Expatriation et esprit d'appartenance

Bonjour à toutes et à tous,

- https://www.youtube.com/watch?v=tyaEQEmt5ls

- https://www.youtube.com/watch?v=ns3oj-nO8Fc

Je viens de regarder ces 2 vidéos, et je me pose donc la question : dans le choix de votre pays d'expatriation, au-delà de toute considération de viabilité socio-économico-professionnelle (ça se dit ??), comment pouvez-vous, pouvons-nous nous expliquer que nous ayons une plus ou moins grande attirance, de plus ou moins nombreux atomes crochus avec tel ou tel pays (ou au contraire, une plus ou moins grande aversion ou défiance envers tel ou tel pays), même sans y avoir jamais été ? Et comment pouvons-nous nous expliquer que nous ayons pu nous intégrer plus ou moins bien au sein de la vie et de la population de ce pays jusque-là totalement inconnu, au point de se dire : "je me sens chez moi, j'ai ce pays et ce peuple dans la peau" ou au contraire "j'ai beau faire, je ne trouve pas ma place, je me sens complètement 'à côté de la plaque' vis-à-vis de ce milieu" ?

Pour ma part, j'ai grandi en France, mais je n'imagine pas un instant de m'y expatrier (ni dans un autre pays d'Europe d'ailleurs), quelle qu'en soit la raison. De même, l'Afrique est le continent le plus proche de Mada, mais très honnêtement, seuls les pays du Maghreb, et de l'Afrique de l'est et australe sont l'objet de mon intérêt. Et enfin, j'ai depuis toujours ressenti une très forte attirance pour l'Asie et le Proche Orient, et mon rêve serait de pouvoir au moins visiter l'un ou l'autre de ces pays, et pourquoi pas y vivre ?  Allez savoir pourquoi...

Après avoir visionné ces vidéos, je me pose la question : la faculté de se sentir 'citoyen du monde' est-elle à la portée de tous ? Ou l'esprit d'appartenance est-il forcément sélectif et limité à telle ou telle entité communautaire de notre village planétaire ? comment développer cet esprit d'appartenance au cours d'une expérience d'expatriation ? est-ce une question de personnalité individuelle ? ou d'éducation ? de faculté d'adaptation et d'ouverture d'esprit ? de code génétique ? de similitude socio-culturelle ? ou que sais-je encore ?

La question s'adresse à tous, ceux qui sont des 'pro' dans l'expatriation, comme ceux qui en sont tout juste à leur première expérience, comme ceux qui rêvent de vivre cette expérience au moins une fois dans leur vie (moâââ)...

Voilààà... Bonne réflexion à tous, et que les candidats à la dissert' restent zen !!   :lol::lol:
Le sujet ne sera pas noté, et il n'y a pas de limite de temps pour le traiter...  :D

Bonjour Tit Ravinala,

Petit retour de 15 ans d' expérience personnelle en Asie, Afrique et Moyen-Orient.

Que l'on devienne expat par besoin, hasard ou choix, une constante : soit on décroche, soit on accroche et il est alors difficile de s'en passer, l'addiction est forte et peut se payer fort cher, j'ai déjà donné, je donne encore mais sans aucun regret. "Expat un jour, expat toujours".

L' "expat addiction"  découle en ce qui me concerne probablement de facteurs humains comme l'attrait pour l'aventure, un esprit rebelle et instable, un malaise à s'intégrer, un détachement matérialiste, bien que ni mon éducation ni mon hérédité ne m'y prédisposaient.

"atomes crochus avec tel ou tel pays?" Il y a des pays que j'ai aimé, d'autres moins et j'adore Mada que je fréquente depuis 10 ans bien que je n'y sois pas encore installé. Cette perception dépend principalement de l'engagement, des expériences émotionnelles et affectives, du plaisir ou des douleurs vécus. S'y ajoute une certaine complicité culturelle: pour moi Mada a un parfum français comme la langue, la cuisine, les voitures,  une pluralité de religions, une gauloiserie que je n'ai pas trouvé en Arabie Saoudite  :D et comme vous le dites  "je me sens chez moi, j'ai ce pays et ce peuple dans la peau".

"se sentir 'citoyen du monde' est-elle à la portée de tous?"  Ben si on accroche, sans doute, mais pour moi c'est plutôt citoyen de nulle part. Quand je reviens chez moi (je suis belge), je me demande dans quel pays je me trouve, ai envie de fuir à nouveau, bien que j'ai une âme patriote assez sensible et que mes enfants y vivent.

Plusieurs fonctionnaires européens partagent le sentiment de ne plus être ni français, ni allemand, ni ... mais européen. Vu leur confort matériel, je peux les comprendre et je comprends surtout qu'ils vivent sur une autre planète et que tôt ou tard, ça conduira à un exit général l'Eurexit  (ceci n'engage que moi et c'est hors sujet mais je ne peux m'empêcher d'espérer...).

jpmadalu a écrit:

Bonjour Tit Ravinala,

Petit retour de 15 ans d' expérience personnelle en Asie, Afrique et Moyen-Orient.

Que l'on devienne expat par besoin, hasard ou choix, une constante : soit on décroche, soit on accroche et il est alors difficile de s'en passer, l'addiction est forte et peut se payer fort cher, j'ai déjà donné, je donne encore mais sans aucun regret. "Expat un jour, expat toujours".

L' "expat addiction"  découle en ce qui me concerne probablement de facteurs humains comme l'attrait pour l'aventure, un esprit rebelle et instable, un malaise à s'intégrer, un détachement matérialiste, bien que ni mon éducation ni mon hérédité ne m'y prédisposaient.

"atomes crochus avec tel ou tel pays?" Il y a des pays que j'ai aimé, d'autres moins et j'adore Mada que je fréquente depuis 10 ans bien que je n'y sois pas encore installé. Cette perception dépend principalement de l'engagement, des expériences émotionnelles et affectives, du plaisir ou des douleurs vécus. S'y ajoute une certaine complicité culturelle: pour moi Mada a un parfum français comme la langue, la cuisine, les voitures,  une pluralité de religions, une gauloiserie que je n'ai pas trouvé en Arabie Saoudite  :D et comme vous le dites  "je me sens chez moi, j'ai ce pays et ce peuple dans la peau".

"se sentir 'citoyen du monde' est-elle à la portée de tous?"  Ben si on accroche, sans doute, mais pour moi c'est plutôt citoyen de nulle part. Quand je reviens chez moi (je suis belge), je me demande dans quel pays je me trouve, ai envie de fuir à nouveau, bien que j'ai une âme patriote assez sensible et que mes enfants y vivent.

Plusieurs fonctionnaires européens partagent le sentiment de ne plus être ni français, ni allemand, ni ... mais européen. Vu leur confort matériel, je peux les comprendre et je comprends surtout qu'ils vivent sur une autre planète et que tôt ou tard, ça conduira à un exit général l'Eurexit  (ceci n'engage que moi et c'est hors sujet mais je ne peux m'empêcher d'espérer...).


:top: je suis d accord avec ce qui est dit,,,souvent quand on me demande"tu est d ou?"je répond oui surtout avec les femmes :D:lol::lol::lol::lol::joking: je pense que le principal c est de ce sentir bien la ou on rescend ce quelque chose qu on a pas ailleurs et pour ma part c est mada,car cette terre dégage quelque chose que je ne serait expliqué!!!!!on est avant tout des terriens sur la planète terre il ne devrait pas y avoir de frontière pour que tout le monde puisse circuler librement et laisser sa chance et sa liberté a tout le monde ;)