Thomas à Sliema : « Ça bouge tout le temps »

Interviews d'expatriés
Publié le 2015-01-22 à 00:00 par Expat.com team
Cela fait plus d'un an que Thomas, jeune expatrié d'origine bretonne, s'est installé à Sliema, l'une des principales villes de Malte. Il s'agit, pour lui, d'une expérience fantastique et inoubliable, entre le travail et les sorties entres amis à la plage ou au restaurant...

D'où viens-tu, Thomas, et que fais-tu ?

Je suis Thomas et j'ai 26 ans. Je viens d'une petite ville en Bretagne qui se situe entre Quimper et Brest. J'ai été commercial durant 5 ans pour une société d'énergie renouvelable (qui s'avère assez utile pour moi aujourd'hui). Par le biais d'un licenciement économique, je me suis retrouvé à Malte. Je travaille actuellement pour une société suédoise spécialisée dans la modération de contenu internet.

Comment s'est passée ton installation à Malte ?

Parfaitement bien. Je suis arrivé ici ne connaissant rien au pays ni personne. La société pour laquelle je travaille nous payait l'hôtel pendant une semaine. Ce qui m'a permis de faire la connaissance de mes collègue de travail, et ainsi faire une colocation avec deux d'entre eux. J'ai été rapidement mis dans le bain comme on dit.

Qu'est-ce qui t'a attiré vers Sliema ?

Malte ce résume grosso modo à 4 grandes villes où il fait bon d'habiter pour les jeunes qui désirent sortir (c'est un avis personnel) : Sliema, Saint Julian's, Bugibba et Paceville. J'ai donc décidé de m'installer à Sliema pour des raisons purement pratiques. C'est à 20 minutes à pied de mon travail, les supermarchés y sont bien implantés, ainsi que les restaurants et le bord de mer est superbe. De plus, plusieurs départs de bateaux pour rejoindre les îles avoisinantes tel que Gozo ou Comino ont pour point de départ Sliema. C'est pratique quand la famille ou les amis viennent nous rendre visite.

Depuis combien de temps t'y es-tu installé ?

Cela fait plus d'un an que je suis à Malte et Sliema. Célibataire ? Oui je crois que c'est le mot. Vous savez, ici c'est assez dur d'avoir une relation stable avec une personne (je n'en dirais pas plus, peur de passer pour un volage), mais les tentations sont omniprésentes en soirées. Mais je ne suis pas à l'abri d'un coup de foudre. Sinon mes parents habitent toujours en France.

Quelles étaient les procédures à suivre pour qu'un français puisse s'expatrier à Malte ?

J'ai commencé par me renseigner un minimum sur le pays, éplucher notamment les forums pour savoir si j'avais besoin d'un permis de travail ou autre, demander à mon futur employeur si la sécurité sociale fonctionnait pareil qu'en France, entre autres. Ensuite ne pas oublier les petites choses simples qu'on a tendance à oublier quand on part à l'étranger, comme par exemple, savoir si les prises électriques sont comme par chez nous (ça n'est pas le cas), le temps qu'il fait pour savoir quels vêtements prendre.

As-tu éprouvé des difficultés à franchir ces étapes ?

Ma réponse est simple : aucune. Mon employeur m'avait informé que je n'avais pas besoin de permis de travail car Malte était dans l'union Européenne, que la sécurité sociale était propre à notre entreprise, et une recherche Google m'a suffit pour savoir le temps qu'il faisait.

Qu'est-ce qui t'a surpris le plus à ton arrivée à Malte ?

Sans aucun doute, la conduite maltaise. Dès mon arrivée sur le sol maltais, un chauffeur de taxi m'attendait. J'étais alors très loin de m'imaginer que j'allais passer 20 minutes accroché à mon siège. J'ai entendu dire depuis, je ne sais pas si cela est vrai, que le permis de voiture est obligatoire depuis 5 ou 6 ans à Malte. Avant, ils roulaient sans. Je vous laisse imaginer l'angoisse en voiture, voire même en tant que piéton.

Quelles sont les particularités du marché de l'emploi de Malte ?

Je travaille pour une grande société suédoise spécialisée dans la modération de contenu Internet, sous-traitant d'un grand site Internet français. Le marché du travail est ici en pleine expansion, notamment les sociétés de paris en ligne qui recherche souvent des Français. Pour ceux qui parlent un peu l'anglais, bon nombre de restaurants et d'hôtels recherchent souvent du monde, mais pour une paye relativement faible, soit quelque 700-800€. Venir ici sans travail n'est pas insurmontable. Si la personne est dévouée et motivée, il n'y aura pas de problème pour qu'elle soit embauchée rapidement.

As-tu eu des difficultés à rechercher un logement ?

J'appréhendais un peu cela, mais une fois sur place, il n'y a rien de plus facile que de trouver un appartement. Ici, la plupart des étrangers qui viennent pour un an ou deux sont en colocation. Il y a, donc, toujours des appartements ou des colocations qui se libèrent. Pour ma part, une semaine après mon arrivée, j'étais installé dans un 180 m2 de 3 chambres pour un loyer de 650 €. Il y a pas mal de groupes sinon sur les réseaux sociaux qui proposent des logements, par exemple, des appartements a louer ou des offres de colocation.

Que penses-tu du mode de vie des Maltais, particulièrement à Sliema ?

Bonne question ! Ils vivent comme nous, font la fête comme nous, mangent comme nous... Leur mode de vie est quasiment identique au nôtre. J'ai quand même été relativement surpris de l'attachement qu'ils ont pour leurs religions ! Beaucoup de fêtes religieuses sont organisées avec énormément de monde. C'est assez incroyable.

