Une nouvelle! Besoin de quelques conseils, merci!

Bonjour à tous,
Je suis nouvelle sur le forum.
Je vis en France et je suis en couple avec mon ami. Nous avons un bébé de 13 mois.
Comme beaucoup d'entre vous, nous projetons de nous expatrier au Québec.
Ceci dit, nous serions plutôt dans un cadre d'un PVT, sur une durée d'un an. A voir si la vie canadienne nous convient pour plus ou pas...

J'ai fait le pré test de sélection, et à priori, nous serions acceptés :D

J'ai tout de même plusieurs questions qui me taraudent :
-de combien réellement devons-nous disposer en argent pour l'installation à votre avis?
-pensez-vous que l'on peut trouver du travail facilement une fois sur place?
-j'ai un peu peur du mode de garde des tous petits. En France, c'est déjà compliqué, mais là, ça m'a l'air encore plus pénible, et plus cher également... Quelqu'un pourrait-il m'expliquer ce qu'il en est?
-Vaut-il mieux aller directement à Montréal, ou d'autres régions seraient-elles plus accueillantes (notamment en terme de facilités à trouver du travail et en terme de mode de garde pour bébé)?

Je m'arrête ici, sinon je vais faire fuir tout le monde! :lol:

Merci à ceux qui répondront :)

Bonjour et bienvenue
pour répondre à tes questions, je pense que pour s'en sortir une fois là bas sans travail pendant qq mois il vaut mieux avoir bien 5000 euros de côté. Car même si à long terme il est presque sûr que vous trouverez du travail, les canadiens ne nous attendent pas et nous ne sommes pas forcément prioritaires, il faut s'attendre à faire de petits boulots avant de trouver sa propre place dans le marché du travail...
Pour les enfants, je crois qu'il y a des crèches comme chez nous, pour l'attente je pense que ça dépend des villes comme ici en france.
Pour la ville ou vous voulez vous installer tout dépend du travail que vous faîtes par province il y a des activités pprédominantes à lire d'ailleurs sur l'excellent livre s'installer et travailler au quebec .
voilà mon point de vue, si vous avez des questions,n'hésitez pas!
A bientôt

Merci pour vos réponses.
Quand vous dites 5000 euros, vous parlez pour une personne seule?
Pour ce qui est du travail, j'ai un métier ici en France, mais je n'ai absolument rien contre faire des petits boulots. Et mon ami prendra également ce qui se présente. C'est pour ça que je m'interroge sur la "rapidité" à trouver du travail là-bas en fait. Je préfère qu'on travaille très rapidement plutôt que selon nos qualifications.
En France, c'est tellement bouché. Je me demande si c'est pareil de l'autre côté de l'Atlantique!

Le marche du travail est plus rapide plus réactif. Je pense qu avec de la volonté on trouve facilement un Job alimentaire. Après s etre imprègne du style Amérique du nord je pense qu on finit par trouver qq chose dans ses cordes

eliseetflo a écrit:

Merci pour vos réponses.
Quand vous dites 5000 euros, vous parlez pour une personne seule?
Pour ce qui est du travail, j'ai un métier ici en France, mais je n'ai absolument rien contre faire des petits boulots. Et mon ami prendra également ce qui se présente. C'est pour ça que je m'interroge sur la "rapidité" à trouver du travail là-bas en fait. Je préfère qu'on travaille très rapidement plutôt que selon nos qualifications.
En France, c'est tellement bouché. Je me demande si c'est pareil de l'autre côté de l'Atlantique!


Come te l'a si bien dit missvegass, personne ne t'attend alors sois aussi réaliste tout de même .en revanche la porte peut aussi te donner un accés à une ascension rapidement...Tout comme tu peux être virée dés le lendemain et ce sans préavis, faut le savoir :)

Je cherche justement à être au plus réaliste de la situation québecoise. :)
Je serais toute seule, j'aurais moins de doutes. Mais avec ma puce, je préfère prendre le moins de risques possibles.
On ne pourra pas passer 6 mois sans travail, alors je me renseigne...
J'ai des fonds déjà de côté, mais j'aimerais tout de même les utiliser au mieux là-bas.

eliseetflo a écrit:

Je cherche justement à être au plus réaliste de la situation québecoise. :)
Je serais toute seule, j'aurais moins de doutes. Mais avec ma puce, je préfère prendre le moins de risques possibles.
On ne pourra pas passer 6 mois sans travail, alors je me renseigne...
J'ai des fonds déjà de côté, mais j'aimerais tout de même les utiliser au mieux là-bas.


