

Idem pour les chaussures (avantage au Brésil: on peut les faire réparer pour un prix abordable quand en France c'est devenu inaccessible) Comptons en faisant attention (au Brésil il faut conserver une apparence convenable faute de quoi on est vite catalogué asocial) 200 R$ de renouvellement, et d'entretien (lavage, repassage couture). Il reste 1300 R$.

Avec ça tu dois parer aux imprévus, te distraire et voyager. Parce que je n'envisage pas de me poser à 11.000km de mon pays d'origine pour vivre en reclus et quand je serai trop vieux pour ça, j'aurai d'autres frais liés à la dépendance. Le moins qu'on puisse dire c'est que "ça fait pas beaucoup" avec le prix des hôtels même modestes, des restaus qui grimpent (certes à prix égal la qualité de service est incomparablement meilleure mais il faut quand même banquer, etc.  Vu les distances et sauf à se taper des dizaines d'heures de car, tu payes quand même tes billets d'avion assez cher surtout quand tu ajoutes les connexions vers les aéroports, éloignés des centre-villes.

Pour ma part j'arrive à une situation où... pour profiter pleinement du Brésil c'est plus rentable d'y aller deux fois deux-trois mois par ans depuis la France que d'y vivre alors même que je en fais pas partie des retraités les plus défavorisés, euphémisme!

à suivre: les considérations non pas individuelles, mais générales

Les questions liées à l'inflation et à la monnaie.

Le retraité français en france subit année après année une très lente érosion de son pouvoir d'achat, mais bon an mal an ça suit cahin-caha sans décrochage grave. En gros une hausse de sa pension de 1,5% à 2,2% chaque année au 1er avril.

S'il se téléporte au Brésil, ses revenus n'augmenteront pas pour autant et il devra encaisser une hausse des pris de 5 à 7 % par an... disons 6%.

Tous les ans perte sèche de 4%. A ce rythme là il faut peu de temps pour tirer la langue! (pour le salarié brésilien, en général ses revenus suivent l'inflation quand ils ne progressent pas davantage)

Ajoutez à cela les incertitudes liées à la monnaie. L'euro ne cesse de se dévaluer par rapport au réal (on est passé en peu de temps de 1 euro = 3,40 R$ à 1 euro = 2,20 R$) et à chaque fois c'est un appauvrissement du retraité. Ce facteur monétaire induit une autre perte du pouvoir d'achat, de 5% par an au moins.
A noter qu'au temps de l'hyper-inflation d'avant le plan Cardoso, on ne souffrait pas de cela puisque toute hausse des prix était suivie d'une dévaluation d'autant. Le cruzeiro changeait de valeur jour par jour et même heure par heure.


Au total et de façon mécanique... de 8 à 10% de perte de pouvoir d'achat annuel pour un retraité français qui se pose au Brésil.


Et dans la tourmente monétaire actuelle... Si l'euro explose, ce qui n'est pas une certitude mais pas non plus quelque chose d'inconcevable, il est sûr que le franc rétablit serait dévalué dans des proportions considérables... au moins 30% (ça ne ferait d'ailleurs à long terme pas de mal à l'économie française).

Alors là le retraité français au Brésil se prend la gamelle de plein fouet. Sans compter qu'il risque de se trouver dans une période tourmentée où ses fonds seront indisponibles, le temps que la transition se fasse d'une monnaie à l'autre.

________________________

Bref pour moi le retraité ne peut envisager sereinement de finir ses jours au Brésil que:

- s'il a des revenus confortables;
- s'il conserve un point de chute qui lui permet de revenir au pays si ça devient dur pour une raison ou une autre.

NB. Quand j'ai commencé à faire mon "plan retraite" et à étudier le coup, en 1995, avec ce budget de 2500 euros, je pouvais louer un appartement très confortable, bien vivre en ayant deux employés: un couple lui factotum-chauffeur (conduire au Brésil, ça m'effraie) elle s'occupant de la cuisine du linge et de la maison. Le message précédent vous donne une idée de mon budget éventuel.

]Un retraité a besoin de perspectives à moyen terme. A 60 ans, on ne s'engage pas dans l'inconnu aussi facilement qu'à 20-25. On sait que dans 10,15, 20 ans on sera vraisemblablement vulnérable.

Tout à fait d'accord avec vous sur la majorité des points : voiture, transport (metro et bus plus chers qu'à Paris), plan de santé, école, produits importés en général ... beaucoups de choses hors de prix ici !!

Ceci dit quand vous parlez d'inflation, vous ne mentionnez pas les comptes d'épargne disponible rémunérée à 12% par an, là où notre sacro sain livret A en propose 2%... l'un dans l'autre ...

Les services en général sont notamment beaucoup moins cher et il me semble que c'est particulièrement important pour des retraités fatigués des corvées ménagères. Pour moi, bénéficier des services d'une femme de ménage relève du luxe en France. Ici pour 10euros+déjeuner une empregada passe la journée entière à faire un vrai nettoyage de printemps (jusqu'au nettoyage intégral de la cuisine au chlore etc ...)! A hauteur d'une fois par semaine, bah c'est pas grand chose, mais ça soulage bien quand même ;)

Par contre, vous avez raison sur au moins un point, je n'ai pas pris en compte les aides diverses et variées dont on peut bénéficier en France (CAF, APL etc) qui font, il est vrai, une énorme différence pour les petits revenus. Par contre, pour la tranche moyenne qui ne bénéficie jamais de rien à ce niveau là et qui aurait un petit capital à investir dans un pied à terre au soleil, à voir ;)

"Des maisons à 65 000 € tu en trouve en France en quantité industrielle, et des loyers à 250 € aussi"

Pardon, juste un dernier point. Des maisons de ce type en France seraient plutôt à comparer avec les petites villes du centre du Brésil où là les prix doivent froler les 20 000 euros (non ?). Dans ce cas, on parle d'un choix de vie/retraite plutôt rural/nature etc ce qui se respecte totalement mais est loin de correspondre à tout le monde.

Moi je parlais d'une ville comme Rio de Janeiro avec restaurants, musées, concerts, boutiques, parcs, plages ... Lá, l'avantage comparatif que représente une maison de ville à 65 000 euros prend tout son sens ;)

à Laetitia...

Dans mon évaluation budgétaire, je ne vois pas comment je peux dégager de l'argent pour épargner. Donc des rendements de 12%, je n'en profiterai pas. En revanche si un problème me pousse à emprunter, je peux le faire en France à  des taux allant de 3 à 7% annuels et au Brésil, si c'est ce que je paye par mois j'aurai beaucoup de chance.

Effectivement, l'emploi des personnes est encore moins cher, mais idem: même si c'est peu cher, je n'ai pas de quoi sortir 900 R$ par mois (salaire plus charges plus transports, l'usage à Belém comme dans pas mal de villes).

En France si je paye quelqu'un 6h/semaine (ça suffit neuf fois sur dix), ça me revient à 400 euros par mois (1000 R$) mais la moitié est récupérée sur les impôts et si je suis dépendant, ma mutuelle complète à hauteur de 90% pour bien plus d'heures que ça.

Donc si tes arguments tiennent parfaitement la route ils ne s'appliquent toujours pas à un retraité relativement aisé mais sans patrimoine.

