Où va l'immobilier à Agadir ?

Où va l'immobilier à Agadir ? Question que tout le monde soulève devant cette flambée astronomique des coûts qui flambent de plus en plus, et à une cadence effroyable. Des opérations de logement qui, il y a moins d'une décennie, sont mises en vente à des prix abordables sentent le brûlé ces trois dernières années, où la spéculation est souveraine, au sein même des nouveaux promoteurs.

Dès lors, les lots et les domiciles se vendaient non pas aux locaux de l'administration en question mais partout dans les cafés des «semsara», connus pour ce commerce illicite. Tous ces lieux sont dotés désormais des plans de masse qui sont disponibles aux plus offrants.
Les négociations vont bon train sans que les autorités compétentes ne s'y interposent pour mettre fin à cette machine monstrueuse dont les principaux manipulateurs ne sont autres que des agents influents de ce commerce. Celles-ci, encouragées par l'impassibilité, voire la complicité, attisent encore plus cette ascension vertigineuse des prix sous prétexte de mettre un terme aux spéculations. Drôle de leitmotiv si l'on sait que ceux-là mêmes qui prétendent affronter ces manies spéculatives s'adonnent ouvertement à cette vile manœuvre en organisant un véritable réseau de vente dans plusieurs coins de la ville où des médiateurs fort introduits dans cette sale ébauche s'activent dès qu'une nouvelle opération pointe à l'horizon. On se rappelle bien combien de fois l'opération est vendue à coups de téléphone avant même la date de la mise en vente mentionnée dans les convocations. Sans parler des faveurs clientélistes des emplacements, communément appelés «choukas». Dans le même sillage, nombre d'opérateurs immobiliers s'est rué sur Agadir, dont la quasi-majorité se mettait à monter ses projets sans même l'aval des services communaux ni la prévision des équipements publics accompagnateurs des séries de logements, notamment au lotissement Hay Mohammedi.

C'est ainsi que les « dessous-de-table» prolifèrent, parfois même atteignant presque la moitié des prix des domiciles. A ce rythme, on se trouverait, sans doute, avec des agglomérations de milliers de familles sans écoles, dispensaires, espaces verts, terrains de sport, foyers de femmes, complexes culturels…

Agadir est donc en train de vivre l'horrible cauchemar de la flambée immobilière à cause d'une politique urbanistique axée sur le profit et la rente qui vont totalement à l'encontre de la stratégie nationale visant la lutte contre l'insalubrité et l'octroi du logement décent accessible à toutes les souches sociales. Il est maintenant déplorable de constater que les promoteurs immobiliers s'étaient lancés dans l'acquisition des terrains à divers endroits de la cité à des prix «symboliques», souvent inappropriés, pour monter des immeubles surplombant d'autres logements de moindre valeur mais acquis à des montants fantasmagoriques.

Quelles mesures prendre pour assurer l'équilibre immobilier et pallier ces dérives déconcertantes pour permettre aux générations futures d'accéder au droit au logement dans le respect de leur pouvoir d'achat ? Certes, on ne peut contester le fait que toutes les exigences de la vie ont connu des augmentations par rapport au temps révolu où, à titre d'exemple, le prix des logements au quartier Charaf ne dépassait guère 11 millions de centimes (maintenant avec de simples réaménagements, le même logement atteint facilement les 200 millions de centimes). Cependant, tout esprit civique ne peut tolérer cette débandade immobilière dont pâtissent les masses les plus défavorisées, avec cette spéculation assassine et ce laisser-aller coupable des autorités en connivence avec les décideurs de l'immobilier.

On ne saura jamais comment, demain, les citoyens parviendront à prétendre à des logements à des prix raisonnables, devant cette envolée galopante des prix. Sans doute, la solution n'émanera-t-elle nullement des actuels responsables à multiples niveaux qui ont, malheureusement, contribué à cette situation désastreuse et qui ne sont point prêts à exorciser leurs méfaits. Il est alors impératif d'intervenir dans l'immédiat afin de couper avec ce laxisme, cette complicité et ce crime social dans une ville martyr.

Valoriser la ville, comme disait l'autre, n'est pas du tout exterminer son équité sociale et la confier aux seuls détenteurs de capitaux et aux spéculateurs qui s'amusent à bâtir et vendre à des prix asphyxiants.

