Les plus grands défis de la mobilité internationale

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Publié le 2017-11-08 à 13:00 par Veedushi
La mobilité internationale fait le bonheur de trois quarts des personnes ayant choisi de tenter une nouvelle aventure à l'étranger. Pour la plupart d'entre eux, de meilleures perspectives de carrière, la qualité des soins de santé, ainsi que le niveau du système éducatif, sont les principales motivations. Mais l'herbe est-elle vraiment plus verte ailleurs ? Voici ce qu'en pensent les expatriés selon le 2017 Cigna 360° Well-being Survey.

La santé et le bien-être

Le bien-etre
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La santé d'un expatrié dépend généralement de nombreux facteurs, notamment individuels, professionnels et économique. L'indice global de la santé porte à croire que les expatriés profitent d'une meilleure santé dans leur pays d'origine que dans leur pays d'accueil (61,0), ce qui est inférieur au score de l'ensemble des personnes travaillant à l'étranger ou dans leur pays d'origine. En ce qui concerne les expatriés vivant en Asie-Pacifique, le score obtenu est le plus bas, soit 60,5.

Si votre expatriation se passe en famille, plusieurs facteurs tels que la santé, le bien-être et la scolarisation de vos enfants entrent en jeu. Il est intéressant de noter qu'il n'existe qu'un écart de 9,4 points entre la perception des expatriés du bien-être familial et ceux qui ne vivent pas à l'étranger. L'absence de soutien familial, ainsi que le manque de temps passé en famille sont d'autres critères à prendre en compte lorsqu'il s'agit de bien-être. L'indice de bien-être des expatriés est donc de 1,8 point inférieur à celui des personnes vivant dans leur pays d'origine.

Et votre employeur dans tout ça ?

Les employeurs sont généralement tenus de fournir à leurs employés à une assurance en vue de s'assurer qu'ils aient accès plus facilement aux soins de santé et qu'ils profitent d'un plus grand bien-être dans leur pays d'accueil. Mais qu'en disent les expatriés sous contrat à l'étranger ? Si plus de la moitié (53%) des expatriés estiment qu'une assurance santé leur est indispensable lors de leur séjour à l'étranger, pas moins de 40% d'entre eux avouent n'avoir reçu aucun soutien en cette matière de la part de leur employeur. Qui plus est, 15% d'entre eux n'ont aucune couverture médicale. Il faut dire que cette absence de couverture est surtout déplorée par les expatriés vivant en Afrique, ce qui d'ailleurs met davantage de pression tant sur les entreprises que sur les ONG.

Que feriez-vous en cas de maladie ?

Soins de sante
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S'il vous arrivait de souffrir d'une maladie quelconque à l'étranger, préféreriez-vous avoir recours aux soins de santé dans votre pays d'accueil ou rentrer dans votre pays d'origine ? Il est clair que l'accès aux soins de santé et leur qualité demeure l'une des principales préoccupations des expatriés vivant aux quatre coins du monde. La peur d'être victime d'un accident, ou encore de contracter une maladie telle que le cancer, est une véritable hantise. D'une manière générale, 25% des expatriés interrogés se disent inquiets par rapport aux risques d'accidents et de maladies mentales, suivis de complications liées à l'alcoolisme.

Ainsi, près de la moitié des expatriés sondés préféreraient rentrer dans leur pays d'origine pour bénéficier d'un traitement un cas de maladie grave. En revanche, la proportion varie d'une manière significative d'un pays à l'autre. Le coût et la qualité des soins de santé disponibles localement seraient des facteurs décisifs pour 26% des expatriés vivant en Europe, aux États-Unis et en Afrique et qui choisiraient de rester dans leur pays d'accueil pour bénéficier d'un traitement. Parallèlement, 92% des expatriés vivant aux États-Unis soutiennent que le coût des soins de santé disponibles sur place représente un sérieux obstacle.

Les expatriés vivant en Asie-Pacifique et au Moyen-Orient, pour leur part, préféraient rentrer dans leur pays d'origine non seulement en raison du coût et de la qualité des soins de santé offerts dans leur pays d'accueil, mais aussi pour être plus proche de leur famille et de leurs amis pendant ces moments difficiles. Par ailleurs, 13% d'entre eux choisiraient de rester dans leur pays d'accueil tout simplement en raison de l'absence de couverture pour les soins de santé à l'étranger.

La solitude à l'étranger

Partir vivre et travailler à l'étranger implique souvent de laisser derrière sa famille et ses amis. Mais après tout, cela ne fait-il pas partie de l'aventure, même s'il arrive que l'on se sente seul ? Moins d'un cinquième des expatriés sondés avouent souffrir de solitude à l'étranger, représentant ainsi moins d'un quart des célibataires et des personnes ayant choisi de s'installer seules à l'étranger. En revanche, nombre d'entre eux avouent avoir des difficultés à s'adapter à leur nouvel environnement et à se faire de nouveaux amis en dehors de leur environnement professionnel.

La sécurité d'emploi

Securite d'emploi
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Vous êtes-vous déjà posé des questions sur votre sécurité d'emploi à l'étranger ? Même si cela peut vous paraître un détail peu significatif, un expatrié sur cinq se dit inquiet par rapport à sa sécurité d'emploi dans son pays d'accueil. Cette inquiétude aurait pour cause leur souhait de rester plus longtemps dans leur pays d'accueil. Aux États-Unis, à titre d'exemple, plus de la moitié des expatriés qui y ont vécu plus de 7 ans et 64% du nombre total souhaiteraient obtenir la résidence permanente. S'il leur arrivait de perdre leur emploi, ces expatriés se retrouveraient donc contraints de quitter le pays.

La sécurité et la sûreté

Les turbulences politiques, les changements dans les politiques migratoires de certains pays, sans oublier l'instabilité économique et la santé publique sont des facteurs qui contribuent à l'inquiétude des expatriés en ce qu'il s'agit de la sécurité et de la sûreté de leur pays d'accueil. D'une manière générale, un tiers des expatriés se sentent à présent moins en sécurité dans leur pays d'accueil qu'il y a deux ans. Cette crainte est surtout exprimée par 42% des expatriés sondés aux États-Unis depuis les élections présidentielles de novembre 2016, ainsi que 31% de ceux vivant en Afrique compte tenu de la situation politique actuelle de nombreux pays.