Violentes manifs à Abidjan après les elections locales de dimanche

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Abidjan (Côte d'Ivoire) - De violentes manifestations se sont emparées lundi de plusieurs communes du district d'Abidjan, alors que la Commission électorale indépendante (CEI) s'apprêtait à communiquer les premiers résultats officiels des élections régionales et municipales organisées la veille et boycottées par le camp de l'ancien président Laurent Gbagbo, a constaté APA.

Au grand carrefour de Koumassi, au Sud d'Abidjan, des jeunes ont érigé ce lundi en début d'après-midi, des barricades et brûlé des pneus pour dénoncer des ‘'fraudes électorales''.

A l'arrivée d'une équipe de APA sur les lieux, quelques heures après la manifestation, flottait encore une odeur de gaz lacrymogène et de pneus brûlés, consécutive aux échauffourées entre les forces de l'ordre et les manifestants (partisans des candidats aux municipales de dimanche).

‘'Ils ont tenté d'incendier la mairie de Koumassi'', explique un observateur de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI). Selon le fonctionnaire onusien, des blessés légers ont été relevés.

Les manifestants dont les identités n'ont pas été relevées comme appartenant à tel ou tel candidat, sillonnent actuellement les rues de la commune.

Cependant, des sources persistantes indiquent que ces manifestations résulteraient de la longueur d'avance prise par le candidat du Parti Démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), Raymond N'dohi sur son adversaire, Ibrahim Bacongo Cissé, candidat du Rassemblement des républicains (RDR, au pouvoir).

D'autres manifestations similaires ont été également signalées à Marcory, commune frontalière à Koumassi où le candidat du PDCI, Raoul Aby serait en avance sur Mariam Fétigué Koulibaly du RDR après le dépouillement en attendant la consolidation des résultats.

Dimanche, quelques heures après la fermeture des bureaux de vote, le siège de la Commission électorale indépendante (CEI) locale de Treichville a été l'objet d'une attaque perpétrée par des ‘'jeunes gens mécontents'' dont le bord politique n'a pu être déterminé.

Installée dans les locaux de l'Office national des anciens combattants (ONAC) de Treichville, la CEI locale de cette commune a été endommagée par des manifestants lors du dépouillement des votes.

Des urnes et des procès verbaux (PV) ont été détruits. Les impacts de la manifestation étaient encore visibles lundi en fin de matinée.

Dans cette commune de Treichville, sans attendre les résultats officiels de la CEI, deux candidats se disputent la victoire des municipales de dimanche. Il s'agit de François Albert Amichia du PDCI et Ibrahim Cissé du RDR.

Plus 5,7 millions d'électeurs ivoiriens étaient dimanche aux urnes pour élire leurs conseillers régionaux et municipaux.

Les premiers résultats officiels de ce double scrutin qui s'est déroulé sans ‘'incidents majeurs'' seront proclamés ce lundi à partir de 15h00, gmt par la Commission électorale indépendante (CEI).

LS/APA

Le taux de participation a été très faible de l'ordre de 30% et ceci explique sans doute cela.
Les électeurs sont quelque peu dépités car la vie reste dure à Abidjan pour la majorité de ses habitants qui voient certes de grands Travaux mais qui n'ont toujours pas grand chose à manger avec des prix qui augmentent sans cesse.
OUATTARA paye sans doute sa politique dite de "rattrapage " en "tribalisant" toutes les nominations aux postes importants de l'administration et de l'armée, entre autre.
Il s'est fait élire grâce aux Baoulés et au PDCI qui ont du mal à digérer le dit rattrapge !
Des renversements d'alliances sont dans l'air  :o)

Je suis conscient que la reconstruction d'un pays n'est pas uniquement d'ordre matériel mais aussi institutionnel et politique,
cela prends du temps et des incidents comme cela font partie de cette politique qui doit porter ses fruit tant que cela restera sporadique on appelle cela des dommages collatéraux prévisibles .

Ma question est : Allons nous vers l'avant ou somme nous entrain de reculer ?

Les 2 sans doute mon Capitaine...!

La tribalisation est un recul assurément, car reproduit les mêmes bêtises que son prédécesseur.
Abidjan a été partagée   entre les différends COMZONE( chefs de guerre) qui ont permis à OUATTARA de s'installer.
De ce point de vue autre recul.
Tous les jeunes Dioulas analphabètes qui s'étaient enrôlés sont toujours là,  se servent et n'ont pas été reclassés pour la plupart.
C'est une bombe à retardement.
L'avancée, c'est la reprise des travaux d'infrastructures ou leur remise en état, ce qu'avait été incapable de faire l'enfarineur patenté, le roi du gbégbé...actuellement CPIsé et donc dépaysé de fait...

Ce que tu décrit plus haut est une constante généralisée non solution-nable qui est à l'Afrique depuis plusieurs années
et qui ne donne pas aux ivoiriens bcp d'espoirs mais nous qui regardons cela depuis l'Europe , nous somme peut être plus confiant
car c'est ici que nous reculons .
l'Afrique de demain sera telle l'Europe d'il y à 10 ans quand tout étais bien ?

est ce que ce peuple prendra un jour ses responsabilité et se dire que tout le monde ne peut gagner. La violence n' amène rien de bon bien au contraire mais il y a tellement d' illettrés dans ce pays et qui sont manipulé, quant au boycottage de ses élections par les partenaires de l' ex président baghbo qu' ils se disent que les absents ont toujours tort. Pensez donc plus à vous unir et reconstruire votre pays, il y a tant à faire

quand la violence est introduit dans un pays surtout dans nos pays africains. difficile de trouver une autre chose que de s en servir quand on n est pas d accord ce qui est triste c est que ces personnes qui ne se connaissent même pas se détruisent pour le compte de politiciens qui dînent ensemble .

bravo Cerise  continue ton action

On peut rêver...!

L'Afrique restera l'Afrique immuable.
Certes, on va créer de la richesse mais seule une minorité en retirera les fruits en continuant à se gaver comme l'intelligentsia Africaine l'a toujours fait.
D'ailleurs faut il le rappeler, l'acte de corruption ou le bakchich est appelé "mangement". et le fait  de trouver "un pot de confiture" où mettre les doigts sans se fatiguer s'appelle un Gombo... C'est plutôt révélateur non ?...! 

Il y a régression effectivement dans le monde occidental pour des raisons essentiellement conjoncturelles, alors que l'inadaptation africaine  au mieux vivre collectif  est complétement culturelle et donc structurelle.

Sauf à couper des têtes et entretenir la terreur comme nous l'avons si bien fait il y a 220 ans, pour changer les mentalités, je doute que quoi que se soit puisse changer réellement.