Europe : la relation France et Allemagne, mouvementée et indispensable

ou ouvrir un sujet "expatrier " serait une bonne idée , mais je doute que cela interresse les lecteurs ici.

Un expatrier , est une personne qui , pour le compte de la socièté qui l'emploi en france par exemple , est détacher dans un paus étranger pour y travailler soit pour le compte direct de la socièté française , ou sous contrat dit sous "traitance" pour un groupe Américain par exemple , et remunèrer par sa "boite "Française .

Les temps ont changer , l'esprit aventurier ne l'est que pour le rendement , certes , mais il n'y aura plus cet esprit de groupe qui fut grand , en aventure et en réalisations divers .

Le monde est devenu tactile , si je ne me trompe pas c'est le language , de cette nouvelle génération qui va en apprendre aux anciens que nous sommes .

Un prix sera a payer , seul les anciens sauront rebondir ....c'est tout .

On ne devient pas expatrier , on nait avec cette motivation , celle de gens qui sont passionnés , comme je le suis mais a présent avec d'autre objectifs .

Alors je vois des poltrons quitter leur terre pour aller la ou l'herbe est plus verte , sans rapporter rien en retour ....sur leur sol natal.

ça me pose probleme .

Construire devrait être le maître mot .

Le sujet ( expatrier)serait oui très intérressant Jean-luc  ;)

Le blog est réaliser Merci Julien ...pour les expatriers , alors il devrait être riche en sujets divers , je ne dis pas qu'il est pauvre non plus .

J'aime venir ici et converser ça c'est certain .

Marcantonov .

Oui, y en a ;)

Sinon, Fabius, avec ses casseroles et les magouilles de son fils, il ferait mieux de s'occuper de ses affaires.

Une fusion Franco-allemande??? Mais c'est impossible!!! Déjà, au niveau des lois, du social, etc... ET aussi parce que notre brillante Ministre de l'éducation a décidé de diminuer l'apprentissage de l'Allemand, jugé trop élitiste... Et il est clair aussi que beaucoup de jeunes ne veulent pas l'apprendre et on se retrouve avec des classes de 50 en espagnol...

C'est d'une utopie sans nom.

Ca aurait aussi des conséquences sur des pays comme le Luxembourg, la Belgique et l'Europe entière...

Oui , et comment renouveller notre union , Franco , Allemande,  sans passer par la case relationel politique ?...relationel économique ?

En parlant de tarte aux Fraises ?

Faut pas en jeter trop , sinon ça va virer en dialogue de sourd ....

Et nous en avons pas besoin .

Marcantonov  ;)

Hollande est un homme du sud ,il se plais mieux avec les espagnols ou les italiens ,enfin les faible comme lui . jean  Luc   ;)

La France ne donne pas de véritables chances aux demandeurs d'emploi
C  En France, il n'y a pas eu d'union nationale pour réformer le marché du travail, regrette Christian Wernicke, correspondant du quotidien allemand Süddeutsche Zeitung.

   


   

François Hollande a annoncé le 18 janvier son nouveau “plan pour l'emploi”. Sera-t-il efficace ?

Il va dans le bon sens, mais il ne suffira pas. Depuis des années, les économistes demandent des réformes structurelles pour lever les nombreux obstacles à l'embauche en France. Hélas, l'Hexagone n'a pas assez réformé pour donner de véritables chances à ceux qui cherchent un emploi.


Au contraire, ceux qui bénéficient d'un contrat stable restent protégés, mais pas ceux qui sont en situation précaire. Comme le disent les Anglo-Saxons, on protège ceux qui sont déjà dans le bus, mais on n'aide pas à y monter ceux qui attendent.

La France doit-elle s'inspirer de l'Allemagne ?

On l'entend souvent, mais ce n'est pas si simple. Les réformes menées dans les années 2000 par Schröder ont parfois été brutales, surtout pour les jeunes. Et les Allemands sont quelque peu revenus en arrière, notamment sur le salaire minimum, qu'ils ont d'ailleurs “copié” sur les Français. 
Par contre, l'éducation professionnelle et l'apprentissage sont beaucoup mieux organisés outre-Rhin. Il est vrai aussi qu'en France les entreprises sont souvent concentrées sur les formalités administratives et oublient parfois la fantaisie et la créativité. Sur ce plan, la France est plus allemande que l'Allemagne, finalement…

D'où vient le problème ?

Les Français ne sont pas moins intelligents que les autres, il n'y a pas de raisons que ça ne marche pas ! Je crois que c'est d'abord une question politique. Après les élections régionales, j'ai un temps eu l'espoir que droite et gauche s'unissent pour présenter un plan de réforme du marché du travail – proposé notamment par Raffarin et Valls. Hélas, cela n'a même pas tenu deux semaines. Les partis n'ont pas souhaité œuvrer pour le bien commun, mais ont seulement servi leurs propres intérêts.
http://www.courrierinternational.com/ar … rs-demploi   jean  Luc ;)

Le sujet est politique !!!

l'article joint (merci) date d'avant 2013 sauf erreur ..

Comment imaginer une nouvelle taxe sur les échanges financiers et sur les sociètés Europeennes , quant l'on voit que les taxes ( TVA) intra Europeennes sont diférentes entre chacun des pays membres ?
Les Espagnoles sont mieux considèrés que les producteurs Français , niveau taxes , c'est pas le Perou .

La grogne des Français se traduit par des occupations diverses ..... et destructions des produits venats d'espagne par exemple .

Alors taxer les entreprises , et les échanges commerciaux serait "saigner " un peu plus les acteurs mécontents a juste titre .

Ils  ont quoi dans le berlingo , les "Oudini" de la finance .

Taxe pour venir en aide !!!
A qui ?
La Grèce ....oups pardon !!
S'en est ou ?
Le FMI est sérieux , la croissance pour la France du moins est revue a la baisse pour 2016.

Les bras cassés parlent d'abaisser les prestations des pauvres Chômeurs .....

J'ai rien contre une expliquation du coup.. ;)

Il nous faut sans tarder une nouvelle Jeanne d'Arc ...., ça fume quoi la haut ?

Marcantonov

L'article date du 19 1 2016 . la grande différence  entre la France et l'Allemagne  .C'est qu'ici la constitution ne permet pas d'avoir une majorité  au parlement ,donc on va au élection ,on regarde les résultat ,et ce que les électeurs ont dit ,et les partis discutent pour faire une coalition avec un contrat de gouvernement pour les 5ans avenir . Les dirigeants doivent se tenir au terme du contrat ,et du programme de celui -ci .  Ce système est un bon système car il oblige les partis politique á faire des compromis .En France rien de tout ça ,les partis agissent uniquement dans leurs intérêt ,et pas dans celui du pays .   jean  Luc

Je suis entièrement de ton avis ....
En France il leur faudra attendre des décénies pour avancer d'un petit  metre ..... et encore !!!

Comment peut on imaginer l'avenir (franco , Allemand) si en France , ils sonta la traine .....disons ils rappent les pantouffles au sol . :D

Marcantonov .

En France  ,les politiques pense déjas á  eux , assurer leurs place ,pour être investi lors des désignation des investitures pour les élections . En Allemagne se sont les militants locaux qui désigne le candidats pour le Bundestag ,ou landtag . jean  Luc  ;)

Et Bien oui , tu en connais plus que moi  sur ce qui se passe en Allemagne .

Ici c'est la belle aux bois dormants ...

Des enfumeurs , tous bons a foutre contre un  mur ....

Ha je suis réacif ce soir !!! vodka oblige ??

Non je plaisante !!  :D

Marcantonov.

on a aussi des barons locaux , ils faut leur remuer les puces ,mais en ce moment ils sont sur un trampoline ,surtout  depuis que certains  ont courus après les femmes  .  jean  Luc  ;)

Des Barons ....coureurs de jupons ??
Alors c'est fort ..tu me dira vu que les "bordel" sont devenu sous contrôle ils fond comme ils peuvent .

Cela ne retire en rien mes pensées , on ne touche pas aux Femmes , on les respectes et les protèges .
Tu vois dès que cela devient "politique" , on en oublie la question de départ ....

Des ronds de flancs ....ces politicars !!!    ;)

Marcantonov

euih , je parlais de Cologne , des femmes de  Cologne , la secousse s'est ressenti á Berlin . jean  Luc ;)

Valls juge que la politique de l'Allemagne "n'est pas tenable" — Crise migratoire

Un nouveau différend avec l'Allemagne?

L'Union européenne doit faire passer le message que "nous n'accueillons plus de réfugiés", a plaidé le chef du gouvernement lors d'une rencontre avec la presse allemande, en marge de son déplacement à la Conférence sur la sécurité de Munich. Ce vendredi, la première ministre polonaise en visite à Berlin a officiellement demandé à la chancelière allemande Angela Merkel de " prendre un virage " dans sa politique migratoire.

" Nous ne sommes pas favorables à un mécanisme permanent de relocalisation".

Nos capacités d'accueil limitées, les tensions de ces dernières semaines - en Allemagne mais aussi ailleurs en Europe - nous obligent à dire les choses clairement: l'Europe ne peut pas accueillir tous les migrants en provenance de Syrie, d'Irak ou d'Afrique, affirme le Premier ministre français.

" La France s'est engagée pour 30.000 réfugiés (sur les 160.000 actés au niveau européen, ndr). Mais pas plus", a ajouté Manuel Valls, tout en reconnaissant que ces chiffres pouvaient sembler "dérisoires" par rapport au nombre de réfugiés en Allemagne. Mais la position française s'est progressivement durcie, sur fond d'aggravation de la crise des migrants et après les attentats de novembre.

"l'Europe doit reprendre le contrôle de ses frontières et de sa politique migratoire et d'asile", a lancé le Premier ministre, Manuel Valls, dans une interview à paraître samedi outre-Rhin.
Pour rappel, l'Allemagne a accueilli à elle seule en 2015 plus d'un million de demandeurs d'asile, ce qui vaut à la chancelière des critiques croissantes dans son pays. La Suède, le Danemark, la Finlande, qui ont déjà beaucoup accueilli? Les solutions sont au Levant, en Turquie en Jordanie, en Méditerranée. mais il faut un message très clair qui dise: "maintenant nous n'accueillons plus de réfugiés ".  http://la-kabylie.com/2016/02/13/valls- … s-tenable/   jean  luc  ;)

Mais quelle mouche a piqué Manuel Valls, lors de sa participation à la Conférence de Munich ? Jusqu'à cet incident, jamais un ministre allemand ne s'était permis de critiquer la politique française, qui pourtant inquiète à juste titre nos partenaires européens.

La boîte de Pandore est-elle ouverte? Va-t-on assister à un déferlement de critiques venues d'outre-Rhin? Désormais, on peut s'attendre à tout, sauf si un sursaut de lucidité venait éclairer les esprits sur les dangers qui guettent la construction européenne, ce projet ne pouvant pas se passer d'un duo franco-allemand convergent.

Le contexte international est très difficile, faut-il le rappeler? La croissance mondiale est en berne et l'Europe doit affronter des zones-continents, comme la Chine, l'Inde, la Russie, l'Amérique du Nord qui prennent des décisions stratégiques et savent défendre leurs intérêts géopolitiques. Et nous, que faisons-nous face à ces nouveaux défis? Nous sommes tétanisés dans des blocages politiques et institutionnels et nous apparaissons divisés. N'oublions pas que face à ces ensembles géopolitiques, nos petites nations européennes ne sont que des nains. Nous n'avons pas d'autre choix que de construire notre avenir ensemble et unis.

Au plan financier et économique, l'Union européenne nous offre une précieuse protection. Certes, cette

    Sans vision politique commune de ce que doit devenir l'Europe, nous nous retrouvons sans protection.

construction est loin d'être parfaite, mais que serions-nous devenus, nous les Français, avec notre piteux franc, si l'euro ne nous avait pas protégés de la crise qui sévit depuis 2007? Face aux turbulences qui s'annoncent, une monnaie ne peut exister que dans le cadre d'une gouvernance politique claire, car sa valeur dépend de la confiance qu'elle inspire. lire le reste de l 'article jean luc  ;)

Je reviens d'un détournement d'attention sur le sujet ....

Le temps file très vite , les actions et les sujets concernant l'évolution des avis Français sur la position Allemande ne concerne que l'avis de walls , qui est comme un coq sur un beau tas de paille (je reste courtois) , au milieu de la cours Européene....

Il se prend pour qui pour donner des leçon a l'Allemagne ?
Secondemant , oui le pauvre "franc" de jadis a eu les fesses sauvée par l'apparition de l'Euro , La France est un pays batisseur de l'Europe , seulement nos politiques ne sont pas en forces de voir et surtout d'avoir la claivoyance que l'Allemagne possède ....

Ce fut , c'est et ce sera toujours ainsi .

Les divergences , l'état actuelle , devrait imposer un travail imposant pour remettre de l'orde en cette Europe ....
Mais l'émoragie est -elle en cours ?

Et pour un peu cloturer , ma modeste intervention ..... il n'est pas admissible no plus que tata Angela Merckel se prenne pour la sainte bible Européenne ....

Je ne suis pas du tout étonner des tournures que prends l'effet "réfugiés " en tout cas sur la politique a venir....
Ce que je préssent c'est une fracture de paix ,  l'otant et ses suiveurs ....commander par L'oncle SAM ,
au regard de la Russie (d'ou mon sang est originaire ) va créer un nouveau conflit .....

Un grain de sable (migrant)pour une tempête d'horreur a venir .....

La Russie est toujours fautive , toujour montrée du doigt , trop détestée ....

La France a contribuer avec hollande a recreer ce qui se met en place ....

Un rideau de Fer !!!

Attention les doigts

http://www.lefigaro.fr/international/20 … tement.php

L'histoire est polique , les continents sont le résultat de l'histoire qui elle .....est politique ....la boucle ....éternelle .

Walls est de passage il incarne mal cette France qui est a moitié sur les genoux ...actuellement ....

Raus !!!

Marcatonov  ;)

il y a longtemps que je me fait plus d'illusions sur les politiques français  qui placent  leurs avenirs au dessus de leur partie ,lui même placer au dessus de la France  .Walz  n'a pas respecter les règles d e bien séance en matière de diplomatie ,reste á attendre le coup de torchon que va prendre la France  .
jean  Luc  ;)

Oups , je suis en retard !!!!

Oui , , je suis aussi très peiner de voir notre belle France dans une situation délicate , et comme tu le dis les politiques , fond carrière , comme on va au théatre , ils en oublient l'interêt , du pourquoi ils ont été mis en place par le "bas peuple" .....