Valoriser la ville veut dire surtout et avant tout expertiser et réguler ses espaces habitables de façon à combler ce droit légitime à toutes les couches sociales, en particulier celles aux petits et moyens revenus.

(article écrit par Saoudi El Amalki dans le journal Al Bayane)

Kader.

Ce problème ne concerne pas qu'Agadir, à Marrakech c'est pareil.

Bon maintenant, ce que j'en pense.  Ce qui se passe actuellement au Maroc est +/- semblable à ce qui a pu se passer en Espagne il y a quelques années.  Les prix atteignent des plafonds jamais atteint.

Hors, je constate en tout cas à Marrakech que l'offre dépasse de très loin la demande.  Moi je pense, que d'ici quelques temps, cette bulle spéculative va crever et qu'il va y avoir une chute des prix, pour la simple et bonne raison que les propriétaires de ces logements ne peuvent pas indéfiniment laisser leurs logements vacants.  Il va arriver un moment ou ce seront les acheteurs/loueurs qui définiront leur prix.  Pas plus tard que la semaine passée, je cherchais apres un appartement, et j'ai mis les propriétaires à chaque fois au pied du mur, avec un discours du genre : On me l'a fait pas, votre immeuble est vide, vous demander trop et d'autres que vous sont pret à bien descendre leur prix.

Et ma foi, ca marche.  A l'acheteur d'être malin et d'ouvrir les yeux des propriétaires.

Merci Monsieur Shayour pour votre avis. Je sais que c'est un problème qui concerne le Maroc entier mais je me suis focalisé juste sur Agadir :).

Amicalement,

Kader

bonsoir,
  l'Immobilier
  il va ou le vent de la folie et la cupidité le pousse ,
  l'argent est Roi ,
  peut etre cet argent viens t-il d'autres contrées, les hommes
  qui achetent sont des hommes de paille,
  Seul est le tissu commercial et industriel qui cautionne ces prix,
  on ne voit rien de ce coté , mais en regardant dans tous les autres pays ou cette sorte de cancer est apparu , la bulle s'est dégonflée, des milliers de personnes en ont fait les frais ,
mode , engouement , puis crise , abandon des projets , desert
comme l'espagne et ses immeubles de briques,reprise des credits
pour quelques euros ,
 
  les populations pauvres ont migré ailleurs , mais cela peut tres bien se terminer par de la violence  à force d'exaspération , comme
nous voyons ailleurs en ce moment , la goutte qui fait déborder le vase !!!!!!!!!!
Wait and see

Nous espérons tous une fin à cette folie des prix et des spéculations qui ne fait enrichir que les riches !

Hopefully

Amitiés
Kader

C'est tout simplement démentiel et même scandaleux. J'ai résidé et travaillé à Agadir, de septembre 2002, date à laquelle j'ai créé mon entreprise, à mars 2010. Il était déjà difficile de se rendre acquéreur d'un bien immobilier en 2002. Parce que dès l'instant ou vous rencontriez un agent immobilier ou plutôt un de ces trop nombreux intermédiaires non patentés, les prix se mettaient à gonfler et même s'envolaient, tout simplement parce que je suis un étranger et donc forcément fortuné à leurs yeux. Il aurait fallu ensuite que pour aller plus loin dans mes démarches je graisse la patte de tout ce beau monde, sans toutefois être certain de faire affaire. Et puis, lorsque arrivait le moment de concrétiser enfin mon achat, ne fallait-il pas que le vendeur, qui dans la majorité des cas était le propriétaire du bien,  m'impose en plus de lui verser un dessous de table afin de pouvoir procéder à la signature du compromis de vente. Dessous de table qui pouvait se monter très facilement à 40, voire parfois à 50% de la valeur commerciale du bien, tout cela pour que ce dernier ne soit trop imposé. N'ayant jamais accepté cette façon de faire, je suis donc resté locataire de mes bureaux et de mon studio durant les huit années qui s'en suivirent. Mis à part le centre ville et son littoral, je peux vous assurer que la ville d'Agadir à perdu de son charme mais aussi de sa dignité. Détruite par un séisme en 1960, elle est devenue depuis ces 6 dernières années la proie et le monopole des spéculateurs de tous poils, en particulier des étrangers, mais aussi des affairistes aux revenus clandestins, plus particulièrement spécialisés dans le recyclage de capitaux venus de l'on ne sait d'ou. Mais il y a plus grave encore ! Les normes de construction par exemple, qui à mon avis ne sont pas respectées, et il y a pire ! Comment en effet se fait-il qu'aujourd'hui l'on puisse construire des immeubles de 10 étages sur des zones à risques, dont certaines normes sont à mon avis traitées avec beaucoup de légèreté. Et puis il y a tous ces nouveaux quartiers anarchiquement créés sur les hauteurs d'Agadir qui ont participé et qui continuent de participer à la destruction du charme de cette ville, dont les infrastructures sont le plus souvent inexistantes puisque réservés par priorité aux plus démunis.

