Travailler dans le social

Bonjour à toutes et à tous,

Je termine actuellement ma formation d'assistante sociale, je voudrais savoir si un poste de travailleur social peut se trouver au Brésil?

J'aimerais partir après mes études...

Merci

Mélodie

Bonjour Mélodie et bienvenue sur Expat.com!

Je peux vous suggérer de parcourir le forum, vous aurez peut-être des éléments de réponses.;)

Vous pouvez également poster une annonce dans la rubrique emploi des petites annonces Brésil. Cela pourrait vous aider.

Bonne chance et à bientôt,
Harmonie.

Bonjour Mélodie

Ton post m'intéresse tout particulièrement, car je suis actuellement ES sur Panam, mais également l'heureux époux d'une Brésilienne, et nous pensons régulièrement à ce qu'on pourrait faire pour retourner vivre au Brésil pour elle, et y aller vivre pour moi (tourisme et vie quotidienne, c'est forcément différent).

Là où je peux pouvoir t'apporter quelques réponses, c'est par des questions:
- connais-tu déjà le Brésil? Et si oui, quelle région ou quel état?
S'installer au Brésil, ce n'est pas comme en France, c'est très grand, et il y a de grandes différences entre le Nord et le Sud.
- parles-tu le portugais du Brésil?
A ce niveau là, les Brésiliens sont comme les Français, la grande majorité ne parle que la langue du pays.
- as-tu pensé à comment travailler là-bas?
Même en-dehors du cadre de l'intervention sociale, le Brésil est très réglementé point de vue travail, les visas diffèrent selon les situations administratives (étranger célibataire, marié à un natif, etc.). Un visa entrepreneur existe, avec apport de 20 000 $ je crois, mais pour ton (notre) cas, c'est délicat, car je ne pense pas que tu veuilles ouvrir une entreprise d'AS?

Par contre, je ne peux t'apporter aucune réponse précise sur comment travailler avec nos diplômes au Brésil: d'après une chefe de service de mon asso, les diplômes français sont très bien reconnus à l'étranger, sans pouvoir me préciser quels sont les pays concernés.
Lorsque je vais voir ma belle famille, dans l'état du Minas Gerais (un état riche et développé), je n'entends pas parler de structures sociales d'accueil et d'accompagnement comme en France.
Pour l'anecdote, ma femme est tombée des nues lorsque je lui ai parlé de l'AAH: visiblement, ça n'existe pas au Brésil.

Personnellement, je ne sais si je pourrai exercer le métier d'ES au Brésil (je pense plutôt à l'enseignement du Français), mais je ne me prononce pas pour AS.
Peut-être pourrais-tu contacter des ONG, voire l'ambassade du Brésil pour avoir des informations?

Bonne chance, et merci de faire circuler des infos si tu trouves quoi que ce soit, je pense que nous sommes plusieurs à être preneur!

A té mais!

Salut Salut,

Tout d'abord je trouve les questionnements que tu pointes très intéréssants... Apres moi c'est un projet que j'ai comme ça, je me renseigne petit à petit mais je ne me concentre pas que sur le Brésil (je ne parle pas Portugais donc ça parait compliqué au vu de ce que tu me dis)... Je souhaiterais eventuellement partir en Amérique Latine mais je ne connais pas plus particulièrement un pays plus qu'un autre. Je n'y suis jamais allée, l'idée que je m'en fais se base sur les discours des gens qui en reviennent. Je connais un Brésilien qui m'a expliqué que les travailleurs sociaux existaient mais qu'ils avaient une marge de manoeuvre proche de O. J'ai cru comprendre qu'il n'y avait pas de dispositifs sur lesquels on peut s'appuyer...Ca ne m'étonne donc pas quand tu dis que ta femme soit tombée des nues quand tu lui as parlé de l'AAH...Il y a peut-être une université en travail social là-bas qui pourrait t'expliquer où bossent les travailleurs sociaux et comment...As-tu aussi posté un message sur lesocial.fr?

Bon courage dans te recherches...