Note que dans les dépenses je n'ai pas compté l'électricité, Internet, la téléphonie, etc. En outre, je suis gros lecteur et au Brésil, les bouquins coûtent trois fois plus cher qu'en France

Quant aux prix que tu cites pour l'immobilier... je ne parlerai pas pour Rio, je ne connais pas. Mais pour S. Luis comme pour Belém, il n'y a rien de cet ordre, qui soit un tant soit peu acceptable sur le plan du confort, de la tranquillité et de la sécurité et de la... solidité (parce qu'acheter un appartement dans un immeuble frappé d'un arrêté de péril cinq ans après sa première occupation ou qui s'effondre sur les ouvriers qui l'achèvent et tant pis pour ceux qui ont investi, le promoteur a levé le cul, ça le fait pas).

Pour la sécurité, ne pas oublier que tout gringo qui se pose est automatiquement classé riche et de ce fait cible potentielle et là je ne fais pas de parano: je sais de quoi je parle pour avoir été victime d'une tentative d'enlèvement.

A la campagne, oui c'est moins cher. On dira qu'il faut avoir envie d'être coupé du monde longtemps, et surtout être en bonne santé. Parce qu'il ne sert à rien de se payer un plan de santé si la plus proche clinique ou le plus proche hôpital agréé est à 200km et 5 heures... en France le SAMU va partout! ça va pour y passer quelques jours (j'adore!) mais pour y vivre, ça demande réflexion

benj77 a écrit:

à Laetitia...

Dans mon évaluation budgétaire, je ne vois pas comment je peux dégager de l'argent pour épargner. Donc des rendements de 12%, je n'en profiterai pas. En revanche si un problème me pousse à emprunter, je peux le faire en France à  des taux allant de 3 à 7% annuels et au Brésil, si c'est ce que je paye par mois j'aurai beaucoup de chance.

Effectivement, l'emploi des personnes est encore moins cher, mais idem: même si c'est peu cher, je n'ai pas de quoi sortir 900 R$ par mois (salaire plus charges plus transports, l'usage à Belém comme dans pas mal de villes).

En France si je paye quelqu'un 6h/semaine (ça suffit neuf fois sur dix), ça me revient à 400 euros par mois (1000 R$) mais la moitié est récupérée sur les impôts et si je suis dépendant, ma mutuelle complète à hauteur de 90% pour bien plus d'heures que ça.

Donc si tes arguments tiennent parfaitement la route ils ne s'appliquent toujours pas à un retraité relativement aisé mais sans patrimoine.

Note que dans les dépenses je n'ai pas compté l'électricité, Internet, la téléphonie, etc. En outre, je suis gros lecteur et au Brésil, les bouquins coûtent trois fois plus cher qu'en France


Benj77, s'il te plaît ne me parle pas du prix des livres, je suis moi même grosse lectrice et en suis réduite à faire venir des livres de France pour m'en sortir LOL !!!

Dans tous les cas c'est sûr qu'il n'existe pas d'eldorado sur terre, si tu gagnes sur un point, tu y perdras fatalement sur un autre. A chacun de s'arranger pour tirer au mieux son épingle du jeu !

Mais c'est toujours trés intéressant de confronter les points de vue. J'espère que les candidats à l'expatriation auront trouvé quelques éléments de réflexion dans nos posts, moi-même j'y ai appris plein de choses ;)

ps : encore une fois comparons ce qui est comparable. femme de ménage à raison de 6h/semaine, mettons 4 semaines par mois, donne:
- Brésil :  15*4=60 euros
- France : tu dis 400 euros/ mois, même si tu en récupère la moitié sur tes impôts ... le calcul est vite fait ;)

Mais c'est toujours très intéressant de confronter les points de vue. J'espère que les candidats à l'expatriation auront trouvé quelques éléments de réflexion dans nos posts, moi-même j'y ai appris plein de choses wink


Voilà! Il y a deux écueil à éviter à tout prix.

Les messages systématiquement négatifs, démoralisants, qui cassent le dynamisme et l'enthousiasme. Surtout quand ils émanent d'expatriés qui ont apparemment su faire leur trou eux mêmes. S'ils ont réussi, pourquoi d'autres n'y parviendraient-ils pas, s'ils ont la hargne, l'énergie, la lucidité, les bonnes infos  et... la chance? (cinq conditions INDISPENSABLES en plus soit de la mise de fonds conséquente, soit d'un contrat d'expat' en béton armé cerclé de titane)

Mais aussi et surtout les messages lénifiants... "tout est beau, sympa, merveilleux, facile" au Brésil (ou ailleurs)

A la limite celui qui ne part pas parce qu'il aura été découragé... ne perd pas grand chose: sa situation ne change pas (si deux ou trois messages alarmistes suffisent à entamer sa volonté c'est qu'il n'avait pas les nerfs pour s'adapter).

Celui qui part parce que mal conseillé voire désinformé et qui se plante en souffre gravement.

Mode vieux con ON...
Souvenez-vous que les conseilleurs ne sont pas les payeurs
!

Mode vieux con OFF :P

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J'ai longtemps vécu sur la frontière guyano-brésilienne et je peux apporter un témoignage concret. Ils étaient nombreux il y a peu, les RMISTES (maintenant RSAistes) habitant fictivement en Guyane, passant une fois par mois à la poste de St-Georges de l'Oyapock pour retirer la mensualité avant de se poser à Oipaoque voire Macapa parce que la vie était moins chère et plus sympa(en zone frontière et dans cet état cow-boy la PF ne fait pas trop ch... tant qu'on se tient tranquille). Ils retraversent tous le fleuve...

J'ai pour amis un couple: lui enseignant français en retraite, elle professeur brésilienne en activité. Il y a six ans, le salaire de Madame était un appoint (elle travaillait surtout pour constituer sa retraite). En 2011 elle amène 60% des revenus du couple. ca vous donne une idée de la situation!

ps : encore une fois comparons ce qui est comparable. femme de ménage à raison de 6h/semaine, mettons 4 semaines par mois, donne:
- Brésil :  15*4=60 euros
- France : tu dis 400 euros/ mois, même si tu en récupère la moitié sur tes impôts ... le calcul est vite fait


Oui sauf que ça ne se fait pas, au Brésil, de déranger une femme de ménage 6h/semaine. Question de standing d'une part (autant faire soi même que passer pour un rat) et dès qu'elle trouvera une place à temps complet, elle te larguera pour celle-ci... ce qui est compréhensible: elle a ses gosses à nourrir. Dans ces conditions impossible de garder une personne fiable et consciencieuse

Je l'ai bien vu quand je vivais en zone frontière Guyane - Brésil et que j'embauchais une dame connue comme étant une perle, qu'on s'arrachait pour ça. Elle voulait un temps complet ou rien, et on l'a "mutualisée" à trois. Elle bossait 3 fois 12h (les quatre heures de supplément étant une compensation pour le dérangement)

Et en France si tu es effectivement dépendant, les collectivités et les mutuelles payent l'assistance. Au Brésil, tu te débrouilles (la solidarité familiale, cela dit, n'est pas un vain mot entre Brésiliens. mais si on part seul, on n'en bénéficie pas)

A Rio, ça se fait sans probléme ;)

Laetitia600 a écrit:

A Rio, ça se fait sans problème ;)


Encore une fois (pour tous ceux qui lisent ce fil), le Brésil est tellement grand et tellement divers que c'est dur de généraliser.

Je peux t'assurer que dans le Nord, c'est rare. Si ton employée est compétente et consciencieuse, on te la piquera en un mois (les gens qui vienne te visiter, les premiers :lol: ). Alors cavaler sans cesse après quelqu'un qui doit se mettre au courant de tes habitudes et de tes souhaits...

