Bonjour tous
On m'a demandé de raconter mon expérience, ici. Je viens de passer un an au Cameroun et j'y retourne, dans quelques jire une maison, pour ours.
Mon projet de vie, est de construire un gîte.Lasse des années de chômage, du à la crise en France et, un glissement inexorable, vers la dépression. Le Cameroun, m'offrait la possibilité de porter un nouveau projet
Il faut d'abord que je fasse construire une maison d'habitation pour moi.
Je suis allée avec un budget confortable. Malgré mes talents de gestionnaire, ma méfiance et ma tempérance. Je me suis quand fait arnaquer. J'ai dépensé beaucoup d'argent, sans réellement savoir comment et, je suis loin de mon projet... Pourtant, mon budget me permettait de terminer aisément, mon projet de vie
Bien que d'origine camerounais, je n'ai pas du tout "l'instinct de survie" à la camerounaise. Ce qui veut dire que, aux x des camerounais, je suis un pigeon providentiel. chacun voulait devenir milliadaire, sur mon dos.
J'ai eu affaire à des "techniciens" d'une incompétence prosaïque et malhonnêtes. Pour exemple : le premier qui a commencé mes travaux, il m'avait assuré avoir construit tel ou tel immeuble. Par contre, avec le plan que je lui ai remis, pour une maison de 6 mètres de large et 17 de long, je me suis retrouvée, non seulement avec une fondation de 16 mètres de large, pour 18 de long. En plus, on était totalement loin du plan, en dehors des dimensions...
J'ai changé 6 chefs d'équipe, chacun disait corriger les erreurs de son "incompérant" collègue mais, Il m'en faisait plus, sans avoir corriger, bien sûr. ...
De l'autre côté, étant seule à me débrouiller, car, par jalousie ou méchanceté ou bêtise ou tout simplement, le cocktail de tout cela, les prix des matériaux connaissaient une inflation indécente...
Bref, j'ai failli devenir chèvre. Je me suis même retrouvée aux urgences, pour une hypertension artérielle sévère...
Malgré ces aspects, j'ai aimé vivre cette expérience car, je me sentais en prise directe avec la vie, avec les réalités brutes. Il n'y avait pas de garde-fous.
Je faisais rire les camerounais, parce que j'attendais une certaine une rigueur, dans l'exécution des prestations. On me demandait souvent, de réfléchir comme les camerounais. Mais comment faire, lorsqu'on a quitté le pays, enfant et qu'on a passé plus de 36 ans ailleurs?!!
Il m'était difficile de faire comme on me demandait. Par contre, pour garder ma lucidité, il m'a fallu garder contact avec moi-même.
Aussi, J'ai mis en place certaines habitudes, pour me "sécuriser" moi-même : d'abord, je tenais à habiter dans mon appartement, toute seule, j'avais un confort relatif, par rapport aux habitudes locales. Je m'imposais un rythme et une hygiène de vie. J'avais besoin de cette solitude, pour me ressourcer et je ne voyais des gens, que lorsque je le voulais...
J'ai appris à redécouvrir mon peuple, sa philosophie. Je suis restée très réceptive, accessible, à l'écoute et me suis mise au service des autres. Ceci m'a enrichie, au-delà de mes attentes...Je me (re)découvre, en vivant cette expérience
Petite une pause familiale de trois mois et, prête à repartir. Cette fois-ci, j'ai maintenant une expérience de la vie camerounaise. Je me ferai sans doute avoir, une fois de plus mais, moins qu'avant...
Au Cameroun, rien n'est facile, j'y rajouterai même, une insécurité psychologique mais, je me sens vivre et je comprends pourquoi, les camerounais, sont entiers dans toutes les expressions de la vie...
Je suis pressée d'y retourner dans quelques jours. Mes amis et mes nouveaux connaissances, me réclament, comme ils me manquent...
J'attends la fin des vacances scolaires et hop!!!
Vous voyez, c'est difficile de raconter...