C'est fou le hasard: je viens juste de recevoir des nouvelles de mes collègues de formation qui projetaient de s'installer en Amsul: l'un bosse pour une agence de voyage en Equateur, et en vit bien.
Le second part pour le Chili, et pense reprendre un hôtel à Valparaiso.
Donc: pas de social pour eux, après je ne sais pas si c'est par choix de confort, ou parce que pas possible.

En effet, lesocial.fr peut être une bonne solution.

Autrement, apprendre à parler Portugais peut se faire très rapidement: c'est une langue que je trouve très proche du français, tant dans le vocabulaire, que dans la grammaire. En tout cas, mon épouse a pu apprendre le français très vite, et fait des liens très simples entre les deux langues.
La langue n'est pas une grosse barrière, en somme.

bonne chance dans tes recherches, à plus

Oi!

Je suis moi aussi intéressée pour un départ au Brésil. Je suis éducatrice spécialisée et j'aimerai m'installer là bas pour pouvoir y travailler (de préférence à Salvador car j'y ai déjà vécu).

J'ai cherché un peu partout mais je n'ai malheureusement aucune piste de réponse!

Si possible, pouvons-nous rester en contact afin de mutualiser nos recherches et connaissances svp?

Merci d'avance!

Par contre Elodie, je confirme, il faudra que tu apprennes à parler portugais pour partir là bas. Même si les brésiliens ont un assez bon niveau en anglais (du moins pour ceux qui on fait des études), si tu souhaites travailler dans le social, le mieux est de pouvoir comprendre et parler la langue des usagers. Sinon le contact, voire même la relation de confiance, risquent de s'avérer difficiles.

Bonjour!

Avez-vous depuis eu des pistes de réponses? Je suis dans le même cas, je termine ma formation d'assistante de service social et je voudrais savoir s'il y a une possibilité d'exercer au Brésil...
Merci d'avance!

Je conseille fortement de songer à donner des cours de français plutôt que de travailler dans le social ou bien de partir avec une organisation française.

Il faut absolument parler un excellent niveau de portugais pour travailler (la plupart des brésiliens sont peu scolarisés et peu habitués aux accents étrangers).

Tous les types de travail dans le social sont très mal payés au Brésil. Je suis psychologue et ici mon salaire, selon mes recherches, serait d'environ 2000 reais/mois si je travaillais dans mon domaine.

Le processus pour reconnaître les études est très long également.

Je conseille fortement de se réorienter ou d'être très patiente, persévérante et se faire une tonne de contacts sur place (par exemple y voyager avant d'y déménager).

Bon succès!

Émilie

Je conseille fortement de songer à donner des cours de français plutôt que de travailler dans le social ou bien de partir avec une organisation française.


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Mais ça aussi c'est un métier. Qui s'apprend, sinon on le fait mal et on vole ses clients.

Ex cadre de l'enseignement, j'en ai assez de lire comme un palliatif: "faute d'autre chose, je vais enseigner!"


**

si tu souhaites travailler dans le social, le mieux est de pouvoir comprendre et parler la langue des usagers.


Le mieux? :rolleyes: Plutôt un minimum, non? Surtout pour saisir les nuances de langage employé par les gens de condition sociale modeste souvent peu ou pas instruits et pour ça, en plus de l'école, il faut une sacrée pratique!

Des fois je rêve... par exemple d'une Brésilienne ne parlant pas, ou très mal le français, qui voudrait faire du social chez nous en France.

J'imagine la réaction des autorités comme des usagers... :lol:

Désolé d'être un peu abrupt mais des fois un minimum de réalisme ne fait pas de mal.
Le temps passé à rêver est du temps perdu, pour prospecter réellement en vue d'un emploi viable.

Sauf sur des créneaux très pointus (là, ça peut le faire), sauf pour des investisseurs bourrés de thunes avec en plus un projet viable (l'argent ne suffit plus) le Brésil n'a plus besoin des gringos, qu'on se le dise!

Il suffit de lire ou relire les procédures d'admission (VIPER)

Sao Paulo est en pénurie de professeurs de français et d'anglais. Plusieurs professeurs brésiliens ne parviennent même pas à avoir une conversation de base dans la langue qu'ils enseignent sans faire d'erreur grammaticale ou de prononciation flagrante.