Avez-vous consulté le site d'emploi québec pour connaitre un peu le marché de l'emploi en fonction de vos acquis et de la ville où vous souhaitez te poser?

Consultez le site de l'IMT, vous trouverez bon nombre d'infos techniques quant aux possibilités d'exercer dans vos domaines respectifs, n'oubliez pas la créche....

Pour la somme necessaire, faites donc un calcul (loyer,garantie financiere demandée,coût d'un tel projet , si PVT, assurance sociale et rapatriement (obligatoire et exigée).

Pour un logement, il vous faudra un meublé:Donc tout revendre (ou dépot si vous pouvez en France),comparez donc le coût d'un meublé....

C'est ce que nous avons fait et nous pensons vraiment qu'un capital financier consequent est obligatoire sinon au moindre soucis, ca peut vite devenir une cata surtout avec un bébé de 13 mois.
Il y a quelques exemple bien concis sur la toile, de familles qui ont eu le même projet sans savoir réellement ce qui les attendait là-bas........Bien sur, bon nombre de familles réussisssent, le tout étant d'être préparés !!

Pour la vie, comparez votre style de vie avec vos moyens, bref c'est ce que vous faites tous les jours, mais comme vous en parlez, je me permets....

Pour être en contact avec des personnes québécoises (elle se reconnaitront), nous savons que le plus dur n'est pas de dire je pars, mais de ne pas être contraints et forcés de revenir :)

Certes, ce n'est que mon impréssion .......En tous cas si besoin, n'hesitez pas @+

Merci pour votre réponse :)

Disons qu'au départ, j'aurais bien aimé qu'on s'installe à Montréal ou Québec, mais je crois qu'il sera peut-être plus facile pour nous de nous installer plus en province (moins cher et plus de facilités pour la garde de bébé à mon avis).

Pour mon domaine de compétences, je pense que je ne vais pas trop compter dessus. C'est autant bouché qu'en France. Donc je me rabattrais sur un autre domaine, celui que je trouverais!

Nous avons une maison ici, mais il vaut mieux qu'on la loue si on part. Quand et si on revient, on aura toujours la possibilité de nous faire loger par la famille. Et les meubles, soit on les mettra en dépôt et/ou on les stockera chez nos proches.

En terme d'économies, je ne me fais pas trop de soucis, disons surtout que je préférerais les consommer à faire des choses agréables ou à les garder encore de côté plutôt que de survivre difficilement et à perte là-bas.
Si on trouve du travail dans les 3 mois, je pense que c'est jouable.

Perso, je compte y aller à fond dans la recherche de job. Mon souci serait plutôt concernant la garde de ma fille.

Je compte aller en parler à ma mairie également, qui est jumelée avec une ville québecoise. Peut-être pourront-ils m'aider, ou du moins nous donner des contacts.

Pensez-vous que ma démarche générale est bonne?

Et vous? Avez-vous déjà tout vendu? Quand partez-vous? Désolée si c'est indiscret, vous n'êtes pas obligé de répondre. Je suis curieuse,c 'est tout! ;)

bonjour
à mon avis, chaque expérience est unique et ce qui marche pour les uns ne fonctionnent pas forcément pour les autres, et réciproquement.
Votre vie au Québec sera ce que vous en ferez ...
Quand je me suis installé à Montréal, j'ai rapidement arrêté d'écouter tous les conseils car ils m'empêchaient de vivre ma propre expérience.
Ne vous inquiétez pas trop pour la garde de votre fille, la situation n'est pas idéale, mais pas vraiment pire qu'en France.
à votre disposition pour en parler dans un cadre personnel comme professionnel: je suis consultant en RH, spécialisé en accompagnement individuel, entre autres pour les projets d'expatriation au Québec.

Franck

c'est un avis commercial ......:)en tous cas ca y ressemble fortement

pas tout à fait ...
c'est un avis personnel ... donc que je suis prêt à partager pour le plaisir et parce que j'aime le Québec: conseils, expériences ...

Ce peut être aussi un avis dans une démarche professionnelle et là, c'est une autre démarche, certes commerciale, mais aussi basé sur du vécu.

à +

eliseetflo a écrit:

Merci pour votre réponse :)

Disons qu'au départ, j'aurais bien aimé qu'on s'installe à Montréal ou Québec, mais je crois qu'il sera peut-être plus facile pour nous de nous installer plus en province (moins cher et plus de facilités pour la garde de bébé à mon avis)


Ce n'est pas forcément un bon résonnement.
A Montréal et Québec il y a du travail, en province, il y a moins de facilité pour tout.
Moi, je suis « Québec »
Il faut vraiment faire un effort pour ne pas trouver du travail à Québec.