En outre je n'ai pas une mentalité d'exploiteur: je sais à quel point c'est très dur de vivre avec moins de 600 R$ par mois, alors bloquer une personne pour le quart de cette somme, je ne le sens pas.

A l'opposé, faire du social et payer davantage les gens, beaucoup plus que le tarif normal, ça se retourne souvent contre vous, il faut bien l'admettre: vous passez plus souvent pour une poire que pour quelqu'un de sympa. Tout au plus, des coups de pouce à des instants "t" sans que ce soit un dû sont souhaitables. 

En outre puisqu'on fait une comparaison, j'en reviens à ce que j'ai dit plus haut: ou je ne suis pas dépendant et je n'ai pas besoin de "domestique" ou je le deviens et dans ce cas il m'en faudra pour plus de six heures par semaine et en France ce sera pris en grande partie en charge entre la Sécu, les Mutuelles et les collectivités locales.

Je n'hésitais pas à payer quelqu'un quand j'étais en activité et occupé de 40 à 55 heures par semaine. En retraite et valide, bof...

Laetitia600 a écrit:

Ceci dit quand vous parlez d'inflation, vous ne mentionnez pas les comptes d'épargne disponible rémunérée à 12% par an, là où notre sacro sain livret A en propose 2%... l'un dans l'autre ...


si tu as des compte d'épargne à 12% indique les moi !! car le poupança plafonne à 5% et des poussières et les fonds d'investimento type DI t'offre du 7% net d'impôt soit 2 points en dessus de l'inflation.....ensuite il te reste la bourse...

les 12% c'était en 2006, et en 2004 c'était du 17%, aujourd'hui c'est du 7% voir 8%...Lulla est passé par là pour le plus grand plaisir des Brésiliens qui ne pouvaient emprunter en cause des taux de "voleur" et donc il a obligé les banques à baisser leur taux et par conséquence ceux des comptes d'épargne...

En outre je n'ai pas une mentalité d'exploiteur: je sais à quel point c'est très dur de vivre avec moins de 600 R$ par mois, alors bloquer une personne pour le quart de cette somme, je ne le sens pas.

On n'a pas du bien se comprendre. Il n'est pas question de "bloquer" qui que ce soit pour 200 reais par mois ...

La personne est payée au forfait journalier pour un service rendu. Libre à elle d'organiser son emploi du temps comme elle le souhaite et de gérer son portefeuille de clients ... il n'est ni question de "social" ni question "d'exploitation" lá dedans à mon sens. D'ailleurs, ce système est trés largement utilisé en ville, notamment par la nouvelle classe moyenne où la femme travaille, et qui n'a pas pour autant les moyens d'avoir une employée à temps plein !

La personne est payée au forfait journalier pour un service rendu. Libre à elle d'organiser son emploi du temps comme elle le souhaite et de gérer son portefeuille de clients ...


Je te le répète, ce ne sont pas les usages dans le nord.

Il y a même une propension à afficher une flopée de "domestiques" (j'ai horreur de ce terme mais c'est bien comme ça que les gens l'entendent) comme signe extérieur de prospérité. 


Et moi, je ne veux pas entrer dans ce délire.
Donc le mieux pour ne pas passer pour un rat est encore de ne pas entrer dans le système, sauf cas de dépendance et là c'est tout les jours. Donc cher puisque pas payé par les collectivités ou les Mutuelles.

Laetitia600 a écrit:

En outre je n'ai pas une mentalité d'exploiteur: je sais à quel point c'est très dur de vivre avec moins de 600 R$ par mois, alors bloquer une personne pour le quart de cette somme, je ne le sens pas.

On n'a pas du bien se comprendre. Il n'est pas question de "bloquer" qui que ce soit pour 200 reais par mois ...

La personne est payée au forfait journalier pour un service rendu. Libre à elle d'organiser son emploi du temps comme elle le souhaite et de gérer son portefeuille de clients ... il n'est ni question de "social" ni question "d'exploitation" lá dedans à mon sens. D'ailleurs, ce système est trés largement utilisé en ville, notamment par la nouvelle classe moyenne où la femme travaille, et qui n'a pas pour autant les moyens d'avoir une employée à temps plein !


Attention avec les femmes de ménage, sur ce point il faut faire attention, ton employée de maison si elle n'est pas déclaré officiellement peut te faire un procès prudhommale avec l'aide de syndicalistes qui sera mis en oeuvre en moins de 3 mois et qui te verra condamné à lui versé la somme de 25000 R$ pour travail non déclaré....cela est arrivée récemment à 2 connaissances sur RDJ et SP

Laetitia600 a écrit:

[b]

Moi je parlais d'une ville comme Rio de Janeiro avec restaurants, musées, concerts, boutiques, parcs, plages ... Lá, l'avantage comparatif que représente une maison de ville à 65 000 euros prend tout son sens ;)


des maisons de ville à 65000 € sur RDJ, je demande à voir car cela ne doit pas être dans le grand centre proche de Copacabana/leme/Leblond, mais plutôt au abord des favelas ou éventuellement dans des quartiers du côté de Catete ou Santa Theresa

Attention avec les femmes de ménage, sur ce point il faut faire attention, ton employée de maison si elle n'est pas déclaré officiellement peut te faire un procès prudhommale avec l'aide de syndicalistes qui sera mis en œuvre en moins de 3 mois et qui te verra condamné à lui versé la somme de 25000 R$ pour travail non déclaré....cela est arrivée récemment à 2 connaissances sur RDJ et SP


En revanche à Belém le travail informel est la norme pour les temps partiels... là encore immensité du Brésil et contrastes dans les modes de vie.

Quand on parle coût de la vie aussi, puisque c'est le sujet, il faut garder ça en tête. Belém par exemple est à +15-20% du niveau moyen (source ISTOË 2009) alors que les salaires sont parmi les plus faibles du Brésil...

Deux causes: l'isolement: tout vient en camion de très loin et une structure quasiment mafieuse du commerce, qui est tenu par quelques distributeurs (un peu comme dans les DOM, chez nous en France)

Pour Rio où je n'ai fait que passer, effectivement j'ai constaté un prix raisonnable hors hôtels et restaus par rapport à Belém. 

En 1996 à Belém  (pour vous situer l'évolution des prix), je gardais un taxi à la journée, de 8h à 20h, pour un équivalent de 100F plus son essence (en gros 120F, 18 euros) Là une course de 20mn coûte 25 R$, soit 12 euros et un taxi à qui vous proposeriez un forfait journée à moins de 150 R$ vous rirait au nez. Il y a quinze ans je n'envisageais pas d'avoir une voiture puisque pour moins cher j'en avais une... avec chauffeur quand c'était nécessaire

des maisons de ville à 65000 € sur RDJ, je demande à voir car cela ne doit pas être dans le grand centre proche de Copacabana/leme/Leblond, mais plutôt au abord des favelas ou éventuellement dans des quartiers du côté de Catete ou Santa Theresa


cela dit si c'est à Catete même et pas dans les favelas tout à côté, moi ça m'irait (il y en a une très grosse considérée comme très dangereuse à 400m du "palaccio Catete")

C'est encore un truc à signaler pour le non connaisseur.

