L'envers de la carte postale guyanaise

Bonjour à toutes et à tous,

lorsque l'on se rend dans un pays pour du tourisme, on est souvent charmé par tout ce que l'on découvre.

Une expatriation est bien différente. Car si vivre à l'étranger est toujours une expérience très enrichissante, le parcours de tout expatrié comporte son lot de difficultés.

Aussi, quand on me demande des conseils sur la vie à l'étranger, je dis souvent qu'il faut savoir regarder la carte postale des deux côtés.

Vous qui êtes expatrié en Guyane, comment décririez-vous les deux côtés de votre carte postale guyanaise?

Merci d'avance pour votre participation,

Julien

Un expatrié ou émigré est un individu résidant dans un autre pays que le sien
la Guyane est bien Francaise  :(  j'ai bon  :/

Expat.com n'est pas réservé aux seuls Français ?

Ceci dit, vous avez raison si l'on parle de Français, mais ne nous accrochons pas sur les mots. Le coeur du provincial que je suis s'est en quelque sorte senti expatrié lorsque je travaillais à Paris.

Concentrons nous sur le thème de la discussion s'il vous plait.

Pour avoir aussi longtemps vécu en Guyane (et projetant d'y revenir l'année prochaine) je plussoie: on est certes dans dans la France "politique" en Guyane, on a la carte vitale, l'euro, les mêmes élections etc. mais on est bel et bien expatrié.
Il y a plus que des nuances entre la forêt de Fontainebleau et la jungle autour de Camopi. J'ai randonné dans les deux, je peux le certifier  ;)  (et j'ai cherché de l'or en Guyane - sans en trouver des masses loin de là - en France ce serait impossible)
L'envers du décor: la difficulté dans un pays sans économie autre que virtuelle de subsister en dehors de la fonction publique ou des services affectés à elle (plus, dans une moindre mesure, au spatial). Un président de la république a dit il y a 28 ans exactement "qu'on ne peut pas continuer de tirer des fusils sur fond de bidonvilles"
Eh bien, si, on peut... La preuve en 2014.  :/
Je paraphraserai Louis Armand (qui parlait du Sahara): "la question est de savoir si c'est le Préfet qui arrivera le premier, ou le gangster. Si c'est le Préfet, c'est foutu" En Guyane on dira qu'ils sont arrivés ex æquo pour le plus grand malheur du pays. Gangstérisme institutionnalisé dans les sphères décisionnelles (politique, économique, syndicale), administration casse-burnes qui veut tout codifier de ce qui est subalterne et accessoire, pour justifier sa cécité sur ce qui précède. Voir ce préfet qui voulait récemment baliser les chenaux de navigabilité sur le Maroni (comme si les Bushnengués avaient besoin de ça pour diriger leurs pirogues et alors que les dits chenaux peuvent varier quatre ou cinq fois dans l'année selon l'étiage et la force du courant ; il voulait aussi interdire la baignade dans la piscine des bagnards des îles du salut, en dehors de la présence d'un maître-nageur.... on devine un sens aigu de la hiérarchie des priorités: pendant ce temps, des milliers de garimpeiros ravagent la jungle...)
Et se souvenir que la Guyane est sous administration francaise depuis Poncet de Brétigny... donc la France a sa part de responsabilité dans le positif certes, mais aussi dans le négatif quand on prétend réaliser un audit.
Sinon l'envers du décor, c'est que plus on croit savoir, et moins on sait, en Guyane. Pour faire son trou, un bon conseil: écouter plus que discourir, ne pas donner de leçons non sollicitées et ne pas avoir l'ambition de résoudre tout seul des problèmes en souffrance depuis cinq siècles.
Mais hélas tout ça va trop vite... en 1983, on payait la note au Chinois une fois par mois, des fois même il prêtait de l'argent. On n'avait pas grand chose, donc on se satisfaisait de rien ou peu s'en faut. Faute d'habitants (80.000 à l'époque pas tous motorisés loin s'en faut), pas d'encombrements et les fenêtres n'avaient pas de barreaux. Aujourd'hui, réel problème d'insécurité, dans tous les domaines, et difficulté pour les peu qualifiés de trouver du travail normalement rémunéré au regard des prix de la vie courante et de l'habitat, en dehors de la fonction publique

J'avais fait une longue réponse qui malheureusement, par une mauvaise manip, s'est effacée...
je vais essayer de reprendre.

