Concernant San Paulo est il possible d'enseigner la bas svp?

Avez vous des info concernant Sao paulo et le fait d'enseigner labas?

Merci par avance

Bonjour Loetitita,

J'ai créé une nouvelle discussion sur le Forum San Paulo pour offrir une meilleure visibilité a votre post voir même une meilleure interaction ;)

Êtes vous à la recherche d'un emploi comme enseignante à San Paulo svp ?

Merci bien

Maximilien
Équipe Expat-Blog.

On en revient toujours au même problème de départ. Oui on peut enseigner à S. Paulo (comme dans tout le Brésil) si on remplit les conditions pour obtenir un visa permanent.

Si on enseigne dans une Alliance française par exemple, celle-ci peut faire le contrat de travail qui entrebâille la porte menant au dit visa. Cela dit, pour cent appelés il y a un élu - et il y a de moins en moins de détachés: contrats de résidents ou pire, contrat local (là c'est carrément la misère et je n'exagère pas). Avec un contrat de résident, dans une métropole comme S. Paulo où le coût de la vie se rapproche des standards européens, on vit mal.
Les écoles françaises (et collèges, lycées) comme les autres d'ailleurs sélectionnent en pratique des lusophones courants parce qu'au Brésil il y a peu de bilingues et encore moins de trilingues. On ne veut donc pas s'embêter avec quelqu'un qui aura du mal à communiquer avec le reste du personnel.

Idem pour d'autres établissements privés. Il faut savoir qu'un employeur qui veut embaucher un étranger doit payer une lourde taxe "d'importation" du dit étranger et surtout, remplir une papelada terrifiante pour justifier le fait qu'il n'a pas trouvé un local capable d'occuper le poste.

Il le fera donc si et seulement s'il est sûr que la personne apportera une très nette plus-value à son établissement.

Je sais de quoi je parle pour avoir enseigné quatre ans au Brésil et occupé une fonction de direction: je n'embauchais - comme mes collègues - que des gens ayant déjà leur carte de résident à cause de ces obstacles ; j'avais largement assez de demandes (conjoints de Brésiliens par exemple en plus, évidemment, des Brésiliens eux mêmes) donc je ne voulais pas et n'aurais de toute façon pas pu me soumettre aux tracasseries administratives décrites ci-dessus qui se sont plutôt aggravées que simplifiées. En outre le Brésil sort des mœurs "far-west" ou chacun faisait plus ou moins ce qu'il voulait faute de contrôles administratifs et en plus j'étais à Belém: là-bas on n'est pas dans un état policé comme celui de S. Paulo.

Rien à voir avec les mœurs anglo-saxonnes où on embauche vite et presque sans formalités, parce qu'on peut débaucher tout aussi vite et tout aussi facilement.
Au Brésil, le poids de l'administration est tel que tout ce qui sort de l'ordinaire (déjà pénible) effraie à juste titre l'employeur (comme le citoyen dans la vie courante, d'ailleurs)

En outre, à mon époque, un enseignant français détaché gagnait fort bien sa vie* (pas avec un contrat local: les salaires des enseignants au Brésil sont misérables, voir le site de l'OCDE si tu ne me crois pas, et voir les protestations sociales actuelles; l'opinion est choquée de cet état de fait, mais ça ne pourra s'arranger qu'en dix ou vingt ans).

* Je travaillais plus de 60h par semaine, mais j'avais embauché un couple à temps complet: la femme tenait l'appartement et faisait la cuisine, le mari était "chauffeur factotum": conduire au Brésil m'a toujours terrorisé :). De nos jours, ce serait impensable de vivre sur un tel standard
A noter que mes enseignants en contrat local enchaînaient deux services pour survivre, ce qui leur faisait 56h de cours par semaine, plus les préparations


En 2013, dès qu'on veut habiter dans un quartier correct sans plus et dans un appartement sécurisé (indispensable), qu'on paye une assurance santé (il vaut voir le SUS public pour comprendre à quel point c'est également indispensable), sans compter la voiture, la scolarité des enfants (les écoles publiques, les Brésiliens de la classe moyenne se saignent aux quatre veines pour en retirer leurs gosses), on est au taquet pour boucler son budget.

Je sais: les messagers porteurs de mauvaises nouvelles ne sont pas crus, voire exécutés. :) (vieil adage).

Je te suggère de faire un séjour à S. Paulo (il y a des vols aller et retour à 900 euros environ, ce n'est pas la mort) et de prospecter activement les établissements où tu serais susceptible de travailler, de tenter de te "vendre". Et tant mieux si tu y arrives, si tu réussis.

Commence par apprendre le portugais, c'est indispensable
. Personne là-bas ne  t'embauchera sans connaissance au moins partielle de cette langue.

Attention aux contrats de droit brésilien.
On vire facilement les gens, même si on les indemnise en proportion du temps déjà passé à travailler (sauf en cas de faute).

Ne te retrouve pas là-bas sans travail: pas de filet social, quasiment pas d'indemnité chômage et sans travail, de toute façon, ta carte de résident "saute" vite au moment du renouvellement. Chaque année, des "réfugiés" économiques qui ont ainsi tout perdu quittent le Brésil à la suite de tels déboires.

Il ne faut pas se leurrer: on peut évidemment réussir au Brésil mais au delà des clichés "samba, carnaval" etc., C'est un pays dur qui ne fait aucun cadeau, qu'il ne faut surtout pas voir avec des yeux de vacancier.

Petite correction :

SAO PAULO     pas SAN PAULO  :)

Preciser ce que vous voulez enseigner pourra aider... En tant que professionel indépendent rien vous empêche dŽenseigner ici. Si vous vouler etre prof dans une instituition, cŽest selon les règles de chacune...

il faudra quand même un RNE et CPF.....même pour les "écoles de langues" privées.

De plus un compte bancaire et ces itens sont obligatoires pour l'ouverture et la receita féderal.

Bon courage!