Union européenne : les pays préférés des Britanniques

Vie pratique
  • L'Union europeenne et le Royaume-Uni
Publié le 2017-02-07 à 14:00 par Veedushi
La sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne continue de nourrir les débats, au centre desquels se trouvent les libertés de circulation des personnes. Près de 900 000 citoyens britanniques vivant dans un autre pays de l'UE attendent avec anxiété l'issue des négociations sur le Brexit. Qui sont-ils ?

La communauté britannique au sein de l'UE

L'inquiétude s'accentue chez les citoyens britanniques vivant hors du Royaume-Uni. Nombre d'entre eux se posent des questions sur l'avenir de leurs droits de circulation, de résidence, l'accès au marché du travail ou aux services de santé hors de leur pays d'origine. Les derniers chiffres du Bureau national des statistiques révèlent que près de 900 000 Britanniques vivent aujourd'hui dans différents États membres de l'UE. Un chiffre en nette baisse par rapport aux années précédentes, mais aussi en comparaison des données des Nations Unies.

L'Espagne arrive en tête de liste avec pas moins de 308 000 résidents britanniques. La France, pour sa part, abrite une communauté de 157 000 Britanniques tandis que l'Irlande en abrite 112 000. Arrivent ensuite l'Allemagne, les Pays-Bas puis la Belgique.

D'autres pays tels que Malte, Chypre, ou encore, le Portugal ont également attiré les citoyens britanniques en grand nombre. 189 000 d'entre eux vivent dans l'un de ces trois pays.

Il est intéressant de noter que ces chiffres tiennent uniquement en compte la nationalité et non le pays de naissance. Seuls les citoyens britanniques vivant au sein de l'UE depuis plus d'une année ont été pris en compte, excluant ceux ayant la double nationalité, ainsi que les Irlandais et Polonais nés au Royaume-Uni. En revanche, les citoyens britanniques nés à l'étranger ont été considérés, ce qui donne plus de poids au rapport.

La main d'œuvre britannique au sein de l'UE

Un peu moins de 190 000 britanniques se sont expatriés dans le cadre d'un projet de retraite. Le travail reste ainsi le premier levier de motivation, plus de 2/3 des britanniques vivant dans un pays de l'UE ayant l'âge de travailler. Néanmoins, ces derniers pourraient très prochainement être confrontés à certaines difficultés sur le marché du travail européen.

Que leur arrivera-t-il ?

Jusqu'à présent, les ressortissants britanniques ont la possibilité de voyager, vivre et travailler dans les différents pays de l'UE sans visa ni permis quelconque. Ils ont également droit à l'éducation, aux soins de santé, à l'achat immobilier, ainsi qu'au transport public et aux pensions au même titre que tout autre ressortissant de l'UE. Ils pourraient cependant avoir besoin d'un permis de résident à l'avenir.

L'accès aux soins de santé est sans doute l'une des principales préoccupations des britanniques ayant plus de 65 ans. Pour l'heure, le National Health Service (NHS) assure la santé des Britanniques en Espagne ou ailleurs au sein de l'UE. Rappelez-vous que nombre d'entre eux sont partis s'installer en Espagne non seulement pour sa douceur de vivre dans un climat ensoleillé, mais aussi en raison du faible coût de la vie, des loyers plus abordables, ainsi que des soins de santé moins chers par rapport à d'autres pays du vieux continent. S'il leur arrivait de perdre leurs droits de résidence, ces retraités seront sans doute contraints de retourner au le climat froid et humide du Royaume-Uni.

Bien sur, tout cela dépendra de la volonté du gouvernement britannique de garantir les droits des citoyens de l'UE vivant au Royaume-Uni. Comme l'a récemment indiqué Theresa May, le Royaume-Uni s'attend à ce que le reste des pays de l'UE s'engage à en faire de même.

Les citoyens de l'UE au Royaume-Uni

En 2015, l'on comptait plus de 3 millions de ressortissant de l'UE au Royaume-Uni. La plus grande communauté d'expatriés provenait de la Pologne (plus de 900 000 résidents).