L'expatriation au féminin au Cameroun

Bonjour Priscilla,

Je n'ai rien de concret à apporter car d'entrée de jeu, je ne comprends pas du tout ce besoin de parler "d'expatriation au féminin". Pourquoi ne pas parler d'expatriation tout court même s'il est de bon ton de suivre cette mode qui consiste à mettre bien à part la notion de "femme" dans toutes les discussions et sur tous les sujets.
Ce n'est pas les valoriser que de les mettre ainsi en avant. Je crois plutôt qu'à la longue cela aurait plutôt tendance à les desservir.

Là encore, il ne s'agit que de mon point de vue bien que je sois heureux de constater que même  des femmes, à priori de plus en plus nombreuses, commencent à être fatiguées par cette façon de faire.

Pour ma part, le simple fait de faire systématiquement le distinguo hommes - femmes est en soi une sorte de discrimination sans parler d'absurdité.

J'imagine déjà la réaction outrée des féministes "extrémistes", à cet écrit 

Pascal S a écrit:

Bonjour Priscilla,

Je n'ai rien de concret à apporter car d'entrée de jeu, je ne comprends pas du tout ce besoin de parler...J'imagine déjà la réaction outrée des féministes "extrémistes", à cet écrit 

Inutile et déconcertant vous vous connaissez bien.

Pour ma part après m'être expatriée en Europe. Y être resté 20ans et y être parfaitement intégré, j'envisage de m'expatrier à nouveau au Cameroun.

N'ayant jamais vraiment coupé les liens, je constate aujourd'hui que les femmes ons une place qui évolue et qui doit évoluer.

Je vois mon expatriation comme un nouveau challenge ! Car il va falloir que je fasse un mélange entre ce que j'apprécie en Europe, que je trouves maintenant "normal" et les conditions et notamment le role et le respect de la femme au Cameroun.

Je me prépare au meilleur comme au pire mais toujours, combative contre les injustices.

La sécuritée est en effet un point important car il y en a pratiquement pas mais le pays n'est pas plus dangereux pour les femme que pour les hommes à force égale.

Je vous en dirais plus quand j'y serrais.

Taxer par avance de "féministes extrémistes outrées" toutes celles qui oseraient penser, contrairement à vous que l'expérience de l'expatriation peut se vivre différemment en tant que femme ne démontre qu'une volonté d'étouffer la discussion avant même qu'elle ait commencé.

Vous serez peut être choqué d'apprendre que vos expériences ne sont pas celles de tout le monde et que qui on est les influence.

Quasi toutes les anecdotes racontées ici le sont par des expatriés masculins et là je parle de gens qui racontent leur épopées de mariage, travail ou leurs perspectives de drague au Cameroun. Vous ne pensez pas qu'une femme qui quitterait l'Europe pour l'Afrique se poserait tout un tas de questions sur la place des femmes et les différences par rapport à son pays d'origine ? Surtout avec tous les clichés sur l'Afrique que les médias et les gens véhiculent ici?


Priscilla a clairement énoncé les points de focus du fil de discussion : sécurité, travail, famille, sexisme etc et je suis personnellement curieuse de lire les expériences des expatriéEs qui voudront bien participer. Le bon et le mauvais.

Si ça ne vous intéresse pas tant pis.

Vous dites d'entrée de jeu que vous n'avez rien de concret à apporter dans cette discussion, il aurait été plus sage que vous arrêtiez là vôtre propos et laissiez ceux qui se sentent concernés en parler, mais c'était plus fort que vous. « Ce n'est pas les valoriser que de les mettre ainsi en avant. Je crois plutôt qu'à la longue cela aurait plutôt tendance à les desservir.

Là encore, il ne s'agit que de mon point de vue bien que je sois heureux de constater que même  des femmes, à priori de plus en plus nombreuses, commencent à être fatiguées par cette façon de ...» ce sont vos propos ! Vous parlez à la place des femmes, vous leur dites ce qui serait bon pour elles et pas bien pour elles; vous faites des constats à leur place, bref en pensant à leur place , subtilement vous voulez à tout prix les maintenir sous vôtre tutelle et bien sûr pour leur bien.
En réalité vous avez décrit très bien l'un des défi que risquera d'affronter toute femme qui fait le choix ( ouï le choix car elles peuvent faire des choix les femmes) de s'expatrier au Cameroun.
Heureusement que la société Camerounaise ne se réduit pas à vous.