Comment ça?
Vous voulez dire que c'est "facile" de trouver du travail à Québec?

eliseetflo a écrit:

Comment ça?
Vous voulez dire que c'est "facile" de trouver du travail à Québec?


Oui, je dis que c'est facile de trouver du travail à Québec, mais je ne dis pas que vous trouverez exactement le travail que vous souhaitez avoir.
Des travailleurs, on en demande partout.
Des offres d'emploi, il y en a à la tonne.
Faut juste vouloir un peu se bouger pour les trouver.

C'est plutôt une bonne nouvelle alors, parce que c'est ce qui me taraude le plus.

Quand je dis province, je pense à Drummondville. Avez-vous des informations sur cette ville? Qu'en pensez-vous (emploi, qualité de vie)?

Merci beaucoup pour vos éclairages :)

Bonjour Élisetflo !  A Québec, le chômage est à 4 - 5 %, en raison surtout de la grande proportion de fonctionnaires qui y travaillent et de l'industrie touristique. En plus, vous n'avez pas vraiment besoin de l'anglais ... sauf si vous êtes dans l'industrie touristique :lol:

Au fait, quel est votre domaine d'activité, votre métier ?

Pour ce qui est des garderies, il faudrait que je fasse mon petit résumé de la situation et qu'il soit toujours prêt pour un copier-coller.

Je vais d'ailleurs le faire et ouvrir un fil à ce sujet, qui pourra être mis dans la FAQ au besoin. Ayant fait un petit changement de cap pendant deux ans, j'ai travaillé dans une garderie, alors j'ai eu l'occasion d'apprendre pas mal de choses dans ce domaine.

J'ai ouvert un fil de discussion sur les garderies.  Je laisse le soin à Julien de le déplacer, de le modifier, comme il veut.

et voilà encore un source de renseignements ,merci :)

Moi qui n'ai pas immigré, je me rends compte à quel point il faut se poser des questions ... et trouver des réponses ;)

Et si seulement chacun pouvait avoir des réponses à ses questions...

Ensaimada a écrit:

Bonjour Élisetflo !  A Québec, le chômage est à 4 - 5 %, en raison surtout de la grande proportion de fonctionnaires qui y travaillent et de l'industrie touristique. En plus, vous n'avez pas vraiment besoin de l'anglais ... sauf si vous êtes dans l'industrie touristique :lol:

Au fait, quel est votre domaine d'activité, votre métier ?

Pour ce qui est des garderies, il faudrait que je fasse mon petit résumé de la situation et qu'il soit toujours prêt pour un copier-coller.

Je vais d'ailleurs le faire et ouvrir un fil à ce sujet, qui pourra être mis dans la FAQ au besoin. Ayant fait un petit changement de cap pendant deux ans, j'ai travaillé dans une garderie, alors j'ai eu l'occasion d'apprendre pas mal de choses dans ce domaine.


Merci pour votre réponse, et merci beaucoup pour votre ajout concernant la garde des bébés!
Mon domaine, ce sont les médias. Et je sais par avance qu'il s'agit d'un domaine plutôt bouché. Peut-être pourrai-je m'orienter vers la vente ou le tourisme.. A méditer et à voir sur le terrain directement.

les médias bouchés ?????

Oui, je confirme.

eliseetflo a écrit:

Oui, je confirme.


De quels types de médias parles tu stp ??

Si vous parlez des médias écrits (de journaux en particulier), c'est un fait que le milieu est très fermé.  Nous avons trois journaux francophones majeurs :

- La Presse (Cyberpresse); gros vendeur, mais y devenir journaliste revient à gagner le gros lot ! De plus, ils ont abanDonné leur édition du dimanche, car ce n'était pas assez rentable et cet important journal connaît pas mal de difficultés financières.

- Le Journal de Montréal (groupe Québécor) :  très, très gros vendeur, mais les employés sont en « lockout » depuis 13 mois maintenant. Ils ne sont pas en grève ... la direction n'accède tout simplement pas à leur demande et les journalistes se sont rabattus sur un journal en ligne (Rue Frontenac). Ce n'est pas la première fois que cela arrive et même des employés de bureau sont touchés.  Ils reçoivent une modeste somme du syndicat, mais après 13 mois de lockout, la caisse doit commencer à être à sec ... et aucun règlement ne pointe à l'horizon pour l'instant. Le journal est produit quand même, mais par les cadres et certains contractuels.

