Travailler à Saitama

Saitama
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Actualisé 2022-10-21 11:18

La voisine tranquille de Tokyo a tout à offrir. Saitama, au nord de Tokyo, est une région attractive et dynamique, résolument tournée vers l'avenir. Envie de travailler à Saitama ? Suivez le guide.

Cartographie de Saitama

Géographie

Saitama, c'est tout d'abord une préfecture de 7,3 millions d'habitants. La majorité vit à Saitama, la ville et capitale, qui porte le même nom que la préfecture. Environ 1,3 million d'habitants résident à Saitama. Les autres grandes villes de la préfecture, Kawaguchi, Kawagoe, Tokorozawa et Toshigawa comptent entre environ 595 000 et 340 000 habitants. La préfecture de Saitama est entourée par la métropole tokyoïte au sud, la préfecture de Yamanashi au sud-ouest, Nagano à l'ouest, Gunma au nord et Ibaraki à l'est.

La ville de Saitama

Le chef-lieu de la préfecture compte 10 arrondissements (ku). Chûô-ku (arrondissement centre), Iwatsuki-ku, Kita-ku (arrondissement nord), Midori-ku, Minami-ku (arrondissement sud), Minuma-ku, Nishi-ku (arrondissement ouest), Omiya-ku, Sakura-ku et Urawa-ku. L'arrondissement le plus peuplé est celui du sud (Minami), avec un peu plus de 190 000 habitants. Le Nord (Kita) arrive peu après avec près de 150 000 habitants. On peut comprendre les chiffres de Minami-ku du fait de sa relative proximité avec le territoire tokyoïte.

À Saitama, les 40-49 ans sont les plus nombreux (un peu plus de 204 111 habitants), devant les 50-59 ans (181 480). Mais les 30-39 arrivent juste derrière, et sont 162 631. Derrière eux, les jeunes adultes (20-29 ans) sont 144 736. Des chiffres encourageants, pour un Japon qui doit relever le défi de la natalité. À Saitama, dans la préfecture comme dans la ville, la population est en hausse régulière depuis les années 90.

La ville de Saitama, poumon économique de la préfecture

Saitama nait en 2001, grâce à la fusion des villes d'Urawa, d'Omiya, et de Yono. Un an plus tard, la ville d'Iwatsuki rejoint la fusion, agrandissant l'aura de Saitama. L'objectif est de faire de la nouvelle ville le pôle économique et social de la préfecture. « Saitama Shintoshin » matérialise cette volonté. Cette « nouvelle ville de Saitama » (traduction littérale) est le nouveau centre urbain de la ville. Architecture futuriste, complexe sportif et artistique, commerces, jardins… l'espace est pensé comme un cocon : c'est d'ailleurs le nom de son site Internet. À terme, ce sont toutes les administrations de la ville qui devraient migrer vers Saitama Shintoshin. Un développement économique qui laisserait présager de belles perspectives de carrière pour les expatriés.

Les secteurs porteurs à Saitama

Les piliers économiques de la préfecture

La préfecture compte 3 grands piliers économiques : l'agroalimentaire, l'aérospatial et l'automobile, et le secteur médical. Ces secteurs se sont appuyés sur la position stratégique de Saitama pour se développer.

Côté alimentaire, la préfecture se classe n°2 du pays en termes de livraisons, et n°1 en termes de valeur ajoutée. Le marché est porté par les géants Saitama Kikkoman (connu dans le monde pour ses sauces soja), Glico Manufacturing Japan (célèbre pour ses biscuits Pocky), et Nakamuraya (grand producteur de curry, sauce curry, sauce pour pâtes…).

Capitale, hub de la R&D

Avez-vous des compétences dans le domaine de l'optique ? Posez vos valises dans la capitale. TAMRON, Fujifilm Corporation Omiya Office, Sumita Optical Glass font partie des grands groupes optiques de Saitama. La ville, hub de la R&D, a lancé son « Saitama Initiative for Medical Monozukuri » pour attirer encore plus de fabricants d'appareils et équipements médicaux. Atom Medical Group, Asahi Rubber ou Shin-Etsu Polymer ont élu domicile dans la capitale. Saitama a aussi créé son label, « Saitama City Leading-edge Competition Certification and Support Program » qui accorde une certification aux fabricants qui investissent dans la R&D. La certification rend également les entreprises de Saitama plus compétitives sur le marché international.