Idéalement, une personne ayant une formation est idéale, mais pour le moment, il y a réellement une pénurie de professeurs de langue à Sao Paulo et déjà, bien parler la langue est un début...

Mais bon, vous n'obtiendrez jamais de visa de travail sur la base d'un travail de langue, c'est plutôt pour ceux qui ont déjà un visa permanent (ex. mariage).

emilie116 a écrit:

Sao Paulo est en pénurie de professeurs de français et d'anglais. Plusieurs professeurs brésiliens ne parviennent même pas à avoir une conversation de base dans la langue qu'ils enseignent sans faire d'erreur grammaticale ou de prononciation flagrante.

Idéalement, une personne ayant une formation est idéale, mais pour le moment, il y a réellement une pénurie de professeurs de langue à Sao Paulo et déjà, bien parler la langue est un début...

Mais bon, vous n'obtiendrez jamais de visa de travail sur la base d'un travail de langue, c'est plutôt pour ceux qui ont déjà un visa permanent (ex. mariage).


On est d'accord mais il faut aussi voir leur salaire de misère. S'ils connaissent très bien la langue, ils vont bosser dans un particular très coté, ou comme interprète.

Je doute que pour ce salaire qui permet tout juste de survivre dans un habitat déplorable, un gringo accepte des conditions de travail également déplorables.

Et oui, il y a ce point de détail: le visa.

De toute façon le Brésil n'importera pas de profs ou d'assistants sociaux de France, s'il a importé récemment  pour un temps des médecins cubains (Cuba: pays qui a une relation spéciale avec le Brésil)

Tout à fait d'accord...salaire et conditions très peu intéressants!

Vaut beaucoup mieux travailler en France et voyager au Brésil :)

Pour en revenir au social.

Oui il y a des programmes sociaux au Brésil, à commencer par la bolsa familial, attribuée aux familles de condition modeste contre une scolarisation régulière des enfants, leurs carnets de vaccinations à jour, et la présence des enfants à une visite médicale (gratuite) annuelle: c'est du moins ce qu'on demande à Belém.

La bolsa a évidemment des défauts, mais c'est depuis que Lula l'a instaurée qu'on ne voit quasiment plus de gosses bosser dans les rues (si on voit encore des gamins en déshérence, des petits fugueurs): elle rapporte aux familles au moins voire plus ce que la vente de gâteaux, le cirage de chaussures etc. rapportaient auparavant et nombre d'écoles servent en plus une collation consistante qui garantit un bon repas par jour aux élèves.

Outre les programmes fédéraux, il y a les programmes estaduais (de chaque état) sans compter les programmes  des municipalités. Donc les situations sont très hétérogènes selon les localisations.

Ajoutons les programmes liés à des fondations, religieuses ou pas (des entreprises décident d'un mécénat dans tel ou tel secteur. Exemple: bourses à des étudiants méritants)

Des individus peuvent aussi se mettre en rapport avec des travailleurs sociaux: pour ma part je me suis inscrit dans un quartier et j'offre dix inscriptions annuelles à une bonne bibliothèque, au profit d'étudiants qui ont obtenu leur vestibular (droit d'entrée à l'université) depuis un colegio publico (ce qui est un exploit à Belém). ce sont les travailleurs sociaux qui font le choix qu'ils me communiquent.

Il y a moins d'allocations "automatiques" qu'en France ou c'est assez carré: chez nous, selon ce qu'on gagne, le nb d'enfants, le degré de handicap etc.,  on a droit - ou pas - à ceci ou cela, pour tel ou tel montant (on a évoqué plus haut l'AAH)

Au Brésil c'est plus flou et les travailleurs sociaux montent des dossiers individualisés qu'ils présentent ici ou là (services locaux, fondations etc.) selon leur connaissance des situations et leur... motivation (parce que dans certains états, leur salaire est si misérable qu'ils sont à la limite de pouvoir demander une aide pour eux mêmes!)

Beaucoup d'allocations ou aides ponctuelles, ou inscription à un programme de relogement sont soumises à l'acceptation d'une commission - donc papelada, burocratia inévitables pour présenter les cas.

Je ne suis pas sûr que cela diminue les excès, les passe-droit. A tout dire, je suis presque sûr du contraire.