Qui ceci dit , n'est pas plus clair voyant qu'un Aveugle .....
Je considère que je dois subir un sort qui ne me convient pas , que je suis obligé de  voir l'insécurité social allant croissante .....
Contre un mur !!!

Au moins celui de Berlin aurat été une insulte a l'Allemagne .
Aucun pays n'a été motivé pour détruire ce mur !!!! et j'en passe ...

Le coup de torchon viens , l'immense claque arrive , mais tu vois les Français vont prendrent cela comme un mauvais sort , alors certains resortiront les pianos dans les rues , en pleurant sur leur sort ....

Au lieu de relever les manches , et d'analyser nos erreur , et surtout ...pourquoi sommes nous si NULS .

Pas rassurant pour notre jeunesse , abrutie par les jeux vidéo , et les fadaises multiples .

Marcantonov . ;)

les français ne sont pas nuls , mais nos dirigeants oui ,incapable d'avoir une vision claire  , en plus critiquer l'Allemagne chez elle ,celas reflète bien la mentalité de nos dirigeants .   jean  Luc ;)

oui je parle de ces politiques ....

A présent la France et L'Allemagne se sont pliés aux exigeances Anglaise qui veux bien rester dans l'Europe , mais a leur conditions , certaines sont très plausibles du coup , je redis que c'est reculer pour mieux sauter .
L'économie Anglais est utile a l'Europe ..... ha le "blé". ;)

Mme Merckel a pris des décisions , certes qui regarde l'Allemagne , mais elle prends beaucoup trop d'alitude sur l'ensemble de l'Europe .....

Y t-il un pays maître par rapports aux autres dans cette Europe qui trébuche ... ?

Le "mariage ", France Allemagne serait -il en instance de divorce ? dans un temps lointain ? ....

Oui , si la France ne se sors pas de sa faiblesse , due aux politiques Français , incapables de mettre en place une nouvelle politique de réforme ...et j'en passe .....

Bref.... ;)

Marcantonov

Les Etats-Unis deviennent le premier partenaire commercial de l'Allemagne, devant la France
Les Etats-Unis ont détrôné en 2015 la France comme principal partenaire commercial de l'Allemagne, une première depuis le milieu des années 1970, selon des chiffres de l'Office fédéral des statistiques allemand Destatis publiés mercredi 2 mars.

« En 2015, des biens d'une valeur de 173,2 milliards d'euros ont été échangés entre l'Allemagne et les Etats-Unis (exportations et importations) », ce qui fait des Etats-Unis « le partenaire commercial le plus important de l'Allemagne », devant la France (170,1 milliards d'euros) et les Pays-Bas (167,6 milliards d'euros), détaille Destatis.
Faiblesse de l'euro et dynamisme économique américain

C'est aussi aux Etats-Unis que l'Allemagne a le plus exporté en 2015. La France, premier client des produits allemands depuis 1961, passe là encore au second rang. Et c'est de Chine que l'Allemagne a le plus importé, la France arrivant en troisième position, derrière les Pays-Bas.

Le qualificatif de « premier partenaire commercial » était très souvent mis en avant pour faire les louanges de la relation franco-allemande et de la solidité des liens politiques et économiques entre les deux pays. Mais au cours de l'année écoulée, la faiblesse de l'euro par rapport au dollar — qui stimule les exportations hors de la zone euro — et le regain de dynamisme de l'économie américaine ont fortement stimulé les échanges entre l'Allemagne et les Etats-Unis.

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/economie-mondiale … qCOWFmq.99   jean  Luc ;)

Michel Sapin : "Nous sommes avec l'Allemagne dans le même gouvernement : celui de l'Europe"
Wolfgang Schäuble et Michel Sapin étaient les invités du Grand Rendez-vous Europe 1-iTELE-"Le Monde", dimanche.

Alors que l'extrême droite réalise une percée sans précédent en France, en Allemagne ou encore en Suède, les gouvernements français et allemand sont bien décidés à lui faire barrage. Invités du "Grand Rendez-vous" Europe 1-iTELE-"Le Monde", dimanche matin, Wolfgang Schäuble, le Ministre allemand des Finances, et Michel Sapin, le Ministre des Finances et des Comptes publics, ont affirmé leur volonté "de faire barrage" à l'extrême droite.

"Il faut convaincre le peuple". Pour Wolfgang Schäuble, "la montée de l'extrême droite est un phénomène dangereux". Il a avancé dimanche matin quelques explications à ses bons résultats : "Le problème vient de nos sociétés qui ne se sentent pas très bien face aux grandes évolutions comme la mondialisation. Il y a donc un reflex naturel à se recentrer sur la nation".

Le parti politique d'Angela Merkel, dont il fait partie, est bien décidé à faire barrage à l'extrême droite comme il l'a expliqué : "Il nous reste 18 mois jusqu'aux élections et nous allons faire en sorte que l'extrême droite n'acccède pas au Bundestag (le parlement de l'Allemagne, ndlr). Il faut convaincre les gens que critiquer la modernité n'est pas une solution. Il faut apporter de meilleures réponses pour résoudre les problèmes. Il faut permettre une meilleure cohésion dans la société".

Faire bloc contre l'extrême droite. De son côté, Michel Sapin souhaite, lui, la victoire de François Hollande à la prochaine élection présidentielle, même s'il l'a admis ce matin dans le "Grand Rendez-vous", "on a l'impression que la gauche est amenée à disparaître en Europe". "Elle est en difficulté car elle doit être en capacité de faire comprendre au peuple que dans le monde ouvert d'aujourd'hui, ce n'est pas par le conservatisme ou en se recroquevillant qu'on peut s'en sortir. C'est en étant dans la dynamique et en créant de nouvelles solidarités", a-t-il estimé. Pour Michel Sapin, il est donc nécessaire de faire des alliances en Europe contre la montée de l'extrême droite. Michel Sapin a été très clair : pour lui, "nous sommes dans le même gouvernement : celui de l'Europe  http://www.europe1.fr/international/mic … pe-2697706      jean  Luc ;)

Mouais bof, ce sont toujours les mêmes discours depuis au moins 15 ans (je fais en fonction de mon âge, pas envie de creuser plus car c'est déprimant) : baser ses décisions politiques en combattant un autre parti, ils ne trouveront jamais mieux. Ils se trompent de problème ou bien ils prennent un énorme détour qui fait perdre du temps à ceux qui en souffrent le plus...

Pourtant, on a appris que le protectionnisme n'était pas une mauvaise chose en soi, cela permettait à l'économie d'un pays de se refaire. Et si je me souviens bien, dans nos anciens livres d'histoire, il était nullement question de nationalisme, l'extrémisme ou de barrage de la modernité. J'ai même envie de dire que cela était laissé pour plus tard le temps qu'une nation se refasse économiquement.

Bref, dans de tels discours, le doute sur les priorités de nos gouvernements s'estompent selon moi car c'est un fait : plus d'ouvertures apportent plus de chômage, un taux de croissance en berne et je ne parle pas du taux de l'inflation. Ce n'est pas moi qui le dit, il suffit de regarder la dégringolade ou l'augmentation des indicateurs cités plus en avant depuis ces 15 dernières années par exemple.

Emma Betz a écrit:

Bref, dans de tels discours, le doute sur les priorités de nos gouvernements s'estompent selon moi car c'est un fait : plus d'ouvertures apportent plus de chômage, un taux de croissance en berne et je ne parle pas du taux de l'inflation. Ce n'est pas moi qui le dit, il suffit de regarder la dégringolade ou l'augmentation des indicateurs cités plus en avant depuis ces 15 dernières années par exemple.


l e protectionnisme n'est la solution ,pas plus l'ultra libéralisme. le pays  qui fait du protectionnisme ,se verras lui même victime de la riposte des autres ,et verras ses produits taxer encore plus á l' exportation .  nos économies sont  globale ,ce qui se passe á l'autre bout du monde  a des répercutions  ici ,et vice versa . L'Europe va pas bien  et a l'autre bout La chine subit une décélération  économique brutale . La France seul pèsent rien , avec les autres pays européen beaucoup . la France et L'Allemagne sont sur le même continent , la France va mal ,Allemagne se portent bien.  pourquoi ? la France n'a pas fait la réforme du marché du travail ,les entreprises embauchent avec des CDD car en cas de retournement de cycle économique ,elles pourrons pas licencier ,avec les CDD pas de problèmes , en France 78 % des contrat sont des CDD . mais pour les jeunes pas de crédit possible , pas de projet á long terme ,pas d'avenir , mais en Allemagne le taux de pauvreté est plus élever qu'un France . mais le problème de la France,C'est qu'elle finance le redistribution sociale par le déficits budgétaire ,et la pression fiscale. le système allemand est plus injuste,mais tu auras plus de chance de réussir en Allemagne ,si tu as une bonne formation á la sortie de l'école .  comme tu voit c'est pas simple . un petit mot  sur le protectionnisme ,il a contribuer largement á la constitution d'empire coloniaux .et á la recherche de la place au soleil ,et seras le principale élément du déclenchement de la 1eme et 2éme guerre mondiale .  jean  Luc ;)

C'est vrai que le problème est plus complexe, je n'ai nullement essayer de le simplifier.

Je me suis principalement intéressée à la pauvreté des discours et programmes politiques qui visent à contrer un autre parti jugé dangereux. S'il l'était tellement, cela ferait longtemps qu'il serait interdit... Donc il a le droit d'exister !?
Bref, ce serait juste intéressant que nos partis politiques (droite et gauche) aient de vrais discours ou voir des propositions de solutions aux différents problèmes économiques.

Et en ce qui concerne le protectionnisme qui était l'un des éléments importants déclencheurs de la 1ère et 2ème guerre, je crois qu'à l'époque toutes les raisons étaient bonnes pour faire la guerre qui étaient toutes deux inévitables mais je ne veux pas rentrer dans ces détails.
On dit aujourd'hui que nous sommes en 3ème guerre mondiale (et oui je l'ai lu dans un magasine distribué à mon enfant à l'école suite aux attentats de novembre). Et pourtant, il y a très peu de protectionnisme (voir pas tellement, c'est négligeable, certains boycotts sont même interdit) : europe et mondialisation à tout va...

mettre un parti politique sous le boisseaux ,n'est pas une solution ,Moi j'ai pas peur de l'extrême droite ,avec ses solutions simplistes .Au contact du pouvoirs ces partis verrons que leurs solutions ,ne sont pas bonne  .  renvoyer les étrangers criminelles  dans leurs pays ,c'est souvent impossible  car ses pays lá ne  reprennent pas leurs ressortissants  ,si ils ont pas de papiers ,il faut négocier avec c es pays lá ,et celas de mande du temps . pour le travail en France c'est impossible de licencier á  cause du code ru travail ,on vit dans un monde en concurrence permanente , oú on se fait pas de cadeaux ,mê me si on est amis ,les affaires sont les affaires .jean  kuc ;)

Pourquoi l'écart se creuse entre l'Allemagne vertueuse et la France calamiteuse

En France, le nombre des sans emploi inscrits a atteint un nouveau record historique à 3 591 000, en progression de 38 000 en un seul mois. Ironie du calendrier, Berlin vient ainsi de publier pour la troisième année consécutive un budget en équilibre et compte maintenir cette trajectoire au moins jusqu'en 2020.

Nouveau coup dur pour François Hollande alors que les revers s'accumulent pour le pouvoir : le bond du chômage en février, le plus fort depuis six mois annule les frêles espoirs que le gouvernement tentait de distiller depuis quelques semaines sur l'imminence de la reprise économique. Le nombre des sans emploi inscrits un nouveau record historique à 3 591 000, en progression de 38 000 en un seul mois. Ironie du calendrier : la nouvelle a été divulguée le jour même de la présentation de la nouvelle loi sur le travail déjà vidée en partie de sa substance depuis sa conception et que le Parlement pourrait achever de mettre en pièces, tant les oppositions dans la classe politique sont vives sur les remèdes à apporter pour que la France s'attelle enfin à la réforme que tous ses voisins ont accompli avant elle.

Depuis le début du quinquennat, l'augmentation du nombre des sans emplois atteint ainsi 700 000, ce qui rend dérisoires tous les propos sur l'inversion de la courbe et témoigne aussi de l'écart qui s'élargit entre notre pays et ses partenaires.

Le phénomène est particulièrement criant avec l'Allemagne qui creuse l'écart. Les chiffres donnent même le vertige. Berlin vient ainsi de publier pour la troisième année consécutive un budget en équilibre et compte maintenir cette trajectoire au moins jusqu'en 2020. Les dépenses pourront être majorées de 3% en 2017, sans entraîner de déséquilibres. Les dépenses sociales vont s'accroître de 6,8%, les pensions entre 4,25 et 5,95%, l'afflux des réfugiés sera absorbé. Et les recettes fiscales rentrent bien en raison de la confiance qui incite les Allemands à dépenser, là où les Français, par crainte de l'avenir continuent d'avoir tendance à épargner.

A l'inverse, Paris aura bien du mal à limiter le déficit à 3,3% du produit intérieur brut, alors que les vannes de la dépense publique sont désormais ouvertes, la seule préoccupation de l'Elysée étant de favoriser la réélection du chef de l'Etat. Après les agriculteurs, les fonctionnaires c'est au tour des départements de se voir promettre des adoucissements supplémentaires chiffrés pour l'instant à 3,8 milliards qui seront mis à la charge du budget, mais c'était le prix à payer pour éviter à certains la faillite. Le ministère des finances assure que des économies correspondantes seront assurées, mais il se garde bien de donner des précisions à ce sujet.

C'est d'ailleurs l'inquiétude des milieux européens qui vient de s'exprimer à nouveau à Bruxelles par le constat que depuis le début de la crise, c'est la France qui est la lanterne rouge mais la commission renonce à effectuer de nouvelles mises engarde tant la cause lui parait perdue. D'autant que les perspectives à court terme n'ont rien de séduisant. Le climat des affaires s'est assombri en mars dans l'industrie et les services. Seul le commerce surnage dans le vent de pessimisme qui souffle à nouveau. La persistance de la menace terroriste liée aux nouveaux attentats préfigure une mauvaise saison pour le tourisme qui enregistre déjà une baisse sensible depuis le début de l'année.  Dans ce contexte, l'objectif de croissance de 1,5% du gouvernement parait de plus en plus chimérique, d'autant que le climat international est au ralentissement, alors que les cours du pétrole sont envoie de stabilisation et les taux d'intérêt au plus bas. Mais surtout, les luttes incessantes auxquelles se livre la classe politique sur des problèmes secondaires et surtout idéologiques achèvent de déchirer l'opinion et empêchent la confiance de revenir. Il serait temps pourtant de méditer sur l'exemple allemand pour nous aider à surmonter nos faiblesses et nous éviter de perdre de nouveaux points dans la compétition internationale.