Bonjour à toutes et à tous,

Pourrions-nous nous concentrer sur le sujet de la discussion svp? Merci.

Priscilla a écrit:

Bonjour,

Les femmes ont de nombreuses bonnes raisons de s'expatrier au Cameroun : mutation professionnelle, études, suivi de conjoint, retraite, seule ou en famille... Nous vous proposons ainsi d'aborder l'expatriation sous l'angle féminin !

Quels sont les défis d'une expatriation au Cameroun pour les femmes et comment les avez-vous surmontés ?

Quelle est la perception de la femme dans la société et la culture camerounaise ?

Le pays offre-t-il un cadre de vie sécuritaire, notamment pour les femmes seules ?

Existe-t-il des outils pour aider les femmes à bien vivre leur expatriation : ouvrages, études, réseaux d'entraide, associations, etc. ?

Quels sont vos conseils pour profiter pleinement de son expatriation en tant que femme ?

Merci de partager votre expérience,

Priscilla

Bonjour,
Je trouve cette idée très intéressante.
Pour ma part, ayant vécu 45 ans en Europe, j'envisage aujourd'hui, de poser mes valises au Cameroun, ce qui est pour moi, vital.
J'ai la chance d'avoir une grande partie de ma famille là-bas ; comme vous le savez, 45 ans d'absence ont creusé un fossé d'incompréhensions, de malentendus, et engendrent une mauvaise, voire, une communication inexistante. Ce qui est désolant mais compréhensible, sans toutefois vouloir "jouer les blanches" ! le mode de vie en Europe n'étant pas le même qu'au Cameroun, l'analyse des situations n'est pas forcément la même non plus.

Même en Europe, la qualité de Femme, de surcroît seule, reste encore un handicap ; je l'atteste pour l'avoir vécu !..... Combien de fois au Cameroun, quant on a perdu tout repère ? Même sa propre famille reste une source de méfiance. Mais l'amour de ses origines, de sa patrie, prime sur tout, alors on fonce, on y va, on créée, on essaie d'entreprendre...
Un réseau de femmes originaires du Cameroun, cherchant à retourner au pays, est une bonne idée ; au moins, on ne se sent pas seule, face à certaines situations, qui ne pourront pas être vues de la même façon par les Hommes. Entre femmes, on pourra parler le même langage, en abordant des problèmes semblables, et entre femmes, nous saurons trouver des solutions à nos problèmes.

Le fait de parler des femmes ici, n'est pas du tout un moyen de les affaiblir, au contraire....

Si vous êtes dans la même situation : retraitée ou pas, ayant vécu en Europe, cherchant à retourner au pays, ou y étant déjà implantée, et que vous ayez envie de vous ouvrir aux autres femmes, écrivez-moi : SMS   :****

Je vous en remercie et à très bientôt.

Bonjour à  vous,

Je me permets de laisser un commentaire pour celles qui s'apprêtent à faire là grand pas. Moi je l'ai fait, je suis restée en France pendant 16 ans, et je suis âgée de 26 ans. Mon intégration à la culture Européenne est donc complète.
Je suis arrivée au pays il y'a deux mois et je me lance dans de petits projets surtout dans l'agriculture pour le moment.

Il est important pour son intégration d'etre toujours accompagné, prenez un membre de la famille, un homme, c'est mieux car ici les hommes préfèrent discuter entre eux , lorsque je me présente en tant que patronne, ils sont surpris , par mon jeune âge et mon courage donc il ne s'adresse pas à moi directement.

Il y'aura des situations auxquels vous serez choqués mais avec le temps on s'adapte.
Les défis au quotidien sont nombreux, mais lorsqu'on est véhiculé et avec des occupations on ne voit pas le temps passé.

Bien sûre les camerounais parviennent toujours à identifier que nous sommes étrangers de par l'accent !! J'ai beau faire des efforts mais je vous assure que je suis toujours grillé.

Bref être une femme n'empeche pas de faire égal à l'homme il faut juste être bien accompagné, ne pas montrer qu'on est choqué devant des situations normales pour eux, fermer les yeux et serrer le cœur.

Voilà bon courage à tous