Pour répondre tout d'abord à Julien, de mon point de vue, il n'y a pas d'envers de la carte postale en Guyane.
En venant en Guyane en vacances, on peut se rendre compte de pas mal de choses.
D'ailleurs, moi même j'étais venue en repérage en vacances et lorsque je suis revenue 4 mois après m'installer, je n'ai pas été déçue, surprise.
On vient en été, on peut être surpris par la saison des pluies c'est vrai. Sa densité, les affaires qui moisissent, les draps qui ne sentent pas la lavande...
On vient "en hiver" (saison des pluies), on peut être surpris pas la chaleur parfois insoutenable...
Sinon, la Guyane offre de nombreuses opportunités de travail, tous les avantages de la France et elle se développe tellement, que bientôt le dépaysement sera moindre
Je suis moins pessimiste que BENJ qui est très politique. On voit, on sent tout cela. Mais je pense que cela n'est pas propre à la Guyane.
Il y a des magouilles partout, dans le monde entier...

La grosse difficulté résidera dans le logement et par mon travail, je suis bien placée pour en parler. Alors les militaires ne seront pas concernés par ce problème évidemment.
Mais les autres, les civils comme on dit ici, oui. Et ce sera parfois très très pénible.
Loyers excessifs, marchands de sommeil, pas de logement, prix des maisons exorbitants....on se rapproche des prix de banlieue parisienne alors que nous ne sommes qu'en Guyane... Les constructions ne respectent aucune règles, ou très peu...bref...trop de demandes, pas assez d'offres...

L'installation, toujours pour un civil, peut être très pénible:
trouver un logement
faire la queue, une fois, deux fois à la sécu pour le changement. Pour vous donner une idée des temps d'attente, il y a un camion à sandwich qui fait fortune sur le parking.
faire la queue pour l'eau
faire la queue pour l'électricité.
faire la queue pour le tel.
Attendre que le tel soit raccordé. Cela peut prendre plusieurs semaines...
Les impôts, qui vous disent que tout est réglé. Malgré cela, vos impôts de France vous rappellent avec une majoration que vous ne vous ferez rembourser.
Le travail. Mais l'idéal, et ce ce que nous avons réussi à faire, étant de trouver du travail, avant, pendant le repérage.

Une fois que tout cela est fait, la vie devient très agréable.
Attention, tout n'est pas parfait. le paradis sur terre n'existe pas...

j'ouvre un nouveau message pour ne pas prendre le risque de perdre ma réponse précédente.

je voulais également revenir sur le fait qu'effectivement, lorsqu'on est là depuis longtemps, on ne se sent plus français.
Les rares fois où l'on va en métropole, on ne se sent plus chez nous.
C'est vrai qu'ici c'est français, les panneaux publicitaires, les organismes, les marques...mais tout est tellement différent. Les mentalités, les paysages, le climat, la façon de vivre.
D'ailleurs, pour ceux qui sont installés ne disent plus "je vais en métropole" pais plutôt "on va en France". Enfin il me semble.

La vie est de plus en plus facile je trouve.
C'est vrai que le chinois ne nous fait plus crédit, et encore, ça dépend duquel.
mais c'est tout de même agréable d'avoir du choix, d'avoir de beaux vêtements, de ne plus acheter d'oeufs pourris (avant au moins 1/6), de ne plus acheter de charançons (dans les pâtes, farine, biscuits), d'acheter des chips croquantes...
C'est vrai que cette évolution va avec les embouteillages mais on ne peut pas tout avoir!