Read more at http://www.atlantico.fr/decryptage/pour … MeSf8qF.99

Jean  Luc  ;)   

Ps : La France est un pays sur le déclin , il est impossible de rénover le système .  il y a de plus en plus de français qui arrivent en Allemagne ,preuve qu'on y est bien .

Moselle-Allemagne : quand la frontière s'efface
https://www.francebleu.fr/cruiser-production/2016/03/888b9e54-056a-4a63-bf52-cfa1cf216e9e/x870x489_20160322_122053.jpg.pagespeed.ic.MeKy9c4BGw.jpg
A l'occasion de la venue de François Hollande et Angela Merkel jeudi à Metz pour un Conseil des ministres franco-allemand. Reportage dans les villages de Moselle-Est qui bordent la frontière.

Un trottoir en France, un trottoir en Allemagne. A Cocheren, la frontière n'est qu'une question de rue. Une longue ligne droite, bordée, côté allemand, de bureaux de tabac et de vendeurs de "currywurst", ou saucisse au curry, l'une des grandes spécialités charcutières outre-Rhin.
Cigarettes, currywurst et gel douche

Dans le village suivant, Rosbruck, encore un bureau de tabac. Mais celui-ci, vous n'en verrez jamais de tels en France. C'est la camionnette de Karamata, buraliste ambulante, qui gare son fourgon de cigarettes juste en face de l'ancien poste frontière aujourd'hui désaffecté.

"Bienvenue en République Allemande", clame cette habitante de Rosbruck, pas peu fière de montrer son commerce insolite. "J'habite à cinq minutes, côté français. Chaque matin mon patron allemand vient garer la camionnette ici, et il la reprend chaque soir. La frontière est à dix mètres de là. On a notre clientèle d'habitués, parce qu'en Allemagne, le tabac est moins cher". Ici, le paquet d'une marque américaine coûte 5,60 euros, contre 7 euros en France.   https://www.francebleu.fr/cruiser-production/2016/03/c21278b0-1cdf-4ccf-8a4c-2597cb4a015e/860xNx860_20160322_123224.jpg.pagespeed.ic.9s_LW_TwTy.jpg  Pour les frontaliers, l'Allemagne est un supermarché, et pas que pour les cigarettes. Andrée va faire ses courses à Grande-Rosselle : "La TVA est moins élevée en Allemagne, sur beaucoup d'articles comme les produits d'hygiène comme le gel douche ou les sprays par exemple." Karamatata elle aussi fait l'essentiel de ses achats de l'autre côté de la frontière.

    Tout cela se fait naturellement

Dans ce coin de Moselle, les échanges entre les populations ne se limitent pas au commerce. A Morsbach, entre Rosbruck et Forbach, le maire Gilbert Schuh ne compte plus les exemples. "Les pompiers de ma commune et ceux d'Emmersweiler, nos voisins allemands, se voient souvent et organisent des manœuvres ensemble. Les anciens combattants également travaillent en commun sur le devoir de mémoire. Cette année, ils ont organisé un voyage à Verdun. Et les équipes de foot se prêtent les terrains, lorsqu'il y a des travaux. Tout cela se fait naturellement".

En matière de coopération franco-allemande, Gilbert Schuh sait de quoi il parle. Il a présidé pendant deux ans l'Euro District Sarre-Moselle, qui regroupe les intercommunalités de Sarrebruck et de sept villes de Moselle-Est. Cette structure créée en 2010 a soutenu la création du tram-train Sarreguemines-Sarrebruck, l'aménagement des berges de la Sarre, la création d'une Route du Feu, un circuit d'une dizaine de musées consacrés au passé industriel du bassin.
Promenade, danse et travail

Cécile, habitante de Forbach, aime aussi se promener dans les rues de Sarrebruck, la première grande ville sarroise. Comme beaucoup, elle est parfaitement bilingue : "C'est une chance et une richesse. Et c'est plus facile quand on parle la langue pour échanger ou chercher un emploi. Car il y a du travail en Sarre." Plus de 20.000 Lorrains passent la frontière chaque jour pour travailler en Allemagne.

Andrée qui a travaillé 18 ans chez ses voisins elle aussi parle couramment l'allemand, mais "ça se perd, surtout chez jeunes."  Le fils de Cécile, Samuel ne parle pas aussi bien que sa maman, mais confie, hilare : "Je sais au moins dire Ich liebe dich !" Une autre idée des relations franco-allemandes…   https://www.francebleu.fr/infos/societe … 1459183310  . jean  luc  ;)

Emmanuel Macron comparé à Steve Jobs en Allemagne            http://img.bfmtv.com/c/1256/708/f2b/69caa40b119fbf5406b48250b4bf7.jpg  La presse allemande observe de près le succès du jeune ministre auprès du public, et voit en lui le rival le plus dangereux de François Hollande.

"La France tombe amoureuse de cet homme". Dans son article sur Emmanuel Macron, l'hebdomadaire Der Spiegel présente le ministre de l'Economie comme "l'enfant prodige" de la politique française. Et rappelle qu'à l'Elysée, à l'époque où il exerçait en tant que secrétaire général, on le surnommait "Mozart" – double allusion à son aisance en politique pour son âge, mais aussi à son talent pour le piano.

La France, séduite jusqu'à la presse? "Même les journalistes les plus sérieux, ceux qui suivent la politique, sont fous de lui en France", écrit le Neue Zürcher Zeitung. "Macron peut être très charmant, et il est de toute façon sympathique", reconnaît le Spiegel. L'hebdomadaire die Zeit, qui publie jeudi une interview du ministre, n'hésite pas à le comparer à Jean Monnet, "père spirituel" de l'Europe, ou même à Steve Jobs, le fondateur d'Apple.

Le quotidien de gauche die Tageszeitung voit plutôt en lui un héritier de l'ancien chancelier Gerhard Schröder, à l'origine de la réforme du travail contestée Hartz IV en Allemagne. "Il veut se débarrasser de toute référence idéologique et rompre définitivement avec la tradition issue du 'programme commun' des précédentes décennies", écrit la Taz.
"Le protégé de Hollande est devenu son challenger"

De son côté, le Spiegel affirme que le jeune ministre de 38 ans est "probablement le rival le plus sérieux du Président en vue de 2017". Mieux: "le protégé de François Hollande est devenu son challenger". "Ces derniers temps, il n'hésite pas à critiquer le chef de l'Etat à qui il reproche d'avoir amorcé trop tard la réforme du marché du travail", relève le NZZ. Manuel Valls en prend aussi pour son grade: dans die Zeit, Emmanuel Macron donne une nouvelle fois raison à Angela Merkel dans sa gestion des réfugiés et salue "le courage et la persévérance" de la chancelière.

Outre ces tacles, distribués sans jamais citer les noms de François Hollande ou Manuel Valls, la création de "En marche", le mouvement politique du ministre, constitue un signe supplémentaire aux yeux du NZZ: Macron vise très haut, même s'il dément toute ambition présidentielle. "Son affirmation selon laquelle son mouvement est uniquement destiné à prendre le pouls de la nation et à inciter les citoyens à redevenir actifs est peu crédible", estime le quotidien.

Il relève d'ailleurs que la tournée du ministre à Bruxelles, Strasbourg et Londres – où la BBC l'a comparé à Tony Blair - ressemble beaucoup à une "tournée de campagne électorale". "Ce que je veux, c'est façonner le futur de mon pays", affirme d'ailleurs l'intéressé dans die Zeit. "L'élection présidentielle pourrait être le moment décisif pour cela".
http://www.bfmtv.com/politique/la-popul … 70352.html   j ean  luc  ;)

Merkel veut lutter contre la montée du Front national en France  D'ordinaire, la chancelière allemande commente rarement la situation politique intérieure française. Mais Angela Merkel s'est engagée, mardi 3 mai, devant des élèves francophones de Berlin, à lutter contre la montée du Front national en France. Des déclarations « très graves » immédiatement qualifiées d'« ingérence » par la présidente du parti d'extrême droite, Marine Le Pen.
A l'occasion d'une visite au lycée français de Berlin, la dirigeante conservatrice a déclaré :

    « Je vais essayer de contribuer à ce qu'évidemment d'autres forces politiques soient plus fortes que le Front national pour autant qu'on puisse le faire de l'étranger […]. Mais c'est une force [politique] à laquelle nous devons nous confronter, exactement comme nous avons désormais en Allemagne des forces politiques qui ont un discours très négatif sur l'Europe, quand on voit la rhétorique de l'AfD [le parti populiste de droite Alternative pour l'Allemagne]. »

Marine Le Pen dénonce la « tutelle » allemande

Marine Le Pen s'est empressée de dénoncer par communiqué des propos « très graves » qui « témoignent d'une ingérence dans nos affaires intérieures aussi outrancière qu'humiliante pour la France, et marquent une cruelle vérité : celle de la soumission de notre pays à l'Allemagne ». La présidente du parti d'extrême droite dénonce régulièrement la « tutelle » qu'exercerait l'Allemagne sur l'UE et sur la France.

Très critique envers l'Allemagne, Marine Le Pen avait qualifié l'an dernier Angela Merkel « d'impératrice » et l'avait accusée de « chercher à imposer une immigration clandestine à la schlague à toute l'Europe, après lui avoir imposé son ordre financier ».

Le FN et l'AfD, qui ont des positions fort différentes sur les questions économiques par exemple, se caractérisent par un discours anti-UE. Le parti populiste allemand a conquis des sièges dans la moitié des puissants parlements régionaux d'Allemagne ainsi qu'au Parlement européen, dans un contexte d'inquiétude avec l'arrivée de plus d'un million de demandeurs d'asile l'an dernier. Beaucoup parient désormais sur son entrée à la Chambre des députés, le Bundestag, lors de son renouvellement l'an prochain.
http://www.lemonde.fr/europe/article/20 … _3214.html  jean  luc  ;)

PS: angéla devrais s'occuper de l' AFD , plus important pour moi que le FN .et puis en France ,les conseils venant de l'étranger sont toujours mal venus

deux article concernant la France et l'Allemagne ont été mis á part pour permettre de répondre 1 sur l#apprentissage https://www.expat.com/forum/viewtopic.php?id=581763 l'autre sur le travail https://www.expat.com/forum/viewtopic.php?id=581759  .jean  Luc ;)

Centenaire de Verdun: Hollande et Merkel veulent tirer les leçons du passé
http://scd.rfi.fr/sites/filesrfi/dynimagecache/0/0/3072/1735/1024/578/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/2016-04-07t101143z_644442963_d1aeswzernaa_rtrmadp_3_france-germany1.jpg   François Hollande et Angela Merkel assisteront ce dimanche 29 mai aux commémorations de la bataille de Verdun. Il y a cent ans, entre février et décembre 1916, plus de 600 000 victimes françaises et allemandes sont tombées pendant cette bataille de la Première Guerre mondiale. Les deux dirigeants actuels comptent profiter de ce centenaire pour souligner la nécessité de tirer les leçons du passé.

Trente-deux ans après François Mitterrand et Helmut Kohl au cimetière de Douaumont, la chancelière Angela Merkel et le président François Hollande célèbreront à leur tour, ce dimanche 29 mai, la paix retrouvée entre France et Allemagne grâce à la construction européenne. En 2016, le message de réconciliation devra passer par les mots. En 1984, il était passé par le geste, celui de deux dirigeants se tenant par la main.Hollande parlera d'Europe

Ce dimanche, François Hollande et Angela Merkel vont démarrer leur journée au cimetière allemand de Consenvoye. Ils y déposeront une gerbe. Les deux dirigeants se rendront ensuite à Verdun, notamment afin d'inaugurer le Mémorial rénové du champ de bataille. Pour rendre encore plus fort ce moment symbolique, des représentants de l'Union européenne assisteront aux commémorations, histoire de signifier leur attachement à une paix retrouvée en Europe.

Angela Merkel et François Hollande prendront tour à tour la parole dans ce lieu chargé d'histoire qu'est Verdun, où reposent les combattants tués pendant cette terrible bataille de 1916. Le chef de l'Etat français veut saisir cette occasion pour donner une vision à l'Europe, proposer un avenir qui sera symbolisé, lors des cérémonies, par la présence de milliers de jeunes.

François Hollande parlera d'une Europe menacée par les populismes, les crises comme celle des réfugiés, le terrorisme, mais aussi d'une Europe affaiblie par l'hypothèse d'un « Brexit ». Il aura la volonté d'associer la mémoire à l'espoir. Aux côtés de la chancelière allemande, il s'agira de montrer l'amitié aujourd'hui indéfectible entre deux pays autrefois ennemis et désormais leaders continentaux.

« Une preuve de confiance »

Angela Merkel entend faire passer un message similaire. Dans son podcast hebdomadaire, la chancelière a insisté samedi sur la nécessité de tirer les leçons du passé, notamment des conflits qui ont dévasté le continent européen, pour éviter qu'ils ne se reproduisent. Interrogée comme chaque semaine par un jeune Allemand, la chancelière répondait aussi aux questions d'un historien, précise notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut.

« Cette invitation montre combien les relations franco-allemandes se portent bien, a déclaré Angela Merkel. C'est une preuve de confiance que le président français invite la chancelière allemande. Cette bataille a été l'une des plus terribles de l'histoire. Le plus effrayant, c'est que 25 ans plus tard, aucune leçon n'ait été tirée et qu'une Seconde Guerre mondiale ait succédé à la première. Et à cet égard, la responsabilité particulière de l'Allemagne doit rester dans nos mémoires. »

Un évènement surprise à Douaumont

Concernant l'Europe de 2016, Angela Merkel reconnaît qu'elle est confrontée à des tâches difficiles. Mais la dirigeante allemande veut croire à la culture du compromis illustrée par le dialogue Paris-Berlin. A court terme, la chancelière a déclaré espérer que le Royaume-Uni tranchera pour son maintien dans l'Union européenne lors du référendum du 23 juin prochain.

La grande cérémonie de la journée de dimanche aura lieu dans l'après-midi à la nécropole de Douaumont. Quelque 3 400 collégiens français et allemands participeront à cette cérémonie, pour incarner l'espoir que l'amitié franco-allemande empêche une nouvelle guerre. Et c'est d'ailleurs le réalisateur allemand Volker Schlöndorff qui a signé la mise en scène, explique notre envoyée spéciale sur place, Christine Siebert.

