J'ai un peu suivi la conversation :
D'abord, les enfants peuvent être dans une bonne garderie. Par contre, en cas de problèmes, vous n'avez rien pour vous retourner ou presque. Pour les CPE, vous avez éventuellement un signalement au ministère de la Famille. Ca restera une enquête administrative. Nous avons été victimes, il y a 6 ans de maltraitances graves sur notre fils qui ont duré plusieurs mois. Lorsque nous avons réalisé l'ampleur du problème, un enfant malvoyant, mal suivi et que la garderie souhaitait transformer en problème grave de santé mentale pour toucher des subsides... ça a été jusqu'à un signalement à l'école qui a pris pour argent comptant ce que la garderie disait. Dossier scolaire épouvantable sur quelques jours, gamin complètement traumatisé en raison de son handicap visuel + mauvais traitements. Système de santé merdique québécois... Un enfant ne pête pas les plombs du jour au lendemain...
Retrait de l'école + départ temporaire pour la France juste pour faire soigner mon fils totalement traumatisé "la loque humaine"...
En France, on lui a partiellement amélioré son problème visuel. J'ai essayé de me retourner vers la justice au Québec et je me suis retrouvée sans preuve, on ne croit tout simplement pas les parents. Pour l'école, j'ai tout essayé, mais à partir du moment où nous étions partis (de manière temporaire), on n'avait plus le droit de rien dire. Je me demande comment on peut traiter les gamins ainsi. Bien entendu, par la suite, sur Facebook, j'ai eu des contacts avec certains parents victimes des garderies et des écoles : si le parent n'est pas d'accord avec l'école, il n'a aucun recours. La maltraitance d'un enfant en situation de handicap, nous n'avions aucun recours. Et nous, on a eu la chance de fuir avant qu'on nous envoie les services sociaux. Ainsi, un parent qui refuse de donner du ritalin à son gamin, c'est presque automatiquement les services sociaux. On est partis avant que quiconque ne soit prévenu, mais ça allait arriver. J'appelle le Québec, la République démocratique du Québec (certaines pratiques sont comme dans l'ex RDA). Les garderies, les profs jouent au docteur, le parent n'a aucun recours.
L'histoire se termine bien : départ de France en Ontario 9 mois plus tard, un médecin de famille qui comprend la situation et mon fils est envoyé chez un ophtalmo absolument formidable qui règle en partie le problème. Plusieurs rééducations visuelles, des professionnels de la vision absolument formidables et au fur et à mesure, rétablissement de la situation. On s'est aperçu également que son problème visuel résultait en grande partie des négligences de la médecine québécoise (il est né au Québec). Ca n'aurait jamais dû arriver. L'Ontario, ce n'est pas le miracle, mais la même situation se serait produite ici, j'aurais eu des recours au moins à l'école (médiation, appel, tribunal)... Il existe de multiples processus prévus par la loi. Je me suis renseignée. Au Québec, rien du tout. En plus, la loi 101 vous force à choisir l'école franco locale. En Ontario, nous avons 4 choix + le droit de l'école à la maison.
Mon fils va bien aujourd'hui, il fait du sport, est curieux et est surtout parfaitement normal. Il faut savoir aussi que quand vous êtes étrangers (et au Québec vous le restez toute votre vie), certains profitent de la situation. Je crois que mon fils a aussi été victime de xénophobie. Les tribunaux ne font pas exception.