Dans certaines villes brésiliennes vous avez un centre très actif le jour et désert voire mort la nuit (très dangereux de nuit: Rio), des anneaux autour ou des quartiers résidentiels sympas et des quartiers qui craignent - favelas ou palafittas nettement séparés (S. Paulo, Belém, Recife, S. Luis, etc.) Ailleurs comme à Rio, c'est très imbriqué: à 300m d'une avenue "chic" vous avez une favela. Gaffe adonc aux annonces "proche de Copacabana" qui font rêver

benj77 a écrit:

des maisons de ville à 65000 € sur RDJ, je demande à voir car cela ne doit pas être dans le grand centre proche de Copacabana/leme/Leblond, mais plutôt au abord des favelas ou éventuellement dans des quartiers du côté de Catete ou Santa Theresa


cela dit si c'est à Catete même et pas dans les favelas tout à côté, moi ça m'irait.

C'est encore un truc à signaler pour le non connaisseur. Dans certaines villes brésiliennes vous avez un centre actif le jour et désert la nuit (très dangereux de nuit: Rio), des anneaux autour ou des quartiers résidentiels sympas et des quartiers qui craignent - favelas ou palafittas nettement séparés (S. Paulo, Belém, Recife, S. Luis, etc.) Ailleurs comme à Rio, c'est très imbriqué: à 300m d'une avenue "chic" vous avez une favela. Gaffe adonc aux annonces "proche de Copacabana" qui font rêver


Exactement, et quitte á choquer certains Rio ne se résume pas à Copacabana et Barra, loin de là ! La zone nord type Tijuca, Vila Isabel, Meier etc est pleine de petits quartiers résidenciels sympa comme tout, sans prétention certes, mais bien loin de l'image "favela" qu'on se fait. Et j'en profite pour confirmer le prix immo précedement cité.

Après concernant les placements financiers, il y a possibilité de négocier des rendements franchement attractifs via les CDB eux même indexés á un SELIC à 12% !! Dans tous les cas rien à voir avec ce qu'on nous propose chez nous ;)

Pour 2011, la rentabilité moyenne des CDB est d'environ 0.70% par mois en profil "conservador" soit du 8% annuel...et si l'on est en profil "agressif" cela est guère mieux donc loin des 12%....

Idem pour les fundos DI....

pour le verifier,  il suffit d'aller sur un site de banque, www.itau.com.br par exemple, puis dans l'onglet "investimentos" et 'simulaçao"...


la rentabilité sera toujours meilleure que celle proposé en France à 2%, mais pas intéressante si on vit au Brésil, par contre pour ceux qui sont en France une grande partie de l'année et qui place au Brésil comme moi, cela est rentable, toucher du 8 ou 10% sur ces placements, les retirer avec une carte internationale et vivre en France avec une inflation de 1.5% cela sera toujours mieux que du 2% :)

la rentabilité sera toujours meilleure que celle proposé en France à 2%, mais pas intéressante si on vit au Brésil, par contre pour ceux qui sont en France une grande partie de l'année et qui place au Brésil comme moi, cela est rentable, toucher du 8 ou 10% sur ces placements, les retirer avec une carte internationale et vivre en France avec une inflation de 1.5% cela sera toujours mieux que du 2%


Situation exactement inverse de celle de l'expat' retraité français qui se pose au Brésil comme je l'ai démontré plus haut.

Attention toutefois... ne jamais croire que les placements rentables sont sûrs à 100%. Lorsque Cardoso a mis en place son plan réal, en 1994, pour stabiliser la nouvelle monnaie il a proposé des taux d'intérêt très attractifs pour les placements (du 20% au moins). Une ruée de Guyanais se sont précipités pour obtenir leur CPF (à l'époque c'était ardu, il fallait "verser de l'huile dans les rouages administratifs"... première mise de fonds) pour placer leur argent dans une banque de Macapa ou Oiapoque. Ils ont chanté pendant deux ans mais quand la crise asiatique est arrivée, la valeur du Réal a été divisée par 2,5. Après avoir gagné la valeur d'un hors d'œuvre, ils ont payé l'addition complète pour toute une tablée.

Tout pari sur les fluctuations de change est un... pari. Qu'on n'est jamais sûr de gagner.

Nous sommes dans une conjoncture où l'euro  - ou le franc s'il disparait - peut s'effondrer, où le réal peut lui aussi baisser de façon spectaculaire s'il est attaqué ou si les autorités brésiliennes le décident pour des raisons de compétitivité (je note qu'on est passé en peu de temps de 2,23 pour un euro à 2,41 hier). Pour le type qui vit au Brésil avec des revenus brésiliens et qui ne voyage pas ou très peu hors les frontières, ça ne change pas grand chose. Pour les autres c'est tout bon ou très mauvais.

Le R$ va s'affaiblir dans les prochains mois avec un pic à 3.00 R$ pour 1 € qui devrait pas tenir dans le temps (quelques semaines) ce qui redonnera un peu de souffle à ceux qui vivent au Brésil et qui utilisent leur € pour leur besoin quotidien.....les investisseurs vendent du R$ au profit du USD en ce moment pour  financer les banques, la crise Européenne + Américaine va plomber le Brésil qui va subir un ralentissement de ses exportations et surement va connaître un frein sur sa croissance interne, les ventes immobilières spéculatives sont en bout de course...

Le R$ va s'affaiblir dans les prochains mois avec un pic à 3.00 R$ pour 1 € qui devrait pas tenir dans le temps


Les conversations que j'ai eues avec des entrepreneurs brésiliens me font penser comme eux que ce serait le bon niveau pour l'économie

On semble oublier qu'il y a des expats qui doivent chercher un emploi sur le marché de l'emploi au Brésil et qui doivent se contenter du salaire brésilien en reais.
Pour eux, les points de comparaison du coût de la vie au Brésil sont totalement autres.
Il faut en effet le comparer avec le salaire qu'ils peuvent espérer gagner, en tenant compte des particularités du marché de l'emploi au Brésil.

EmilienPaulista a écrit:

On semble oublier qu'il y a des expats qui doivent chercher un emploi sur le marché de l'emploi au Brésil et qui doivent se contenter du salaire brésilien en reais.
Pour eux, les points de comparaison du coût de la vie au Brésil sont totalement autres.
Il faut en effet le comparer avec le salaire qu'ils peuvent espérer gagner, en tenant compte des particularités du marché de l'emploi au Brésil.


Ce n'est pas un oubli mais l'exposé de situations particulières. Pour ma part j'ai détaillé la mienne après avoir lu que le Brésil était une opportunité pour les retraités. Il est vrai que ce serait intéressant d'en parler aussi mais je ne suis pas le mieux placé.

Opportunité de signaler que quand on dit qu'il est "impossible de vivre à moins de 7 ou 8.000 réais par mois", des gens n'en gagnent que 600 pour les moins bien lotis, et souvent que 2.000 ou un peu plus. C'est aussi ça la réalité brésilienne.