Le déroulement de cette cérémonie est secret. Les jeunes, qui accompagneront les dirigeants toute la journée, ont répété sur place à plusieurs reprises, mais personne n'avait le droit d'y assister. Le seul détail connu, c'est qu'il y aura un échange entre plusieurs collégiens et les chefs d'Etat. Là aussi tout un symbole de la transmission et de l'espoir dans l'avenir.

Nous avons vu le champ de bataille et pour moi c'est un peu horrible de voir là où la guerre a eu lieu. Pour moi ce n'est pas imaginable de faire la guerre avec les Français.
Des jeunes Français et Allemands ensemble sur les lieux de la Grande Guerre Reportage à Verdun

■ Verdun, la bataille inutile

Verdun ne fut pas une bataille décisive de la Grande Guerre. Lorsque Verdun se termine en décembre 1916, Français et Allemands reprennent leurs positions respectives. Sur le champ de bataille de Verdun, plus de 300 000 soldats des deux pays laisseront leur vie cependant.

Mais Verdun n'est pas non plus la bataille la plus meurtrière de la Grande Guerre. Celle de la Somme fut encore plus sanglante. En revanche, en attaquant Verdun, les Allemands voulaient obtenir une victoire décisive, détruire les unités françaises, cernées à cet endroit du front et coupées des lignes arrière par la Meuse.

Le secteur fut écrasé sous un déluge d'obus allemands. Selon les historiens, 60 millions d'obus ont été tirés par les deux camps. 80 % des pertes sont ainsi liées à l'artillerie. La pluie d'acier broie les hommes, les rend fous. Elle transforme le paysage de cette région de l'est de la France. Verdun est une guerre de position à l'heure de la guerre industrielle.

De la boue de Verdun naîtra finalement le mythe d'une victoire défensive française. « La mère des batailles », le sacrifice des « poilus » affectés par rotations sur le front. Mais aussi l'image rassurante d'un homme, le général Philippe Pétain, vainqueur de Verdun, futur maréchal de France, porté à la tête du régime de Vichy en 1940.  voir  les vidéo  jean  luc ;)

PS: j e vous invite á voir les vidéos , et de réfléchir  . victoire défensif française,peut être  ? mais á quel prix !
135000 allemands ,175000 français sont mort ,tout celas pour revenir á la situation militaire  d'avant la bataille . et je compte pas les blesser

j'ai décider de fermer cette discutions ,en raison du comportement franchement  islamophobe de certains français qui habite pas en Allemagne pour éviter tout débordement  .jean  luc

Je suis un français, né à Paris, et je vis en retraité en Allemagne, je viens d'élire domicile en radiant celui de Bruxelles. Je n'ai aucun problème et les contacts sont très bons. Pourtant j'ai connu la guerre (étant âgé de 86 ans) mais c'est du passé. La France et l'Allemagne sont unis et c'est réjouissant.
Je suis très bien accepté, pourtant mon allemand est très limité, et je m'y sens bien.
Que dire des attentats d'aujourd'hui!!!!!!!!

Remi Moreau

France-Allemagne : comprendre les raisons d'un éloignement Depuis le début de la coalition et a fortiori depuis la guerre en Ukraine, il y a une série de mécompréhensions, voire de divergences entre Paris et Berlin — vous en évoquiez quelques unes dans votre éditorial dans la FAZ du 18 septembre dernier — Comment expliquez-vous ce changement fondamental dans les relations franco-allemandes à partir de février 2022  ?


Pour comprendre le changement fondamental de la Zeitenwende, il ne faut pas oublier que l'Allemagne a  redécouvert en février 2022 qu'elle était sous parapluie nucléaire américain. Une des premières mesures politiques a d'ailleurs été de clore un débat vieux de dix ans et d'acheter des avions pour porter des bombes nucléaires américaines stockées sur le territoire allemand dans le cadre du fameux partage nucléaire avec les États-Unis au sein de l'OTAN. Cette décision d'acheter les F35 américains a été vécue comme un premier signe de défiance en France alors qu'elle était plutôt une réaction à une prise de conscience allemande d'une extrême vulnérabilité.


    Pour comprendre le changement fondamental de la Zeitenwende, il ne faut pas oublier que l'Allemagne a  redécouvert en février 2022 qu'elle était sous parapluie nucléaire américain.

    Michaela Wiegel


La question du partage nucléaire est au cœur des décisions allemandes, ce que la France oublie parfois. De cette décision découlent beaucoup d'autres car, une fois réaffirmé le lien transatlantique, on est de plus en plus tentés de s'accorder étroitement avec les États Unis. Ainsi, la guerre d'agression de la Russie contre l'Ukraine a pris aussi bien l'Allemagne et la France par surprise, mais sans doute l'Allemagne plus que la France. À Berlin, les débats sur la livraison des différents types d'armes révèlent la peur d'une escalade et la volonté d'être toujours au diapason avec la puissance protectrice, c'est-à-dire les États-Unis. La politique intérieure américaine est étudiée à travers ce prisme dans les moindres détails.


Un exemple  : la France et la Grande-Bretagne, deux puissances dotées, ont décidé de livrer respectivement des missiles Scalp et Storm Shadow à l'Ukraine, mais l'Allemagne, qui possède un équivalent encore plus moderne avec le missile Taurus, s'en abstient en absence d'un blanc-seing américain. Cette façon de faire implique un certain éloignement de la France, d'autant plus que cette dernière reste dans une position d'« avant-guerre » centrée sur la souveraineté européenne notamment dans le domaine de la défense et de la politique étrangère. À l'inverse, la Zeitenwende de l'Allemagne est fortement axée sur les États-Unis comme premier partenaire militaire et procureur de sécurité. C'est sans doute la première fois depuis la réunification pacifique de l'Europe et de l'Allemagne que l'Allemagne doit faire face à un changement si profond de son environnement. Il est regrettable que le dialogue franco-allemand sur ces questions ne fonctionne pas. Dans le traité d'Aix la Chapelle de 2019, l'article 4 prévoit de faire converger les objectifs et les politiques de défense. Or à l'alignement de l'Allemagne avec les États-Unis sur la question des frappes en profondeur correspond aussi au non-dialogue franco-allemand.

Les traités franco-allemands sont célébrés en grande pompe, comme le traité de l'Elysée en janvier dernier. Pourtant le dernier traité, celui d'Aix-La-Chapelle, semble parfois complètement oublié par ses signataires. A-t-il été signé au mauvais moment  ?


Le traité d'Aix-La-Chapelle avait été signé en 2019 par une grande coalition dont le vice-chancelier était Olaf Scholz, or celui-ci ne le mentionne pratiquement jamais. Il avait été annoncé en 2017 dans le discours de la Sorbonne, et correspondait à une volonté française de lier davantage les destins de l'Allemagne et de la France. Après la longue période de coalition gouvernementale, le traité a été négocié un peu vite, et les acteurs ne se sont pas impliqués de manière très intense. Pendant la cérémonie de signature à la mairie d'Aix la Chapelle, Angela Merkel déclarait qu'il faudrait désormais faire vivre ce traité, comme si elle avait déjà des doutes sur ses dispositions très ambitieuses. L'histoire se répète, comme après le traité de l'Élysée, qui fut amendé au Bundestag d'un préambule faisant l'éloge du lien transatlantique. Ainsi le traité de l'Élysée a-t-il mis du temps à aller au-delà de coopérations qui étaient déjà en route. Le traité d'Aix-La-Chapelle est au même stade  : il est très ambitieux et on pourrait l'utiliser pour aller vraiment de l'avant, notamment dans le secteur de la défense, mais il n'y a pas vraiment d'appétence en Allemagne pour se rapprocher de la France dans ces domaines en temps de guerre.


D'une certaine manière, cette guerre demande aussi une certaine honnêteté du côté français, car elle a démontré une supériorité militaire américaine indéniable. Aujourd'hui, la France n'a pas la capacité de remplacer les USA comme partenaire de sécurité pour l'Allemagne. La France comme l'Allemagne ont sous-investi dans leur défense pensant profiter du dividende de la paix. Vu l'État préoccupant de la Bundeswehr dont l'inspecteur de l'armée de terre a pointé le délabrement, il est logique que le réarmement allemand se porte sur des équipements rapidement disponibles. Ce qui ne devrait pas signifier la fin des programmes encore à l'État du développement comme le futur système de l'avion ou le char franco-allemand. La France a même proposé un dialogue sur la question nucléaire sans entrer trop dans le concret, mais Berlin n'a pas relevé l'idée.


    Le traité d'Aix-La-Chapelle est très ambitieux et on pourrait l'utiliser pour aller vraiment de l'avant, notamment dans le secteur de la défense, mais il n'y a pas vraiment d'appétence en Allemagne pour se rapprocher de la France dans ces domaines en temps de guerre.

    Michaela Wiegel


Comme vous le soulignez dans votre tribune, les projets de défense sont le baromètre principal des relations franco-allemandes. Or, si la volonté politique est toujours réaffirmée lors des rencontres interministérielles, les industries semblent extrêmement réticentes à travailler ensemble. Comment expliquer cette méfiance réciproque  ?


Les grands projets de défense lancés en 2017 étaient en quelque sorte la réponse d'Angela Merkel à la présidence de Donald Trump. L'avion du futur (SCAF) et le char en commun (MGCS) étaient lancés le 13 juillet 2017. Ce jour-là, Donald Trump était reçu à l'Elysée. Mais avant cela Emmanuel Macron avait signé avec Angela Merkel un accord de principe sur ses projets. C'était une forme de réponse aux déclarations inquiétantes de Donald Trump sur l'OTAN et la fin d'une garantie américaine de sécurité en Europe. Il y a une connexion entre Donald Trump, la peur de l'Allemagne d'être laissée seule et la volonté de lancer des projets en commun. Or en 2019, le Bundestag déclare qu'il y a un lien entre les deux projets, une symétrie, et oblige le gouvernement allemand à intégrer Rheinmetall dans le projet du char, pour contrebalancer l'influence française considérée comme prépondérante au sein de l'entreprise KNDS. Cet ajustement s'est révélé assez désastreux pour le projet. Certes le nouveau ministre allemand de la défense, Boris Pistorius, qui est francophone et francophile, a annoncé le 20 septembre dernier à Évreux vouloir aller au bout de la démarche pour les deux projets. Mais cette volonté politique ne lève pas le scepticisme grandissant en Allemagne qui est lié à une perception divergente de la menace. La France, qui dispose de la dissuasion nucléaire, ne se conçoit pas comme un pays qui puisse être envahi par des chars. L'Allemagne, en revanche, a une perception de la menace différente. Comme le soulignait le ministre Pistorius, l'ancienne R.F.A. a longtemps été sur le flanc oriental de l'OTAN, bénéficiant de sa protection. Désormais l'Allemagne considère que son rôle est de protéger le nouveau flanc oriental de l'OTAN.


    La France, qui dispose de la dissuasion nucléaire, ne se conçoit pas comme un pays qui puisse être envahi par des chars.

    Michaela Wiegel


Certes l'Allemagne comme la Pologne bénéficient de l'article 5 du traité de l'Atlantique Nord et du parapluie nucléaire américain, mais comme ce n'est pas l'Allemagne qui en décide en dernier recours, cela lui donne un sentiment de vulnérabilité face au scénario d'une guerre conventionnelle. Il existe aussi des voix en France qui assurent qu'on accorde trop de confiance dans la dissuasion nucléaire, mais il ne me semble pas pour autant que la France ait l'intention d'une grande augmentation de ses capacités de chars de combat. Dans le programme MGCS, la France reste aussi très attachée à un modèle de char pas trop lourd, maniable et multifonction, qui puisse être notamment utilisé en opération extérieure. Du côté français, la pensée militaire reste très marquée par ces expériences africaines. La prise en compte de ce qui se passe actuellement au Sahel ne semble pas très avancée.

Cela fait près de deux ans que la coalition en feu tricolore est arrivée au pouvoir. Mais malgré cela, il est toujours question à l'automne 2023 de crises et d'incompréhensions. Lors du discours récent devant les diplomates de l'Auswärtiges Amt,  Robert Habeck, ministre de l'économie a parlé de la relation franco-allemande comme d'une « polarité ». Pourquoi le nouveau départ constamment annoncé est-il si difficile  ?


Pour commencer par la phrase de Robert Habeck, il faut dire qu'elle a été prononcée dans un contexte particulièrement étonnant. Elle n'a pas été dite pendant un événement partisan, mais devant la conférence des ambassadeurs, c'est-à-dire le moment où la voix de l'Allemagne porte à l'étranger. On les envoie donc dans le monde entier en disant que l'amitié franco-allemande est une polarité et qu'elle n'est pas ce en quoi le pays croit. Même la suite de cette phrase est ambiguë  : « si l'Allemagne et la France sont d'accord le toit est suffisamment grand pour le reste de l'Europe », ce qui peut apparaître comme une attitude paternaliste. La caractérisation de l'amitié franco-allemande comme dans des camps ou des pôles opposés exprime une conception qu'on retrouve partout dans la coalition actuelle  : la France est perçue comme un pays qui ne faciliterait pas le travail mais qui plaiderait souvent pour des voies opposées. Certes sur le plan sociétal, la coalition est sur la voie d'une modernisation « macronienne », mais dans tous les autres domaines ce n'est pas le cas.


    Cette polarisation en camps pro-nucléaire et antinucléaire en Europe est inquiétante quand on se remémore les débuts de la Communauté européenne.

    Michaela Wiegel


Prenons l'exemple de l'énergie  : après la décision de la sortie du nucléaire allemand, la France et l'Allemagne avaient trouvé un arrangement grâce au gaz russe bon marché qui permettait un équilibre. Aujourd'hui cela ne fonctionne plus alors que l'Allemagne doit acheter son électricité au prix fort. Par ailleurs, la coalition est beaucoup plus missionnaire contre le nucléaire à l'étranger que ne l'était la coalition d'Angela Merkel. Cette polarisation en camps pro-nucléaire et antinucléaire en Europe est inquiétante quand on se remémore les débuts de la Communauté européenne. Jean Monnet soulignait la centralité des questions énergétiques, le charbon et l'acier (industrie intensive en énergie) à l'époque.