- Le Devoir : journal de très grande qualité (un peu l'équivalent du Monde), et seul journal indépendant.  Réussir à entrer là, c'est gagner deux fois le gros lot !!!

Sinon, il y a des petits journaux gratuits, les revues aussi ... mais on parle alors de travail à la pige et de boulot précaire. Et il faut se faire un nom.

Si vous êtes dans les médias télé ou radio, c'est encore du travail précaire.  La concurrence est très, très féroce entre entre les chaînes et à la télé, de plus en plus d'émissions sont produites par des boîtes privées.

Il ne faut pas oublier que nous sommes environ 7 millions, donc forcément, nous n'avons pas autant de journaux et de revues qu'en France. 

Pour le tourisme et la vente, c'est à méditer en effet. Pour le tourisme, ça fluctue énormément. Sur un autre forum, un type racontait justement (il est dans l'hôtellerie) que son patron ne pouvait plus lui donner suffisamment d'heures et lui a dit d'aller s'inscrire au chômage ...

Quant à la vente, ce serait dans quel domaine ?

Merci pour les éclairages concernant les médias au Québec, c'est très intéressant!
Je vois d'ailleurs que malgré un nombre d'habitants et de médias plus importants en France, nous en sommes rendus au même stade! Peu de postes, beaucoup de demandes et seulement quelques chanceux. Les autres galèrent, s'ils résistent.

Pour le tourisme et la vente, honnêtement, ce serait vraiment ce que je trouverais! Je n'ai aucune idée particulière en tête. Vendeuse, hôtesse d'accueil, standardiste ou autres, je ne ferais pas la fine bouche! Certains aspects me plairaient forcément plus que d'autres, mais il s'agit que d'une question de goût, tels que la déco ou les lieux historiques.

Le tout étant de te faire un réseautage rapidement avec des gens qui sauront où t'orienter, peu importe pour le type de job que tu pourras trouver, ensuite tu trouveras bien (je te souhaite), une job qui te conviendra.

Si besoin n'hésites pas pour le peu que j'ai comme rens ca sera avec plaisir.

Si vous voulez être vendeuse, on en recherche tout le temps car il y a forcément un taux de roulement important. Le salaire n'est pas énorme, mais au moins cela vous permet d'abord d'entrer en contact avec des gens et, justement, de vous créer un réseau.

Enfin, je trouve cela quand même risqué de dire je trouverai bien quelque chose, ce n'est que mon avis et pourrait d'ailleurs faire l'objet d'un post sympa, non ??

Le Québec n'attend personne donc il faut tout de même être prudent, même si en effet,il se dit que le marché de l'emploi est très ouvert..Question aux résidents actuels..:)

Je suis toujours aussi surpris de voir autant de familles arrivées au Québec et de ne jamais avoir de commentaire quand à un éventuel échec professionnel, familial voir même un échec amenant à un  retour prématuré...

J'abonde dans le même sens que Franck.  C'est risqué de dire « Je trouverai bien quelque chose ». 

Oui, vous pouvez trouver un petit boulot ... qui ne sera pas vraiment alimentaire car payé au salaire minimum. Et avec ça, on ne va pas loin.

trouver une "jobine" est le passage obligé pour se faire sa 1ère expérience québécoise, développer son réseau et commencer à comprendre les us et coutumes du business au Québec ... c'est souvent très frustrant pour les français mais je pense que c'est une bonne école de vie et d'humilité (si, si, je suis bien français :-)

Ensuite, effectivement, l'idée est de se faire de bonnes références et de continuer à chercher activement un travail davantage dans son niveau de compétences et de progresser ensuite. Au Québec, de manière générale, on progresse beaucoup plus vite qu'en France car on est évalué sur:
- sa personnalité, le savoir-être
- ses compétences, le savoir-faire
et grâce au réseau, on est informé ... Essentiel ! Le réseau commence par le voisinage, le boulanger ....

Tous les français que j'ai connu et qui se sont plantés étaient critiques vis à vis du Québec, ne voulaient pas reprendre des jobs de niveau inférieur à ceux pratiqués en France et manquaient cruellement d'humilité.
Et ceux qui sont restés et ont progressé plus vite qu'ils ne l'auraient jamais espérés en France, ont accepté de prendre des petits jobs, ont été humbles, motivés, courageux, et efficaces.
Et pour beaucoup, ces petits jobs ont été avec le recul de belles expériences de vie ...

