Étudier à Berlin : des cours interactifs aux soirées Techno

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Publié le 2017-02-08 à 14:00 par Veedushi
Partir un semestre à l'étranger est le rêve que caressent des milliers d'étudiants dans le monde. Jeune étudiante en communication, Marine a eu l'occasion de s'envoler pour Berlin l'an dernier. Elle en préserve un merveilleux souvenir qu'elle a bien voulu partager avec Expat.com. Découvrez ce que vous réserve votre vie étudiante dans cette capitale cosmopolite.

Bonjour Marine, peux-tu te présenter brièvement et nous dire ce qui t'a attiré dans le fait d'étudier un semestre en Allemagne ?

J'ai 24 ans et je suis en fin d'études à l'école Audencia Sciencescom de Nantes, une école spécialisée dans les médias et la communication. J'ai d'abord étudié le droit pendant 3 ans avant de me diriger vers la com'. En ce moment, je suis en stage de fin d'études en tant qu'attachée de presse au musée Beaubourg à Paris, mais l'an dernier, j'ai eu la chance de pouvoir partir un semestre à l'étranger. C'était vraiment important pour moi de pouvoir voyager dans mon cursus. L'Allemagne est un pays que je connaissais bien puisque j'y suis allée plusieurs fois en voyage durant ma scolarité car j'ai longtemps étudié cette langue en LV1. Plus que l'Allemagne, c'est le fait de connaître Berlin plus particulièrement qui m'a attiré.

Dans quelle université berlinoise étudiais-tu ? Y avait-il des démarches particulières pour y entrer ?

J'ai étudié à l'UDK, l'Université Des Arts de Berlin. Nous avions une liste de destinations proposées par l'école. En fonction de notre niveau en classe, notre niveau en anglais (test du TOEFL) nous étions plus ou moins bien placés par rapport aux autres élèves pour obtenir les destinations de nos rêves. Pour l'UDK, aucun niveau particulier d'anglais n'était demandé car la majorité des cours étaient en allemand. En revanche, j'ai quand même dû envoyer une lettre de motivation ainsi qu'un CV en anglais.

Comment s'est passée ton arrivée sur le sol allemand ? Etait-ce difficile de trouver un logement ?

Ce fut plus compliqué de trouver un logement à Berlin que ce que je ne pensais. Berlin s'est énormément gentrifié ces dernières années. Les prix des loyers gonflent et tendent de plus en plus à rejoindre le niveau des prix parisiens. En plus de cela, Berlin étant une ville très attractive sur bien des points, de plus en plus d'étudiants et de jeunes travailleurs veulent s'y installer, ce qui rend le marché complètement saturé. J'ai mis plus de deux semaines à trouver une colocation, avec parfois des visites, comme à Paris, en même temps que 20 personnes sous forme de véritable entretien d'embauche. Les résidences étudiantes existent également et sont une bonne solution pour les étudiants qui restent pour une courte durée. Mais les places sont chères et, là aussi, il faut s'y prendre à l'avance.

Marine à Berlin

Ayant étudié à l'Université d'Art de Berlin, comment jugerais-tu la qualité des cours et la quantité de travail demandée ?

J'ai eu la chance d'avoir des cours très diversifiés : l'histoire de l'art, l'histoire de la musique électronique, le multimédia, la sociologie, la psychologie... Je dois avouer que si l'on a pas un très bon niveau d'allemand, les cours à l'UDK, tous en allemand, sont parfois difficiles à suivre. Cependant, ce ne sont pas seulement des cours magistraux comme l'on peut avoir à la fac en France mais plutôt des cours interactifs. Par exemple, l'un d'eux était un cours de « performance » où, chaque semaine, les élèves présentaient une scène de théâtre ou l'on faisait un jeu entre étudiants pour apprendre à être à l'aise en public. C'était très ludique. De plus, les travaux se préparent souvent en groupe.

Comment décrirais-tu Berlin, dans son architecture, son ambiance et sa culture en tant qu'étudiante française ?