Un autre aspect préoccupant est le changement générationnel du personnel dirigeant, si l'on excepte le chancelier Olaf Scholz. Dans la génération suivante, celle de Robert Habeck, Annalena Baerbock ou Christian Lindner, on ne pratique plus le français, à l'exception du ministre des transports Volker Wissing. Plus généralement, on constate un éloignement culturel important, dont les fermetures des instituts culturels allemands (Goethe-Institute) à Bordeaux, Lille, Strasbourg et, dans une certaine mesure, Toulouse sont l'exemple. Le français est aujourd'hui perçu comme « élitiste » et difficile. Habeck et Baerbock l'ont appris à l'école : Baerbock a fait quelques efforts pour se remettre à jour, mais Habeck assume d'avoir séché ses cours. Cette génération s'ouvre au monde à travers la langue anglaise, ce qui est aussi souvent le cas en France. S'il en fallait une preuve, le traité d'Aix-la-Chapelle a été négocié en anglais.

Comment les crises sociales (manifestations de gilets jaunes en 2019, émeutes dans les banlieues de l'été 2023) influencent-elles la perception de la France en Allemagne  ?


Les crises que traversent la France sont réelles, et les éruptions de violence sont bien sûr notables. Elles gâchent cependant un tableau de la France dans l'ensemble positif, car la presse est de plus en plus fondée sur le sensationnalisme et l'instantané. En effet, de moins en moins de personnes peuvent expliquer la France en Allemagne et de plus en plus de personnes se nourrissent essentiellement de ces images à cause de leur éloignement culturel. Mais tout n'est pas noir  : les sondages montrent une grande confiance des Allemands dans le partenaire français. Mais certains d'Allemands s'inquiètent de l'arrivée possible au pouvoir de Marine Le Pen pour expliquer qu'un rapprochement avec la France dans le domaine militaire n'est pas nécessairement souhaitable.

Existe-t-il cependant des réussites du tandem franco-allemand que l'on puisse mettre en avant  ?


En 2014, après l'annexion de la Crimée, la France et l'Allemagne étaient à la pointe du règlement pacifique du conflit ukrainien (format Normandie, Accords de Minsk I et II). Les deux plus grands pays de l'Union européenne ont pris en main les négociations, avec la bénédiction des États-Unis. Aujourd'hui on a tendance à rejeter en bloc leur politique en lui reprochant de n'avoir fait que retarder le conflit, mais il faut apprécier à sa juste mesure cette possibilité de la France et de l'Allemagne de prendre en main un sujet aussi vital pour l'avenir de l'Europe. Même si leurs efforts n'ont pas vraiment fonctionné, ils ont permis à l'Ukraine de se constituer comme un ensemble démocratique, de lutter contre la corruption, de s'armer aussi.


La rupture du 24 février est si fortement ressentie parce que la France et L'Allemagne ont définitivement perdu leur position de leader dans cette affaire, en perdant la main face aux États-Unis. Certes l'Europe a dépassé en termes d'aide (militaire et autre) les États-Unis, mais ce sont ces derniers qui fixent le cadre et les orientations. Aujourd'hui la France et l'Allemagne veulent objectivement la même chose  : ils refusent que la Russie change les frontières et l'ordre de sécurité par la violence ; ils soutiennent l'Ukraine et considèrent qu'elle a une place dans l'Union Européenne ; ils ont décidé ensemble des sanctions et des livraisons d'armes, point sur lequel l'Allemagne a dû faire des efforts considérables.


Cependant nos deux pays ne décident pas ensemble.  L'essentiel aujourd'hui serait que la France et l'Allemagne retrouvent ce leadership non pas pour les autres mais avec les autres. Dans tous les cas à Berlin je ne vois pas d'appétit pour cela. Dans la coalition actuelle, on ne veut pas non plus faire exploser la relation avec Paris, d'où la tentative de réconciliation à Hambourg mais on veut aussi faire accepter à la France que ce conflit nécessite une affirmation du lien transatlantique pour l'Allemagne.


    Il n'y a pas de rupture réelle entre la France et l'Allemagne, mais les évolutions du monde tendent à nous éloigner.

    Michaela Wiegel


Le fait que l'Allemagne ait accueilli autant d'Ukrainiens joue aussi sur la perception du conflit, leur présence renforçant le sentiment que c'est une guerre qui concerne le pays. À l'inverse, dans le débat sur la politique intérieure française, il semble parfois qu'il n'y a pas de guerre, comme lors du débat sur les retraites. En Allemagne il n'y a plus de discours qui n'y fasse plus référence. Lorsqu'on s'intéresse au débat sur les missiles de longue portée, il est aussi marquant qu'il n'y ait pas de vrai débat public en France à ce sujet. A l'inverse en Allemagne il faut vérifier à chaque arme qu'on évite une logique d'escalade.

Vous êtes la correspondante de la FAZ en France depuis 1998. Quel bilan tirez vous de ces vingt-cinq ans et comment avez vous vu évoluer sur la durée les relations entre les sociétés françaises, au-delà des rencontres de dirigeants et des annonces  ?


Pendant ces vingt-cinq dernières années, c'est surtout l'Allemagne réunifiée qui a fait changer la relation franco-allemande. Jusque là l'équilibre était garanti. J'ai moi-même commencé mon travail pendant le sommet de Nice où Gerhard Schröder avait revendiqué ses 80 millions d'habitants, ce qui avait le don d'irriter Jacques Chirac. En outre, le déclin relatif de l'économie française et le changement du modèle économique allemand, qui s'est tourné vers les marchés extérieurs comme la Chine et a fait sa première sortie du nucléaire en optant pour le gaz russe, ont posé les prémisses de la situation actuelle. A cela s'est ajoutée la guerre, avec la question de la protection des États-Unis. Il n'y a pas de rupture réelle entre la France et l'Allemagne, mais les évolutions du monde tendent à nous éloigner.


La situation est telle que l'Allemagne ne veut pas chercher l'autonomie stratégique dans le domaine de la défense qu'aurait voulu obtenir Emmanuel Macron. Les mécanismes franco-allemands sont cependant suffisamment forts pour surmonter les malentendus, et dans la mesure où nous sommes des démocraties les erreurs des uns seront corrigées par les autres. Mais quand on a débuté, comme Emmanuel Macron en 2017 avec de nombreuses initiatives, la situation avec l'Allemagne est très frustrante. En 2019, déjà, avait eu lieu une dispute acerbe mais assez théorique avec Annegret Kramp-Karrenbauer qui était alors ministre de la défense. Elle avait alors affirmé que l'autonomie stratégique était une « illusion » : à l'époque cette citation a été considérée comme très maladroite et préemptant l'avenir.


Pour remonter encore plus loin, beaucoup des problèmes actuels prennent leur source dans le refus français de la Communauté européenne de défense de 1954, ce qui a conduit à l'intégration de l'Allemagne au sein de l'OTAN et plus tard à l'installation du partage nucléaire américain et du rapprochement stratégique.

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Études Guerre

10 points sur la défense européenne en 2023

L'année 2022 a marqué le retour de la guerre en Europe, modifiant les équilibres internes à l'Union et nous obligeant à repenser ensemble l'intégration et la défense du continent. Entre les nouvelles permanences et les incertitudes persistantes, une architecture inédite commence à peine à émerger. Nous identifions 10 tendances cruciales à suivre pour penser la défense européenne en 2023.  https://legrandcontinent.eu/fr/2023/10/ … oignement/ .jean Luc 1f609.svg

Étud

« L'époque que nous vivons n'est pas bonne pour l'Allemagne », une conversation avec Claude Martin

Nous interrogeons Claude Martin à propos du deuxième tome de ses mémoires, consacrées à la construction européenne et à la relation franco-allemande, Quand je pense à l'Allemagne, la nuit (Éditions de l'Aube, 2023).

Comptes-rendus Le couple franco-allemand en crise

Claude Martin, Quand je pense à l'Allemagne, la nuit, Paris, Éditions de l'Aube, 2023, 936 pages, ISBN 9782815948173


Auteur

    Kamyar Assari, Pierre Ramond

Date

    10 octobre 2023


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Cet entretien s'inscrit dans le cadre d'une série de publications sur les relations franco-allemandes : une discussion avec Michaela Wiegel, un article sur la crise entre les deux pays d'Andre Loesekrug-Pietri, et une analyse du discours de Robert Habeck, « Nous ne sommes d'accord sur rien ».

Ce livre a des dimensions surprenantes (presque 1000 pages) et il alterne les registres. Face à quel objet sommes-nous ?


Ce livre n'est pas un essai. Il s'agit d'un récit, à travers mon expérience personnelle, de nos relations avec l'Allemagne, depuis cinquante ans. Une chronique factuelle, mais un témoignage nécessairement subjectif. J'assume cette subjectivité. Aucune idéologie ne m'inspire dans le regard que je jette sur ce pays, avec lequel j'ai vécu et travaillé, dans un sentiment d'affection, souvent d'admiration, mais aussi quelquefois d'exaspération, pendant plus d'un demi-siècle.


Le titre que j'ai choisi pour ce livre, « Quand je pense à l'Allemagne la nuit », tiré d'un poème de Heinrich Heine, dit bien l'esprit dans lequel je l'ai écrit. J'y rassemble les images, les événements, et les sentiments qui me reviennent, quand je repasse le film de cette longue expérience, dont le souvenir est encore chaud. Preuve de ma subjectivité, ces sentiments ont évolué au cours du temps. Mais l'Allemagne, elle aussi, a changé.

Pourriez-vous établir une chronologie des relations franco-allemandes ? Quels ont été les principaux points de bascule dans cette relation ?


Les relations entre nos deux pays n'ont cessé d'être difficiles, tumultueuses.


Après la victoire sur le nazisme, nous avons tendu la main à l'Allemagne nouvelle. La réconciliation s'est faite, très vite. Pour la consolider, nous avons voulu construire ensemble, et avec quatre autres partenaires, une « Communauté Européenne », dont nos deux pays seraient les piliers. Une entreprise qui devait nous rapprocher, et qui n'a été qu'une longue bataille.


Les Traités de Paris (1952) et de Rome (1957) étaient très ambitieux. Ils fixaient des objectifs sur lesquels nous étions d'accord en apparence, mais que nous interprétions en réalité chacun à notre façon. La France transposait sur le chantier européen son modèle centralisé, interventionniste, étatique, et n'était prête à faire des concessions de souveraineté qu'au profit d'une Europe qui serait véritablement « européenne ». L'Allemagne était fédéraliste, libre-échangiste, et voulait une Europe ouverte sur le monde, en particulier le monde atlantique. Nous avons donc eu beaucoup de mal à nous entendre, dès les premières années. L'affrontement était permanent.


    Les Traités de Paris (1952) et de Rome (1957) étaient très ambitieux. Ils fixaient des objectifs sur lesquels nous étions d'accord en apparence, mais que nous interprétions en réalité chacun à notre façon.

    Claude Martin


C'est alors que le Général de Gaulle et le Chancelier Adenauer ont pris ensemble une décision historique, qui donnait au projet européen une nouvelle chance. Ils ont signé le 22 janvier 1963 à l'Elysée, un Traité qui dotait la Communauté du « moteur » dont elle avait besoin pour avancer. Un système de consultations était créé entre nos deux gouvernements, qui devait permettre à nos deux pays de se rapprocher, de se connaître mieux, de trouver sur toutes les questions qui les divisent des compromis, et de proposer ensemble à leurs partenaires des initiatives et des mesures permettant de renforcer la cohésion européenne. Formidable Traité, qui faisait de la France et de l'Allemagne de vrais partenaires, qui rapprochait nos diplomaties, nos armées, nos étudiants, nos jeunesses, nos peuples ! On visait haut, trop haut sans doute. Quelques mois plus tard, profitant de l'effacement d'Adenauer, le Bundestag le ratifiait en lui ajoutant un Préambule qui le vidait de sa substance.


Depuis lors, soumise aux caprices des circonstances, la relation franco-allemande vit des hauts et des bas, en fonction de l'engagement plus ou moins prononcé des responsables suprêmes des deux côtés du Rhin. Le partenariat institué en 1963 prévoit des « sommets », des rencontres, des coopérations, selon un calendrier qu'on s'attache à respecter, mais la relation entre les deux pays est loin d'être devenue celle d'un « couple », terme fallacieux auquel les Allemands ne recourent jamais. Je ne l'utilise moi-même dans ce livre que pour les personnes, exceptionnellement, quand un Président et un Chancelier réussissent à établir entre eux une relation personnelle forte. Ce fut le cas, après De Gaulle et Adenauer, entre Giscard et Schmidt, entre Mitterrand et Kohl, entre Chirac et Schröder. La qualité des rapports entre les hommes compte beaucoup dans le dialogue franco-allemand. Bien sûr, elle ne suffit pas. Elle ne peut masquer la fracture des rapports entre les pays, née de l'évolution divergente de leur poids respectif au sein de l'ensemble européen.

Un des éléments centraux de votre livre est la question du déséquilibre franco-allemand. Vous l'évoquez lors d'un dîner avec Michel Steiner le conseil diplomatique de Schröder (p. 494), plus avec Zöpel, le vice-ministre, qui considère que l'Allemagne est un « super grand », tandis que les grands États sont la France, l'Angleterre et l'Italie, mais pas la Pologne et l'Espagne (p. 578). Quelles sont les grandes étapes du déséquilibre des relations franco-allemandes, et quels sont les moments de leur rééquilibrage éventuel ?


Il y a toujours eu en Europe, économiquement, et démographiquement, des « grands » et des « petits ». Les auteurs des premiers Traités en avaient tenu compte, mais s'étaient fixé une règle d'or. Dans les institutions de l'Europe, la France et l'Allemagne devaient peser le même poids. Adenauer lui-même y avait insisté dans une conversation avec le Général de Gaulle : si un de nos pays cherchait de nouveau à se prétendre plus fort que son voisin, on courrait le risque d'enclencher à nouveau le processus infernal qui nous avait conduits à tous nos malheurs.


Il avait donc été décidé qu'au Conseil, à la Commission, et au Parlement européen, nous aurions exactement le même nombre de voix, le même nombre de sièges. Cela a été respecté jusqu'en 1990. Mais au lendemain de la réunification allemande, l'Allemagne a fait valoir que la situation avait changé. Elle comptait 20 millions d'habitants de plus, elle voulait des sièges supplémentaires au Parlement Européen. Kohl a fait valoir à Mitterrand qu'il y avait là « une exigence démographique et démocratique ». François Mitterrand s'est rangé à cet argument. Le Traité de Maastricht a donné 12 députés de plus à l'Allemagne par rapport à la France (99 contre 87) au Parlement européen.


Schröder a poursuivi le combat de Kohl, cette fois au niveau du Conseil, en demandant que le nombre de voix de l'Allemagne, dans les votes à la majorité qualifiée, soit supérieur à celui de la France, de la Grande-Bretagne, et de l'Italie, alors que les 4 pays pesaient jusqu'alors le même poids. Il y a eu à ce sujet, en décembre 2000, au Conseil Européen de Nice, un affrontement sanglant entre Chirac et Schröder, qui s'est terminé par un match nul.