Vivre correctement au Brésil qui sous entend d'avoir les mêmes choses que l'on aurait actuellement en France, c'est à dire : voiture, appartement, mobilier, loisirs etc...demande un revenu d'environ 5000 R$ loin des 520 R$ du salaire minimum dont se contente 50% de la population, car les 47% restant ont des revenus mensuels compris entre  1000 R$ et 5000 R$....les 3% restant sont hors norme au delà de 20000 R$ par mois ..


il ne faut pas oublier non plus qu'en France, 15% de la population vit avec 1300 R$ / mois (500€).....ce sont les pensionnés du RSA et autres formes d'allocations....et que 60% de la population a  un revenu moyen  mensuel de 3680 R$ (1600€)

Le bas niveau salarial n'est pas le seul problème:

Stabilité de l'emploi: Très faible et ce pour deux raisons:
a) les départements ressources humaines fonctionnent sur le principe américain: licenciement sans la moindre considération pour les conséquences sociales subies par la personne mise à la porte.(d'ailleurs, au Brésil, c'est la règle générale :"chacun pour soi")
b) l'économie brésilienne est en véritable "ébullition", beaucoup de firmes nouvelles sont créées, mais aussi beaucoup font faillite, surtout dans les PME. D'où perte de son emploi, souvent sans indemnité. (FGTS non déposé, perte des vacances, des derniers salaires, etc...)
Il ne faut pas espérer faire une "carrière" toute sa vie professionnelle dans une seule entreprise, loin de là.

Evolution salariale pas nécessairement positiveLe marché de l'emploi au Brésil suit plus qu'en Europe le principe de l'offre et de la demande. Ors, il y a de plus en plus de jeunes qui ont accès à l'enseignement supérieur et universitaire, ce qui entraîne une baisse importante des niveaux de salaires des professions de haut niveau. En changeant d'emploi suite à un licenciement, on est souvent devant le dilemme suivant: rester sans emploi ou accepter un salaire moindre que celui qu'on avait.

Difficultés pour être engagéContrairement à ce qu'on pourrait croire, trouver un emploi de haut niveau n'est pas facile au Brésil, et encore moins pour un expat, même s'il a un visa permanent.
En effet, tout d'abord, le simple fait d'être expat n'apporte plus d'avantage substantiel car il y a actuellement beaucoup de brésiliens compétents sur le marché de l'emploi. D'ailleurs, en général, les brésiliens sont particulièrement compétents dans les domaines de ventes, marketing, relations humaines, etc..., et il faut aux expats plusieurs années de vie professionnelle au Brésil pour acquérir un niveau semblable.
Ensuite, souvent les "dés sont pipés" au niveau de la sélection des candidats pour les places de haut niveau.
Je relève quelques points que je connais:
Protection de classe: un ingénieur ou architecte expat ne peut pas exercer sa profession au Brésil sans CREA. Il est presque impossible d'obtenir ce CREA sauf si on recommence ses études au Brésil.
Favoritisme pour appartenance à des religions, qui s'apparentent plus à des sectes ou à des organisations secrètes plus ou moins maffieuses. J'ai moi-même été invité à faire partie d'une organisation secrète de ce genre. (NB: j'ai refusé et cela a failli me coûter très cher)
Sous allégation que nous, ingénieurs et autres personnes de niveau supérieur, nous ne devrions pas être soumis aux mêmes lois et conditions que le "peuple" et qu'on devait donc s'aider et se défendre mutuellement, on me promettait de gagner beaucoup d'argent, la quasi-impunité, et le pouvoir (monter en grade dans son boulot)
Bref, sur le marché de l'emploi au Brésil, c'est vraiment la "loi de la jungle" et je trouve qu'avec la mentalité européenne, on est pas bien préparé pour se défendre correctement.

NB: je sais que certains diront: en France, c'est la même chose. Je ne suis pas d'accord car au Brésil, c'est d'un niveau beaucoup plus extrême qu'en France.

D'accord avec le dernier poste sur le marché du travail ... un ami brésilien ayant vécu et travaillé 10 ans en France m'a dit textuellement : "ce qui est difficile pour vous (cf européens) avec les brésiliens, c'est d'intégrer qu'au boulot, même avec leur tête de latino ... ce ne sont que des américains"

Ca m'a libérée d'un poids, tout est devenu plus clair :D


ps: concernant les CDB, à noter que le taux d'intérêt proposé dépend du montant investi et est négociable directement avec son conseiller financier ;)

ps: concernant les CDB, à noter que le taux d'intérêt proposé dépend du montant investi et est négociable directement avec son conseiller financier


Ca c'est partout, tu sais... Si en France tu places une somme avec cinq zéros ou plus tu as accès à une considération et des rendements autres que si tu viens avec 3.000 euros :lol:

Emilien (sur le mode taquin, pas agressif): qu'est ce que tu trouves de positif au Brésil ou apparemment tu restes quand même?

Parce que je connais quand même des Français qui s'y plaisent beaucoup et qui, sans devenir des nababs (ils ne le cherchaient pas, d'ailleurs), ont réussi!

Et effectivement mes amis brésiliens sautent facilement d'un emploi à l'autre. Seulement ils en trouvent. En France dès que tu cesses d'être trop jeune pour ça, tu deviens trop vieux...

Emilien (sur le mode taquin, pas agressif): qu'est ce que tu trouves de positif au Brésil ou apparemment tu restes quand même?


Je suis parti comme célibataire à la recherche de l'aventure et du risque, et en cela, je n'ai pas été déçu, même si je m'éveille parfois en m'étonnant d'être toujours en vie.
J'ai aussi été favorisé par rapport aux autres expats car j'ai de la famille qui est brésilienne.
La vie au Brésil, c'est du 1000 à l'heure...pour un célibataire, OK mais pas pour une famille.
Les bons moments ne manquent pas: barbecue de 100 ou plus personnes, fêtes, etc...
Et le meilleur côté pour les célibataires: une vie sentimentale très chaude et agitée.
J'ai aussi élevé des chevaux, bref, plein de choses qu'on ne peut pas ou difficilement faire en Europe.
La vie dans les fermes est formidable, passer la journée à cheval, ramener le bétail, etc...j'adore cela, bien que je suis ingénieur.
Mais je ne connais qu'un seul de mes amis expats qui a "réussi", les autres sont soit retournés dans leur pays d'origine, sans rien ou avec peu, soit vivent de manière austère avec de faibles revenus.
Quant à mes amis brésiliens, plusieurs sont morts de mort violente (assassinés), d'accident de la route ou de soins inadéquats à l'hôpital.
Il y a aussi énormément de problèmes de drogue...pas l'idéal pour élever ses enfants dans un tel cadre...heureusement, je n'en ai pas.
J'oubliais, j'adore la technique.
Au Brésil, j'ai été totalement comblé sur ce point car, dans la vie professionnelle, on a la possibilité d'avoir de très grandes responsabilités et de travailler sur des équipements que l'on rencontre rarement en Europe.
Le côté instabilité de l'emploi a une conséquence intéressante: pouvoir "toucher" à différents domaines; c'est très exigeant et cela demande beaucoup d'efforts, mais c'est très enrichissant comme expérience professionnelle.

Ca c'est partout, tu sais... Si en France tu places une somme avec cinq zéros ou plus tu as accès à une considération et des rendements autres que si tu viens avec 3.000 euros :lol:


Autres certes mais bien inférieurs à leurs homologues brésiliens ! Et c'est plus facile d'avoir cinq zéros en reais qu'en euro :P

@ Laetitia600

Autres certes mais bien inférieurs à leurs homologues brésiliens ! Et c'est plus facile d'avoir cinq zéros en reais qu'en euro


Euhh on tourne en rond là. C'est plus facile d'avoir cinq zéros en Réais qu'en euros évidemment parce que le réal vaut 2,4 fois moins (hier) mais d'une part ce n'est dans un cas comme d'ans l'autre pas à la portée d'un pékin moyen. Et effectivement c'est plus facile d'avoir 100.000 euros que 240.000 et ça vaut pour toutes les monnaies. Et 100.000 même avec un bon rendement rapportent de toute manière beaucoup moins que 240.000 avec un rendement moyen.