Cette évolution est normale, mondiale je pense...
Elle est flagrante parce qu'avant il n'y avait rien ici, ou si peu et que maintenant il y a de plus en plus...mais c'est équivalent à des pays comme la République Dominicaine, l'Asie etc..
Bientôt la Guyane sera vraiment surchargée, c'est évident, et on part pour cela...enfin on voudrait!

Je ne pense pas avoir fait "de politique", je déplorais juste que les administrations - très souvent en décalage d'ailleurs avec les volontés politiques de tout bord, (un Président ou un ministre influent, vient, il reste 48h, fait des promesses auxquelles il croit, j'en suis sûr, et il repart - mais les administrations demeurent) semblent en Guyane s'acharner à retirer ce qui faisait la petite musique différente par rapport à la métropole sans pour autant s'attaquer aux vrais problèmes.

En 1983, oui il fallait casser les œufs un par un (et éviter de les cuire à la coque, risque non nul d'hépatite), des fois trouver de la viande fraiche posait problème (mais on avait tous une doudou qui vendait de temps à autre un vrai poulet élevé en cherchant lui même sa bouffe, ou un chasseur qui filait un bon morceau de "viande des bois")
Seulement malgré ce sous développement, chaque gosse avait sa place dans une école quand de nos jours on a créé "un observatoire de la non scolarité" (qui doit, en coût de fonctionnement, représenter de quoi scolariser une centaine de gamins en plus) et c'est à mes yeux autrement grave!

Il était quasiment impossible de marcher dans une rue de Cayenne sans tailler une bavette avec une connaissance, on trouvait toujours une relation de relation de relation pour vous emmener ici ou là (ou on était sollicité pour ça)
Pour ma part c'était ce petit côté far-west qui m'enchantait: à l'époque on savait qu'on allait trouver un dépaysement réellement complet avec le Chinois qui faisait un (gros) crédit et même des fois qui prêtait de l'argent, avec la banquière qui passait sur des découverts temporaires qui auraient presque valu la paille humide des cachots en France, en faisant juste les gros yeux, quand on avait des rapports courtois avec elle (ces cartes postales que je lui envoyais de partout ou j'allais furent un investissement garanti  :cool: ), avec la chasse à 15mn du centre ville de Cayenne, avec la Mana aux 99 sauts entièrement déserte, etc.
L'inscription sur une "liste d'attente" de plusieurs mois pour avoir la possibilité d'acheter une télé (l'arrivée de But suivie de peu par Conforama a changé ça) en traumatisait... Moi ça m'a permis de m'en désintoxiquer!
L'hôpital qui était avenue d'Estrée faisait réellement tiers monde, mais je ne suis pas certain, loin de là, qu'on soit mieux soigné de nos jours.

C'était ce côté rustique qui m'enchantait et pour en retrouver une partie, comme je cristallise un projet de retour, ce sera à St-Georges qui a beaucoup bougé aussi, mais qui part de si loin...

Plus un pour les files d'attente interminables.
Prévoir de la lecture, de quoi grignoter, et surtout de quoi boire!

Cela dit, quand on a la réputation du gars courtois qui ne se la pète pas, des tas de problèmes a priori insurmontables ailleurs trouvent vite une solution. J'étais vraiment très mal dans ma tête au moment de solder mon dossier de retraite (et dieu sait si c'est compliqué), ça c'est su je ne sais pas comment et un jour j'ai été convoqué dans le service adéquat... les dames avaient réuni toutes les pièces, pré-rempli les formulaires, "signez ici, ici, ici, là... Voilà c'est fait!" Le temps de faire un aller retour en ville pour acheter une gigantesque boîte de chocolat... et je revenais leur claquer la bise



PS. Pour éviter les messages perdus (ça me met aussi hors de moi) faire systématiquement un "CtrlA (sélectionner tout) Ctrl C (copier) avant d'envoyer. Si ça coince, on n'a plus qu'à recommencer en faisant un Ctrl V (coller) dans la nouvelle fenêtre)