    C'est sur les problèmes nés de l'éclatement de la Yougoslavie que nous avons eu le plus de mal à nous entendre.

    Claude Martin


Mais l'Allemagne a réitéré sa demande dans le cadre de la Convention Européenne qui a travaillé à partir de 2001 sur la révision des Institutions, et elle a cette fois obtenu satisfaction. Le « Traité Constitutionnel » issu des travaux de la Convention, rejeté par le peuple français en 2005, mais finalement ratifié par notre Parlement sous une forme remaniée (Traité de Lisbonne) en 2008, a institué pour les votes du Conseil une nouvelle règle, celle de la « double majorité », qui donne à l'Allemagne un poids supérieur, reflétant sa démographie. Attaché au principe de la parité entre la France et l'Allemagne, j'ai personnellement voté non au référendum de 2005. Je n'admettais pas la remise en cause de l'équilibre institutionnel entre nos deux pays.


Cette dérive n'a été possible, j'en suis bien conscient, que parce que notre pays souffrait en même temps d'autres faiblesses. L'essoufflement de notre économie, l'état de nos finances, le report continu de réformes indispensables, ne donnaient pas à la France les moyens de se défendre comme elle l'aurait dû face à une Allemagne devenue objectivement non seulement plus nombreuse, mais aussi plus puissante que nous. Un retour à la parité franco-allemande peut-il être opéré ? Ce ne pourrait être qu'après un vigoureux redressement de notre économie.

Vous écrivez dans votre ouvrage que la France et l'Allemagne n'avaient pas la même relation à l'Est de l'Europe.


La chute du Mur et la suppression du rideau de fer ont profondément modifié l'attitude de l'Allemagne en Europe. Elle a désormais les yeux tournés vers l'est du continent, qu'elle connaît bien. Elle y a des atouts, mais aussi des contraintes. Compte tenu de son passé, elle doit s'y montrer prudente. Aussi cherche-t-elle, le plus souvent, à s'intégrer dans une démarche européenne, ou à s'associer à quelques partenaires. Vis-à-vis de la Pologne, elle a souhaité le concours de la France, et nous avons créé ensemble le « Triangle de Weimar ». Vis-à-vis des autres pays orientaux, elle a voulu pareillement que nous affichions, Français et Allemands, des positions communes. Directeur Général des Affaires Européennes du Quai d'Orsay, j'ai parcouru pendant 4 ans, avec mon homologue allemand, les capitales des 13 pays candidats. Nous avons affiché partout une solidarité, qui ne trompait personne. Sans nous contredire, nous avions des intérêts et des sensibilités différentes.


C'est sur les problèmes nés de l'éclatement de la Yougoslavie que nous avons eu le plus de mal à nous entendre. Nous étions, nous Français, depuis toujours, proches de la Serbie, l'Allemagne de la Croatie. Nous nous étions entendus, entre Européens (c'était le début de nos efforts pour créer une politique extérieure commune) pour ne pas favoriser la revendication d'indépendance des Croates et des Slovènes, tentant de sauver ce qui pouvait l'être de la Fédération Yougoslave. Et finalement l'Allemagne a « craqué », elle a décidé de reconnaître unilatéralement la Croatie. Et nous avons suivi.


La Serbie est restée à l'écart, ostracisée. Elle était dirigée par un dictateur, Slobodan Milosevic, qui horrifiait, par ses méthodes et ses crimes, la communauté internationale. Quand Milosevic a décidé de maintenir, par la force, l'emprise serbe sur le Kosovo, qui revendiquait à son tour son indépendance, nous avons, suivant nos partenaires de l'OTAN, bombardé Belgrade.


    Nous sommes nous-mêmes retournés dans les structures militaires intégrées de l'Alliance, avec l'espoir que cela faciliterait l'acceptation par la communauté « atlantique » de nos efforts pour faire vivre avec l'Allemagne ce pilier « européen » dont nous continuons à rêver. Les récents événements ont montré que l'Allemagne ne partageait toujours pas ce rêve.

    Claude Martin


La France a particulièrement veillé à ce que ces frappes ne fassent pas de victimes. Mais même avec ces précautions, je ne suis pas sûr que ces bombardements aient été la bonne réponse. Ils frappaient un pays, un peuple qui avait été notre ami, et non le dictateur que nous voulions abattre. Ils donnaient le mauvais exemple à d'autres, on l'a vu par la suite. Ni les Allemands, ni nous n'étions heureux dans cette opération, qui n'avait rien d'européen. Notre Union n'y jouait aucun rôle, les instructions et les plans venaient de Washington, nous étions des exécutants. Une très mauvaise expérience, en vérité, qui s'est d'ailleurs soldée par un échec. Le problème du Kosovo n'est toujours pas résolu.

Il est frappant de voir que les grands sujets qui sont au cœur de l'échange franco-allemand (défense, nucléaire, élargissement à l'Est) sont toujours ceux qui animent le débat d'aujourd'hui. Quels ont été les grands mouvements sur ces dossiers entre hier et aujourd'hui ? Les positions vous semblent-elles toujours plus divergentes, ou ont-elles permis l'essor d'acquis importants qu'il convient de préserver ?


Sur les questions de défense, il n'était pas réaliste de vouloir s'entendre avec l'Allemagne sur une vraie politique commune. Nous sommes une puissance nucléaire, l'Allemagne ne peut pas l'être. Elle a confié depuis 1949 sa sécurité à l'OTAN, elle occupe une place de choix dans l'organisation intégrée et ne se désolidarisera jamais du grand allié américain. Nous n'avons jamais cherché à la convaincre de faire un autre choix. Nous avons seulement cherché à la persuader d'être, dans ce cadre préétabli, un peu moins dépendante, de laisser se développer un « pilier européen », de réfléchir avec nous à ce que pourrait être une « identité européenne de défense ».


Cela n'a pas donné beaucoup de résultats. Nous avons fait des déclarations (Berlin, Helsinki), créé un État-major « européen », constitué des forces « européennes » de maintien de la paix puis des dispositifs « européens » d'intervention rapide qui ne sont utilisables que selon le bon vouloir de l'OTAN. Nous sommes nous-mêmes retournés dans les structures militaires intégrées de l'Alliance, avec l'espoir que cela faciliterait l'acceptation par la communauté « atlantique » de nos efforts pour faire vivre avec l'Allemagne ce pilier « européen » dont nous continuons à rêver. Les récents événements ont montré que l'Allemagne ne partageait toujours pas ce rêve. C'est toujours dans l'Alliance, et avec Washington, qu'elle conçoit l'avenir de sa sécurité.


Elle le signifie d'ailleurs aujourd'hui avec éclat en jetant au panier les quelques projets de production d'armements communs sur lesquels nous nous efforcions de poursuivre une coopération. Avions, chars, défense antimissiles : des mois et parfois des années d'efforts pour rapprocher nos moyens de défense ont été gaspillés en vain.


    Nous faisons du surplace, il n'y pas d'élan. On ne sent pas d'appétit, ni d'un côté ni de l'autre, pour reprendre la marche en avant.

    Claude Martin


En matière d'énergie, la situation est encore plus désespérante. Nous ne piétinons pas, nous régressons. Il faut se souvenir que la première « Communauté » était fondée sur un désir d'unir nos intérêts dans le domaine du charbon et de l'atome. Nous avons eu pendant trois décennies des démarches assez parallèles, et nous avons fini, dans le domaine nucléaire, par réunir nos capacités. Le réacteur EPR est né de notre coopération. Et soudain l'Allemagne, au lendemain de Fukushima, a décidé de fermer toutes ses centrales, et mène depuis lors à Bruxelles un combat acharné contre nous, et contre les Etats qui croient à l'avenir de l'énergie nucléaire civile, tout en maintenant en activité ces centrales au charbon dont plus personne ne veut. Tout effort pour concilier les points de vue se heurte à un mur. Il n'y a, dans ce domaine, aucune perspective de rapprochement.


Bien sûr, la situation n'est pas aussi noire dans tous les domaines. Les coopérations engagées en matière de transport, de santé, d'environnement, progressent, les échanges universitaires se développent, des plans ambitieux sont élaborés pour relever en commun les défis industriels de l'avenir. Et le dialogue entre les ministres des affaires étrangères et les diplomates des deux pays reste amical, et fonctionne bien. Mais cela ne suffit pas pour se réjouir. Nous faisons du surplace, il n'y pas d'élan. On ne sent pas d'appétit, ni d'un côté ni de l'autre, pour reprendre la marche en avant.

Ce manque d'élan n'est-il pas dû au fait que l'intérêt pour l'Allemagne (et du côté allemand, pour la France) s'est atténué avec le temps, que l'importance du lien franco-allemand est moins perçue par les nouvelles générations ? Les « pères fondateurs » n'ont pas su passer le relais ?


C'est exactement cela. L'Allemagne est devenue pour nous un pays comme un autre, un peu plus important par sa taille et son poids, mais pas très différent. Simplement un peu plus difficile de rapport, parce qu'on parle de moins en moins sa langue, et, cela joue aussi, parce qu'on attribue facilement aux Allemands un caractère austère, sévère, ennuyeux.


En réalité, nos compatriotes ne connaissent pas leurs voisins. Et les Allemands continuent à vivre avec des clichés insupportables et dévastateurs sur la France. De Gaulle et Adenauer avaient fort justement voulu que le Traité de 1963 réunisse non seulement nos dirigeants, mais aussi nos peuples, et permette à nos jeunesses de se connaître. Les moyens mis en place pour percer le mur d'ignorance et d'indifférence qui nous sépare n'ont pas été suffisants, et ils n'ont été complétés au cours des années que par des mesures partielles, dérisoires. L'Allemagne est notre principal partenaire économique et politique, et neuf Français sur dix ignorent presque tout de son histoire, de sa culture, de sa sensibilité, de sa façon de vivre. L'apprentissage de la langue allemande est devenu marginal dans nos écoles, largement devancé par l'anglais, l'espagnol, l'arabe, et même le chinois. Tous les dix ans, un roman allemand apparaît sur les listes des livres auxquels les Français portent intérêt, tous les trente ans une chanson allemande franchit le Rhin, comme le célèbre « Warum » dont le chanteur Camilo était d'ailleurs…luxembourgeois. En Allemagne, seul le nom de Michel Houellebecq éveille aujourd'hui un écho dans un public où l'on estime souvent que la France n'a rien produit d'intéressant depuis Françoise Sagan, Charles Aznavour ou Juliette Gréco.


Et pourtant, à chaque « sommet », on annonce des mesures nouvelles et énergiques pour rapprocher les jeunes des deux pays, et promouvoir l'apprentissage des langues. En janvier 2019, Emmanuel Macron et Angela Merkel ont encore signé à Aix la Chapelle, sous mes yeux, un « Traité d'intégration » plein de bonnes résolutions.


    Le « Traité d'intégration » n'était qu'un morceau de papier. Il renouvelait des engagements cent fois pris, et jamais tenus, depuis le Traité de 1963. Il n'apportait aucune réponse sérieuse aux problèmes qui nous divisent, aucun antidote aux forces qui nous éloignent l'un de l'autre.

    Claude Martin


Dans mon livre, je raconte la scène, étonnante.


Aix la Chapelle ! Le lieu était chargé de symboles. L'ombre de Charlemagne planait sur la rencontre, et je me remémorai, comme à chaque fois que je visitai la vieille capitale carolingienne, l'histoire du grand Empereur qui avait su réunir sous sa couronne les Francs et les Germains. Son biographe, Eginhard, nous a donné la recette de son succès : « il veillait à ce que partout, l'administration de l'empire soit conduite à la fois dans la langue romane et dans la langue tudesque ». Lors de leur rendez-vous d'Aix la Chapelle, Emmanuel Macron et Angela Merkel n'ont rien décidé de tel. Ils ont fait de beaux discours. Le « Traité d'intégration » n'était qu'un morceau de papier. Il renouvelait des engagements cent fois pris, et jamais tenus, depuis le Traité de 1963. Il n'apportait aucune réponse sérieuse aux problèmes qui nous divisent, aucun antidote aux forces qui nous éloignent l'un de l'autre.

On voit aussi défiler sous votre plume le portrait intime des grands hommes qui ont fait la singularité de la relation franco-allemande. Vous insistez en particulier sur la relation entre De Gaulle et Adenauer sans vous y limiter. La vitalité du partenariat est-elle affectée en profondeur par le poids des individus et des personnalités, ou est-elle, selon vous, affectée avant tout par les intérêts des États dans la longue durée ?


Il est évident, on pourra le vérifier à plusieurs reprises dans mon récit, que les relations personnelles ont une grande influence sur la qualité du dialogue entre les responsables des deux pays. De Gaulle et Adenauer se sont entendus parce qu'ils s'estimaient, et avaient la même vision de l'Histoire. Pompidou et Brandt se méfiaient l'un de l'autre, leur dialogue (c'était le moment où je commençais à assister aux « sommets ») était glacial et improductif. Giscard et Schmidt avaient au contraire une complicité qui leur a permis de mener ensemble une grande politique européenne. Ce fut le cas ensuite de Mitterrand et Kohl, qui se complétaient, et se servaient un peu l'un de l'autre. Ils ont été un vrai « couple », comme l'ont été, dans un genre tout différent, leurs successeurs. Ambassadeur à Berlin pendant cette période, j'ai essayé de rendre compte dans mon livre des étapes qui ont permis à Jacques Chirac et à Gerhard Schröder, qui se voyaient au départ comme des ennemis, de changer totalement de regard l'un sur l'autre après la sanglante bataille de Nice, et surtout après le lancement de l'attaque américaine contre l'Irak. Une véritable amitié les a réunis, et l'Europe a profité de ce que la France et l'Allemagne s'entendaient bien, à nouveau. Après leur départ, malgré les efforts des uns et des autres, il n'y a plus eu de véritable « couple ». L'Allemagne a tout simplement pris le leadership.


    J'ai essayé de rendre compte dans mon livre des étapes qui ont permis à Jacques Chirac et à Gerhard Schröder, qui se voyaient au départ comme des ennemis, de changer totalement de regard l'un sur l'autre après la sanglante bataille de Nice, et surtout après le lancement de l'attaque américaine contre l'Irak.

    Claude Martin


Pour finir sur les relations personnelles, vous écrivez à propos de Nicolas Sarkozy « qu'il n'aimait pas ce pays [l'Allemagne], il s'en méfiait, le trouvait antipathique, arrogant, dominateur ». Comment expliquez ce qui s'apparentait, selon vous, à une forme de méfiance de sa part ?


