Pour le quatrième jour consécutif, de violentes manifestations antigouvernementales ont eu lieu en Tunisie où un couvre-feu a été imposé.
La police tunisienne a de nouveau tiré des gaz lacrymogènes, dimanche, pour disperser une manifestation antigouvernementale dans le centre de Tunis, cela pour la quatrième journée consécutive.
Des jeunes ont scandé des slogans en faveur de la démission du gouvernement de transition et du Premier ministre Beji Caïd Sebsi, sifflant et huant les policiers auxquels ils ont été confrontés dans le centre de la capitale.
Les autorités ont répliqué aux dernières manifestations en imposant samedi soir un couvre-feu nocturne.
Cette décision fait suite aux actes de violence, de destruction et de pillage de magasins dans certains quartiers de Tunisie, notamment Ettadhamen et Al-Intilaqa, à l'ouest de Tunis, dans la nuit du vendredi et samedi.
Les postes de police de La Goulette et du Kram, au nord de Tunis, ont aussi été attaqués par des centaines d'assaillants, qui ont détruit des équipements et des documents personnels.
Les attaquants, étrangers à ces quartiers, étaient munis d'armes blanches.
Cinq postes de police et de la garde nationale ont été incendiés dans Tunis et sa banlieue avant l'entrée en vigueur du couvre-feu, selon le ministère de l'Intérieur.
Les manifestants, essentiellement des jeunes sans ancrage partisan, ont scandé des slogans tels que «Ni peur ni terreur, le pouvoir est au peuple», «le peuple appelle à une nouvelle révolution» et «pas de place à une justice qui confisque la liberté d'expression»
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