Se loger à Tokyo

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Actualisé 2022-12-12 06:29

Où dormir à Tokyo ? Les hôtels capsule et autres bons plans d'un jour peuvent suffire pour un court séjour. Mais pour vivre à Tokyo, il faudra trouver un hébergement plus pérenne. Où chercher ? La vie au Japon est réputée chère. La vie à Tokyo est réputée encore plus chère. Quels sont les lieux les plus abordables ? Guide pratique pour trouver son appartement dans la capitale nippone.

à côté de Senso ji, le grand temple bouddhiste de Tokyo. Devant lui, une longue avenue marchande connue, avant la Covid, pour attirer de nombreux touristes. Touristes et locaux qui étaient encore plus nombreux lors de festivals et autres fêtes (matsuri).

Kappabashi (Taitô-ku)

 Le quartier s'est fait connaître grâce à son avenue entièrement consacrée au monde de la cuisine. Professionnels et particuliers viennent y faire leur shopping. On trouve de tout à bon prix.

Ueno (Taitô-ku)

 Le quartier d'Ueno s'articule autour de son immense parc. De nombreuses familles tokyoïtes viennent profiter de l'ambiance bon enfant d'Ueno. Musée, aires de jeu, promenades... le quartier du vieux Tokyo offre une pause bienvenue.

Tsukiji (Chûô-ku)

 Que devient Tsukiji ? Le quartier a abrité le plus grand marché au poisson du monde, de 1935 à 2018. Le marché intérieur a déménagé pour les infrastructures modernes de Toyosu (non sans controverses). Mais le marché extérieur est toujours là, ouvert aux visiteurs d'un jour comme aux résidents. Le quartier est toujours aussi animé et concentre plus de 400 commerces.

Ginza (Chûô-ku)

 Bienvenue aux « Champs-Elysées » de Tokyo. Ginza, c'est le quartier du luxe. Boutiques de vêtements, bijouteries, maroquineries, restaurants... toutes les marques de luxe se précipitent dans le quartier. Préparez un budget conséquent pour vos emplettes. Inutile de préciser que les loyers de Ginza ne sont pas donnés.

Harajuku (Shibuya-ku)

 C'est le quartier de la mode jeune, et branchée, avec une pointe d'excentricité. L'avenue Takeshita est toujours bondée (même en temps de pluie). Les jeunes japonais s'y pressent pour se relooker pas cher en goûtant les dernières spécialités de crêpes, l'autre institution du quartier. Juste à côté, Omotesando offre une autre version de la mode, côté luxe tranquille. En face, changement radical d'ambiance avec les jardins gratuits de Meiji-jingu (avec son temple) et de Yoyogi. Un quartier pour deux identités radicalement différentes. De quoi ravir toutes les envies.

Omotesando (Shibuya-ku)

À côté de Harajuku, Omotesando propose aussi son avenue dédiée à l'habillement. Les marques y ont bonne place. Si le luxe est présent, les prix sont, selon les enseignes, un peu moins chers qu'à Ginza. Mais on reste dans le luxe. Un luxe moderne et branché. Les lieux les plus abordables seront certainement les restaurants et les magasins de bonbons.

Shibuya (Shibuya-ku)

 Le quartier de la mode. On connaît sa tour 109, immeuble entièrement consacré à l'habillement au féminin. La tour à sa version masculine, la 109 men. Toute la jeunesse tokyoïte se presse dans ce quartier qui ne dort jamais. L'on s'attend devant la statue de Hachiko, à la sortie de la gare. On prend la pause sur la place en attendant, l'air de rien, que des photographes repèrent notre style. Ils sont nombreux à arpenter le quartier, à la recherche de nouveaux modèles. Shibuya, c'est aussi la zone phare des boîtes de nuit et de la fête. Mais l'on y trouve aussi des artères plus calmes, où il est même possible de trouver des logements abordables.

Shimokitazawa (Setagaya-ku)

 Le calme, on le trouve encore plus à Shimokitazawa. Le quartier bobo et hipster attire jeunes adultes et passionnés de musique. De nombreuses friperies font le bonheur des badauds. Le soir, le quartier se transforme en théâtre grandeur nature. Amateurs et professionnels se produisent dans les bars de rocks, de jazz, et autres théâtres.

