Possibilités d'emplois pour les Canadiens ?

Bonjour,
je ne sais pas si quelqu'un peut répondre à ma question ?

Je suis Canadienne, et j'ai beaucoup lu à propos de la difficulté de se faire embaucher en France (ou en Europe d'ailleurs) lorsqu'on ne vient pas de l'Union Européenne. Il faut prouver qu'aucun autre Français, ni Européen par la suite, ne peut faire le travail. Pas évident...mais je comprend les raisons derrière.

J'aurai un diplome prochainement qui est reconnu autant par le Québec que par la France dans le domaine de la santé (radio-oncologie). De notre côté de l'Atlantique, plusieurs Français sont venus travailler ici avec cet avantage. Mais je n'ai aucune idée si l'inverse est vrai. Je me dis "à quoi bon faire une entente bilatérale si ça n'aboutit pas sur une possibilité d'emploi " ?

Bon, j'en suis là... je rêve de venir vivre en France, ma formation pourra être reconnue, mais rien ne me dit que je pourrais être engagée...:/

Si vous avez un p'tit peu d'infos, j'apprécierais beaucoup !

Merci !

Bonjour,

Contrairement à d'autres pays, je n'ai par ailleurs JAMAIS entendu parler de la préférence officielle de ce que vous avancez sur les emplois et postes en Europe et France en particulier. Il n'existe pas en France ce genre de dispositions.

Il s'agit plutôt d'une correspondance et reconnaissance du diplôme, éventuellement une mise à niveau, ou disponibilité de postes, voire quotas (hum), obtention de visa, ou autres difficultés administratives, mais en aucun cas, on ne demande quoique ce soit sur ce sujet d'occuper la place d'un local à équivalence en Europe et encore moins en France!

Nous sommes alors vous et moi très mal renseignées.

A vérifier d'urgence! Quelqu'un par ici pour confirmer les 2 dires?

Mais j'ai quand même le sentiment d'être dans le vrai!

Si c'était le cas, cela ferait un méga scandale!

Il y a plusieurs références à propos des candidatures provenant d'autres pays, voici quelques lignes de l'Office Français de l'immigration et de l'intégration:

"L'OFII accompagne l'entreprise dans la procédure d'introduction en France de son futur salarié étranger, après que l'employeur a démontré qu'il n'a pas pu embaucher sur le marché du travail français la personne dont il a besoin."

Ici, on ne parle que du marché français, mais plusieurs références mentionnent aussi qu'en deuxième lieu, les employeurs doivent aller vers le marché de l'UE. Tout cela dans le but de protéger l'emploi de la surabondance d'immigrants. Ce qui est très compréhensible.

Ma question réfère plutôt lorsqu'un accord entre 2 pays (ici Québec et France) est signé pour reconnaître la formation d'un même secteur, est-ce que les candidatures sont alors traitées également...

Et bien vous avez bien fait de soulever ce problème.

Peut être que cela concerne certains autres pays sources, mais je pense que effectivement il faudrait savoir concernant la biléralité des pays en la matière.

Je ne crois pas que cela concerne le Canada, je serais alors très surprise. Ce texte est peut être destiné à certaines nationalités, vérifiez si cela concerne votre pays d'origine.

http://www.ofii.fr/

Le mieux quand même serait de demander directement au Consulat d'une part en y allant,  et à un éventuel employeur sur cette question, peut être qu'il s'agit juste d'un problème d'effectif et de puiser sur la manne étrangère.

Combien de fois en France suis je "tombée" sur un médecin  des pays de l'Est, ou autres contrées, en milieu hospitalier qui avait des difficultés avec la langue d'une part et les procédures d'autres part? car manque de personnel ou de budget, entre les stagiaires et autres, il y a peut être aussi de bonnes raisons.
Par contre la politique d'immigration en France ne laisse pas préjuger ce genre de problèmes.
Les diplômés sont les bienvenus, même au détriment des locaux. D'où mes interrogations.

Sans aucune volonté de vouloir faire de discrimination, aucune et encore moins contre vous et surtout en matière médicale.

