Liberté : quels sont les pays à privilégier ?

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Publié le 2017-10-23 à 14:00 par Veedushi
La liberté, semble-t-il, est en train de perdre du terrain dans le monde entier. A en croire le rapport Freedom in the World 2017, de moins en moins de populations jouissent d'une liberté politique, civile ou humaine. Expat.com vous donne un aperçu des pays où la liberté est à surveiller pour les prochaines années.

États-Unis

La Maison Blanche, Washington DC
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Destination privilégiée par les expatriés venus des quatre coins du monde, les États-Unis sont un pays libre, multiethnique et multiculturel comprenant plus de 323 millions d'habitants. Il s'agit d'ailleurs de l'une des plus vieilles démocraties du monde où l'on profite non seulement d'un système électoral dynamique, d'une grande liberté d'expression, religieuse et civile, mais aussi d'une tradition de droit fortement ancrée au sein de la société. D'une manière générale, les expatriés ont rarement du mal à s'y adapter et s'intégrer. En revanche, la liberté aux États-Unis semble avoir connu une certaine érosion, tant aux niveaux législatif et judiciaire qu'économique, au cours des quelques dernières années et, plus particulièrement, depuis l'élection de l'homme d'affaires et républicain Donald Trump au poste de Président. Sa campagne présidentielle avait d'ailleurs soulevé pas mal de questions en matière de libertés civiles.

Danemark

Christiansborg Palace, Copenhague
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Réputée pour la qualité de vie qu'elle offre à ses habitants, le Danemark est un pays où l'on profite surtout d'une grande liberté d'expression et d'association. Les Danois jouissent pleinement de leurs droits politiques en toute transparence, d'autant que le système judiciaire est totalement indépendant. Les élections au Danemark sont jugés libres et équitables et le système politique reste très ouvert. Le gouvernement s'est également engagé dans la lutte contre la corruption en vue de garantir une société civile saine et dynamique. Qui plus est, la transsexualité n'est plus considèrée comme un trouble mental au Danemark depuis le 1er janvier 2017. Rappelons d'ailleurs que le mariage homosexuel a été légalisé au Danemark en 2012. Des menaces pèsent toutefois sur les réfugiés : la douane est désormais autorisée à saisir leurs biens personnels en cas de justification. Aussi, toute personne, y compris les expatriés, reconnue coupables de délits, mêmes mineurs, peut être détenue ou contrainte à porter un marquage électronique. Le délai d'attente pour le regroupement familial des réfugiés a également été étendu.

Afrique du Sud

Union Buildings, Pretoria
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Vingt-trois ans après la fin de l'apartheid, l'Afrique du Sud est l'une des démocraties les plus stables de toute l'Afrique. Le pays est d'ailleurs réputé pour son combat en matière de protection de droits de l'homme, bien que de nombreux cas de corruption aient été dénoncés au cours des dernières années. Malgré les diverses tentatives de le pousser vers la porte de sortie, le Président Jacob Zuma reste au pouvoir du Congrès national africain même s'il a récemment annoncé sa démission pour 2018. Rappelons que l'Afrique du Sud avait également été secouée par des manifestations estudiantines violentes en 2016 en raison de l'augmentation des frais de scolarité et de l'absence de transformation raciale sur les campus universitaires. La South African Broadcasting Corporation (SABC) avait aussi fait la une des journaux avec pour cause le limogeage de 8 journalistes pour avoir critiqué une nouvelle politique éditoriale interdisant la diffusion télévisée des manifestations violentes. Cette même loi a cependant été renversée par la cour et l'Independent Communications Authority of South Africa.

Philippines

Palacio del Gobernador, Manille
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Les Philippines sont une destination très appréciée par les expatriés, les retraités en particulier, non seulement pour son climat et sa douceur de vivre mais aussi pour son coût de la vie moins élevé par rapport à d'autres pays de la région. D'une manière générale, le pays possède un système de gouvernance développé en dépit de la présence des élites dynastiques qui sont restées au pouvoir au fil des années. Il faut aussi reconnaître que le taux de violence a connu une certaine recrudescence au cours de la dernière décennie. Le combat sans précédent du président Rodrigo Duterte contre la drogue a également fait couler beaucoup d'encre, et de sang, durant l'année écoulée. Les menaces publiques du président contre les militants de la société civile, de même que les journalistes, ne sont pas passées inaperçues, créant une atmosphère pesante.

Équateur

Alfaro city, Equateur
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Très apprécié par les expatriés pour son climat chaud et agréable, l'Équateur est un pays démocratique depuis 1979 suivant sa transition d'un régime militaire. Les élections se succèdent au sein d'un système fragmenté et affaibli par une baisse de la liberté d'une manière générale. Rappelons que l'Équateur est connu comme étant un pays partiellement libre bien que sa nouvelle constitution accorde plus de protection aux droits des femmes. Les droits civils, ainsi que la liberté d'expression, y sont toujours aussi fragiles, présentant un véritable défi à relever par le nouveau président Lenin Moreno. La répression et la corruption sont toujours très présentes au sein de la société équatorienne. Vous vous souviendrez probablement de la déportation, en 2016, de plus d'une centaine de Cubains qui avaient établi un campement dans un parc de Quito dans leur tentative d'obtenir l'asile en Équateur, ou encore, de l'ordre de fermeture émis la même année contre un important syndicat d'enseignants.

République Tchèque

Parlement de Prague, Republique Tcheque
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Démocratie parlementaire accordant une importance significative aux droits politiques et aux libertés civiles, la République Tchèque est un pays à surveiller de près dans les prochaines années. La toute récente élection du milliardaire Andrej Babis, surnommé le « Trump tchèque », soulève déjà de multiples interrogations. Rappelons que le pays souffre, depuis de nombreuses années, de la corruption, ainsi que du crime organisé ayant entraîné des antécédents économiques conséquents. Les communautés d'immigrants et de réfugiés ont également été confrontées, au cours de l'année écoulée, à une certaine répression, y compris des manifestations parfois violentes. Qui plus est, depuis les déclarations publiques de l'ancien et du nouveau Premier ministre tchèque au sujet du combat contre le terrorisme, l'islamophobie semble se répandre davantage à travers le pays, affectant ainsi la liberté religieuse des communautés islamiques en République Tchèque.