En plus tu évoques des placements "agressifs" : appelés dans le secteur bancaire français, des placements "dynamiques".  Dans tous les cas il faut traduire par "à risque": tes gains sont "révisables en fonction de la conjoncture" selon tel ou tel paramètre; c'est une constante dans les banques du monde entier...  et en plus la base est une monnaie qui fluctue encore beaucoup.

Après des gains continus depuis trois ans, elle vient de perdre 7% en dix jours. Nous, quand on parle de "chute de l'euro par rapport au dollar" c'est qu'il a perdu trois centimes...

Si les autorités sont cohérentes sur le plan économique elles se battront pour que le Réal baisse encore: le surcoût engendré par la monnaie fort perturbe les exportations de produits manufacturés (déjà Embraer, a un mal fou à exporter ses court-courriers qui sont pourtant les meilleurs du monde du fait de la réévaluation du Réal) et comme le Brésil exporte de fortes quantités de matières premières brutes dont le prix est libellé en dollars, ça ferait plus de Réais en interne.

Seuls les voyageurs sortant du Brésil en baveraient un peu plus mais en retour ça redynamiserait le tourisme international. En outre les gens reviendraient peu à peu aux produits manufacturés brésiliens certes moins glamour mais qui marchent quand même.

Bref tes placements qui "rapportent plus" ont un corollaire qui vaut pour toute la finance internationale:  ils sont plus risqués.

Toucher du 10% risqués avec une inflation de 6%, fa fait un rendement de 4% (à diminuer de la fiscalité) On a en France du 3-4% assez sûr avec une inflation de 2% qui rapportent de 1 à 2% et la caisse d'épargne sui l'inflation quand avec la poupnça on perd chaque année.

Enfin dans tous les cas tu oublies de citer la situation inverse. Si tu as un besoin impératif d'emprunter, alors là ça te coûte une fortune.

D'une part parce que les pénalités sont pharamineuses, ensuite parce que le moindre défaut de paiement, même de 24h sur une mensualité, entraîne des pénalités énormes et que les "cobradores" sont déclenchés très vite sans négociation possible pour le pékin moyen. En France si tu as une passe difficile de quelques mois tu vas en parler avec ton banquier. Au Brésil, ça prend tout de suite des proportions énormes en frais comme en embrouilles. Tu perds pied... On ne te tend pas la main quitte à te présenter la facture du sauvetage après, mais on te balance des pavés sur la tête et in te tape à coup de sabre sur tes doigts qui s'accrochent au bastingage.

_____________________

Je ne peux que me répéter. La spéculation, les placements, c'est un pari. Et quand on parie, des fois on gagne beaucoup mais le plus souvent on perd beaucoup, voire tout.   

Ca me paraît irresponsable de compter là-dessus pour vivre sauf à avoir des connaissances extrêmement pointues en matière de finances (et encore ça se saurait si ces gens là eux mêmes gagnaient à tous les coups). Tout au plus peut-on tabler là-dessus pour conserver ce qu'on a déjà acquis.

@ Emilien

Ton message me rassure et je le crois indispensable parce que très équilibré! Là tu es beaucoup plus en position d'arbitre entre les plus et les moins.

Je suis parti comme célibataire à la recherche de l'aventure et du risque, et en cela, je n'ai pas été déçu, même si je m'éveille parfois en m'étonnant d'être toujours en vie.

Oui. En France les gens se sentent dans un pays en guerre parce qu'il y a entre 900 et 1400 meurtres par an. Au Brésil c'est 50.000 par balles soit en proportion 12 fois plus... sans compter les innombrables disparus en réalité assassinés mais pas comptabilisés comme tels.

J'ai pour ma part été victime d'une tentative d'enlèvement (un gringo bien habillé est forcément riche dont on espère une bonne rançon que j'aurais été bien en peine de faire payer) et j'ai passé une heure avec un flingue sur la tempe, deux flics  très nerveux braquant le ravisseur avant de l'abattre en m'aspergeant de sang et de cervelle. Et pas de "cellule de soutien psychologique" après. Tu signes trois ou quatre papiers et basta. 18 ans après je fais encore des cauchemars.

Une autre considération: les innombrables accidents de la route! Sur une BR, avec des mœurs françaises, vous suez la peur... à juste titre et les secours mettent longtemps à arriver... quand ils arrivent. Passer des heures incarcéré avec une jambe broyé, ce n'est pas réjouissant. Ajoutez à cela le très grand nombre de conducteurs qui roulent sans assurance...

J'ai aussi été favorisé par rapport aux autres expats car j'ai de la famille qui est brésilienne.

Les bons moments ne manquent pas: barbecue de 100 ou plus personnes, fêtes, etc...

C'est vrai que ça aide énormément mais le corollaire c'est que vous avez aussi parfois la famille sur le dos. Surtout quand elle est de condition modeste. Ce n'est pas de l'exploitation d'ailleurs mais comme la solidarité en ce cadre n'est pas un vain mot dans cette société, si vous êtes bien loti par la vie, on va vous demander de l'aide pour ceci ou cela, de façon chronique. Il faut savoir poser des limites, avec tact.

Parfois l'épouse (ou l'époux) y met de lui même le holà, parfois il contribue. J'ai des amis dont la femme est brésilienne, qui a dit à son mari "on quitte Belém sinon on aura toute la famille (nombreuse) à charge. Puisque nous serons 'la solution' en cas de pépins, ils n'en chercheront pas d'autres". Ils ont changé d'état et vont les visiter régulièrement, mais sans être à leurs côtés.


La vie au Brésil, c'est du 1000 à l'heure... pour un célibataire, OK mais pas pour une famille.

Et le meilleur côté pour les célibataires: une vie sentimentale très chaude et agitée.


Là, je mets un gros bémol. Un célibataire qui a déjà vécu, qui connaît la vie! qui a la tête froide! Sinon désastre garanti! :lol:

Combien j'en ai vus, de ces puceaux ou presque, de ces gars timides voire coincés qui ont découvert la vie, qui ont déboulé au Brésil pour des vacances, qui ont succombé au charme ravageur d'une jolie brésilienne qu'ils ont "mariée" dans la précipitation (ou qu'ils veulent "marier"!

Seulement il y a maldonne de part et d'autre. Le gars a été connu dans le cadre de ses vacances. Hôtel, restaus, boîtes, dépenses plus importantes que d'habitude etc. pas de contrainte liée au boulot et la compagne s'attend à vivre comme ça en permanence, surtout que dans son esprit le gringo est forcément riche et en outre lui, il n'a pas de préjugé racial ou social (encore omniprésents au Brésil)

Elle rêve de cette vie trépidante, et elle imagine que le compagnon adoptera plus ou moins toute la famille (et une famille brésilienne, c'est 80 personnes au minimum) quand lui, ça le fatigue au bout d'un moment très bref

Lui rêve d'une gentille épouse avec une vie sympa, bus boulot dodo et sortie le samedi, il découvre qu'il n'a aucune sécurité au sens large (y compris professionnelle ou sociale), sa femme lui a certifié qu'avec le "jeitinho" on s'en sortira toujours... mais le "jeitinho" ça marche quand on est né dedans.