Vous venez de soulever un lièvre que je n'imaginais pas concernant le Canada!  et ce genre de disponibilités. Mais peut être qu'il vaut mieux vérifier selon les pays d'origines, ce qui peut aussi être complètement différent.

alors, quelqu'un par ici sur le forum pour nous aider à comprendre?

Merci d'avance.

Ma question réfère plutôt lorsqu'un accord entre 2 pays (ici Québec et France) est signé pour reconnaître la formation d'un même secteur, est-ce que les candidatures sont alors traitées également...


Non. Cela signifie que si vous avez validé votre formation à son terme, elle vous donne le droit de postuler pour un emploi qui exige d'avoir une formation reconnue (professions soumises à cette exigence: exemple: médecin)
Ensuite, votre candidature ne sera traitée au niveau de L'OFII que s'il y a bel et bien carence dans votre secteur d'activité et que si votre embauche ne créera pas une tension sur le marché de l'emploi français.
Je ne sais pas si ces deux professions sont concernées par la reconnaissance des formations respectives mais si c'est le cas...
Si vous êtes médecin, on vous accueillera les bras ouverts. (pénurie)
Si vous êtes avocate, c'est mal parti. (Surabondance)

Étrangère, vous ne pouvez, sauf de très rares exceptions, intégrer la fonction publique.

En revanche si vous êtes agréée, il n'y aura pas en principe de discrimination entre vous et un citoyen français. En principe... (cas de ces médecins étrangers qui font tourner nos hôpitaux mais qui sous le prétexte qu'ils doivent être "supervisés" par un titulaire faute d'une équivalence totale sont payés avec des lance pierres pour faire un travail de stakhanoviste)

Combien de fois en France suis je "tombée" sur un médecin  des pays de l'Est, ou autres contrées, en milieu hospitalier qui avait des difficultés avec la langue d'une part et les procédures d'autres part? car manque de personnel ou de budget, entre les stagiaires et autres, il y a peut être aussi de bonnes raisons.
Par contre la politique d'immigration en France ne laisse pas préjuger ce genre de problèmes.
Les diplômés sont les bienvenus, même au détriment des locaux. D'où mes interrogations.


Ces médecins sont aussi très souvent des Maghrébins (là, pas de problème de compréhension contrairement à ceux des pays de l'est où effectivement, la méconnaissance de la langue peut dérouter voire inquiéter: on n'est pas sûr d'être bien compris et c'est gênant) et si dans certains cas (quand ils viennent d'arriver) ils sont quelque peu "perdus" comme vous le dites, dans la pratique nos hôpitaux et pas mal de nos cliniques ne pourraient tout simplement plus tourner sans eux.

Sous le prétexte parfois réel, souvent fallacieux qu'ils doivent être supervisés parce que le diplôme n'est pas tout à fait reconnu... un peu comme quand on est vu par un interne (leur décision après examen doit être visée par un supérieur et ça se fait souvent de façon virtuelle par un clic d'ordinateur, il n'empêche: en cas de contentieux vous êtes sous la responsabilité de ce supérieur), ils sont soumis à un régime dérogatoire (faible paye, grand nombre de gardes, etc.) et pas titularisés.
C'est le parcours du combattant pour obtenir cette équivalence totale de diplômes (souvent, il faut repasser des unités et c'est impossible d'étudier quand on a 48h de travail à l'hosto) et si un Français se présente avec les diplômes ad hoc, il sera titularisé sans problème (tout comme dans l'enseignement l'agrégé de 25 ans qui arrive fait "sauter" le contractuel de 40 ans même si ce dernier assurait son service à la satisfaction générale)

Cela dit, il y a une telle pénurie de médecins que la plupart du temps une personne qui a exercé à la satisfaction générale dans un hôpital retrouvera vite un autre travail... aux mêmes conditions.
Paradoxalement, pour les infirmières, on est plus strict. Parce qu'une consigne même orale passée rapidement doit être comprise avec certitude faute d'entraîner des complications graves dans l'exécution d'un protocole