Soutien aux PME

On l'appelle le « SPIC », pour « Saitama Industrial Promotion Public Corporation ». Mis en place par la préfecture de Saitama, le SPIC soutient plus de 200 000 petites et moyennes entreprises (PME). Sa principale mission est de développer l'industrie de Saitama, la rendre compétitive, attirer des talents locaux et internationaux, pour contribuer à la bonne santé économique de la région et du pays. Un cercle vertueux, dans lequel chacun a sa place. Le SPIC conseille les PME dans le management, le développement de leur business au Japon et à l'étranger, la relation avec les autres professionnels (B2B), la propriété intellectuelle, les nouvelles technologies, les ressources humaines…

Travailler à Saitama, une ville en constant développement

Depuis sa création en 2001, la ville de Saitama ne cesse de se développer. Dès 2004, elle lance « Saitama Hopeful City Plan ». Un plan plusieurs fois réactualisé pour prendre en compte les évolutions socio-économiques et culturelles. La dernière version du Saitama Hopeful City Plan intègre tous les bouleversements du « monde Covid », pour offrir un espace de vie et de travail respectueux de l'environnement, dans lequel chacun pourra s'épanouir.

Travailler à Saitama, une ville tournée vers l'avenir

Pour attirer de nouveaux habitants, la ville compte sur une restructuration de l'espace, avec un meilleur équilibre entre pôles économiques (plus nombreux et espacés) et nature. Côté travail, et pour répondre à la crise Covid-19, Saitama va encourager le télétravail et les formes d'organisation du travail tournées vers plus de flexibilité. Consciente que sa population risque de lentement décroître (avec un pic attendu en 2030), Saitama veut profiter des changements dus à la crise sanitaire pour impulser une nouvelle vision du travail, faire face au vieillissement de la population, et attirer de nouveaux actifs locaux et internationaux.

Travailler à Saitama, une ville multiculturelle

« Diversité et coopération entre tous les citoyens, indépendamment de l'origine ». Le Saitama Hopeful City Plan 2030 prévoit de renforcer sa politique d'accueil de toutes les populations. Le secteur économique n'est pas le seul domaine visé. Le sport et la culture rentrent aussi dans le plan, pour « revitaliser » la capitale grâce au renforcement des interactions entre toutes les populations.

En 1987, la préfecture crée Saitama International Association (SIA). Multilingue, la SIA accompagne les résidents étrangers dans tous les domaines de leur quotidien. Emménagement, inscription à l'école, à l'université, recherche d'emploi… En parallèle, la ville de Saitama a mis en place plusieurs services d'aide et de consultation, comme l'International Exchange Center ou le Saitama Information and Support.

Les avantages de travailler à Saitama

« Facile à vivre ». C'est ainsi qu'on décrit la préfecture de Saitama. Parmi ses points forts, une économie qui, bien que malmenée (comme toutes les autres) par la crise sanitaire, reste solide, des régions au caractère bien marqué où la nature a toute sa place, et une proximité avec Tokyo. En effet, de plus en plus d'habitants ont fait le choix de Saitama tout en continuant à travailler à Tokyo. D'autres profitent du boom du télétravail pour stopper la migration pendulaire (déplacements quotidiens entre deux villes, pour travailler ou étudier) et rester travailler à Saitama.

Saitama, une préfecture où il fait bon vivre, donc. D'autant plus que le coût de la vie y est moins cher qu'à Tokyo. À Saitama, vous trouverez des logements plus spacieux et moins chers que dans la capitale tokyoïte. Vous pourrez opter pour la campagne et vous installer dans les conviviales Yokoze, Chichibu, Minano ou Nagatoro. La popularité de Chichibu et Nagatoro a franchi les frontières de la préfecture, et même du Japon. La touristique Kawagoe a également su conquérir les cœurs des locaux et des voyageurs. D'autres lui préfèrent le chef-lieu Saitama et son urbanisme. Côté campagne comme côté ville, la préfecture de Saitama offre à chacun son espace de tranquillité.