Au final elle découvre que son mari riche, sur place, peut à grand peine lui payer la lanchonete du coin une fois par mois (et encore, s'il trouve du boulot) et une robe par an, ce qui n'a rien à voir avec le moment où elle l'a connu. Tout est source de conflit. Par nostalgie il voudrait mater TV5, il ne le peut pas: y'a le gros Fausto sur Globo ou un match de foot^^

Neuf fois sur dix, échec cinglant et retour la queue basse... avec des fois des gosses plantés là dont on doit quand même assurer la subsistance si on n'est pas un salaud.



J'ai aussi élevé des chevaux, bref, plein de choses qu'on ne peut pas ou difficilement faire en Europe.
La vie dans les fermes est formidable, passer la journée à cheval, ramener le bétail, etc...j'adore cela, bien que je suis ingénieur.


Vrai. C'est fabuleux. J'ai aussi des amis fazendeiros, et c'est en enchantement de tous les instants que de les visiter et de participer.

Mais je ne connais qu'un seul de mes amis expats qui a "réussi", les autres sont soit retournés dans leur pays d'origine, sans rien ou avec peu, soit vivent de manière austère avec de faibles revenus.


Moi je connais beaucoup d'expats heureux au Brésil, vivant modestement sans que ce soit dans la pauvreté, mais qui ne rentreraient pas pour tout l'or du monde parce qu'ils ont pleinement adopté le pays

Pour simplifier (il y a toujours des exceptions) je dirais que celui qui ne se plait pas est celui qui s'imagine qu'on l'attend, qu'il est nécessaire, que le Brésil ne saurait se passer de lui que l'administration marche comme en France, etc.

Ou celui qui a des infos datant de plus de vingt ans, pour qui le Brésil est un pays pas cher où il vivra dans une villa somptueuse avec une flopée de domestiques.

Ou celui qui, incapable de s'intégrer, ne vit qu'entre expats en regardant la télé satellite française.


Le côté instabilité de l'emploi a une conséquence intéressante: pouvoir "toucher" à différents domaines; c'est très exigeant et cela demande beaucoup d'efforts, mais c'est très enrichissant comme expérience professionnelle.

Oui, et c'est sûr que le gars qui part dans l'idée de faire le même emploi 25 ans de suite dans la même boîte est mal parti.


Pour les familles et la drogue

C'est vrai qu'elle est omniprésente et qu'il faut s'occuper des ados, les surveiller comme le lait sur le feu. Sauf que pour des Français, c'est très dur parce que nos ados coupent le contact avec les vioques quand au Brésil beaucoup de parents (quand ils sont attentifs) conservent une vraie complicité. On voit des gamins de 15 ans qui parlent avec leur père en posant une main sur son épaule, dans la rue, ils font de la musique ou jouent au foot ensemble, etc. Nos ados préféreraient mourir que de rester proches de leurs parents. Ca ne revient que passé l'adolescence, cette mentalité.

NB: Je rappelle que mon opinion est basée sur de nombreuses années de vie au Brésil, sans aucun revenu autre que celui de mon boulot, à Rio et São Paulo, (Capitale et intérieur) et qu'il ne faut l'analyser que strictement dans ce cadre...

"J'ai pour ma part été victime d'une tentative d'enlèvement ...Et pas de "cellule de soutien psychologique" après. Tu signes trois ou quatre papiers et basta. 18 ans après je fais encore des cauchemars" Je suis passé par des situations semblables, voire même plus graves encore, mais je connais aussi des expats qui sont au Brésil depuis longtemps et à qui il n'est jamais rien arrivé. C'est un peu une question de chance, même si pour un brésilien, être dévalisé par des bandits armés, c'est presque considéré comme étant de la routine.

"à juste titre et les secours mettent longtemps à arriver" Au Brésil, il faut secourir la victime et la transporter à l'hôpital sans attendre l'ambulance.
J'ai moi-même sauvé un adolescent blessé au ventre par balle en le transportant, avec son père, à l'hôpital.

"Combien j'en ai vus, de ces puceaux ou presque, de ces gars timides voire coincés qui ont découvert la vie, qui ont déboulé au Brésil pour des vacances, qui ont succombé au charme ravageur d'une jolie brésilienne qu'ils ont "mariée" dans la précipitation (ou qu'ils veulent "marier"! " Je doute quand même sincèrement qu'un touriste qui ne parle pas portugais aie la moindre chance de rencontrer une jolie brésilienne. (à moins qu'elle ne soit péripatéticienne...:D)
C'est là un leitmotiv brésilien: les "méchants touristes" qui viennent faire du tourisme sexuel et abuser des pauvres et innocentes brésiliennes.
C'est absurde, si on ne parle pas portugais, comment aborder et séduire une fille?
Tout au plus, les dits touristes ne peuvent que recourir aux services de "professionnelles du sexe", dont d'ailleurs les brésiliens eux-mêmes sont très friands.

En général, les brésiliens ont l'habitude de prétendre que tous leurs problèmes proviennent des étrangers, au départ, ce sont les portugais qui ont volé l'or du Brésil, puis les multinationales qui exploitent les ressources nationales et qui veulent s'emparer de la forêt amazonienne et ensuite les touristes qui viennent abuser des filles...
Rejeter la faute sur les autres,c'est la solution de facilité.

"Moi je connais beaucoup d'expats heureux au Brésil, vivant modestement sans que ce soit dans la pauvreté, mais qui ne rentreraient pas pour tout l'or du monde parce qu'ils ont pleinement adopté le pays" Passé la quarantaine, l'instabilité du marché de l'emploi rend telle situation insoutenable.
On n'est plus compétitif et si on perd son emploi, la chance d'en retrouver un autre devient très mince.
Rester au Brésil après cet âge, ce n'est possible que pour des expats qui ne dépendent pas du marché de l'emploi et qui ont des revenus garantis (NB: qui vivent de leurs rentes), soit parce qu'ils reçoivent des bénéfices de l'extérieur (pension par exemple), soit parce qu'ils ont monté leur propre affaire au Brésil et que celle-ci prospère.
Encore que dans ce dernier cas, la sécurité et la stabilité ne sont que relatives car les choses changent vite au Brésil.

"y'a le gros Fausto sur Globo ou un match de foot^^" On ne peut plus qualifier Fausto Silva, o Faustão, (humoriste et présentateur de TV) de "gros" car il a très fortement maigri suite à un traitement consistant en une opération chirurgicale visant à réduire le volume de l'estomac.

"On voit des gamins de 15 ans qui parlent avec leur père en posant une main sur son épaule" Attention, au Brésil, les apparences sont souvent trompeuses. Il existe dans les mœurs et coutumes brésiliennes tout une série de "conventions sociales" qui ne sont pas toujours sincères.
Un exemple flagrant: avant de manger son repas, le brésilien a pour coutume de demander aux personnes présentes s'ils "sont servis" en leur offrant son repas.
En 20 ans, je n'ai jamais vu quelqu'un, même affamé, répondre: "oui, merci j'accepte." car il est bien convenu qu'on doit répondre : "non merci, c'est bien gentil de votre part."
Quand je suis arrivé au Brésil, je m'étais émerveillé sur base des apparences en croyant que les brésiliens étaient très chaleureux, sociables et généreux.
Avec l'expérience de nombreuses années, on comprend mieux la réalité de la situation.
Le brésilien est fort individualiste, chacun cherche à sauver ses propres intérêts, avec peu de considération pour les autres même s'il fait tout pour ne pas le laisser transparaitre...c'est la loi de la jungle et la seule chose qui prime, c'est l'argent....Tout tourne autours de l'argent...dinheiro... peu importe son origine honnête ou non, celui qui a de l'argent est considéré comme une bonne personne (gente boa) qui est respectée, et qui, corruption aidante, jouit de la "presque" totale impunité.
C'est d'ailleurs pour cela que beaucoup de brésiliens vivent totalement au dessus de leurs moyens, pour donner l'impression aux autres qu'ils sont riches, alors qu'ils sont criblés de dettes.