Franck
Consultant RH, spécialisé Accompagnement au changement (Expatriation Québec, réorientation professionnelle)

Tous les français que j'ai connu et qui se sont plantés étaient critiques vis à vis du Québec, ne voulaient pas reprendre des jobs de niveau inférieur à ceux pratiqués en France et manquaient cruellement d'humilité.
Et ceux qui sont restés et ont progressé plus vite qu'ils ne l'auraient jamais espérés en France, ont accepté de prendre des petits jobs, ont été humbles, motivés, courageux, et efficaces.
Et pour beaucoup, ces petits jobs ont été avec le recul de belles expériences de vie ...

Nous sommes d'accords , mais il faut tout de même se calquer sur le marché du travail (IMT)qui varie sensiblement en fonction des régions.

Il est vrai qu'une progression peut être plus rapide ,mais il faut aussi savoir qu'un licenciement se fait aussi du jour au lendemain....

Quand aux critiques bien sur que c'est comme partout, il faut toujours un responsable .....

Au plaisir.

Oui, d'accord, c'est + facile de trouver du travail à Montréal qu'à St JEan de la Pile ! Même si pas toujours vrai !
Oui, c'est effectivement le contre coup d'un marché dynamique ... On progresse rapidement si on le veut, mais on est viré encore plus rapidement.
C'est un modèle social distinct du nôtre et qui peut paraître violent, même si à mon sens il est plus transparent et clair. Vaut mieux le savoir et avoir un petit matelas financier de sécurité!

J'ai vu des Vice Présidents ou Directeur marketing partir en réunion et ne jamais revenir. L'objet de la dite réunion était de le virer. Il n'est jamais revenu à son bureau, la sécurité l'a raccompagné au parking ...

J'ai vu un ami arriver au bureau comme chaque matin à 8h30 et se retrouver sur le parking à 8h45 ... licencié.
Non pas parce qu'il était incompétent, au contraire, il avait été félicité pour la qualité de son travail, mais les résultats de l'entreprise n'étaient pas assez bons.
Dur pour le moral, l'égo ...
En même temps, il a retrouvé un poste 2 semaines après.

Franck
Consultant RH, spécialisé Accompagnement au changement (Expatriation Québec, réorientation professionnelle)

c'est bien là que beaucoup plongent ...

Enfin, tout n'est pas rose mais encore faut-il le savoir, en être conscient et se préparer, aux yeux de beaucoup, le Québec représente le rêve...

Je pense et ce n'est que mon humble avis, que bon nombre de personnes arrivent au Canada, au Québec en ayant une idée très simple:Le travail existe, j'en trouverai sans soucis.

Ce même personnes n'ont généralement aucunes idées des compétences à détenir ,des équivalences reconnues et surtout non reconnues. Sur le forum, beaucoup aspirent aux mêmes fonctions et responsabilités qu'en France.Bien sur les économies épuisent vite, très vite pour le peu qu'il n'y en ait pas beaucoup...

Nous ne sommes pas encore au Québec, mais nous préparons activement et avec une certaine réalité, notre quête depuis le mois de Juillet 2009, en ayant quelques contacts(immigrés et québécois de souche).

Il est plutôt évident que la situation n'est pas idyllique au Québec, c'est comme partout.
Le système nord américain a ses avantages et ses inconvénients, comme en France. On peut être viré d'une minute à l'autre, tout comme on peut être embauché de la même manière. C'est à nous de nous y adapter.
Après, je ne vois pas trop le problème en ce qui concerne le fait de prendre le travail que l'on trouve.
Je suis d'accord avec Franckgay lorsqu'il dit qu'il est souvent opportun de commencer au bas de l'échelle et de se faire un début de réseau. Je ne comprends pas la démarche. Faut-il alors se dire: "ça ne sert à rien, je ne trouverais pas de travail" dès le départ?
Il me semble effectivement que dans beaucoup de situations, le 1er objectif du 1er job est alimentaire. Après, si on en a l'opportunité et les capacités, on peut faire autre chose.
D'autres attendront plusieurs mois de trouver LE boulot, mais encore faut-il en avoir les moyens financiers, et bien penser qu'on pourra très bien ne faire que 2 jours dans ce super boulot.

ah mais je disais juste qu'il est bien plus facile d'en parler tant que personne n'est concerné ou alors lorsque l'on est à l'abri de mésaventure.