Bonjour Benj77,

Depuis mon retour de Guyane il y a maintenant 1 bonne semaine et pour y avoir passé seulement 10 jours, je n'ai plus qu'une obsession en tête, m'y installer, du moins, pour quelques temps. Je vis en pensant Guyane, du matin au soir.. Probablement pas pour les bonnes raisons, mais peu  importe..
Malgré ce que vous pouvez décrire, cela me donne toujours autant envie d'y aller. Seule avec 2 enfants petits.. Inconsciente ? Bien certainement.. J'en conviens, mais c'est ce côté aventurier qui me branche (j'ai du être mercenaire dans une vie antérieure). En fait, j'en bave pas mal en métropole, alors qu'ici, la vie est bien facile, quoi qu'on puisse en penser et je me dis qu'au moins là-bas, j'en baverais sûrement, du moins au début, mais je saurais pourquoi (donc là, on en convient, non seulement inconsciente je suis, mais maso.. ;)
J'ai adoré les paysages, le côté flegmatique des gens (mais j'y étais en vacances, donc c'est sûr qu'on est beaucoup plus cool).
Maintenant, je vois beaucoup de personnes qui partent parce qu'elles sont mutées, quant à moi, je travaille dans le secteur privé, ce qui se rajoute à la difficulté de la concrétisation de mon projet, car je vois que trouver du travail dans mes compétences ne se révèle pas être une mince affaire... Et avec 2 enfants, je ne peux me permettre de partir à l'aventure ! Et oui, inconsciente, mais mesurée quand même ;)
J'avoue ne pas trop savoir par où commencer, si ce n'est en effet trouver du travail, avec un salaire bien sûr qui me permettra de vivre à correctement sur place, un logement, une école pour mes 2 poussins, organiser ici mon départ.. Bref tout un tas de choses à mettre en place et il est vrai que seule, je me sens un peu dépassée à certains moments, mais je ne veux pas abandonner ce projet. Pour tout un tas de raisons, il faut que je le fasse..
Je trouve votre approche vraiment très intéressante car relativement objective. En fait, je trouve super sympa le fait d'avoir plusieurs retours sur le ressenti de chacun.
J'espère que votre retour dans ce magnifique pays vous ravivera de belles émotions !

Whaou !!! Je suis sur Brest en ce moment, en attente de la réponse définitive pour ma mutation vers la Guyane et j'avoue que vous me donnez envie d'aller bousculer le ministère. En métropole, nous n'avons que des idées reçues sur la Guyane. Quand je dis aux personnes de mon entourage que j'ai demandé la Guyane, ils sautent au plafond. Ma famille n'est même pas au courant... Vivement le mois de juillet !!! A bientôt et merci pour tous ces témoignages.

Pff, la Guyane, rien qu'en sortant de l'avion (et même quand l'avion passe au dessous des nuages) tu es submergée !! C'est la France parce qu'on y parle français, qu'on y voit les bâtiments de la CAF ou de la sécu, mais sinon, c'est l'Amérique latine ! C'est tout un tas de paradoxes, c'est de la nature à perte de vue, bref !! A mon avis, tu as bien fait de demander la Guyane. Moi, si j'avais juste à demander une mutation, ça me ferait bien plaisir, mais ce n'est pas le cas... Je le dis et je le répète, la Guyane, ça vous gagne !

Hélène, je te propose d'ouvrir une nouvelle discussion en parlant de toi (travail, age etc...) ainsi on pourra peut-être t'aider?

Super ! Je m'ennuyais tellement à Brest que j'ai appris l'espagnol et que je passe les plupart de mes vacances en Espagne, justement ! Bon courage Hélène car ce qui doit arriver arrivera !

L'espagnol n'est pas la langue la plus utilisée. A part à la crique où il y a beaucoup de dominicain...mais pas forcément très fréquentable (et dieu sait à quel point j'aime la République dominicaine)!
En Guyane, vous entendrez le français, le créole, le créole haïtien, le portugais, le mongh, le chinois, l'anglais du Surinam et du Guyana...c'est très riche et c'est génial!