Et à coté de ca, je travaille avec des vrais agences immobilières qui ne prennent pas de dessous de table, et ou tout est déclaré.

Pour ma part à Marrakech, j'ai donc l'impression que le milieu immobilier est plus sain, meme si les prix sont bien trop haut par rapport à la valeur réelle du bien.

Cela dit, à Marrakech, on peux aussi tomber sur ce genre de personnes.  La réaction à avoir je pense, est de bien montrer aux propriétaires qu'ils sont pas les seuls à vendre, loin de la et refuser tout backchich, pour la simple et bonne raison que pour un propriétaire qui vend, 9 autres restent avec leurs maisons sous les bras.

a Estrella , bonjour,

  c'est justement pas comme çà ! Nous sommes dans un marché truqué donc inintéressant , prix surfaits , qualité mediocre,
souhaitons un retour a la normale , aucun interet d'investir
aux prix proposes , moins cher en espagne , moins loin ,
moins de contraintes , la Baie est jolie , ce n'est pas suffisant , pour faire  affaire faut etre deux  !  Bye

ESTRELLADAMM a écrit:

Il   faut savoir nager avec les requins ou bien  changer de mer....
C'est  comme ça et c'est tout.... Par contre en cherchant bien et avec les bonnes personnes y a des bonnes affaires normales a agadir. exemple la marina où les  prix lors du lancement etaient raisonnables et aujourhdui on vous en donne le triple... et d'autre programmes de promoteurs immobiliers reconnus.
Bref tout n'est pas noir meme  les dessous de table


On est bien d'accord qu'il n'existe pas d'endroit sans inconvénients! Mais on est pas toujour obligé d'accepter certaines magouilles et de faire avec! Chacun à sa façon de réagir contre le système actuel des requins, mais la meilleure défense c'est l'attaque. ;)


Bien à vous,

Kader.

C'est vrai que l'immobilier au maroc compte-tenu de la qualité est devenu assez chère.

salut

ça n'atteint quand même pas les prix de Casa , non ??

Non! Quand même pas!!!

ah bon , oufff

je vais à Casa plusieurs fois par an (4 cette année) et je suis ahurie de voir les prix des locations, c'est une aberration, et je me demande qui a les moyens de payer si cher

je reçois régulièrement des offres d'agences immobilières locales, et je me demande toujours si j'ai bien lu : 1600€ pour un appartement au quartier Gautier ..........3 pièces, ok 100 m²

à ce prix là tu as une villa avec piscine à Béziers et en plus c'est le grand luxe

wouaouh ils sont devenus fous :cool:

Dans ce cas là, il vaut mieux louer du cotés de Mohammedia

Le prix de l'immobilier est devenu assez chère par tout au Maroc. Que ce soit Agadir ou Casa c'est kif kif! Des fois on tombe sur les prix pratiqués à Paris! C'est ce qu'on appelle du n'importe quoi! En plus d'une qualité médiocre.
Il ne faut pas accepter tout les prix non plus: ouvrez vos yeux.

Kader.

bonjour
les prix vont s'ecrouler  la crise n est pas a son apogee,
les loisirs et activites ne demarrent pas dans toutes ces villes
  qui manquent d'attrait a terme ,
  mieux aussi en Turquie , et moins cher ,
  il faut s'attendre a une chute brutale
  c'est n'importe quoi en effet , tout est fait au bluff , il faut diviser par 2 toute offre ,
je suis sur perpignan et montpellier a prix egal c'est zero au Maroc qui ne sait pas evoluer , desole  et deçu !!
au boulot restez honnetes , !!