Berlin a une architecture très hétérogène de part son histoire. Au premier abord, c'est une ville immense et pas forcément une « belle » ville. Mais c'est cela qui fait sont charme : c'est une ville où il faut être curieux pour découvrir sa beauté. C'est dans les petits bars et resto intimes, dans les petites rues où l'on découvre du street art à chaque angle, dans les petits clubs que l'on connaît de bouche-à-oreille que l'on découvre le vrai Berlin. Il y a mille et une choses à faire et à découvrir, plein d'expos, des lieux abandonnés à visiter, et bien sûr, des lieux historiques forts. L'on ne s'y ennuie jamais.

Comment décrirais-tu la différence entre la culture estudiantine allemande et celle française ?

Berlin est une grande ville européenne et j'ai retrouvé certaines similitudes entre la culture étudiante allemande et la culture étudiante française. Les rituels du quotidien sont un peu similaires : le matin, les étudiants se retrouvent autour d'un café, vont manger ensemble pour la pause du midi à la cantine de l'UDK (une cantine végétarienne, évidemment), et se retrouvent le soir dans un parc ou autour d'une bière dans un bar pour faire un baby-foot qu'on trouve presque partout à Berlin. Le week-end, ce sont plutôt des sorties dans les clubs très réputés de Berlin, mais comme partout, les étudiants ont leurs habitudes et fréquentent souvent les mêmes endroits.

Marine à Berlin

La ville est réputée pour ses week-ends sans répit. Comment décrirais-tu la « nightlife » berlinoise ?

Comme je viens tout juste de le mentionner, les clubs sont très réputés à Berlin et ont tous leurs particularités. L'on trouve tous les styles de musique, même si c'est la musique techno qui est prédominante. On trouve autant de clubs dans d'immenses hangars, comme le Trésor, que de petits clubs en sous-sol, des bars se transformant en pistes de danse pour la nuit ou des péniches dansantes sur la Spree, le fleuve qui traverse Berlin. L'été, la plupart des clubs proposent des « rooftops » ou de grandes terrasses aménagés au bord de la Spree. Ce qui est bien dans la vie Berlinoise, c'est que les gens sortent pour se faire plaisir, prendre du bon temps et écouter de la bonne musique. Les Berlinois restent très respectueux les uns envers les autres, même lorsqu'ils sont un peu éméchés. Bien sûr, c'est une ville où il y a toujours quelque chose d'ouvert, toujours un endroit où aller danser quelle que soit l'heure du jour ou de la nuit. Les plus fêtards restent parfois en boite du vendredi soir au lundi matin. Il faut donc savoir profiter du plaisir des nuits berlinoises, toujours différentes, mais en évitant de tomber dans les excès de la ville.

Être étudiant rime malheureusement avec petit budget. Quel est le coût de la vie à Berlin ?

Berlin est beaucoup moins chère que Paris, mais reste une capitale européenne. Comme je l'ai évoqué un peu plus haut, les prix dans tous les domaines ont tendance à monter en flèche, surtout au niveau des loyers. Pour un plein de courses d'une semaine, il faut compter environ 45 euros. Pour sortir, l'entrée des grands clubs reste autour de 15 euros comme en France, mais on trouve aussi beaucoup d'endroits à l'accès gratuit. La spécialité locale, le « kebab », est délicieux et se mange pour 5 euros. Le prix des bières est évidemment imbattable.

Quels conseils donnerais-tu à un étudiant qui souhaite partir étudier à Berlin ?

Être très ouvert d'esprit et curieux est essentiel ! Ne pas avoir peur des distances et de bouger car Berlin est 7 fois plus grande que Paris. Parler anglais est essentiel dans cette ville cosmopolite. L'idéal est également de partir à Berlin pour le semestre du printemps, car en hiver les températures peuvent être rudes (jusqu'au -20 ºC), même si l'on peut profiter de l'excellent vin chaud, et puis les journées sont courtes.

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