Ikebukuro (Toshima-ku)

 Situé dans le « Tokyo moderne », Ikebukuro est connu pour sa Sunshine city (à la station Ikebukuro Est), le centre commercial dédié au shopping et aux divertissements. Ikebukuro Est est aussi l'autre quartier des fans de pop culture japonaise : manga, webtoon, jeux vidéo, cosplay... les passionnés se pressent à l'Animate, à Mangarake ou dans les enseignes K Books. Ikebukuro Sud, Nord et Ouest sont plus calme. Mais même l'Est (hormis ces artères shopping) est assez calme.

Sugamo (Toshima-ku)

 C'est le quartier des personnes âgées. Elles y trouvent de quoi faire leur shopping à bon prix. Sugamo est un quartier traditionnel très animé, surtout lors des fêtes (matsuri). C'est aussi un haut lieux de la gastronomie, prisé pour ses spécialités locales : patates douces frites (daigaku imo), bouchée fourrée aux haricots rouges salés (shio daifuku), brochettes (yakitori)...

Kabukichô (Shinjuku-ku)

 Kabukichô est-il si dangereux ? Le sulfureux quartier japonais à, en fait, deux face. En journée, c'est un quartier tranquille, avec ses commerces, ses cinémas, ses restaurants... La nuit, les love hôtels et autres endroits de divertissement pour adultes transforment le quartier. Kabukichô revient de loin. Repère des yakuzas (mafia japonaise) dans les années 80 et 90, le quartier a fait sa mue dans le tournant des années 2000. Le gouvernement a beaucoup investi pour transformer l'endroit en zone touristique. Pari gagné en partie, mais le confinement de 2020 a fait ressurgir le doute. La face sombre de Kabukichô demeure.

Shinjuku (Shinjuku-ku)

 C'est l'un des plus célèbres quartiers du Japon. La gare de Shinjuku est une attraction à elle seule. La superficie du quartier (à peine 18km²) concentre plus de 300 000 habitants. Il y a tout à Shinjuku : le coin des affaires, du divertissement, du shopping...

Ryogoku (Sumida-ku)

 C'est le quartier du sumo. Construit autour du sport historique, il abrite le Kokugikan, la plus célèbre arène de sumo du pays. C'est aussi une destination de choix pour qui veut retrouver l'ambiance d'Edo. Ryogoku accueille le musée Edo-Tokyo, pour un voyage dans l'histoire et un dépaysement réussis.

Odaiba (Minato-ku)

 Odaiba est une presqu'île artificielle dont la construction remonte à la fin d'Edo. Elle est connue pour ses nombreux divertissements (salles d'arcades, musées interactifs, observatoires...). C'est un endroit de choix pour un week-end en famille ou entre amis.

Nakano (Nakano-ku)

 C'est l'autre « quartier otaku » de Tokyo. Les fans de pop culture japonaise se donnent rendez-vous à Nakano Broadway, immense galerie commerciale où chacun peut trouver son bonheur : les fans de manga et de produits dérivés ont leurs enseignes dédiées. Les boutiques de vêtements et d'informatique sont également présentes. Il y a même des commerces alimentaires.

Les différents logements en fonction du type de séjour à Tokyo

 Pour les séjours de courte durée, comptez sur nombreux hôtels de la capitale. De l'insolite hôtel capsule à l'hôtel bon marché, en passant par les hôtels de luxe, il y en a pour tous les budgets. Pour plus d'authenticité, optez pour le ryokan, l'auberge traditionnelle japonaise.

Toujours pour les courts voyages, pensez aux chambres d'hôtes. Attention aux Airbnb : l'État a durci les règles depuis 2018. Il existe d'autres chambres d'appoint, comme celles des manga kissaten (ou manga kissa), les cafés manga. Possibilité de dernier recours (si vous avez manqué le dernier train, par exemple), mais certainement pas pour du long terme.

Pour faire des bonnes affaires pour un court ou long séjour, misez sur les auberges de jeunesse (guesthouses /sharehouses). On en trouve à moins de 30 000 yens le mois. Par contre, il faudra oublier l'intimité. Les chers sont les dortoirs. La cuisine et salle de bains sont aussi partagées. Compromis : opter pour une chambre individuelle dans l'auberge.