Bonjour - moi aussi j'adore la Guyane, l'ambiance, le mode de vie, etc....Le hic est le côté financier :  y vivre est difficile à moins d'être fonctionnaire ! ou d'avoir un bon salaire dans le privé ! j'y ai vécu de 78 à 81 ! c'était idyllique....j'y suis retournée en 2009 : que de changements....et pas dans le positif ! J'ai trouvé du travail tout de suite en arrivant mais au SMIC ! alors avec un loyer de 600 €, et la cherté de la vie sur place.... il ne reste pas grand chose à la fin du mois.... Avec mon ami guyanais nous sommes partis au Brésil pour réaliser un projet qui a avorté (pas facile le Brésil !!). Sommes restés 2 ans et après s'est posé le problème du retour : Guyane ou métropole ? un peu forcés par le côté financier (location trop chère, achat n'en parlons pas...), nous sommes rentrés en France ! et puis tout compte fait on n'y est pas si mal que ça !!!! on est en relation quotidiennement avec la Guyane et le Brésil : on y vit un peu en quelque sorte....mais bon la "saudade" est là ! bon courage à vous

Vous avez tout à fait raison, c'est un gros problème.
Mais de ce que l'on me dit, les prix ont tellement augmenté en métropole que l'écart n'est pas si important.
Vous confirmez?
Mais faire ses courses ici est toujours une rude épreuve: un caddy à moitié plein: 200 € et des produits souvent de première nécessité...
Un logement, quand on en trouve, le moindre T2, 650 €...ceci dit, avec les nouvelles lois de défisc, les loyers baissent. C'est une bonne chose pour les locataires mais les investisseurs, les petits investisseurs, ceux qui se saignent chaque mois pour payer les mensualités du Bien qu'ils ont eu le courage d'acheter, ne trouvent pas ça bien évidemment!
Mais bon, c'est un autre problème national...
Bref, vous avez soulevé un vrai problème, la vie est chère ici.
Mais, cela a tendance à se généraliser.
Je me renseigne sur d'autres pays et tout le monde me dit la même chose...

Mais de ce que l'on me dit, les prix ont tellement augmenté en métropole que l'écart n'est pas si important.
Vous confirmez?


Non c'est faux, des trucs grimpent, certes, mais d'autres baissent nettement. Ce n'est d'ailleurs pas une bonne nouvelle: la déflation, c'est pire que l'inflation sur le plan du marché de l'emploi, et on y entre peu à peu. La TVA a ainsi nettement augmenté (taux de 7 à 10%) il y a peu... sans conséquence sur les prix

Mais en ce qui concerne les légumes, la viande, la nourriture quoi?

arbre vert a écrit:

Mais en ce qui concerne les légumes, la viande, la nourriture quoi?


Je ne constate pas de hausse générale, et je suis attentif. On se focalise, je répète sur ce qui grimpe en oubliant ce qui baisse: par exemple en ce moment, on trouve des fraises (d'Espagne) à 1.60 le kilo! mais évidemment il faut manger fruits et légumes de saison...
Il ne faut pas oublier par ailleurs que la nourriture, sauf chez les gens modestes, constitue un facteur marginal de dépenses (de 10 à 15% du budget: en Guyane c'est nettement plus mais... on ne se chauffe pas, on s'habille moins, on paye un IRPP plus bas de 40% quand on est assez "riche" pour y être assujetti) au détriment de "sur-dépenses" en téléphonie par exemple, où pas mal de gens ont pris des abonnements surdimensionnés. Les fringues pas de marque ne cessent de baisser (importations massives des pays asiatiques), l'informatique à qualité égale aussi (les prix sont stables mais tous les ans les appareils sont plus puissants et plus performants)
Quant aux voitures, il y a des promos pour combattre la récession. Même le carburant, contrairement à une idée reçue, a grimpé depuis 1965 trois fois moins que "l'unité de travail": il fallait bosser en gros 35mn (SMIC) pour acheter un litre d'essence à cette date, désormais il suffit de bosser 12mn. En plus les consommations ont été divisées par deux, voire davantage



