Tour du monde des meilleures pratiques parentales

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Publié le 2018-05-24 à 08:40 par Maria Iotova
D'une manière générale, les bonnes pratiques parentales consistent à s'assurer que ses enfants deviennent les citoyens responsables et productifs de demain. Cette définition peut toutefois varier d'un pays à l'autre en fonction des différences culturelles, des étiquettes et des valeurs morales. Il convient d'abord de définir vos principes et vos priorités. Êtes-vous du genre flexible ou plutôt stricte ? Préférez-vous imposer vos idées ou que vos enfants puissent donner libre cours à leur créativité ? Pour vous donner une petite idée, Expat.com vous présente quelques-unes des meilleures pratiques parentales autour du monde.

Le co-dodo

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Le co-dodo est l'un des sujets les plus controversés lorsque l'on évoque les pratiques parentales dans l'Occident. En effet, le co-dodo fait l'objet de nombreuses critiques négatives, tant sur le plan médical que culturel. Ces critiques sont particulièrement axées sur les risques de suffocation et de surchauffe, ainsi que le manque d'indépendance de l'enfant, sans oublier la perturbation des relations du couple. Ainsi, l'idée de co-dodo est systématiquement rejeté par les nouveaux parents en raison de sa connotation négative.

Si cette pratique est vu d'un mauvais œil par les occidentaux, elle reste très appréciée en Asie, en Afrique, en Amérique centrale et en Amérique latine. En effet, les cultures de ces différents pays considèrent le co-dodo comme une pratique fondamentale, non seulement favorisant l'indépendance de l'enfant mais aussi pour renforcer le système immunitaire de ce dernier à travers l'allaitement maternel régulier. Le co-dodo permet aussi de développer davantage les liens parentaux et d'instaurer un sentiment de sécurité auprès de l'enfant. Au Japon, à titre d'exemple, les parents préfèrent que leurs enfants soient à portée de main durant la nuit pour qu'ils puissent s'occuper d'eux dès le moindre petit signe, avant qu'ils se mettent à pleurer.

Évidemment, de nombreuses autres raisons contribuent à l'adoption de cette pratique au sein des sociétés non occidentales, dont le manque d'espace vital. En revanche, au cours de la dernière décennie, les bienfaits du co-dodo sont davantage reconnus. Cette pratique bénéficie aujourd'hui du soutien de nombreux professionnels du domaine de la petite enfance selon lesquels le partage d'une chambre peut aider à éliminer les risques associés au partage du lit.

L'entraînement au petit pot

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Dans la plupart des pays, l'entraînement au petit pot est recommandé dès l'âge de 24 à 27 mois. Aux États-Unis et en Allemagne, par exemple, l'entraînement au pot va du principe que l'enfant se développe et commence à reconnaître ses besoins sur les plans physique et émotionnel. C'est donc l'enfant qui choisit le moment auquel il ira au pot. Dans d'autres pays, les enfants sont entraînés au pot dès lorsqu'ils ont six mois.

Au Vietnam, par exemple, les parents accordent une attention particulière aux mouvements urinaires et intestinaux de l'enfant dès la naissance. L'on observe constamment des signes tels que les coups de pied, les expressions faciales ou des sons spécifiques. Au moment où les parents constatent l'un de ces signes, ils placent immédiatement l'enfant sur le siège de toilettes tout en sifflant pour lui permettre de soulager ses besoins en toute quiétude.

Selon une étude publiée dans le Journal de l'urologie pédiatrique en 2012, tous les petits Vietnamiens avaient été entraînés au petit pot avant qu'ils atteignent l'âge de deux ans. Autre fait intéressant: en Chine, les enfants portent un pantalon avec une ouverture entrejambe leur permettant d'aller au petit pot à n'importe quel moment. Nul besoin de couches-culottes !

L'indépendance

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En Allemagne, les parents accordent une importance significative à l'indépendance de l'enfant dès son plus jeune âge. Lorsqu'ils ont atteint l'âge de trois ans et demi, les enfants sont envoyés aux camps de trois jours où ils sont initiés aux langues étrangères et où ils peuvent profiter de nombreuses activités musicales. Au Japon, les parents encouragent leur enfant à devenir autonome en allant faire ses courses, son shopping, ou encore, en prenant le transport en commun, tout seul. Ne soyez donc pas surpris de voir un enfant de quatre ans prenant seul le métro pour se rendre à l'école. C'est tout à fait « normal » !

En Corée du Sud, l'on s'attend à ce que les étudiants du primaire et secondaire aillent au delà de leur rôle traditionnel, celui d'aller en classe et de se contenter d'apprendre. En effet, la scolarité sud-coréenne comprend plusieurs autres taches quotidiennes, dont préparer et servir les repas, l'entretien des salles de classe (y compris la salle des enseignants), ou encore le nettoyage des portes et fenêtres. Vous l'avez compris : la participation, la propreté et la discipline font partie de l'apprentissage et du développement des enfants en Corée du Sud.

Les habitudes alimentaires

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N'avez-vous jamais attrapé votre enfant en train de filer son petit déjeuner au chien ? Au pire, ayant assez du dîner, il se met à pleurer jusqu'à ce que vous lui disiez de monter dans sa chambre. Il s'agit de scènes familiales récurrentes, non parce que vous n'avez pas choisi et essayé des recettes pour enfants mais parce que ces derniers, en général, ne semblent jamais satisfaits de ce qu'on leur donne à manger. Sur ce plan, les parents Sud-coréens ont préféré faire plus simple. Plutôt que préparer quelque chose de différent pour l'enfant, tout le monde consomme le même repas à table. Ces repas comprennent souvent des légumes, particulièrement le kimchi (une spécialité locale), des grains, des fruits de mer, ainsi que des plats plus épicés tels que le tteokbokki. L'enfant est ainsi exposé à une variété de saveurs, ce qui lui permet de développer son appétit et son désir de différents ingrédients dès son plus jeune âge.

Et vous, connaissez-vous d'autres bonnes pratiques parentales ? N'hésitez pas à les partager en nous laissant un commentaire ci-dessous.