Côté appartements, les superficies varient du 1R (1 chambre) au 4LDK (4 chambres avec coin salon / salle à manger / cuisine). La division est la même pour les maisons.

Se loger pas cher à Tokyo, c'est possible ?

 Les prix des loyers à Tokyo dépendent principalement de la zone géographique, de la taille du logement, du nombre de chambres, de l'année de construction du bâtiment...

Plus vous approchez du centre de Tokyo, plus les prix sont élevés, y compris pour les petites surfaces. Plus vous vous éloignez, plus vous avez accès à de plus grands logements, moins chers que les petits 15m² hors de prix de l'hyper centre. Se loger à Tokyo à bon prix est donc possible, à condition de bien faire ses comptes.

Les transports en commun

Les différents types de transports

 Tokyo est très bien desservie. On se passe facilement de la voiture. Lui trouver une place de stationnement peut d'ailleurs tourner au parcours du combattant. Le train, le métro et le bus sont les principaux types de transports en commun à Tokyo. N'hésitez pas à prendre un guide pour vous repérer. Le réseau tokyoïte est tentaculaire. En fonction de vos besoins, vous pouvez vous repérer aux stations pour choisir votre logement. Certains choisisent un appartement proche d'une station JR yamanote, la ligne qui déssert les principaux quartiers de Tokyo. D'autres préfèrent se fixer sur la ligne de métro Marunouchi, qui va de Ikebukuro à Ogikubo, en passant par Tokyo, Ginza, Shinjuku Gyôenmae ou Shin Nakano et Shin Kôenji.

Le coût des transports

 Les transports japonais sont réputés pour leur accessibilité, leur propreté, leur confort et leur ponctualité. Tout ça a un coût. Calculez bien votre budget transport. Louer un logement pas cher mais qui vous oblige à passer plus d'une heure dans les transports pèsera lourd sur votre budget. Si vous êtes employé, votre entreprise prendra en charge tout ou partie du coût de transport. Si vous êtes étudiant, l'école vous accordera une remise. Mais attention : celle-ci n'est valable que pour le trajet entre chez vous et l'école.

À Tokyo, on paie en fonction de la distance et de la compagnie utilisée. Plusieurs sociétés gèrent le réseau (JR Yamanote, Tobu, Tokyo metro...). Inutile de chercher à calculer. Votre carte de transport (Suica ou Pasmo) sera automatiquement débitée à chaque passage sur une borne.

Pour faire des économies, misez sur le vélo. Mais gare au stationnement sauvage. Votre vélo devra être immatriculé chez un professionnel, et stationner dans un parking à vélo. Ne tentez pas de frauder. Les policiers japonais veillent au bon respect de la loi, et les amendes sont salées.

Se loger à Tokyo : les conseils en plus

 Pour se loger à Tokyo et profiter des bons plans de la ville, prenez le temps d'arpenter les quartiers, même virtuellement. De nombreux articles détaillent les avantages et inconvénients des quartiers. Vous trouverez sûrement un endroit qui répondra à vos besoins.

Logement de style japonais ou occidental, taille, ameublement... La plupart des logements sont non meublés. Là encore, préparez votre budget en conséquence.

Pour trouver votre logement à Tokyo, n'oubliez pas les réseaux sociaux. De nombreux expatriés y postent des annonces pour vendre leur logement et/ou leur mobilier. Ne restez cependant pas uniquement sur les annonces dans votre langue, et allez fureter du côté des agences immobilières japonaises. Vous pourriez y trouver de bonnes affaires (à condition de parler japonais).

Prenez le temps, surtout si vous souhaitez acheter. Arpentez votre futur lieu de vie à divers moments de la journée. Dans le doute, n'hésitez pas à demander des informations supplémentaires.

Liens utiles (en anglais) :

Appartements

Tokyo Best Realtors

Century 21

Hikari Homes

Gaijin pot Apartments

Sharehouses et appartements

Tokyo Sharehouse (en japonais)

TokyoRoomFinder.com

OAK house

Fontan

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