Une idée reçue qui s'est avérée fausse ?

Une peut-être oui. Avant de venir à Malte, j'avais lu ici et là que la mafia était très présente sur l'île dû à la proximité de la Sicile, et que l'insécurité y était forte. Après plus d'un an sur l'île, je ne me suis jamais senti en danger, même quand je rentre d'une boite de nuit à 6h du matin à pied. Je me sens plus en sécurité ici qu'en France, ça c'est certain !

As-tu eu des difficultés d'adaptation à ton nouvel environnement ?

Un peu, je dois bien l'avouer. La première difficulté était de s'acclimater au soleil. Je suis arrivé en plein mois d'août avec plus de 35 degrés, un taux d'humidité assez important. Ce qui m'a valu quelques transpirations et perte de poids (vite repris durant l'hiver). La deuxième difficulté fut alimentaire. Oui alimentaire, car on ne retrouve pas certains produits qu'on a l'habitude de manger en France. La troisième difficulté fut la barrière de la langue. Ils apprennent le maltais dès leur plus jeune âge et ensuite l'anglais, ce qui donne un accent assez particulier. Mis à part cela, je me suis adapté tel un expatrié qui doit respecter la vie et les coutumes du pays.

A quoi ressemble ton quotidien à Sliema ?

Mon travail me permet parfois d'être en week-end en pleine semaine, du mardi au jeudi par exemple, et d'être soit du matin ou de l'après-midi. Mon quotidien change donc d'une semaine à l'autre. Il nous arrive, à mes amis et moi, de nous retrouver après le travail au "Tex Mex", à Sliema, pour boire de bons cocktails. Une nouveauté que j'ai découvert ici : il existe dans de nombreux bars des happy hours (un cocktail acheté, un cocktail offert). J'y passe quelques heures pour me décontracter. Mais la plupart de mes après-midis "off", je les passe à la plage. En résumé, mon quotidien se traduit par le travail pour ensuite de la détente.

Quels sont tes loisirs préférés ?

Tout dépend de la période. En été, je suis à plage avec les amis, restaurants, et bien sûr, les sorties. Malte triple son nombre d'habitants et c'est la période où la rencontre avec des personnes du monde entier se fait. C'est génial ! En hiver, le pays est un peu plus calme et repos est le maître-mot, c'est-à-dire « glander » dans son lit couverture sur soi en regardant un film car la température a tendance à baisser considérablement et quelques tempêtes de pluie et vent sont courantes.

Qu'est-ce qui te plait le plus à Sliema ?

Le fait que ça bouge tout le temps et qu'il est facile de s'y baigner. J'habite en plein centre ville, à deux minutes d'un centre commercial, 30 secondes d'un supermarché, et 5 minutes de la mer. La ville est magnifique. Marcher sur le « strand » qui est le bord de mer, de nuit est tout simplement superbe. De plus, quand vous êtes dans le centre-ville et que vous descendez la rue principale pour prendre le bus ou boire un café, vous avez vue sur La Vallette. En plein été, c'est tout simplement ravissant.

Un évènement particulier que tu voudrais partager ?

Si je devais en choisir un, ce serait sans hésiter le nouvel an 2013 à La Valette, avec plusieurs milliers de personnes sur la place principale. Toute les nationalités y étaient représentées, les enfants, les adultes, les couples se tenant la main, en regardant un écran géant avec le décompte : 5-4-3-2-1... C'était inoubliable !

Quel est ton avis sur le coût de la vie à Sliema et à Malte en général ?

Voilà peut-être une autre idée reçue. Cela dépend de pleins de choses. Sortez-vous beaucoup ? Voulez-vous vivre seul plutôt qu'en colocation ? Voulez-vous habiter à Sliema ou plutôt dans une ville plus tranquille dans le sud ou nord de l'île ? Mangez-vous beaucoup de viande ? Si tel est le cas, c'est quasiment identique aux prix pratiqués en France. J'exagère peut-être un peu, mais la différence n'est pas comme celle qu'on imagine.
Un appartement d'une chambre à Sliema coûte environ 450 - 500 € charges incluses. Si vous allez au restaurant, vous vous en sortez pour grosso modo 30 € tout compris. Si vous voulez acheter de la viande, il faut y mettre le prix. On est sur une île et les bons produits qui doivent être importés coûtent assez cher. J'extrapole peut-être un peu, mais j'ai été dans l'ensemble surpris de si peu de différences entre la France et Malte. Par contre, l'alcool en boite de nuit et les cigarettes restent relativement moins chers. Mais je ne changerais ce cadre de vie là pour rien au monde !

Quelles sont les différences entre la vie à Malte et celle en Bretagne ?

Il y en a une tellement flagrante qui est celle du temps, bien évidemment, car passer d'un été à 25 degrés à 35-40, croyez-moi que ça change beaucoup ! Le rythme de vie qui est fait de sorties et de rencontres étrangères inoubliables.

Des conseils aux personnes qui souhaiteraient s'expatrier à Malte ?

Venez ici avec l'esprit serein. Vous allez vivre une expérience fantastique et inoubliable car, croyez-moi, lorsque vous partirez de Malte après une expérience de 3 ou 6 mois, voire un an, l'île vous manquera et vous voudrez revenir aussi vite que vous êtes reparti.

Tes projets d'avenir ?

Profiter encore de Malte et partir dans un an dans un pays non-Européen.

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