A Bobo Dioulasso, j'ai été remette le don de matériel médical avec Jérémi, notre vice-pdt d'asso.
J'ai ensuite été acheter du bissap ou fleur d'oseille de Guinée.
Et me suis retrouvée sans pouvoir payer mon hôtel (centre chrétien), où je loge chaque fois que je dors à Bobo!
Evidemment, ma carte bancaire était restée dans ma chambre de la capitale...
Comme j'étais accompagnée d'un ami pasteur (qui s'occupe d'handicapés), je lui ai demandé de venir payer, dès que je lui enverrai les sous depuis Ouaga, et comme on le connaît, aucun souci pour la gérante des chambres.
De retour à Ouagadougou, je pars en moto avec un ami et envoie l'argent par MoneyGram.
Je fais toutes les courses en vue d'aller au village de Toécé comme prévu, revenir prendre les autres bagages, chercher Christophe mon pilote-moto accidenté, et qui marche doucement avec des cannes sous aisselles (tout ça en taxi), et on s'en va à la gare du car, où j'avais déja pris les billets.
On arrive devant la gare dont on fermait les grilles, car le car était en train de partir devant nous, horreur des horreurs!
Coups de klaxon de notre taximan, et moi qui était devant qui agite éperdument la main...il a fini par s'arrêter pour nous prendre, ouf !
J'avais été invitée par la responsable d'un groupe de 40 productrices, sur le village de Toécé, dans le sud du Burkina.
Mais en fait, nous avons été pris en moto à la sortie du car par mon amie et son mari, et avons fait encore 15 km à l'intérieur des terres, jusqu'au campement de Bazéga.
J'ai emmené avec moi Christophe, mon pilote-moto accidenté, pour le sortir, et parce que c'est le secteur d'où sa maman est originaire.
Nous avons été hébergés dans une maisonnette de 2 pièces, sans porte entre les 2, avec des persiennes en fer et la porte d'entrée aussi en persiennes.
La porte ne fermait pas, la clé bloquée dans la serrure...
Une des persiennes-fenêtres non plus...
Douches et wc commun dans un bâtiment à l'écart, pas d'eau courante, on se lave au seau avec une lampe, envol de moustiques à l'arrivée...
Moustiques, mais j'avais acheté un répulsif de corps en spray.
Le pauvre Christophe qui dormait sur un matelas au sol, s'est battu chaque nuit avec des insectes, et m'a montré ce matin une araignée brun clair, d'une envergure de 10 cm...
A 3h le matin, le 1er coq...puis le concert trrrrès bruyant des oiseaux, pas besoin d'un réveil...
A part ces petits inconvénients, tout ou presque, était super!
Heu...pas d'électricité, Sylvie qui nous a invités a du jus grâce à un panneau solaire, appuyé par une batterie flagada, sur laquelle sont branchés: le frigo (elle vend de l'eau fraîche en sachets), plusieurs tél sont en charge aussi.
Du coup, ça charge hyper lentement...la nuit complète en charge, nous donne un faux 100℅, vu que le jus est faible, donc notre tél se décharge rapidos...
Mmmm l'Afrique!😀
On a eu une réunion avec une partie du groupe des productrices, car elles travaillaient au champ, mais réunion bien réussie!
J'ai parlé de mon projet de micro-ferme aussi au mari de Sylvie, qui m'a de suite proposé de me chercher un terrain pour m'y installer, l'un des buts de ce voyage!
Il m'a trouvé 2 terrains, dont l'un me plaît plus car il est moins isolé, et tout parsemé d'arbres dont bcp de fruitiers, manguiers et anacardiers principalement, toujours ça de moins à planter, et ils produisent abondamment, miam!
Par chance, l'antenne de mon opérateur tél jouxte le terrain, donc pas de problème de réseau, toujours ça de pris!
Donc au campement il y a une dizaine de maisons de 2 pièces dans un petit sous-bois, avec pas mal de tecks, et un petit vent, un délice!
On s'installerait bien un hamac, avec moustiquaire, mais c'est vraiment un coin reposant que nous avons bcp apprécié, tellement que Christophe compte y retourner dès sa guérison complète.
Un champ d'orangers:
J'ai acheté du beurre de karité, pour 3 kgs, que la productrice m'a fait exprès sur commande, et est venue me livrer ce matin, tout liquide et doré comme du miel.
Le mari de Sylvie, à qui j'avais dit vouloir aller cueillir des pomelos, pensant bien faire, m'a coupé le plaisir en m'amenant un gros sac de pomelos et oranges...que j'ai donné à la maman de Christophe à notre retour sur Ouaga.
En allant visiter les terrains ce matin, nous sommes arrivées Sylvie et moi sous un arbre, où il y avait un arrivage de poissons frais du barrage. Je n'ai pu résister à acheter 3 beaux silures!
On s'est gavés de mangues et de papayes solo (rouges à l'intérieur)...
Sylvie et son mari nous ont chouchoutés, p'tit déj, il allait nous chercher une baguette chaque matin à moto, et elle nous faisait une omelette à l'oignon, et café au lait.
Midi et soir un bon repas aussi, mais vu leur pauvreté, j'avais donné l'équivalent de 30€ à Sylvie, son mari a pâli, ça les a touchés, c'est le salaire d'un mois pour certains.
J'ai observé quels sont leurs besoins pour la prochaine visite!
Ils ont une fille qui est un peu en retard mental, elle va chercher l'eau avec des bidons sur son vélo.
Ce matin, nous y sommes allé aussi pour faire des photos sur le chemin des orangers, et à la pompe.(photos).
C'est cette pompe Volunta que je me ferai aussi installer, sans moteur.
Il s'avère qu'une des femmes venue à la réunion, est arrivée chez elle, au moment où un serpent finissait d'engloutir un 3è poulet...une battue est prévue!
Il y eut un groupe d'Italiens qui ont abandonné un projet de maraîchage avec formation, et j'ai vu les bâtiments qu'ils y avaient construits.
J'irai les voir car ils sont sur la capitale, pour savoir à combien ils me loueraient une maison "normale" de 2 chambres, salon, cusine-wc-douche dedans...à quelques mètres du campement de Sylvie.
Pour y attendre mon container qui mettra 2 mois à arriver avec mon déménagement. Il y a déja les panneaux solaires, il faut juste acheter une batterie de stockage d'énergie, à moins de 100€.
Quant au terrain, la femme qui me le vend, doit discuter du prix en famille, selon la coutume.
Ensuite on va chez le préfet pour authentifier la vente, puis enregistrement et bornage, et cadastre (à 430€ le tout) sans le prix du terrain.
Mais comme je reviens en France jeudi prochain, c'est Jérémi qui s'occupera de tout au nom de l'association,
Entre-temps, impossible d'avoir internet sur mon ordi, je vais régler ça demain avec l'opérateurAirtel.
Et j'ai tout rédigé depuis mon tél...😓
Chaud les négociations pour le prix du terrain! Sylvie lutte pour que ça ne dépasse pas 1 million cfa, mais un ami burkinabé me dit qu'il a acheté 5 ha à 825.000 cfa vers Bobo Dioulasso!
Donc je contacte Sylvie pour le lui dire, et elle me réponds que c'est vraiment trop bas.
Du coup, je pars de l'euro et propose maxi 1.000€ = 700.000 cfa pour le terrain de 2 ha, mais Jérémi va s'en charger entre Mossis....puisque ça ne va pas finir avant mon retour en France, le 2 juin.
C'est lui que j'ai annoncé chez Sylvie, et qui signera tous les documents chez le préfet, à qui j'ai été présentée déjà.
Affaire à suivre!