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A Brest je ne mange JAMAIS de fraises. Alors qu'on en cultive à Plougastel Daoulas qui se trouve à 10 min de chez moi. Leur prix est indécent. Je vis bien sans fraises et je ne mettrais jamais 3 € dans une barquette de 250 g de fraises... Même si elles sont bonnes !!! Je préfère manger des pommes à ce prix là !!! Dites moi, quels fruits trouve-t-on en Guyane ? y a-t-il du bon café ? du chocolat ? Du pain ? J'aime bien manger mais je ne mettrais pas mon salaire dans la nourriture !
Pour les voitures, quel genre de véhicule résistera à la Guyane. La mienne (C3) a déjà du mal à survivre quand je reviens d'Espagne en été. Et je ne vous dit pas l'état du chien ... Quel genre de vêtements dois-je mettre dans mes valises ? coton je suppose ? Je vois des gens en jean's sur France Ô. Je m'étonne !!! Mais, comme je regarde les infos "outremer" je suppose qu'on finit par s'adapter. La clim est-elle nécessaire ? je vous rappelle que je suis bretonne :) En ce moment, il fait 10°C et c'est déjà pas mal ... Allez, j'ai tellement hâte d'arriver !!! Christèle.

Christèle1 a écrit:

A Brest je ne mange JAMAIS de fraises. Alors qu'on en cultive à Plougastel Daoulas qui se trouve à 10 min de chez moi. Leur prix est indécent. Je vis bien sans fraises et je ne mettrais jamais 3 € dans une barquette de 250 g de fraises... Même si elles sont bonnes !!! Je préfère manger des pommes à ce prix là !!! Dites moi, quels fruits trouve-t-on en Guyane ? y a-t-il du bon café ? du chocolat ? Du pain ? J'aime bien manger mais je ne mettrais pas mon salaire dans la nourriture !
Pour les voitures, quel genre de véhicule résistera à la Guyane. La mienne (C3) a déjà du mal à survivre quand je reviens d'Espagne en été. Et je ne vous dit pas l'état du chien ... Quel genre de vêtements dois-je mettre dans mes valises ? coton je suppose ? Je vois des gens en jean's sur France Ô. Je m'étonne !!! Mais, comme je regarde les infos "outremer" je suppose qu'on finit par s'adapter. La clim est-elle nécessaire ? je vous rappelle que je suis bretonne :) En ce moment, il fait 10°C et c'est déjà pas mal ... Allez, j'ai tellement hâte d'arriver !!! Christèle.


Répondons à ces questions. La Guyane produit très peu de choses, donc vous y mangerez des bananes, des maracudjas, quelques autres trucs produits localement (rambutans) aussi chers qu'en France (plus des fruits importés). Les oranges locales c'est bof, mais elles font un jus délicieux. Café et chocolat sont importés de France. Le meilleur pain, en Guyane, est celui qu'on fait cuire soi-même (le tour de main s'acquiert vite): les baguettes du commercent mollissent très vite ou, en atmosphère climatisée, durcissent. Le mieux est de limiter le pain au profit du riz, comme les locaux.

Voiture: les diesels souffrent plus qu'en France (qualité du carburant, la pompe lâche assez vite et c'est une grosse réparation) Oui vêtements de coton indispensables, les jeans (coton) ne sont pas mal si pas trop serrés (sinon rougeurs entre les cuisses en marchant)  Si votre appartement est bien ventilé (naturellement ou avec ventilos) la climatisation est un confort, mais pas indispensable. Cela dit elle permet de tout fermer et de limiter les bruits extérieurs, parfois pénibles pendant la nuit, surtout quand il y a une chienne en chaleur dans le coin et trente grands voyous qui aboient en attendant de la grimper chacun son tour et en se bagarrant entre eux

Merci beaucoup de répondre aussi vite.  C'est sans doute l humidité qui va étre difficile à supporter même si je vis en Bretagne.  Chaleur et humidité RUDE. On s y fait,  faudra bien.  Bonne soirée.