Le problème, Emilien, c'est que tu as tendance à penser qu'en France c'est forcément différent, mieux. Actuellement par exemple, les jeunes très qualifiés y sont heureux de démarrer au SMIC, ou à 110% du SMIC, en CDD ou en intérim. Et Espagnols comme Portugais multiplient les émigrations au Brésil, dans les secteurs où on peut les embaucher. Pas pour trouver un boulot mieux payé. Pour trouver un boulot, tout court.

Je connais bien les conventions sociales non pas au Brésil, mais dans certains coins du Brésil (pas grand chose de commun entre les mœurs de BH et celles de SL) et je sais faire la part des choses. Chaque pays a les siennes et il faut les voir avec l'œil local

"Tout est de la faute des étrangers"... Si tu crois que ce n'est pas le leitmotiv en France entre les immigrés, les Chinois, les Roumains - là où on délocalise, etc.! En plus c'est vrai que dans chaque pays il y a une part de vérité (je pense à la délocalisation massive de notre industrie, par les grands groupes et les pays d'accueil qui font du dumping social).

Les jeunots dont je parle ne sont pas forcément en contact avec des prostituées, mais parfois avec des "piranhas" - classe au dessus, filles qui ne cherchent pas la passe mais à se caser - voire des jeunes femmes (ou hommes) qui parlent une langue étrangère. J'ai un cas précis, d'un jeune professeur envoyé en séminaire de rencontre avec des professeurs de français au Brésil, et qui est tombé dans le panneau que j'ai décrit. Dont il ne peut se sortir puisque ça devient invivable pour lui mais qu'il a deux gosses.

Je peux citer un type qui bosse à Macapa et qui soutenait mordicus sur un autre forum  "qu'il est impossible de vivre au Brésil avec moins de 5.000 euros pas mois" (12.000 R$!!). Quand j'ai tenté de lui signaler le montant du salaire minimum... Rien à faire. Finalement je lui ai posé la question:

- qui gère le budget, toi?
- Non, c'est ma femme et ma belle-mère :lol:

J'ai tenté une réponse diplomatique... on ne l'a plus revu sur ce forum mais j'ai reçu au moins 10 MP de Brésiliens morts de rire devant la naïveté du bonhomme. Qui parlait à peine portugais (mais sa femme parlait couramment français et faisait l'interface)

Je m'empresse de dire qu'il y a des épouses brésiliennes merveilleuses à tout point de vue, que toute généralisation est abusive

HS sur la prostitution massive. Sans demande, il n'y aurait pas d'offre et effectivement quand je vois les charters débarquer "pour ça" à Fortaleza par exemple, ça m'écœure (surtout quand on cavale après gamins et gamines mineurs). Mais c'est vrai qu'il n'y a pas que des étrangers, loin de là.

En ce qui concerne l'emploi, ton raisonnement ne tient pas la route....Il suffit de constater le nombre de brésiliens qui justement quittent leur pays à cause du manque d'emploi et des salaires de misère qu'ils gagnent au Brésil pour aller travailler en Europe et aux Etats Unis, clandestinement, sans la moindre garantie sociale.
J'ai un ami brésilien qui a fait une étude et enquête sur ce point dans le cadre de son doctorat. Comme c'est moi qui ai tout traduit, je sais plus ou moins de quoi il en retourne. 
Rien qu'à Bruxelles, il y a une communauté de largement plus de 5000 brésiliens en situation clandestine.

En ce qui concerne la prostitution massive, j'ai connu une ville entière près de Campinas (Jardim Itatinga) (NB: actuellement en totale décadence)qui était consacrée entièrement à la prostitution et était fréquentée uniquement par des brésiliens.
Alors ne viens pas me dire que ce sont les touristes qui créent la demande...
Et les bordels le long des routes, c'est pour les touristes?...le touriste qui est suffisamment stupide pour payer un charter "pour ça" peut être certain d'une chose: il s'est bien fait roulé.
Quant à prétendre qu'ils "cavalent après gamins et gamines mineurs", c'est le chemin le plus direct et le plus rapide pour finir en taule, car au Brésil, on ne badine pas avec la pédophilie. C'est très sévèrement puni.
Un touriste a toutes les chances de se faire prendre et il existe maintenant la possibilité de dénoncer de tels crimes par simple appel téléphonique anonyme.
NB: je me permets de rappeler que jusqu'à l'âge de la majorité (18 ans), les parents ou tuteurs peuvent porter plainte en cas de relations d'un majeur avec leur enfant.
Suite à des MP de benj77, j'ai fait des recherches sur la législation au Brésil.
Une loi de 2009 (LEI Nº 12.015)a changé le Code Pénal en ce qui concerne "les crimes contre la dignité sexuelle".
Sans en énumérer tous les détails, il faut relever que toute relation libidineuse avec un mineur de moins de 14 ans est toujours un viol, même s'il y a consentement, et est punie d'une réclusion de 8 à 15 ans de prison.

Quant à prétendre qu'ils "cavalent après gamins et gamines mineurs", c'est le chemin le plus direct et le plus rapide pour finir en taule, car le Brésil ne badine pas avec ce genre de chose.


Vrai! Et on ne le répétera jamais assez, à la fois pour protéger les gosses (parce que dans le nord ça sévit toujours même si la répression commence à s'organiser: là encore tu as un Brésil civilisé et un autre "far-norte") et pour dissuader les salauds de venir gangrener le Brésil.

Alors ne viens pas me dire que ce sont les touristes qui créent la demande...


Je n'ai pas dit ça, j'ai dit qu'ils y contribuent. Quoique l'industrie du sexe à Macapa et à Belém sans les Antilles-Guyane, ça serait bof.

Et les bordels le long des routes, c'est pour les touristes?


Suggestion... éviter de donner d'infos trop précises... (oui des Franco-Guyanais louent une bagnole pour se déplacer de l'un à l'autre)

En ce qui concerne l'emploi, ton raisonnement ne tient pas la route....Il suffit de constater le nombre de brésiliens qui justement quittent leur pays à cause du manque d'emploi et des salaires de misère qu'ils gagnent au Brésil pour aller travailler en Europe et aux Etats Unis, clandestinement, sans la moindre garantie sociale.


Ce qui se passait, c'est qu'il y a dix ans seulement, ça ne se faisait que dans un sens. Là ça marche dans les deux. Évidemment l'espagnol qui va bosser à S. Paulo ne fera pas la plonge: il sera technicien supérieur ou ingénieur. Chez lui, même avec ses diplômes il va en ce moment cueillir légumes et fruits en saisonnier (il y a cinq ans les Ibères faisaient venir les Marocains pour ça)

Là je parle de ce que je connais bien. Pour la main d'œuvre des placers clandestins en Guyane, il y a 15 ans, on allait chercher les garimpeiros dans l'Amapa. Il y a dix ans, dans le Para en plus de l'Amapa. là, ils viennent de tout le Brésil et pourtant leur nb global est à peu près stable.