Bha, de toutes facons, l'immobilier actuel (qui je pense aussi à vocation a se casser la gueule .. Je l'espere) est fou.

C'est de la faute des acheteurs aussi car accepter d'acheter un bien immobilier 100k euro qui a couté prix de reviens 20k euro ...  ben c'est malsain.

churchill a écrit:

bonjour
les prix vont s'ecrouler  la crise n est pas a son apogee,
les loisirs et activites ne demarrent pas dans toutes ces villes
  qui manquent d'attrait a terme ,
  mieux aussi en Turquie , et moins cher ,
  il faut s'attendre a une chute brutale
  c'est n'importe quoi en effet , tout est fait au bluff , il faut diviser par 2 toute offre ,
je suis sur perpignan et montpellier a prix egal c'est zero au Maroc qui ne sait pas evoluer , desole  et deçu !!
au boulot restez honnetes , !!


Je ne sais pas si les prix vont s'écrouler... Le marché est en pleine mutation et les promoteurs qui en sont encore à se limiter au "très haut standing" vont mourir ou souffrir énormément au cours des années à venir. Sur ce secteur, la chute pourrait être amortie par l'absence ou la rareté des biens offerts à la vente.

Pour d'autres segments du marché, la demande est telle que les prix ne baisseront pas forcément...

Dire que le Maroc ne sait pas évoluer est une erreur énorme à mon avis. Le Maroc évolue et en ce moment peut être plus que jamais.

bonjour

oui possible mais il y a abondance de biens disponibles,
mais en comparant avec d'autres pays qui peuvent tenter
les investisseurs , l'attrait du maroc baisse.
Les terrains sont surevalues, la plupart des programmes
de batiments offerts n'ont aucune surface de jardin ou parking,
  peu de garage pour deuxieme voiture ou bateau ,le standard
pour le prix  n'est pas a la hauteur
  les marinas sont plus cheres que la france ,14000dh /an
  750 en france pour le meme bateau , !! par exemple,
puisque le Maroc a une belle façade maritime, autant penser
en profiter,
je pense , apres avoir beaucoup voyagé que nombre de commerciaux marocains ont une vision restreinte,il devraient sortir voir ce qui se fait , à des prix raisonnables,avec de la qualité , le modele cote d'azur français cher, ne soit pas etre
copié , c du bling bling !! Agadir à une baie exceptionnelle,
la voile est absente , le charter peche limite , et sivous voulez
vousinstaller la levée de boucliers est immediate , les intervenants locaux ne savent pas gerer, mais ailleurs on trouve
notre bonheur , dommage !!!
bronzer idiot n'est plus a la mode, la mer fait partie de l'immobilier,
cordialement,
bonne chance

La marina, au Maroc, c'est pour ainsi dire une nouveauté et, surtout, c'est beaucoup plus un signe de richesse qu'en France !! Il suffit de faire le tour des côtes et de chercher les ports de plaisance... Il doit y avoir plus d'anneaux et de corps-morts en Bretagne que dans tout le Maroc... La comparaison fait mal...

Le modèle suivi pour le développement touristique des zones côtières est plus le modèle espagnol que le modèle français... Ce n'est pas forcément une bonne nouvelle, mais c'est un fait.

L'attrait du Maroc baisse pour de nombreuses raisons depuis quelques mois... Et pas seulement le prix.

Quant à l'abondance de biens disponibles, je ne suis pas sûr que ce soit si vrai que cela... Il peut y avoir des biens vides, ou en cours de construction, de là à dire qu'ils sont mis en vente ou qu'ils vont l'être incessamment, c'est autre chose... Et certains biens qui viennent ou juste d'être finis ont été venus sur plans il y a 2 ou 3 ans déjà !

Ca doit dépendre des villes alors Fedala, pcq à Marrakech, y abel et bien abondance de bien vides.  Dans Gueliz par ex, il y a tellement d'offres que 30 à 40% des appartements sont vides.

Les biens vides ne sont pas forcément en vente aujourd'hui, certains propriétaires ne souhaitant pas baisser les prix, ayant investi pour des résidences secondaires ou ayant investi à but locatif ou touristique...

Le cas de Marrakech peut facilement se prêter aux deux dernières hypothèses. Quand on sait que les taux de remplissages sont vraiment bas, il ne faut pas s'tonner de voir des biens vides...