Une fois l'adaptation passée, vous porterez d'autres vêtements en lycra. C'est effectivement une question d'habitude. Privilégiez au début le coton, c'est exact.
Il y a beaucoup, beaucoup de magasins de vêtements ici. Les "Guyanais" (j'entends pas là ceux qui vivent en Guyane, toutes nationalités confondues) sont très consommateurs...vous serez surprise en arrivant ici. Il y a très peu de pudeur..Les femmes se promènent facilement en soutien gorge dans la rue, parfois avec un tee shirt, parfois non. Même celles qui ont des rondeurs ne se cachent pas et montrent tout...D'ailleurs les maigres ne plaisent pas trop ici...

Pour les fruits, surtout ne pas oublier les mangues, les mandarines (délicieuses), les pastèques, le melon (bof), la papaye, les quenettes (hum...), la coco...mais tout est très cher...
Pour vous donner des exemples: en ce moment: papaye 1.80 €/kilo, maracudja 3€/kilo, pommes 3€/kilo, mangues entre 1.5 et 3 €/kilo...
Salade verte 7.5 €/kilo, tomates (sans goût) 3.9 €/kilo...

Bonjour Christelle,
Quand je suis allée en Guyane, c'était fin février, le climat était très très humide, et on m'avait beaucoup mise en garde sur le fait qu'il fallait un temps d'adaptation, que j'allais surement avoir du mal à supporter le climat. Cela n'a pas du tout été le cas. Il faisait très humide et chaud, c'est clair, mais cela ne m'a pas du tout dérangée. J'ai été beaucoup plus ébahi par la vitesse à laquelle le sucre en poudre se compactait au contact de l'air ambiant, ou du pain ramolli déjà en magasin. Si vous aimez la nature, vous en prendrez tellement plein les yeux que vous en oublierez le reste ;)
En ce qui concerne la vie chère, oui, mais tout est relatif... Vous vous tournerez vers des produits locaux et réadapterez votre façon de manger de manière naturelle. Le poisson et les fruits locaux sont très bons et très abordables (même en métropole, on voit des produits cultivés localement à des prix, c'est à se demander si on ne va pas découvrir une pépite d'or à l'intérieur !!) Il faut plutôt raisonner en coût global, même si certes, la vie est plus chère en Guyane, Mais je crois que si vous êtes très motivée pour partir, alors les choses couleront d'elles-mêmes et ce qui vous semble compliqué d'ici passera comme une lettre à la poste là-bas !
Je suis sûre que vous allez adorer !

Ce qui rend le climat supportable, c'est qu'il y a quasiment tout le temps du vent.
En revanche, quand on pratique une activité physique intense, on se met très vite à ruisseler, puisque l'humidité est telle que la sueur ne s'évapore pas, elle coule. Je me souviens qu'avant de changer une roue crevée dont les boulons étaient coincés, je me mettais torse nu et après avoir fini, je m'épongeais avec une serviette gardée dans la voiture.
En cas de pluie (en général diluvienne) pas d'imper, ça fait "effet de serre": un parapluie très large, ça le fait (il s'en vend plein dans les magasins tenus par les Chinois, à des prix dérisoires)
Effectivement des micro fibres telles que celles qu'on utilise pour les tenues sportives peuvent remplacer avantageusement le coton. mais ce n'est pas donné.
Se rincer souvent (je prenais trois ou quatre douches par jour) mais ne se savonner qu'une, voire deux fois par jour (sauf bien sûr si on s'est réellement sali): il faut retirer la sueur, mais pas le sébum qui est un protecteur naturel contre les mycoses.
Pour se rafraîchir vite: un ventilo, et tendez en face (pas dessus! risque d'électrocution!) une serviette éponge mouillée. L'évaporation provoquée par le courant d'air développe une véritable fraîcheur
Laisser les portes des placards ouvertes, sinon dedans, mauvaise odeur