Mon apport est juste un point de vue qui est enrichi de fait réel et non pas de "on dit"....

Bien entendu, qu'il faut trouver une 1ere job encore faut-il en trouver une et nous serons également dans ce cas...
Mais ce qui est vrai c'est aussi le fait d'avoir des difficultés à trouver la première.

Discussion fort intéressante et enrichissante.

Le mari d'une collègue (tous deux Français) est au chômage depuis le 1er avril dernier.  Il est en génie informatique; des diplômes, il en a; il a fait le fameux PMP et ça lui a coûté cher, il a de l'expérience en France et au Québec ... une vaste expérience même. 

Malgré tout, malgré son réseau, ses contacts, ce sont souvent des : « Ok, ça semble intéressant, on vous rappelle » ou « On devrait avoir quelque chose pour vous, vous êtes le profil que nous cherchons ... » ... mais le coup de fil ne vient jamais. 

Il est prêt à faire quelque chose de moindre que ce qu'il faisait ... mais quand je vois un type qui est en TI depuis depuis ici et ne trouve rien, je m'inquiète. 

Si vous êtes en RH, Franck (Gay), moi aussi je le suis, depuis deux ans et demi ... et c'est le fait de voir tant de diplômés étrangers qui galèrent qui m'a conduit sur des sites d'immigration.  Et je constate qu'entre le discours et les bras ouverts du gouvernement et la réalité sur le terrain, le fossé est énorme.

D'ailleurs, la récente annonce du ministre québécois à l'Immigration, Yolande James, sur les besoins criants en TI, en a fait bondir beaucoup, dont le mari de ma collègue, qui vient d'envoyer une lettre au ministre, au ministre de l'immigration, à son député, etc.

Effectivement, la situation du mari de votre collègue est délicate. J'espère pour lui qu'il va finir par trouver, parce que si je compte bien, ça va faire bientôt un an, et un an de chômage, c'est long, et pour le chômeur et pour sa famille..

La crise a été et est mondiale, et le Québec est autant touché que les autres je pense. Ce qui m'étonne plus, ce sont les discours des politiques. A quoi ça sert à un pays d'avoir des immigrants chômeurs?
Mais bon après, il est sûr que la donne est beaucoup plus compliquée que cela.

je suis ok avec vous Ensaimada. C'est quelque chose d'assez frappant que j'ai pu constaté pour moi comme pour beaucoup de mes contacts et amis: la différence entre la réalité sur place et le discours très vendeur du gouvernement québécois en France. Le fossé est large et c'est ce qui explique en partie la grande déception de beaucoup de français. Quand on passe par le parcours classique des réunions de la délégation Qc à Paris, que l'on fait sa demande de résidence permanente, que l'on a le sentiment d'êtr attendu au Québec et que l'on se confronte à la réalité ensuite sur place, la pilule est parfois amère.

Cela n'enlève rien aux nombreuses qualités du Québec et aux possibilités de s'épanouir ici, mais le discours politique et public est très "vendeur" et beaucoup ne se préparent donc pas assez et déchantent une fois arrivés sur place. 

C'est compréhensif, on n'attire pas les mouches avec du vinaigre. Si la délégation QC à Paris avait comme slogan:"venez les cousins, on vous attend et vous allez en baver; ça va être la galère, les maudits" ... ce ne serait pas très attractif !

Il faut s'enlever de la tête que les français sont attendus comme des messies, c'est faux. C'est vrai que le Québec va avoir besoin de beaucoup de main d'oeuvre mais la réalité est encore différente.
En même temps, je suis persuadé qu'il y a de la place mais qu'il faut être persévérant, positif, constructif et savoir faire sa place avec humilité.

Je connais beaucoup de personnes qui ont fait leur place au Québec dans des conditions inespérées. Et sont très heureux !

D'où l'intérêt de bien préparer son projet, de le qualifier, de le quantifier, de bien comprendre les motivations qui nous poussent à partir, d'aller sur place, de rencontrer des québécois ... c'est un projet de vie, c'est comme une entreprise que l'on créé: quel est le marché ? Quels sont mes SWOT ? Quelle trésorerie ai je besoin pour tenir ? Pourquoi je mène ce projet ? Quelles croyances je porte qui vont m'aider et d'autres me créer des embuches ? ... etc

Le Québec est un chouette "pays" ou région d'Amérique ... Comme tout, il faut être positif et y croire. Tout en étant lucide !


Franck
Consultant RH et Coach, spécialisé Accompagnement au changement (Expatriation Québec, réorientation professionnelle)