Trouver un emploi à Saitama

Tout dépend de ce que vous recherchez. La Covid est passée par là, et a bouleversé le monde du travail. Durant les premiers temps de la crise sanitaire, il devenait même difficile de trouver un petit boulot (baito). Mais difficile ne veut pas dire impossible.

Petit boulot

Vous trouverez des petites annonces affichées directement chez les enseignes concernées (les supérettes, par exemple), dans des revues spécialisées disponibles à la gare, aux stations de métro, ou sur Internet. Il existe beaucoup de sites de recherche en japonais : Nihon de baito (accessible uniquement depuis le Japon), Baitoru… D'autres sites sont en anglais, comme Craigslist. N'oubliez pas les plateformes communautaires, comme Expat.com.

Contrat à durée indéterminée

C'est ici qu'il faudra s'armer de patience et de détermination. Le contrat à durée indéterminée est celui qui ouvre les portes du visa de travail. Gardez à l'esprit que l'entreprise qui vous sponsorise réalise un investissement plus « lourd » que si elle embauchait un résident permanent ou un local. Elle doit faire des démarches auprès de l'immigration japonaise et s'engager dans un processus coûteux, ne serait-ce qu'en temps. 

Mettez toutes les chances de votre côté en construisant un profil solide : niveau de japonais, diplômes, expériences… Le Japon est un pays élitiste. Si vous venez d'une université mondialement connue, mettez-le en avant. Sinon, pariez plutôt sur votre expérience, surtout si vous avez travaillé dans des entreprises connues au Japon.

Pour rechercher un poste, rapprochez-vous de la Chambre du commerce et de l'industrie (CCI) de Saitama. Renseignez-vous également auprès des autres CCI. Faites jouer votre carnet d'adresses. Fréquentez les associations professionnelles et les groupes informels. Inscrivez-vous sur les réseaux sociaux professionnels japonais comme Wantedly.

Vivre et travailler à Saitama, les conseils en plus

Soyez au fait des méthodes de recrutement au Japon. Exit le CV personnalisé, c'est le formulaire qui prévaut, avec photo obligatoire. Le CV occidental gagne du terrain, surtout chez les grands groupes. Mais mieux vaut connaître le CV japonais et vous entraîner à le remplir… à la main. Pas de dactylographie, ni pour le CV, ni pour la lettre de motivation. De quoi vous faire réviser vos kanjis.

Justement, gardez quelques heures dans la semaine pour réviser vos cours de japonais, surtout si vous avez des lacunes. Les entreprises demandent au minimum d'avoir réussi l'examen international Japanese Language Proficiency Test (JLPT) niveau 2. C'est le niveau intermédiaire avancé. Mais certaines entreprises exigent le niveau 1, qui correspond au niveau bilingue.

Partez à la découverte de la préfecture de Saitama. Le département ne se limite pas à sa capitale et offre de multiples facettes. À l'extrême nord, Honjô doit son nom au clan Honjô, qui régna sur le territoire durant l'ère Kamakura, au 12e siècle. À l'ouest, le mont Ryôkami fait partie des 100 plus belles montagnes du Japon. Entre deux sessions de recherche d'emploi, allez recharger vos batteries à la nature. Le conseil peut sembler étrange, tant la recherche d'emploi est capitale pour s'assurer de bien vivre au Japon. Mais il est essentiel pour garder le moral. Bien sûr, inutile de perdre de précieux yens dans un voyage au fin fond de la préfecture. Une sortie dans le parc du quartier suffira. Croyez en vous et prenez patience. Votre nouvelle vie au Japon ne fait que commencer.

Liens utiles 
Ville de Saitama (en anglais)

Préfecture de Saitama (en japonais, traduction multilingue)

Saitama International Association (SIA) (en anglais)

Chambre du commerce et de l'industrie de Saitama (en japonais)

GLICO (en japonais)

Nakamuraya (en japonais)

Saitama Industrial Promotion Public Corporation (en anglais)

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