Nicolas Sarkozy vient de publier ses Mémoires, dans lesquelles il raconte lui-même combien ses relations avec l'Allemagne ont été pénibles. Il les qualifie de « chemin de croix ». J'ai été le témoin des difficultés qu'il a eu comme ministre, puis (plus brièvement) comme Président de la République, à s'entendre avec ses interlocuteurs allemands. La personnalité d'Angela Merkel, et de beaucoup d'autres, lui déplaisait. La Chancelière, il faut le dire, ne lui a pas facilité la tâche, et Barack Obama a joué un rôle fortement perturbateur dans leurs relations.

Vous parlez également d'un positionnement paradoxal des autres États Européens s'agissant du partenariat franco-allemand. L'idée souvent mentionnée étant que deux pays ne devraient pas chercher à donner les impulsions déterminantes ; alors même que, chaque fois qu'un accord n'est pas trouvé entre l'Allemagne et la France sur une question majeure, il s'agit d'une crise qu'il faut résoudre et qui est imputable aux dirigeants de ces États1. Pourriez-vous revenir sur ce point ?


Le questionnement du rôle et de la légitimité du « moteur » franco-allemand est essentiellement le fait des pays de l'Est. Et il est récent. Pendant les négociations d'adhésion de ces pays, aucun n'a vraiment soumis d'objection à ce que nous formulions, entre Paris et Bonn, des compromis, qui permettaient d'avancer plus vite dans le processus d'élargissement. J'ai évoqué plus haut, et raconté dans mon livre, ces négociations, dans lesquelles j'ai eu la chance de travailler en étroite concertation avec mon collègue allemand, à la satisfaction générale.


Après leur entrée dans l'Union en 2004, les Polonais, et quelques autres, ont commencé à s'indigner contre le « diktat » que la France et l'Allemagne imposaient, selon eux, aux autres partenaires de l'Union, en particulier aux nouveaux venus. C'est, à mon sens, une posture tactique, qui ne doit pas nous impressionner. Elle masque une vraie réalité, celle de la réticence des pays orientaux à se conformer aux politiques définies par leurs partenaires « occidentaux ». La fracture entre l'Est et l'Ouest est de plus en plus sensible au sein de l'Union, elle a des causes sur lesquelles il faut se pencher, mais qui n'ont rien à voir avec la coopération franco-allemande. Ceci posé, il est clair que nous devons veiller à ne pas éloigner de nous des pays qui se sentent trop écartés de la direction de l'Union, et qui revendiquent le respect de leur spécificité. Une Union à 27 ne peut imposer à tous le même moule.

La période de l'élargissement nous amène à un certain nombre de questions sur la construction européenne. Vous avez d'ailleurs des mots assez durs sur la tournure qu'a pris la construction européenne, notamment à partir de Maastricht, mais encore plus peut-être depuis la signature du traité de Lisbonne. Et c'est d'autant plus frappant que vous avez été secrétaire adjoint aux Affaires européennes et que vous avez négocié l'élargissement. Quels sont les principaux succès ou les éléments de la construction européenne dont vous êtes le plus fier ? Quelles sont au contraire ses principaux échecs ou les des éléments que vous regrettez le plus ?


Il serait inconvenant de ma part de distinguer, dans le développement de la construction européenne, telle ou telle négociation « réussie », à laquelle j'aurais eu la chance de participer, pour les isoler du cours général du processus européen, dans lequel, on le voit bien avec le recul, des erreurs importantes ont été effectivement commises.


J'ai été fier de participer à une grande négociation européenne : celle qui a permis l'adhésion de la Grande-Bretagne. Les Anglais de 1969 n'étaient plus ceux de 1962 ou de 1965, Wilson et plus tard Heath avaient fait leur conversion européenne. Les négociations ont permis de vérifier que ce grand pays voulait nous rejoindre, non pour détruire la Communauté, comme le Général l'avait craint, mais pour lui apporter son génie et sa force. La suite a montré que les Britanniques jouaient le jeu, et je souligne dans mon livre combien leur rôle a été important, à plusieurs reprises, dans le progrès de la solidarité européenne. Sous Giscard, le trio France- Allemagne- Grande-Bretagne a donné un véritable moteur à l'Europe. La période Thatcher a été plus difficile, mais les critiques anglaises étaient salutaires. La fièvre régulatrice des institutions européennes nous entrainait trop loin. Les Etats se dépouillaient un peu trop de leurs moyens et de leur souveraineté au profit d'une « machine » européenne envahissante et inefficace. Il aurait fallu entendre ce message. Nous sommes restés sourds, et nous avons eu le Brexit. Un défi, que nous avons traité comme une question technique et commerciale. Une catastrophe. Une Union qui a laissé partir la Grande-Bretagne n'est plus vraiment « européenne ».


    Les Allemands voudraient, eux aussi, et fort légitimement, obtenir pour leur pays un siège permanent. Nous les soutenons. Tout en sachant que ce sera difficile, compte tenu du fait que cela implique une révision, problématique, de la Charte.

    Claude Martin


Aujourd'hui, on parle beaucoup d'une éventuelle européanisation du siège permanent de la France au Conseil de sécurité des Nations Unies. On découvre en vous lisant que cette question est présente depuis le début de la construction européenne.


Oui, dès la première minute de notre processus de réconciliation, l'Allemagne a soulevé ce point. Je raconte dans mon livre que le jeune Allemand avec lequel, âgé de 14 ans, je roulais à vélo sur la route de Francfort, n'arrêtait pas lui-même de me harceler avec cette question : pourquoi la France a-t-elle ce statut de membre permanent du Conseil de sécurité ? Pourquoi n'accepte-t-elle pas que son siège soit « européanisé » ? Nous pourrons le faire quand nous aurons une politique commune, répondais-je, sinon l'homme que nous installerons dans ce siège n'aura rien à dire, il sera impuissant et muet. Soixante ans plus tard, rien n'a changé. Nous n'avons de position commune permettant d'agir sur aucun grand sujet, nous ne savons faire que des déclarations. Et pourtant Annalena Baerbock, ministre allemande des affaires étrangères, reprend le refrain du siège européen, comme l'avaient avant elle Messieurs Genscher et Kinkel. Mon prédécesseur, François Scheer, en était exaspéré. Il y voyait une volonté sournoise de rabaisser la France sur la scène internationale. Voyons les choses de façon plus positive. Les Allemands voudraient, eux aussi, et fort légitimement, obtenir pour leur pays un siège permanent. Nous les soutenons. Tout en sachant que ce sera difficile, compte tenu du fait que cela implique une révision, problématique, de la Charte.

Quel regard jetez-vous sur les différences parfois citées entre Allemagne de l'Est et de l'Ouest ?


Dans les premiers mois de mon séjour en Allemagne, j'ai eu souvent à répondre à ce reproche : pourquoi n'avez-vous pas été favorable à la réunification allemande ? Aviez-vous peur que la RFA, augmentée de six Länder, devienne trop puissante ? Ce reproche était largement infondé, mais il m'a incité à aller fréquemment visiter cette partie orientale de l'Allemagne, qui avait été la RDA. Les Länder qui la composent sont parmi les plus beaux du pays, les hommes et les femmes particulièrement sympathiques et accueillants. Sur le plan des mentalités, de la politique, on sent dans l'ancienne RDA une spécificité qui dépasse les clivages partisans. L'Allemagne de l'Est est restée plus pacifiste. Sans regretter la domination soviétique, elle n'adhère pas systématiquement à l'esprit « atlantiste » si répandu en Bavière ou en Rhénanie. Les adhérents à l'AFD y sont aujourd'hui, hélas, nombreux, plus nombreux qu'à l'Ouest. On sent sourdre une double revendication. Retour à la défense de l'identité nationale. Et défense de l'identité est-allemande par rapport au « colonisateur » ouest-allemand. En période de crise économique, cette revendication s'exprime plus fortement.

Vous faites un portrait complexe de Gerhard Schröder, difficile à cerner, que vous comparez à Michael Kohlhaas, le héros de Kleist. Quelles conclusions tirer de la politique de Schröder ?


J'ai eu de l'admiration pour Gerhard Schröder, dans la période où il a gouverné l'Allemagne. Il avait une personnalité forte, hors normes, dans le paysage politique allemand. Courageux, audacieux, aimant prendre des risques, il a secoué l'Allemagne, après les 16 années de gouvernement Kohl, qui ont été des années d'immobilisme. Il a su faire des réformes impopulaires, qu'il a payées aux élections de septembre 2005. Ces réformes, c'est Angela Merkel, son adversaire, qui en a ensuite profité. La politique est un métier ingrat, en Allemagne comme ailleurs.


J'ai pour ma part fait tout mon possible, pendant les 7 années du Gouvernement Schröder, pour que ce Chancelier exceptionnel s'entende bien avec notre Président. Cela n'a pas été facile, ils étaient totalement opposés dans l'arène européenne. Et face à un Chirac calme et conciliateur, Schröder était buté, comme le personnage de Kleist, dans ses revendications. Il a fallu une crise pour qu'ils se découvrent proches, et finalement complémentaires. Signe d'intelligence, chez l'un comme chez l'autre.


    L'époque que nous vivons n'est pas bonne pour l'Allemagne, qui la traverse avec difficulté.

    Claude Martin


Vous avez vu l'émergence et l'arrivée au pouvoir d'Angela Merkel. Comment résumeriez-vous sa ligne politique ?


Angela Merkel a ramené l'Allemagne à ce qui la rassure : la prudence, la tranquillité, le compromis. Sa tendance permanente à la conciliation lui a permis de régner, comme l'avait fait Kohl, pendant 16 ans, appréciée de tous, parce qu'elle savait ne heurter personne. L'Allemagne n'a en réalité pas beaucoup progressé, pendant ces 16 ans. Elle a vécu sur ses acquis. Mais ce jugement ne signifie pas que cette Chancelière n'était pas une personne remarquable. Angela Merkel était au contraire une personnalité fascinante par ses qualités intellectuelles et politiques. Prodigieusement intelligente, curieuse de tout, habile manœuvrière, comme elle l'a montré (je le raconte dans mon livre) dans certaines négociations européennes, au Parlement de Strasbourg, ou à la Commission. Trop habile parfois. J'aimais discuter librement, et de tout, avec elle, quand l'occasion s'en présentait. Il m'a paru intéressant de relater certaines de ces conversations. Elle aimait les échanges décousus, s'intéressait vraiment à son interlocuteur, ce qui est rare dans le monde politique.

Pourriez-vous nous en dire plus sur ce possible changement d'époque (Zeitenwende) en cours en Allemagne ?


L'époque que nous vivons n'est pas bonne pour l'Allemagne, qui la traverse avec difficulté. Elle ne se sent pas à l'aise sur la question de l'Ukraine, à cause de son passé. Elle avait développé, sans état d'âme, des relations fortes avec la Russie, qu'il a fallu rompre brusquement, alors que le Président Steinmeier, ancien bras droit de Schröder, en était l'un des promoteurs. Mais l'Amérique et l'OTAN ont fixé la nouvelle feuille de route, il faut suivre. On sent qu'elle le fait en traînant les pieds, qu'elle aimerait être aidée par la France à ralentir encore le mouvement, mais le Président français semble avoir choisi brusquement d'accélérer, pour dépasser l'Allemagne en visibilité dans l'aide à l'Ukraine.


Mon sentiment personnel est que l'Allemagne, tout en se désolidarisant de Schröder désormais pestiféré, ne souhaite pas compromettre ses chances de reprendre un jour une relation de coopération avec la Russie, partenaire beaucoup plus intéressant pour elle que l'Ukraine. Les milieux industriels y pousseront, comme ils ont poussé le Chancelier Scholz à se rendre en Chine, malgré les objections des Verts et de Washington.


Je ne crois pas que la Zeitenwende annonce le « réarmement de l'Allemagne », qu'on redoutait tant à Paris dans les années cinquante. Les achats massifs de matériel militaire américain (au détriment du partenariat avec la France) visent moins à renforcer les capacités de la Bundeswehr qu'à rassurer, comme cela a été le cas dans le passé (on pense à la politique de Brandt) le grand allié sur la loyauté allemande à la famille atlantique. Berlin, ayant donné ce gage, pourrait se permettre plus facilement de reprendre, le moment venu, si les circonstances s'y prêtent, quelques contacts avec le Kremlin. Cette perspective n'est évidemment pas d'actualité.


    Il est temps que nous réfléchissions ensemble à nos relations avec la Chine. Elle est pour nous un partenaire majeur, bien que difficile. Nous avons des intérêts communs, et pouvons défendre, à travers une démarche commune, les intérêts de l'Europe.

    Claude Martin


Vous connaissez très bien l'Allemagne et la Chine. Quel est votre regard sur ce rapport particulier entre ces deux pays ?


Dès mon premier séjour en Chine, en 1965, j'ai compris que l'immense Empire du Milieu devait être abordé par la France dans une démarche européenne. La Communauté, puis l'Union n'ont malheureusement pas su nous donner les instruments de la cohésion. Sur le terrain chinois, depuis cinquante ans, les Européens s'affrontent, se déchirent. L'Allemagne a su tirer son épingle du jeu, bien mieux que ses partenaires. Mais elle est devenue dépendante du marché chinois, et à l'heure où celui-ci se rétracte, elle en souffre, plus que nous.


Il est temps que nous réfléchissions ensemble à nos relations avec la Chine. Elle est pour nous un partenaire majeur, bien que difficile. Nous avons des intérêts communs, et pouvons défendre, à travers une démarche commune, les intérêts de l'Europe. Que pouvons-nous demander à Pékin, que pouvons-nous lui apporter en échange ? En revendiquant, à l'issue de son dernier voyage, notre droit à développer notre propre politique en Chine, en fonction de sensibilités, et de priorités qui ne sont pas forcément celles de l'Amérique, Emmanuel Macron n'a rien dit d'autre que ce que le General de Gaulle avait proclamé en reconnaissant la Chine en 1964. À l'époque, l'Allemagne n'avait pas suivi. Aujourd'hui, elle a compris qu'elle devait jouer ses propres cartes. Comme nous souhaitons jouer les nôtres. Essayons, enfin, de nous rapprocher, pour défendre ensemble notre vision, nos intérêts, et autour de nous ceux de l'Union. Une belle occasion de montrer que le « moteur franco-allemand au service de l'Europe » a encore un sens et une utilité.

Sources


    « Dès qu'il y a une tempête, on nous reproche de ne pas avoir su piloter le navire » p. 622.  https://legrandcontinent.eu/fr/2023/10/ … -martin-x/ jean Luc1f609.svg

@jean luc1


Fermeture de plusieurs Instituts Goethe en France : une décision dommageable pour la relation franco-allemande.


Au terme d'un « dialogue stratégique » mené avec le ministère allemand des Affaires étrangères, la Direction centrale des Instituts Goethe, domiciliée à Munich, a fait part le 27 septembre 2023 de son intention de procéder à une « transformation globale » de son réseau dans le monde.


L'Institut Goethe, association de droit privé largement dépendante des subsides de l'État fédéral, compte aujourd'hui 158 centres culturels dans 98 pays.


Fin 2023, une dizaine de ses centres culturels seront fermés, dont trois en France – Bordeaux et Lille, ainsi que le bureau de liaison installé à Strasbourg –, trois en Italie (Gènes, Turin et Naples) et d'autres également à Osaka, Rotterdam et même à Washington, en raison des coûts particulièrement élevés engendrés par l'institut dans la capitale des États-Unis. Ces fermetures – qui entraîneraient la suppression de 110 emplois et permettraient à l'État fédéral allemand de vendre les bâtiments où les centres étaient installés – ont suscité de nombreuses protestations.

Une décision qui va à l'encontre de la mission fixée aux Instituts Goethe


La fermeture de ces dix centres est officiellement justifiée par la volonté des autorités allemandes de s'en remettre aux nouvelles technologies pour favoriser les échanges et, surtout, de s'adapter aux nouvelles conditions géopolitiques et climatiques que connaît le monde et de faire face aux contraintes financières engendrées par ce que le chancelier Scholz a appelé un « changement d'époque » (Zeitenwende) suite à la guerre d'agression menée par la Russie contre l'Ukraine.


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Les économies ainsi réalisées, de l'ordre de 24 millions d'euros par an, permettraient de financer l'installation de nouveaux centres culturels en Europe de l'Est et dans le Caucase, ainsi que dans le Pacifique Sud, région qui supporte le plus directement les effets du changement climatique.


Pour la France, le choix des instituts à fermer n'est pas sans rappeler la vague de fermetures envisagée au tournant du millénaire qui devait concerner Marseille, Toulouse, Bordeaux et Lille. La vigueur des protestations des municipalités comme de la société civile avait pourtant permis, à l'époque, de conclure des compromis, à vrai dire au prix de coupes sombres dans les budgets et de la vente de quelques bâtiments. À Lille, le premier Institut Goethe à avoir été ouvert en France (en 1957) avait dû fermer sa bibliothèque, dont l'essentiel des volumes avait été réparti entre les bibliothèques universitaire et municipales, et abandonner ses cours de langue. L'Institut Goethe de Lille, qui n'occupe plus, en location, que 15 % de son ancien bâtiment, était devenu une antenne de celui de Paris.


Avec une équipe réduite à 4 puis à 2 personnes, il a pourtant joué jusqu'à maintenant le rôle actif d'un relais linguistique et culturel allemand dans le Nord et le Pas-de-Calais – et au-delà – tout en conservant sa spécialisation comme filmothèque.


La situation du centre de Bordeaux est plus étonnante encore. L'Allemagne a acheté son bâtiment dans les années 1990 ; celui-ci a fait alors l'objet d'une importante rénovation. À l'occasion de l'installation dans ses locaux du Consulat général d'Allemagne en 2005, de nouveaux travaux y ont été réalisés. La bibliothèque a été sauvée en 2006 grâce au soutien des bibliothèques universitaires et municipales de la ville ainsi que de la Région et du Département. Le Goethe-Institut de Bordeaux a fêté cette année son 50e anniversaire ; son ancienne bibliothécaire lui a consacré un hommage riche et passionnant dans un livre qui vient de paraître.


Les arguments avancés pour justifier ces fermetures sont d'autant plus étonnants qu'ils entrent en contradiction avec les principes directeurs des Instituts Goethe et les valeurs qu'ils défendent. La mission des instituts Goethe est, en effet, de propager l'apprentissage de la langue et de la culture allemandes dans le monde et, est-il précisé en 2023, d'y conforter les valeurs de la démocratie et de combattre l'illibéralisme et les populismes et nationalismes naissants. Or ces phénomènes ne sont pas étrangers aux sociétés française et italienne…


Pour la France vient s'ajouter le fait que 2023 est l'année du 60e anniversaire du Traité de l'Élysée qui, de même que le traité d'Aix-la-Chapelle qui est venu le compléter en 2019, prône l'apprentissage de la langue du pays voisin et la connaissance de sa culture et de sa civilisation.


Or l'apprentissage de l'allemand est en net recul en France depuis une vingtaine d'années.

Levée de boucliers en France et en Allemagne


L'annonce de ces fermetures a provoqué de multiples protestations, en particulier en France où des pétitions ont en peu de temps recueilli des milliers de signatures.


Les médias ont pour leur part fait leur travail d'explication et d'analyse, répercutant l'incompréhension des autorités régionales et locales.


Brigitte Klinkert, coprésidente de l'Assemblée parlementaire franco-allemande, créée en 2019 par un accord entre l'Assemblée nationale et le Bundestag, a cosigné avec son homologue allemand Nils Schmid une tribune dans Le Monde qui conclut :


    « Ce n'est pas simplement la fidélité à notre histoire commune qui doit commander la sauvegarde de ces instituts, mais bien le signe que nous souhaitons continuer de construire l'avenir ensemble. »


Le monde politique et les médias allemands n'ont pas été en reste.


Dès le 5 octobre, Armin Laschet – ancien ministre-président du Land de Rhénanie-Westphalie du Nord –, Volker Ulllrich et Andreas Jung, tous deux députés au Bundestag, tous trois du parti chrétien-démocrate (CDU, aujourd'hui dans l'opposition à Berlin), ont sur la radio Deutschlandfunk lancé un appel au chancelier Scholz pour qu'il revienne sur ces fermetures. Anke Rehlinger (SPD), dans ses fonctions de représentante plénipotentiaire de la République fédérale d'Allemagne pour les relations culturelles entre la France et l'Allemagne, a vivement critiqué la fermeture d'Instituts Goethe en France tandis que le secrétaire général allemand de l'Office franco-allemand pour la jeunesse (OFAJ), Tobias Bütow, estimait que ces fermetures « étaient contraires aux valeurs défendues par le traité de l'Élysée ».


Les grands journaux allemands se sont fait l'écho des protestations en France, l'article le plus retentissant étant celui de la Süddeutsche Zeitung (SZ) du 5 octobre 2023, sous la plume de Nils Minkmar, intitulé « Fuck you, Goethe », dans lequel l'auteur estime que ces fermetures en Europe représentent « une catastrophe stratégique en matière de politique culturelle » et que l'on a besoin de plus et non pas de moins d'Instituts Goethe dans le monde.


La SZ enfonce le clou quelques jours plus tard pour dénoncer ce qu'elle appelle « le mépris et l'ignorance crasse » de la ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock envers la culture, à un moment où les relations franco-allemandes sont au plus bas.

Quelles solutions possibles ?


L'affaire a été abordée lors du séminaire franco-allemand de Hambourg, le 10 octobre dernier, par le chancelier allemand et le président français. Olaf Scholz a habilement repris les arguments avancés par la présidente du Goethe-Institut, Carola Lentz, affirmant que cette transformation du réseau culturel allemand était orientée vers l'avenir et ne compromettait nullement l'amitié franco-allemande. Emmanuel Macron, pour sa part, a fait remarquer que la France, elle, ne fermait pas d'instituts culturels français en Allemagne.


Qu'en est-il au juste ? Il y aurait plus de vingt centres culturels français, mais leurs budgets sont, au total, inférieurs à celui de l'ensemble des Instituts Goethe aujourd'hui en France. La France compte en fait, en Allemagne, 13 instituts culturels de plein exercice (Berlin, Brème, Dresde, Düsseldorf, Francfort/Main, Hambourg, Cologne, Leipzig, Mayence, Munich, Saxe-Anhalt, Stuttgart, Thuringe) et 12 autres qui sont des centres culturels franco-allemands (Aix-la-Chapelle, Bonn, Erlangen, Essen, Fribourg, Hanovre, Karlsruhe, Kiel, Mannheim, Rostock, Sarrebruck et Tübingen). Ce sont ces centres franco-allemands qui méritent de retenir l'attention.


Le foisonnement des centres culturels français en Allemagne est le résultat de la politique culturelle qu'y a menée la France, principalement dans sa zone d'occupation après la Seconde Guerre mondiale, puis après l'unification de l'Allemagne en 1990.


Quand la France a repensé sa politique culturelle quelques années plus tard et cherché, dans un souci d'économies, à fermer un nombre non négligeable de ses centres culturels, les collectivités territoriales allemandes sont intervenues pour les sauvegarder. Ce fut le cas, notamment, à Essen, Erlangen, Fribourg et Tübingen.


L'exemple de Karlsruhe est particulièrement intéressant. Le Centre culturel franco-allemand de Karlsruhe (CCFA) est administré par une fondation présidée par le maire de Karlsruhe en charge des affaires culturelles de la ville. Le Conseiller culturel de l'ambassade de France à Berlin fait partie du conseil de la fondation, tout comme le Consul général de France de Stuttgart et la directrice du centre culturel, actuellement Marlène Rigler. Un représentant du ministère pour la Culture, la Jeunesse et le Sport du Land de Bade-Wurtemberg y siège également. Ouvert en 1952, le centre de Karslruhe doit sa survie en 2001 à un accord entre la France, la municipalité de Karlsruhe et du Land de Bade-Wurtemberg. Le côté allemand a su faire les démarches et mobiliser les moyens nécessaires pour préserver un acquis jugé essentiel de la relation franco-allemande.


Pourquoi la même chose ne serait-elle pas possible aujourd'hui en France pour sauvegarder les Instituts Goethe menacés de fermeture par une décision comptable et non pas stratégique de leur direction centrale ? Pour y parvenir, cela implique que l'Allemagne ne considère pas sa politique culturelle extérieure comme son affaire exclusive et qu'en France régions et municipalités surmontent l'idée que ce serait l'affaire de la seule Allemagne et pas la leur aussi, et inaugurent sur le modèle pratiqué en Allemagne une nouvelle forme de coopération culturelle franco-allemande.


D'autant que La France et l'Allemagne se sont déclarées prêtes en 2019 à pratiquer de nouvelles formes de coopération culturelle. Le 2e des 15 projets prioritaires identifiés par le Traité d'Aix-la-Chapelle prévoit la création d'instituts culturels franco-allemands intégrés à Rio de Janeiro, Palerme, Erbil et Bichkek, ainsi que la co-localisation de cinq instituts français et allemands à Cordoba, Atlanta, Glasgow, Minsk et Ramallah. Il est précisé que le premier Institut culturel franco-allemand, « Kultur Ensemble », a ouvert ses portes à Palerme en juin 2021. Pourquoi pas à Bordeaux, Lille et Strasbourg, pourquoi pas également une coopération semblable en Italie et aux Pays-Bas ? Plutôt que de fermer, il suffirait de rouvrir les dossiers pour entamer des négociations avec les partenaires français, italiens ou néerlandais.  https://theconversation.com/fermeture-d … nde-216849

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Guerre en Ukraine : Emmanuel Macron réaffirme que « des opérations sur le terrain » seront « peut-être » nécessaires

Emmanuel Macron campe sur ses positions. Le 26 février dernier, le président de la République avait affirmé ne pas exclure l'envoi de troupes au sol en Ukraine, durant la Conférence de soutien à l'Ukraine, en guerre contre la Russie depuis plus de deux ans. Des propos qui avaient été tancés par la plupart de ses homologues européens. En déplacement à Berlin, vendredi, le chef de l'État s'est entretenu sur le conflit avec le chancelier allemand Olaf Scholz, et le Premier ministre polonais, Donald Tusk. Durant son voyage retour, Emmanuel Macron s'est confié au Parisien.

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Le chef de l'État ne l'a pas caché, « la force de la France, c'est que nous pouvons le faire ». « Peut-être qu'à un moment donné — je ne le souhaite pas, n'en prendrai pas l'initiative —, il faudra avoir des opérations sur le terrain, quelles qu'elles soient, pour contrer les forces russes », a-t-il assuré, tandis que l'Allemagne continue de rejeter l'idée. En déplacement outre-Rhin, le Président s'est rassuré sur la stratégie européenne face au conflit, pour « ne pas que s'installe un débat sur des divergences stratégiques qui existeraient ». Emmanuel Macron a ensuite détaillé les différences nous séparant de notre voisin allemand, qui « a une culture stratégique de la grande prudence, de non-intervention, et elle se tient à distance du nucléaire. Un modèle très différent de celui de la France, dotée de l'arme nucléaire et ayant gardé et renforcé une armée de métier ».  « Nous n'avons pas face à nous une grande puissance »


S'il « se prépare à tous les scénarios », Emmanuel Macron se dit ouvert au dialogue avec Vladimir Poutine. Dans l'entretien accordé à nos confrères, il a martelé qu'il ne fallait « pas se laisser intimider ». « Nous n'avons pas face à nous une grande puissance. La Russie est une puissance moyenne dotée de l'arme nucléaire, mais dont le PIB est très inférieur à celui des Européens, inférieur à celui de l'Allemagne, de la France », a-t-il souligné.


Depuis vendredi, les Russes se rendent dans les bureaux de vote pour élire le prochain président qui sera connu dimanche. Faute d'opposants, Vladimir Poutine devrait assurer un cinquième mandat. À la demande de l'opposition russe, Emmanuel Macron ne félicitera pas son homologue lors de réélection. « La mort d'Alexeï Navalny et l'interdiction de tous ses opposants font que l'on ne peut pas féliciter quelqu'un d'une élection ourlée de la mort de ceux qui se sont battus pour le pluralisme en Russie », a-t-il estimé.https://www.msn.com/fr-fr/actualite/monde/guerre-en-ukraine-emmanuel-macron-r%C3%A9affirme-que-des-op%C3%A9rations-sur-le-terrain-seront-peut-%C3%AAtre-n%C3%A9cessaires/ar-BB1k1Zdl   jean Luc1f609.svg


PS . le président veut envoyer les enfants des autres au casse pipe , pas les siens (il en as pas)  ,La france n'a qu'a fournir plus d'armes á L'Ukraine ,elle est loin derrière les USA, l'Allemagne , ou d'autre pays elle as envoyé que 3,3 milliard d'€  contre 19Md'€ á l'Allemagne  . jean Luc 1f609.svg